- Communauté de Grenade
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Grenade (pays)
Pour les articles homonymes, voir Grenade.Commonwealth of Grenada (en) Communauté de la Grenade (fr) (Détails) (Détails) Devise nationale : ever conscious of God, we aspire,
build and advance as one peopleLangues officielles Anglais Capitale Saint-Georges
05°30'5N, 37°20'3EPlus grande ville Grenville Forme de l’État
- Reine
- Gouverneur
- Premier ministreMonarchie parlementaire
Elisabeth II
Carlyle Glean
Tillman ThomasSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 182e
350 km²
1.6%Population
- Totale (2008)
- DensitéClassé 181e
90 343 hab.
258 hab./km²Indépendance
- DateRoyaume-Uni
7 février 1974Gentilé Grenadin, Grenadine[1] Monnaie Dollar de la Caraïbe orientale ( XCD
)Fuseau horaire UTC -4 Hymne national Hail Grenada Domaine internet .gd Indicatif
téléphonique+649
La Grenade est un pays des Antilles situé au nord de Trinité-et-Tobago, à 200 km au nord du Venezuela. D'une superficie de 350 km², cette île compte environ 90 343 habitants (en 2008). Saint-Georges en est la capitale. Ses habitants sont les Grenadins[2].
La Grenade a été surnommée « l'île aux épices » pour ses bâtonnets de cannelle, clous de girofle, son curcuma et surtout sa noix de muscade et son macis.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire de la Grenade.Avant l'arrivée de Christophe Colomb, en 1492, l'île était habitée par les Caraïbes. Christophe Colomb baptisa cette île Concepción. Une compagnie fondée par le cardinal français Richelieu acheta l'île aux Anglais en 1650. Grenade resta sous domination française jusqu'en 1762. Grenade devint officiellement britannique en 1763 par le traité de Paris qui met fin à la Guerre de Sept ans. Les Français se réemparèrent de l'île en 1779, mais les Britanniques la reprirent peu après. En effet, les deux camps signèrent le traité de Versailles en 1783. Provoquée par Victor Hugues une révolte pro-française éclata en 1795 mais fut matée par les troupes britanniques.
De 1958 à 1962, la Grenade devint une province de la Fédération des Indes occidentales qui éclata rapidement.
L'île accéda à l'indépendance le 7 février 1974 sous Eric Gairy. Mais le gouvernement de celui-ci devint progressivement autoritaire, déclenchant un coup d'État en 1979 par le populaire et charismatique leader populiste Maurice Bishop. Bishop n'organisa pas d'élections et sa politique socialiste le rapprocha considérablement des communistes de Cuba. Ceci était dérangeant pour les pays voisins, comme Trinité-et-Tobago, la Barbade, la Dominique et surtout les États-Unis. Au sein du gouvernement socialiste, des dissensions entre une section pro-soviétique loyale à Moscou et les partisans de Bishop conduisirent à l'arrestation de ce dernier. Il fut exécuté le 19 octobre 1983, l'armée (dominée par les éléments pro-soviétiques) prenant le pouvoir.
L'intervention américaine
Article détaillé : Invasion de la Grenade.Six jours après la prise de pouvoir par l'armée en octobre 1983, la Grenade était envahie par une coalition menée par les États-Unis, une opération nommée Urgent Fury. Cette intervention fut demandée par l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECE); la requête fut rédigée à Washington.[3] L'opération fut le plus grand déploiement américain depuis la guerre du Vietnam.
La guerre fut rapide et la coalition américaine (7000 soldats américains et 300 hommes d'Antigua, la Barbade, la Dominique, la Jamaïque, Sainte-Lucie et Saint-Vincent, qui n'ont pas participé aux combats) vint rapidement à bout des forces grenadiennes (1200 soldats, assistés par 784 Cubains et quelques instructeurs provenant d'URSS et d'autres pays communistes). Une partie des Cubains présents étaient en fait des ouvriers travaillant à la construction d'un grand aéroport sur l'île, qui avaient reçu un bref entraînement militaire.[4] Cet aéroport (l'actuel aéroport Point Salines de St George's) fut achevé par les États-Unis plus tard.
Le président américain Ronald Reagan avait lancé l'attaque notamment pour assurer la sécurité des étudiants américains présents. Il apparaît aujourd'hui pour la plupart des observateurs que rien ne menaçait réellement ces étudiants, et que le traumatisme de la prise d'otage de Téhéran a causé cette réaction forte des États-Unis.[5] Il faut également relever que deux jours auparavant, le 23 octobre 1983, un attentat meurtrier à Beyrouth contre une caserne américaine (concommittant à l'attentat du Drakkar) avait meurtri les États-Unis. Les États-Unis n'étaient pas favorables à l'établissement d'un nouveau relais communiste aux Amériques. Ronald Reagan avait notamment dénoncé la construction de l'aéroport de Point Salines avec l'aide de Cuba, affirmant qu'il avait un objectif militaire. [6]
La reine Élisabeth II, chef d'État de la Grenade, a vivement dénoncé l'invasion, tout comme les Nations unies (veto américain au Conseil de Sécurité, et 108 contre 9 à l'Assemblée générale). Le bilan de l'invasion fut de 19 soldats américains, 45 soldats grenadiens et 25 Cubains tués. De nombreux civils ont également été tués (au moins 24 recensés, peut-être plus de 100 en réalité)[7]. Par exemple, un hôpital psychiatrique fut bombardé à la place d'un quartier général militaire.[8] Des élections furent tenues en 1984, et virent la victoire des pro-américains.
