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Période Chosŏn
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Période ChosŏnPériode contemporaine Empire coréen
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Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du SudPages annexes Personnages voir · discuter · modifier La dynastie Chosŏn (autres romanisations possibles : Joseon ou Choseon), dynastie Yi est une dynastie de rois coréens qui occupa le trône de 1392 à 1910.
La dynastie Chosŏn fut fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye, qui renversa le royaume de Koryŏ et mit fin du même coup à la période de domination mongole qui durait depuis 1259. Le nom dynastie Yi vient donc du nom de son fondateur, mais l'appellation courante en Corée est ère Chosŏn (조선 시대).
Durant la période Chosŏn, une administration centralisée est mise en place, le confucianisme revient en force (on parle de néo-confucianisme), et avec lui, un nouveau système de valeurs. La dynastie Chosŏn a également connu deux grandes périodes de prospérité, pendant lesquelles la culture connut un grand essor. Les Coréens firent de nombreuses découvertes à cette époque, comme le premier cadran solaire oriental, et la première horloge hydraulique. La première presse à imprimer utilisant des caractères en métal fut inventée sous la dynastie Chosŏn. La dynastie construisit plusieurs forteresses, des ports de commerce et de somptueux palais. Elle mit en place une réforme agraire, mais fut victime de troubles de successions et de luttes de factions.
Sommaire
Premiers rois et premier âge d'or
Le général Yi Song-gye monte sur le trône le 5 août 1392. Il fonde une nouvelle capitale, Hanyang, actuelle Séoul. Contrairement à Wanggeon, il se débarrasse de ses adversaires sans clémence et réorganise le pays en profondeur. Le confucianisme est érigé en modèle de pensée principal, ce qui permet de revivifier la vie intellectuelle. Parallèlement, le bouddhisme est marginalisé, ce qui permet à ses successeurs d'enrichir la Couronne en s'emparant des monastères délaissés, et des richesses accumulées pendant la période Koryŏ.
Son fils Taejong lui succède, après avoir assassiné trois de ses frères. Il promulgue quelques réformes qui consolident la dynastie. Ces premiers règnes se distinguent par la perte d'influence des moines bouddhistes et par la lutte contre les fonctionnaires corrompus de Koryŏ. Les lettrés, formant la classe des Yangban, occupent seuls les postes à responsabilité, écartant les aristocrates et les militaires.
Sejong le Grand
Le troisième roi de la dynastie, Sejong le Grand fils de Sejo, inaugure un nouvel âge d'or. Le royaume s'étend désormais jusqu'à l'Amnokgang, après la victoire sur les Jurchens. L'installation de colons consolide cette avancée territoriale. Les côtes sont pacifiées par la victoire définitive sur les pirates de Tsushima. Le confucianisme s'applique du bas au haut de la sommet de la société, roi compris, en passant par une administration qui est l'un des meilleurs soutiens de la dynastie.
Scientifiquement et culturellement, son règne marque également une apogée : l'alphabet hangul est inventé. Le but de cette écriture, plus simple d'utilisation, était de réduire le taux d'analphabétisme du pays. Bien que méprisée pendant plusieurs siècles, elle remplacera les Hanjas (écriture de l'époque, utilisant les caractères chinois) dans les années 1900.
Successeurs
Cette période prospère se poursuit sous le règne de son fils (qui massacra frères et sœurs pour monter sur le trône), et de son petit-fils Songjong. Celui-ci préside à la plus importante période littéraire de son pays. Yongsan(gun) fut déposé par la cour, à cause de ses excès.
Muraille au nord
Comme la dynastie Koryŏ, les Yi construisent une muraille défensive au nord du pays, sur les fleuves Amnok et Duman, pour protéger la péninsule des incursions nomades.
Les purges des lettrés
Le confucianisme a aussi connu ses excès. À la fin du XVe siècle, les Sallim, néo-confucianistes rigoureux et tenus à l'écart du pouvoir, mènent des opérations de noyautage du pouvoir. Deux purges réduisent leur influence (1498 et 1504), mais la déposition de Yonsang leur permet de la retrouver. Deux nouvelles purges ont lieu en 1519 et 1545.
Ces purges ne sont qu'un exemple des luttes de faction de la dynastie Chosŏn, qui continuent même lorsque le royaume est en grand danger, comme lors de la conquête japonaise (1905).
Guerre Imjin ou guerre de Sept Ans
La guerre Imjin commence en 1592 lorsque le shogun Hideyoshi Toyotomi tente d'envahir la Corée, première étape dans son projet d'invasion de la Chine. Son débarquement réussit, et il commence à mettre à sac le sud de la péninsule, mais la flotte coréenne, disposant des premiers navires cuirassés de l'histoire navale, les bateaux-tortues, et dirigée par l'amiral Yi Sun-sin, intercepte son ravitaillement et l'oblige à rembarquer en 1593, sous la pression du suzerain chinois.
La guerre reprend en 1597, et tourne une nouvelle fois à l'avantage de la flotte coréenne, toujours dirigée par Yi Sun-sin, qui meurt lors de la dernière bataille.
