Chevaux au Moyen Âge

Chevaux au Moyen Âge

Cheval au Moyen Âge

Image du XVe représentant Charlemagne avec un cheval de type médiéval.
Article principal : Cheval.

Les chevaux au Moyen Âge furent d'une importance primordiale car ils étaient largement utilisés pour la guerre, l'agriculture et le transport. Ils différaient par leur conformation et leur élevage du cheval moderne, et ils étaient en général de plus petite taille. Des races spécifiques furent développées dont beaucoup ont disparu à l'époque moderne. Une bonne connaissance des chevaux de races modernes et de l'équitation sont indispensables pour toute analyse du cheval médiéval, les chercheurs ont aussi examiné les documents écrits et imagés ainsi que les trouvailles archéologiques pour obtenir des éléments de preuves.

Les chevaux du Moyen Âge étaient rarement différenciés par leur race, mais plutôt nommés par leur usage. Ainsi, ils sont décrits comme « destrier » (cheval de guerre), « coursier », « palefroi » (cheval de promenade), « cheval de trait » ou « cheval de bât ». Ils étaient également nommés d'après leur lieu d'origine, par exemple « cheval espagnol », mais on ignore si ce terme se référait à une race ou plusieurs. Une autre difficulté au cours de l'étude des documents et de la littérature réside dans la langue médiévale, où plusieurs mots peuvent désigner une chose, ou inversement, plusieurs objets être décrits par un seul mot. Des mots tels que « destrier » et « coursier » sont utilisés de façon interchangeable, même au sein d'un unique document où l'on parle avec mépris d'un « roussin », tandis qu'est fait l'éloge de l'habileté et de la rapidité du second animal.

D'importants progrès technologiques, souvent issus d'autres cultures, ont permis des changements importants dans l'équipement équestre à la fois pour la guerre et l'agriculture. En particulier, l'amélioration des selles ainsi que l'arrivée de l'étrier, du collier d'épaule et du fer à cheval sont des avancées significatives pour la société médiévale.

Les hypothèses et les théories développées par les historiens ne sont pas définitives et le débat continue de faire rage sur de nombreuses questions, telles que l'élevage ou la taille du cheval, un certain nombre de sources doivent être consultées afin de comprendre l'ampleur du sujet.

Sommaire

Élevage

Cette scène de bataille du XVe montre le type puissant des chevaux de bataille.

Au cours du déclin de l'Empire romain et du haut Moyen Âge, la qualité des chevaux utilisés à la reproduction au cours de la période classique se dégrada en raison de l'élevage incontrôlable, et le cheptel dû être reconstitué à nouveau au cours des siècles suivants[1]. En Europe de l'Ouest, les raisons semblent imputables aux éleveurs anglo-saxons et scandinaves qui utilisaient les chevaux uniquement pour le transport et ne se souciaient pas de leur qualité[2].

Il y avait toutefois des exceptions, au VIIème siècle, le royaume mérovingien a toujours gardé au moins un centre d'élevage de chevaux en activité[3] et les espagnols ont également conservé de nombreux chevaux de qualité, en partie en raison de la réputation historique de la région comme terre de chevaux d'élevage, et en partie en raison de l'influence culturelle liée à la conquête islamique de la péninsule ibérique entre les VIIIème et XVème siècles[4].

Les origines du cheval de guerre médiéval sont obscures, même si on pense qu'ils ont du sang barbe et arabe par l'intermédiaire du genêt d'Espagne, animal précurseur du Frison et des chevaux andalous[5]. Il est également possible que des bêtes d'origine orientale (peut-être semblable aux turkomans d'Iran et d'Anatolie ramenés des croisades) aient influencé le cheptel[3]. Quelle que soit leur origine exacte, les chevaux espagnols étaient réputés les plus efficaces et les plus coûteux. En Allemagne, le terme de spanjol était utilisé pour décrire les qualités des chevaux de guerre, toutefois, les sources littéraires en allemand pourraient également désigner des chevaux en provenance de Scandinavie[6]. La France a également produit de bons chevaux de guerre, certains chercheurs attribuent ce succès à la société féodale[7] mais également à l'influence historique des traditions romaines en matière d'élevage de chevaux préservées par les Mérovingiens[3], combinée avec l'ajout de bêtes de grandes valeur au cheptel, de sang espagnol et oriental, qui furent capturées suite à la victoire de Charles Martel sur l'Islam des Omeyyades, envahisseurs à la Bataille de Tours en 732[8]. Par la suite, les carolingiens ont commencé à augmenter leurs effectifs en cavalerie lourde, ce qui a abouti à la saisie de terres (pour la production fourragère), et à un changement dans les tributs prélevés pour financer l'élevage des chevaux de guerre destinés à être utilisés pour protéger les vassaux[9].

