- Combat de Valennes
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Bataille de Valennes
Le combat de Valennes opposa chouans et républicains pendant la Chouannerie.
Sommaire
Prélude
Le 17 mai 1796, Louis de Frotté, général des chouans de Normandie, s'était rendu à Parigné pour tenir un conseil militaire avec Aimé Picquet du Boisguy. Toussaint du Breil de Pontbriand s'y rendit également pour représenter la division de Vitré. Le projet de Frotté était de tenir la côte afin de permettre aux Anglais d'opérer un débarquement d'armes et de munition dans la baie du Mont-Saint-Michel. Boisguy promit de le seconder dans son entreprise. Il fut également question de la colonne normande de Saint-James, celle-ci avait été placée récemment sous le commandement de Frotté mais combattait avec Boisguy depuis 1794. Frotté laissa toutefois à Boisguy le commandement de cette colonne.
Le lendemain de la réunion, Frotté repartit pour la Normandie, escorté par les troupes de Boisguy et Pontbriand. Arrivé à Poilley, il croisèrent une troupe républicaine.
Premiers combats
Pontbriand fit le récit suivant:
« Ils rencontrèrent dans cette route l'arrière-garde d'une colonne commandée par l'adjudant-général Bernard, qui venait d'avoir une affaire peu importante avec Louvières et quatre compagnies de la colonne du centre, à un lieu-dit le Bois-Rouland et qui se retirait à Saint-James. Du Boisguy, contre l'avis de Frotté, voulut charger cette arrière-garde. Il n'avait avec lui qu'une trentaine d'hommes à cheval. Il faillit payer de sa vie sa témérité, car un grenadier isolé, ayant sauté un fossé pour éviter sa poursuite, l'attendit ensuite et le coucha en joue à bout portant: « Rends-toi, lui dit du Boisguy, tu es un brave, je veux que tu serves avec moi ». « Je le veux bien » reprit le grenadier en lui offrant son fusil et le suivit aussitôt. « Vous avez failli périr comme La Rochejacquelein, lui dit Frotté en arrivant, et votre mort eût été, comme la sienne, inutile à la cause que nous servons ». « Vous avez raison », lui répondit du Boisguy en riant. « Laissez donc filer tranquillement cette arrière-garde, ajouta Frotté, et soyez plus prudent une autre fois. Songez que vous vous devez à vos camarades, que vous êtes l'âme de votre division et que votre perte serait irréparable ». Les deux braves généraux se quittèrent à Poilley où du Boisguy avait donné rendez-vous aux colonnes Normandes et du centre »Le combat
Le lendemain, à Poilley, Pontbriand quitta également la troupe et repartit pour Vitré. Boisguy se trouvait toujours dans le bourg lorsqu'il apprit que l'adjudant-général Bernard se trouvait à Montours et marchait sur Le Ferré. Boisguy marcha à sa rencontre et les deux troupes se rencontrèrent près du village de Valennes. Dauguet, dit Fleur-de-Rose, fut chargé de défendre la chaussée de l'étang, Boisguy mena la charge de son côté, croyant que les républicains n'étaient pas plus nombreux que la veille, et repoussa les premières troupes qu'il rencontra. En revanche, la colonne normande fut rapidement mise en déroute. Boisguy en fut informé et apprit également de deux prisonniers le nombre de ses ennemis. Il fit alors replier toutes ses troupes et fixa Parigné comme point de ralliement. Le combat avait duré une heure et demie et Boisguy rejoignit dans sa retraite, les troupes de Pontbriand qui ayant entendu la fusillade, faisaient marche arrière. Les chouans avaient eu 14 morts et 30 blessés, le grenadier, qui s'était rendu la veille à Boisguy, fut tué dés le début du combat.
Bibliographie
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
- Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897
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