Voir pour plus de détails : Guerre Imjin
La conquête mandchoue
Les tribus de nomades Jurchens s'unissent sous la direction de Nurhaci à la fin du XVIe siècle. Profitant de l'invasion japonaise, il attaque la Mandchourie chinoise, puis se proclame khan en 1616. En réaction, les Chinois et les Coréens attaquent ensemble le royaume Djourchet en 1619, mais sont repoussés. La Chine continue néanmoins son effort, la Corée étant en proie à des luttes de factions tentant de s'emparer du pouvoir. Cela permet aux Djourchets d'affermir en 1625 la conquête de la Mandchourie, et d'envahir la Corée dès 1627. L'armée coréenne est écrasée.
En 1637, une grande révolte soulève la péninsule contre l'occupant, qui est chassé dans un premier temps, mais qui reconquiert tout aussi vite le terrain perdu. La dynastie Chosŏn est dès lors discréditée, tout comme l'administration confucéenne et l'armée. Des paysans s'organisent en guérillas : les Troupes de justice.
Après cette guerre, la Corée devient isolationniste, les rois successifs empêchant tout contact avec les pays étrangers, autre que la Chine mandchoue à laquelle ils versent tribut. C'est de cette période que vient le surnom de royaume-ermite pour désigner la Corée ; cet isolement, empêchant le progrès technique et toute réforme des institutions, entraîne un long déclin, et fait de la Corée la proie des puissances étrangères. Voir l'article Déclin de la dynastie Chosŏn
En 1644, la dynastie chinoise à Pékin, déjà tributaire des Djourchets, est remplacée par la dynastie Qing (ou Mandchoue), issue des Djourchets.
Œuvre administrative
Le confucianisme permet l'instauration d'un système politique généralement considéré comme équilibré et sophistiqué. L'éducation progresse partout, et une école supérieure formant les fonctionnaires est même créée. Enfin, le système des examens tend à se généraliser pour le recrutement des fonctionnaires, mais n'empêche pas, tout au long de la période, les coteries et les luttes d'influence pour nommer à certains postes certaines personnes figurant dans les cercle relationnels.
La Corée est divisée en huit provinces en 1413, améliorant ainsi l’administration. Ces huit provinces forment un cadre dans tous les domaines, y compris culturel, jusqu’à nos jours.
L'un des faits marquant de la dynastie est la création du hangul, qui permet de noter les sons de la langue coréenne (langue agglutinante). Les plus grands esprits du royaume, réunis au sein de l'Académie royale, se penchent sur le problème avec le roi Sejong et élaborent cet alphabet. Quatorze consonnes et dix voyelles se combinent en syllabes, lesquelles sont notées. Le premier nom du hangul est Hunmin chongum : "sons corrects pour l'instruction du peuple". C'est également le titre du décret royal qui préconise le remplacement des sinogrammes par cet alphabet.
Arts et littérature pendant la période Chosŏn
Littérature
Pendant la période Chosŏn la littérature s'épanouit dans deux styles principaux. Il y a tout d'abord les ballades sijo, genre poétique incisif et rythmé qui peut être chanté, et le hansi, plus contemplatif.
À la fin de la période, les poèmes narratifs kasa, plus longs et moins contraints, et plus réalistes, apparaissent, avec le roman populaire (Chapka). Kasa comme sijo sont chantés et accompagnés de musique. À partir des années 1600, des romans écrits directement en hangul permettent de critiquer l'immobilisme de la société, en touchant un plus large public que les oeuvres utilisant des sinogrammes.
Voir I I et l'article littérature coréenne
Pansori
Le pansori reprend les mêmes thèmes, dépeignant de manière alternativement chantée et déclamée des paysages, scène de genre, animaux, personnages célèbres, au cours de longs opéras. Un pansori, chanté par un seul chanteur qui interprète plusieurs personnages, accompagné par un tambour, peut durer plusieurs heures. Le public y participe parfois.
Voir aussi les films la Chanteuse de pansori et le Chant de la fidèle Chunhyang d’Im Kwon-taek.Céladon
La technique du céladon, art céramiste le plus abouti de la période Koryŏ, est perdue ou abandonnée. Cependant, les céramistes coréens produisent toujours une très belle porcelaine bleue et blanche.
Quelques membres de la dynastie Chosŏn
- Taejo, le fondateur
- Taejong, son fils
- Sejong le Grand, né le 6 mai 1397, règne de 1418 au 18 mai 1450 ; initiateur de la réforme de la langue coréenne qui conduira à la création de l'alphabet coréen, le hangul
- Sejo, règne de 1455 à 1468
- Songjong, règne de 1469 à 1494
- Sonjo, règne de 1567 à 1608
- Injo, règne de 1623 à 1649
- Sukjong, règne de 1674 à 1720
- Yongjo, règne de 1726 à 1776
- Chongjo, né en 1752, règne de 1776 à 1800, fonde la Bibliothèque royale et la ville de Suwon
- Sunjo, règne de 1800 à 1834.
- Kojong, né en 1852, règne de 1863 à 1907 et devient le premier souverain de l'Empire coréen.
- Sunjong, né en 1874, règne de 1907 à 1910 et est de ce fait le dernier empereur et souverain coréen.
Voir aussi
- Portail de la Corée
Catégories : Généalogie princière | Histoire de la Corée
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