Comiac

Comiac

44° 56′ 30″ N 1° 59′ 21″ E / 44.9416666667, 1.98916666667

Comiac
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Arrondissement Arrondissement de Figeac
Canton Canton de Sousceyrac
Code commune 46071
Code postal 46190
Maire
Mandat en cours
Jean-Philippe Colomb-Delsuc
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sousceyrac
Démographie
Population 252 hab. (1999)
Densité 8,6 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 56′ 30″ Nord
       1° 59′ 21″ Est
/ 44.9416666667, 1.98916666667
Altitudes mini. 171 mmaxi. 621 m
Superficie 29,27 km2

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Comiac est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.

Sommaire

Géographie

Commune située dans le Quercy

Histoire

Comiac, une des cinq communes du Canton de Sousceyrac, avec ses quelque 40 hameaux, sest installée à une altitude moyenne de 500 mètres, il y a fort longtemps. Un de ces hameaux, Candes, qui domine la Cère, trouve ses racines dans le XIe siècle. Mais il existe des traces encore plus lointaines. Au fil des siècles, Comiac a connu une histoire riche et diverse, dont de grands faits restent encore à étudierQuelques exemples : en 1215, le futur Louis VIII comptait parmi ses chevaliers, Jean de Grenier, seigneur de Laborie et de Comiac. En 1304, Gilbert de Vayrac accorda aux habitants du bourg et de quelques hameaux « leurs franchises, libertés et coutumes définitives ». En 1377, le château de Comiac tomba aux mains des Anglais (guerre de Cent Ans). À cette époque, ce château était présenté comme le plus considérable du Haut Quercy. En 1569, les guerres de religions touchèrent durement Comiac qui appartenait à une famille catholique dont le seigneur était Jean de Saint-Sulpice. Par deux fois Comiac tomba aux mains des protestants jusquen 1586. Vers 1610, léglise ruinée par les guerres fut remise en étatDe nombreux événements ont marqué la vie de la commune qui compta jusquà 1 200 habitants (aujourdhui 250). Ses habitants furent touchés par les guerres et donnèrent de nombreux soldats à la nation

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 2014 Jean-Philippe Colomb-Delsuc    
mars 2001 2008 Michel Couperie    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
471 473 363 307 272 252
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Léglise Saint Jean-Baptiste

Avant la construction de léglise Saint-Jean-Baptiste, il y eut sur la terre de Comiac deux autres églises :

Saint-Perdoux de Candes (Xe / XIe siècle) dépendant de labbaye de Beaulieu, qui desservait sept ou huit mas à louest de Comiac ;
Saint-Cirgues de La Salesse à lest, dont le cimetière dit mérovingien fut utilisé par les habitants de Lamativie jusque vers 1658.

Ces deux églises ont aujourdhui disparu.

Léglise Saint Jean-Baptiste aurait été une église baptismale et saint Jean-Baptiste aurait pu succéder à quelque vieux culte solaire dont on pourrait voir la survivance dans lantique croix de pierre de Carlux (Kar=pierre, lux=lumière). Cette « pierre de lumière » qui nest pas sans évoquer la vieille tradition des feux de la Saint-Jean fêtés le 24 juin, jour de la nativité de Saint Jean-Baptiste, inciterait à voir dans la dédicace de léglise la volonté du clergé de christianiser les célébrations païennes du solstice dété.

Léglise de Comiac n'est mentionnée quau début du XIVe siècle : dans la charte des coutumes de 1304 « la vernière de léglise » fait partie des limites du bourg. Vers 1340, Guillaume de Vayrac de la famille des seigneurs de Comiac, alors quil est à Avignon au service du pape, noublie pas dans le codicille de son testament, sa maison paternelle de Comiac d il est originaire, ni son église à laquelle il lègue 10 florins dor pris sur ses biens, pour quil y ait chaque année et pendant dix ans une messe chantée pour le repos de son âme). Mais léglise est bien antérieure au XIVe siècle ainsi que le prouvent quelques vestiges romans restés en place.

Léglise médiévale fut presque entièrement détruite par les protestants. Dès que les guerres de religion furent terminées, les paroissiens se hâtèrent de la reconstruire « sur le même emplacement » en utilisant les vestiges existants. En 1610, elle était remise en état « avec ses quatre chapelles »).

Labbé J. Gouzou (qui fut curé de Comiac de 1906 à 1919) fait remarquer, dans son livre consacré à Comiac en Quercy, que tous les habitants eurent à cœur de contribuer à sa restauration, mais « lépoque étant misérablele style en fut pauvre et mélangé comme en témoignent les bas côtés de léglise actuelle, seuls fragments qui subsistent ».

