- Combat de La Chapelle-Saint-Aubert
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Combat de La Chapelle-Saint-Aubert
Le Combat de La Chapelle-Saint-Aubert opposa Républicains et Chouans pendant la Chouannerie.
Sommaire
Prélude
Vers le début du mois de juillet 1794, Aimé Picquet du Boisguy reçut une lettre de Joseph de Puisaye, officier qu'il ne connaissait pas encore à cette époque. Celui-ci souhaitait le rencontrer afin d'avoir un entretien avec lui et lui donna rendez-vous près de La Chapelle-Saint-Aubert. Le jour prévu, Boisguy se rendit comme convenu avec 300 hommes au lieu choisit mais Puisaye n'apparut pas. Il envoya alors le chevalier de Baillorche patrouiller dans les environs, celui-ci revint une demi-heure plus tard, poursuivi par une colonne de 500 soldats républicains.
Le combat
Boisguy fit alors embusquer sa troupe sur les lieux même, les Chouans se déployèrent sur un front le plus large possible et se mirent à couvert derrière des fossés. Les Républicains arrivèrent en désordre et les Chouans ouvrirent le feu. Boisguy mena la charge, 50 soldats lui tirèrent dessus, mais il prit son pied dans une ronce et s'écroula dans le fossé au moment de la décharge. Tous les Chouans sortirent alors de leurs abris et un bref corps-à-corps s'engagea. Les Républicains, voyant le front de leurs ennemis si large, les crurent plus nombreux qu'ils ne l'étaient vraiment et prirent la fuite. Les Chouans les poursuivirent mais Boisguy apprit d'un paysan que 1 500 hommes étaient sortis de Fougères, il arrêta ses hommes et voulut rétrograder sur La Chapelle-Saint-Aubert. Mais il fut avertit que 400 soldats républicains s'étaient embusqués à l'endroit même où avait commencé le combat, à peine eut-il le temps de donner quelques ordres que 120 grenadiers républicains apparurent sur son flanc gauche. Le capitaine qui les commandait intima l'ordre aux Chouans de se rendre et fit avancer ses grenadiers baïonnettes aux canons. Boisguy ordonna alors à Decroix, son ancien garde-chasse et un de ses meilleurs tireurs, de viser le capitaine, ce dernier s'écroula, touché d'une balle à la poitrine. La mort de leur chef démoralisa les Grenadiers, chargés par les Chouans, ils finirent par prendre la fuite, les Chouans sur leurs talons. Les Grenadiers se replièrent sur l'embuscade de La Chapelle-Saint-Aubert et jetèrent le désordre dans leurs rangs. La panique finit par gagner les Républicains et se répandit dans leurs rangs, si bien, qu'à 8 heures du soir, 1 500 hommes fuyaient face à 300. La nuit tombant, Boisguy donna l'ordre de cesser la poursuite, mais une partie de son avant-garde, commandée par le chevalier de Baillorche, se porta trop en avant et fut cernée par les Républicains. Baillorche et quelques autres furent capturés et fusillés sur-le-champ.
Bibliographie
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
- Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897
Notes
- ↑ a , b , c et d Chiffres de Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan)
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