L'importance de l'élevage des chevaux pour les succès guerriers commença à se faire connaitre, et les programmes d'élevage se multiplièrent. Beaucoup de ces changements sont dus à l'influence de la culture islamique, à la fois par les croisades et les invasions arabes de Espagne. Les arabes veillaient au pedigree de leurs chevaux de race barbe et arabe par le biais d'une tradition orale[10]. Quelques-uns des premiers pedigrees consignés par écrit dans l'histoire de l'Europe étaient tenus à jour par les moines Chartreux, qui figurent aussi parmi ceux qui élevaient le genêt d'Espagne. Parce qu'ils savaient lire et écrire, ils eurent la responsabilité de l'élevage des chevaux par certains membres de la noblesse, en particulier en Espagne[5]. Ces pedigrees écrits pour certaines races des chevaux existent depuis environ 1330[11]. En Angleterre, les chevaux de selle comme de bataille étaient prélevés dans les landes où vivaient des poneys sauvages qui étaient rassemblés chaque année par les éleveurs, y compris les Cisterciens, et utilisés comme chevaux de selle ou de cavalerie légère. L'une de ces races est le Fell, qui a des ancêtres communs avec le cheval frison[12].

Il est également difficile de savoir ce qu'il est advenu du destrier quand ces lignées de chevaux de cavalerie lourde disparurent des registres au cours du XVIIe[13] Beaucoup de races modernes revendiquent d'être directement issues du « Great horse » et certains historiens qui examinèrent des races comme le percheron, le trait belge et le Suffolk Punch assurent qu'ils sont probablement les descendants des destriers[7]. Toutefois, d'autres historiens réfutent cette théorie car les sources médiévales suggèrent que le cheval de guerre fut d'un tout autre « type » que le cheval de trait moderne[14]. Cette théorie suggère que ces chevaux abandonnés comme montures de guerre furent absorbés, croisés et métissés avec des chevaux à sang froid utilisés pour le travail. Les destriers en particulier étaient réputés pour leur sang chaud[15].

Types de chevaux

Tout au long de la période, les chevaux ont rarement été décrits par race mais plutôt par type, selon leur objectif ou leurs attributs physiques. Bon nombre des définitions étaient interchangeables. Avant le XIIIème siècle environ, peu de généalogies furent écrites. Ainsi, de nombreux termes utilisés pour les chevaux au Moyen Âge n'ont pas décrit des races telles que nous les connaissons aujourd'hui, mais plutôt leur apparence ou leur but.

Destrier

Article détaillé : Destrier.

L'un des chevaux les plus connus fut le destrier, réputé et admiré pour ses capacités en temps de guerre. Il était bien formé et devait être solide, rapide et agile[16]. Au XIVe siècle, les auteurs les décrivent comme « grands et majestueux, avec une grande force »[17]. Dans les sources, le destrier a souvent été mentionné comme le « Great horse » (Grand cheval) en raison de sa taille et de sa réputation[18]. Cela ne donne pas d'informations solides sur sa taille ou son poids, mais la taille moyenne des chevaux de l'époque était de 1,20m à 1,40m[19], ce « grand cheval » médiéval paraît donc bien petit à nos yeux. Le destrier était très prisé des chevaliers et des hommes d'armes, mais il n'était pas très commun[13]. Il semble avoir été la monture la plus adaptée aux joutes[18].