En 1656, le vieil oratoire en ruine, dédié à Saint Sevin, lui fut rattaché devenant ainsi la cinquième chapelle.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, divers travaux dentretien ont été entrepris à lintérieur de léglise grâce à certaines familles qui en échange obtenaient des privilèges.

Sous limpulsion dAlain de Solminihac fut fondée, en 1645, la confrérie du Saint Sacrement. Elle eut sa chapelle. En 1672, un certain Jean, du village de Matau, donne 120 livres « à employer pour léglise » et en 1690, Pierre Genries, du village de Boussac, fermier du curé Bonneville, obtient de lancien curé Mezayrac 240 livres pour faire « quelques réparations à léglise » (5).

Le plafond de la nef étant en mauvais état, en 1707, la famille Mespoulhé donne 40 livres « pour être utilisées à la construction du lambris ». En 1745, Christophe Matau, du village dAlayrangues, donne 10 livres « pour la réparation de la nef ».

Mais, cest à la fin du XIXe siècle, avec labbé Lacam, curé de Comiac de 1885 à 1906, que furent réalisés les plus gros travaux qui modifièrent totalement laspect général de léglise du XVIIe siècle. Il fit agrandir le chœur, surélever la nef et construire le clocher-porche résonnait « la plus belle cloche de la région ».

Cest une grande église, bien bâtie et aux proportions harmonieuses. On y pénètre par le traditionnel clocher-porche du XIXe siècle qui ouvre sur une nef à trois travées accostées de bas côtés composés de deux chapelles au Sud et trois au Nord dont Notre-Dame à lextrémité Est et Saint-Sevin à lextrémité Sud. Cest dans les chapelles que se trouvent les vestiges des églises antérieures. Un arc triomphal tout simple précède les deux travées du chœur qui se terminent par une abside en cul de four.

Le cimetière mérovingien

Un cimetière mérovingien se situait avant sa destruction au début du XXe siècle, vers le sommet de la pente nord-nord-est dune croupe qui fait face aux premières maisons du hameau de La Salesse, à environ 250 mètres au nord de léglise Saint-Cirgues, détruite.

Son implantation topographique est celle des premiers cimetières mérovingiens qui étaient «de préférence installés dans un terrain sec et élevé, peu propice à la culture et toujours à lécart des lieux habités groupés autour de léglise». La nécropole de Saint-Cirgues qui serait celle dune petite communauté était donc bien séparée du monde des vivants. Ce cimetière, bien connu des habitants de Comiac, a été signalé avant 1926 par le chanoine Edmond Albe dans ses notes manuscrites déposées aux archives diocésaines de Cahors, puis en 1937 par labbé J. Gouzou dans son livre sur Comiac en Quercy. En 1989, F. Pressouyre dans son ouvrage sur Teyssieu, village proche de Comiac, tente une hypothèse intéressante.

Daprès les uns, lors du défrichement de la butte on exhuma de « nombreux sarcophages et beaucoup dossements humains ». Dautres précisent que « les sarcophages ont été utilisés dans les fermes comme abreuvoirs et quils ont servi à faire des drains » dans les prés serpente le ruisseau dAlayrangues, situé au pied du Puech Saint Cirgues.

Le chanoine E. Albe indique : « Tout près du village de La Salesse il y a les ruines dune église et dun cimetière appelé Saint Cirq ou Saint Cirgues, mais nous ne savons absolument rien sur létablissement religieux qui a été dans ces paragesLes restes trouvés au cimetière seraient dépoque mérovingienne ».

Après avoir cité léglise de Saint-Perdoux de Candes, datée du Xe ou XIe siècle, labbé Gouzou nous dit : « Vers la même époque probablement, il faut mentionner Saint-Cyr ou Saint-Cirgues près de La Salesse qui fut comme Saint-Perdoux un centre paroissial ou une simple chapelle de dévotion et dont le nom est resté. Ni Saint-Perdoux ni Saint-Cirgues ne sont portés sur les pouillés les plus anciens (XIVe siècle), preuve quils nexistaient plus à cette époque. Quant au cimetière de Saint-Cirgues dont il subsiste encore des traces, une étude approfondie aiderait peut-être à savoir quelles furent son origine et sa destinée, mais en attendant, aucune hypothèse sérieuse nest possible. Jusque vers 1650, Lamativie et les villages qui lentourent navaient dautre église que celle de Comiac » La mémoire populaire précise quils enterraient leurs morts au cimetière de Saint-Cirgues. Le plan cadastral de 1819, dit Napoléon, porte encore lindication du « chemin des morts ». Les registres paroissiaux de léglise de Lamativie, inaugurés en 1667, indiquent que désormais les baptêmes, les mariages et les sépultures auront lieu dans cette église. On peut en conclure quà cette date, le cimetière de Saint Cirgues est définitivement abandonné et quil a été utilisé depuis le haut Moyen Âge jusquà 1667.

