- Combat du Pont de Cantache
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Le combat du Pont de Cantache fut une embuscade tendue par les Chouans au Républicains lors de la Chouannerie.
Sommaire
Prélude
Le 28 juin 1795, un convoi escorté par 800 soldats républicains partit de Vitré pour se rendre à Rennes. Le chef chouan Alexis du Bouays de Couësbouc en fut prévenu et fit réunir sa troupe à Champeaux. 600 à 700 hommes, dont une partie équipée de fusils de chasse, furent présents et s'embusquèrent près du pont de Cantache, un des lieux d'embuscade favori des Chouans. 20 hommes furent chargés en outre d'aller défendre un petit pont situé un peu plus loin qui servait à l'ancienne route. Les capitaines François Huet, dit La Fleur et Louis Hubert se postèrent avec leurs hommes plus prêt du pont principal, derrière une palissade de saules, ils y attendirent les républicains qui arrivèrent en chantant.
Le combat
Le chef de bataillon qui les commandait avait placé 120 éclaireurs pour flanquer la colonne, mais, pour traverser le pont, ils furent obligés de se réunir à l'avant-garde, forte de 40 hommes et s'engagèrent sur le pont sans se former. A ce moment les Chouans de Hubert et Huet ouvrirent le feu, il fut très meurtrier et la moitié des Républicains tombèrent, les autres se replièrent. Sur le petit pont, quelques républicains essayèrent également de passer mais furent repoussés.
Le chef de bataillon réunit alors toute sa colonne, il donna l'ordre de faire rétrograder le convoi sur Vitré et fit avancer ses troupes au pas de charge. L'attaque fut si rapide que les Chouans se replièrent, en essayant d'attirer les Républicains dans une deuxième embuscade où se trouvait le gros de la troupe des Chouans. Mais des tirs trop précipités firent découvrir l'embuscade aux Républicains. Les Chouans étaient retranchés dans un long fossé, situé de l'autre côté d'un champ assez escarpé.
Les Républicains se formèrent en bataille et leur chef de bataillon mena la charge baïonnette au canon. Sans tirer de coup de feu, ils traversèrent le champ. Face à cette charge, les Chouans prirent peur et la moitié d'entre eux se mirent à fuir, ils se rallièrent dans un deuxième fossé plus éloigné et continuèrent le feu sur les Républicains, mais au risque de toucher leurs camarades de la première ligne, qui, bien qu'à couvert, se retrouvèrent entre deux feux.
Lorsque les Républicains furent proche du premier fossé, Alexis du Bouays de Couësbouc ordonna une décharge générale, selon Pontbtiand, 45 soldats républicains s'écroulèrent, dont leur commandant. Voyant la mort de leur chef, les Républicains s'arrêtèrent et restèrent un moment indécis. Tous les Chouans sortirent alors de leurs fossés et chargèrent. Les Républicains prirent aussitôt la fuite vers le pont. Plusieurs officiers réussirent cependant à rallier plusieurs soldats de l'autre côté du pont et purent tenir les Chouans en respect, sauvant ainsi la colonne d'une destruction totale.
Les Républicains purent alors se replier en bon ordre et furent rejoint par des renforts venus de Vitré, le convoi put être sauvé.
Carte
Bibliographie
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
- Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897
Note
- Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan) Chiffres de
Catégories :- Chouannerie
- Bataille des guerres de la Révolution française
- Bataille sur le sol breton
- Histoire d'Ille-et-Vilaine
- Bataille de 1795
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