Le 6 septembre 2009, l'ancien vice-premier ministre Bernard Coard et six autres hommes ont recouvré la liberté après quelque 26 ans derrière les murs d'une prison datant du 17ème siècle.
Politique
Article détaillé : Politique de la Grenade.Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions de la Grenade.Géographie
Article détaillé : Géographie de la Grenade.La Grenade est un pays des Antilles. La Grenade est située au nord de Trinité-et-Tobago. D'une superficie de 340 km², ce pays compte environ 95 000 habitants (2004) et est composé de l'île principale, la Grenade, et de quelques îles parmi les Grenadines. Saint-Georges est la capitale de la Grenade.
La Grenade est située à 200 km au nord du Venezuela.
Le mont Sainte-Catherine est le point culminant avec 840 m.
Économie
Article détaillé : Économie de la Grenade.L'agriculture représente environ 24 % du produit national brut (PNB).
La noix de muscade, qui orne le drapeau national, a fait la fortune de l'archipel : jusqu'en 2004, la Grenade en était le deuxième producteur mondial derrière l'Indonésie et l'ensemble de ses épices faisait vivre plus de 3 000 exploitants. Mais cette année-là, l'ouragant Ivan, dit « le terrible » a ravagé 60 % des plantations. Si bien que la noix de la Grenade ne devrait pas retrouver son rang avant 2012, le temps que les milliers de muscadiers replantés arrivent à maturité.
Le 7 septembre 2004, l'ouragan Ivan a dévasté la Grenade. 90 % des habitations ou immeubles ont été détruits. Plus de 90 % des bateaux ancrés régulièrement ou réfugiés à la Grenade pour échapper à Ivan ont été coulés ou endommagés. Ivan, cyclone de force 5 (« catastrophique », maximum sur l'échelle de Saffir-Simpson) a fait 37 morts, 500 blessés et laissé 60 000 personnes sans abri. Il fut l'ouragan le plus redoutable ayant frappé les Caraïbes en un demi-siècle. Le 14 septembre 2004, la Commission européenne a accordé une aide de 1,5 million d'euros en faveur des victimes de la Grenade.
La Grenade utilise comme sept autres pays de la région la même banque centrale et la même devise.
Démographie
Article détaillé : Démographie de Grenade.La plupart des habitants sont d'ascendance africaine. Les indigènes, Caraïbes et Arawaks, ne constituent qu'une minorité. Environ 50% des habitants ont moins de 30 ans (2000).
Culture
Article détaillé : Culture de la Grenade.L'anglais est la langue nationale, mais quelques personnes connaissent encore le créole à base lexicale française proche de celui de la Martinique.
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques Divers
Population : 90 343 habitants (en 2008). 0-14 ans: 37,05 %; 15-64 ans: 59,03 %; + 65 ans: 3,92 %
Superficie : 350 km²
Densité : 258 hab./km²
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 121 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 840 m
Espérance de vie des hommes : 63 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes : 66 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : - 0,06 % (en 2001)
Taux de natalité : 23,12 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 7,82 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 14,63 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 2,5 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : - 15,86 ‰ (en 2001)
Indépendance : 7 février 1974 (ancienne colonie britannique)
Lignes de téléphone : 27 000 (en 1997)
Téléphones portables : 976 (en 1997)
Postes de radio : 57 000 (en 1997)
Postes de télévision : 33 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 2 000 (en 2000)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 14 (en 2000)
Routes : 1 040 km (dont 638 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 0 km
Voies navigables : 0 km
Nombre d'aéroports : 3 (tous avec des pistes goudronnées) (en 2000)Codes
La Grenade a pour codes :
- GD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GRD, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- GRD, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- GRN, selon la liste des codes pays du CIO,
- J3, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- WG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- GJ, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2
Notes et références
- ↑ Bien qu'une recommandation du Ministère français des Affaires étrangères de 2008 préconise un peu usité « Grenadien, Grenadienne ».
- ↑ Malgré la recommandation du Ministère français des Affaires étrangères ([1]) ou encore l’Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales, l'Union européenne préconise la forme usuelle Grenadin, Grenadine ([2]).
- ↑ Reagan and the World: Imperial Policy and the New Cold War, Jeff MacMahan, 1985, p. 206.
- ↑ Grenada, Revolution and Invasion, Anthony Payne, Paul Sutton et Tony Thorndike, 1984, pp. 162-163.
- ↑ The Grenada Invasion: Politics, Law and Foreign Policy Decisionmaking, Robert J. Beck, 1993, p. 110.
- ↑ Revolution and Rescue in Grenada: An Account of the U.S.-Caribbean Invasion, Reynold Burrowes, 1998, pp. 32-43.
- ↑ Reagan and the World: Imperial Policy and the New Cold War, Jeff MacMahan, 1985, pp. 191-192.
- ↑ Les grandes erreurs militaires, documentaires, Heenan Bhatti, 2000
Voir aussi
Liens externes
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