Lhypothèse de Ferdinand Pressouyre est la suivante : « Alla Franquia est le nom dun mas de la paroisse disparue de Saint-Perdoux dont la signification ethnique serait « la terre du Franc ». Ainsi, il pouvait y avoir une population germanique, mais par endroits tout au moins, assez clairsemée pour que la désignation alla Franquia ait une valeur distinctive; il sagirait dune colonie établie lors dune des nombreuses expéditions que les Mérovingiens puis les Carolingiens firent en Aquitaine. De ce fait, rapprochons lexistencedun cimetière dont les sarcophages ont été utilisés, dans les Temps modernes, comme auges pour les bestiaux. On pense à un cimetière barbare, mais nul ne sait plus aujourdhui si lon a trouvé des boucles de ceinturon ou autres éléments caractéristiques. Au voisinage, Nauviolle est une ancienne Nova Villail y a un type de nom remontant au plus tard au Xe siècleLhypothèse la plus simple, pour coordonner ces faits, consiste à admettre que la « nouvelle villa » serait une colonie franque établie lors dune des campagnes des Carolingiens en Aquitaine et que le cimetière de cette colonie aurait été à La Salesse ». Lauteur prend bien soin de préciser que tout ceci, en labsence de données positives, demeure conjectural ! Ainsi, de petits groupes de Francs pourraient avoir occupé le territoire de Comiac dans la deuxième moitié du Xe siècle et enterré leurs morts au cimetière de Saint Cirgues.

Aujourdhui, quelques sarcophages ont été retrouvés et répertoriés sur la commune de Comiac.

Un dieu au maillet

Bas relief à l'effigie du « dieu au maillet » de Comiac

La sculpture dun dieu au maillet. Il sagit vraisemblablement dune des faces dun chapiteau qui a été retaillé pour servir de claveau au cintre de lancien portail du presbytère. Lors de lélargissement de la route le portail fut détruit et la sculpture incluse dans la nouvelle muraille. Sous limpulsion de lassociation « Les Amis de Comiac » et grâce à la diligence de la municipalité elle fut descellée et, avec laccord de labbé de Traversay, curé de Comiac, placée dans le porche de léglise en 2003.

Elle a été signalée pour la première fois en 1962 par lhistorien Ferdinand Pressouyre: « Des sculptures très grossières...étudiées dans un travail récent ne témoignent-elles pas de la survivance au IXe ou Xe siècle dun dieu celtique, le dieu au maillet, aux attributs duquel est adjointe une croix ».

Cette étonnante silhouette grossièrement sculptée, héritage lointain de lart celtique et paléochrétien, occupe le centre de la corbeille dun chapiteau. Elle présente beaucoup de points communs avec celles quon retrouve sous forme dorant dans un bon nombre déglises romanes du Bas-Languedoc. Le personnage, porteur du torque gaulois, revêtu dune tunique courte, raide et sans plis, esquisse de sa jambe droite levée un mouvement de marche. Il est dune présence extraordinaire avec ses immenses mains, paumes vers lavant, ses bras ouverts dans lattitude de la prière et sa grosse tête chauve couronnée dune sorte de diadème ou bandeau prenant appui sur ses oreilles. Les traits de son visage se caractérisent par une bouche profondément incisée, des yeux ronds en creux sous une arcade sourcilière en T se prolongeant par un nez triangulaire.

Lidentification des attributs du personnage reste assez malaisée. Celui quil tient dans la main gauche semble bien représenter une épée dans son fourreau, tournée à lenvers, dont la poignée est décorée dune fleur à quatre pétales. Lépée, rappelons-le, est une arme noble appartenant aux chevaliers et aux héros chrétiens, elle est généralement représentée la pointe en bas sauf dans les tombes chrétiennes et non chrétiennes elle se trouve à côté du mort, la pointe en haut. Quant à lattribut quil tient dans sa main droite, plutôt quun maillet, il évoquerait une sorte de massue dont la partie agissante lourde et épaisse également tournée vers le haut, est supportée par un manche terminé par un triangle faisant le pendant à la fleur de la poignée de lépée.

Vie locale

Camping municipal "Camping du Lac des Vergnes" Calme et tranquillité y sont les principaux atouts. Paradis des pêcheurs sur les lacs alentours ainsi que la pêche à la mouche dans les cours d'eau de la commune. "Camping du Lac des Vergnes"

Personnalités liées à la commune

  • Justin Éloi Bastit est à Comiac le 29 septembre 1897 dans une famille de commerçants ancrée dans la commune depuis des décennies.

Il fait ses études à lécole primaire de Comiac puis à lécole primaire supérieure de Saint-Céré (Lot). Il quitte lécole à 17 ans, à la veille de la Grande Guerre. Après celle-ci, sa soif de connaissances le pousse à reprendre ses études. Il le fait par lintermédiaire dune école par correspondance qui eut un grand succès : lÉcole universelle. À force de travail, il obtient un brevet détudes générales et techniques et, le 9 juillet 1921, il devient sous-ingénieur.

De janvier 1922 à juin 1929, en tant quingénieur, quil participe activement, dans diverses régions de France, à la construction et à lexploitation de lignes de distribution délectricité. En juin 1929, vient sinstaller à Comiac, auprès de ses parents.

Pendant de nombreuses années, Éloi Bastit a fait des recherches personnelles et leur aboutissement est le dépôt dun brevet pour régulateur de turbine le 30 mars 1929, avalisé par le ministère de la Recherche et de lIndustrie le 16 septembre 1929. Un complément technique astucieux sera déposé le 5 mars 1930. Lextension du brevet est également déposée pour lAllemagne, le 14 mars 1930.

En mars 1931, lors dune exposition industrielle à Saint-Étienne, Éloi Bastit obtient la médaille dargent des inventeurs. À compter de cette date, il cherche à valoriser son invention par des cessions de licence ou même de vente du brevet. Des pourparlers sont engagés avec une société allemande. Mais laffaire ne sera pas conclue. Éloi Bastit a créé sa propre entreprise, les établissements FIER (Fournitures dinstallations rurales en vue daméliorer le rendement et le confort par lélectricité). Un régulateur est installé à laScierie Mécanique”, à Comiac. Malheureusement, ce mécanisme naura pas le succès escompté. Le développement des réseaux électriques dans les milieux ruraux aura raison des productions locales et notre inventeur abandonnera ses projets. Justin Éloi Bastit est décédé à Comiac, en 1959.

  • Claude Saint-Cyr : Simone Martin (1910-2002) plus connue dans le monde de la mode sous le nom de Claude Saint-Cyr, fut une des plus célèbres modistes de son temps. Sa mère était née à Comiac, au hameau de Nauvioles.
  • Félix Lacambre, un homme engagé fils dun ouvrier agricole originaire de Comiac, Félix Lacambre est à Mandailles, dans le Cantal, le 17 juin 1921. Bien que reçu au concours dentrée de lÉcole Normale, qui refusa de lintégrer à cause dun léger handicap, il sera ouvrier en usine pendant 21 ans. Il entre dans laction syndicale et politique dès 1945. De 1959 à 1967, il est secrétaire général de lAction catholique ouvrière. Puis il devient journaliste et de 1967 à 1982, année de sa retraite, il est chef du service des informations religieuses du journal quotidien La Croix. Parallèlement, il milite au MRP puis au Parti socialiste à partir de 1974, tout en étant vice-président du syndicat des journalistes CFDT, de 1975 à 1982. Homme de communication, il a participé à près de 80 émissions de télévision (dont le Jour de Seigneur) et quelque 150 émissions de radio. Il était aussi lauteur de plusieurs livres. Félix Lacambre était un homme engagé et dune grande bonté. Avec Jeanne Costa, son épouse, qui fut institutrice, il eut 3 enfants. Chaque année il venait à Comiac passer quelques semaines dans sa maison familiale, au hameau de Nauvioles. En août 2007, Félix et Jeanne avaient fêté les 60 ans de mariage. Il est décédé le 11 décembre 2007 à Paris ses obsèques ont eu lieu le 17 décembre 2007[2].
  • Jean-Pierre Poisot, écrivain, a bourlingué sur toutes les mers du monde avant de faire une grande escale dans lindustrie et de finalement trouver un port dattache dans le Lot

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Comiac de Wikipédia en français (auteurs)

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