Coursier

Article détaillé : Coursier (cheval).
Fauconnerie à cheval au Moyen Âge. Les montures semblent être des palefrois de type genêt d'Espagne. Codex Manesse.

Les coursiers étaient généralement préférés pour les rudes batailles car ils étaient légers, rapides et puissants[18]. Ils étaient précieux, mais pas aussi couteux que le destrier[16]. Ils étaient fréquemment utilisés pour la chasse[20].

Roussin

Article détaillé : Roncin.

Le cheval le plus utilisé était le roussin, ou roncin, qui pourrait être considéré comme un cheval d'équitation et de formation à la guerre[21]. Il fut couramment utilisé par les châtelains, les hommes d'armes, et les plus pauvres chevaliers. Un riche chevalier confiait des roussins à sa suite[16]. Parfois, la guerre dictait le choix du cheval, quand un appel à la guerre fut envoyé en Angleterre en 1327, les roussins furent expressément demandés pour la poursuite rapide, plutôt que les destriers[22]. Les roussins furent parfois utilisés comme chevaux de bât, mais jamais en tant que chevaux d'attelage[23].

Palefroi

Article détaillé : Palefroi.

Le beau palefroi, dont le prix équivalait à celui d'un destrier, était populaire auprès des nobles et des chevaliers de très haut rang pour l'équitation, la chasse et les cérémonies[24]. L'amble était une allure recherchée chez un palefroi, cette allure permettait de couvrir rapidement de longues distances dans un confort relatif[4]. Un palefroi très populaire fut le genêt d'Espagne, petit cheval issu de barbes et d'arabes[5]. Leur nature calme, leur fiabilité ainsi que leur taille ont fait leur popularité en tant que cheval des dames, mais ils étaient aussi utilisés par la cavalerie Espagnole[24].

Irish hobby

L'Irish Hobby est un cheval léger d'environ 1,30 à 1,40m, développé en Irlande à partir de chevaux barbes ou lybiens. Ce type de cheval agile et rapide était populaire pour le combat, et souvent monté par la cavalerie légère. Il était également connu sous le nom de Hobelar et l'un de ses plus proches parents modernes est le poney Connemara. Ces chevaux furent utilisés avec succès par les deux camps au cours de la guerre d'indépendance écossaise. Edward I d'Angleterre tenta de tirer profit des exportations de chevaux en Écosse. Robert Bruce employa le hobby pour la guérilla montée, couvrant 95 à 110 km par jour[25].

Les chevaux dans la guerre

Alors que la cavalerie légère fut utilisée pour la guerre durant de nombreux siècles, l'époque médiévale a vu la montée en puissance de la cavalerie lourde, en particulier des chevaliers. Les historiens ne savent pas quand les premières utilisations de cavaleries lourdes se sont produites, mais ce type d'unité est devenu très répandu dès le milieu du XIIème siècle[26]. Les batailles rangées étaient évitées, si possible, et les guerres prenaient une forme plus offensive au début du Moyen Âge, celle de sièges[27] ou de chevauchées rapides apparentées à des raids, avec des guerriers légèrement armés montés sur des chevaux rapides pendant que les chevaux de guerre lourds restaient en toute sécurité dans l'écurie[28]. Les batailles rangées furent parfois inévitables, mais ont rarement été menée par les cavaleries lourdes. Alors que les chevaux restaient montés initialement pour que leurs cavaliers attaquent[29], au quatorzième siècle, il était fréquent que les chevaliers descendent de selle pour aller au combat[30]. Les chevaux étaient alors envoyés à l'arrière, et tenus prêts à la poursuite[31]. Durant le bas Moyen Âge (1300-1550), les grandes batailles sont devenues plus courantes, probablement en raison de la réussite des tactiques d'infanterie et de la modernisation des armes[32]. Ces techniques nécessitaient que le cavalier descende de selle et le rôle du cheval de guerre a aussi changé. Au XVIIe, les chevaux de charge médiévaux appartenaient au passé et furent remplacés par des chevaux plus légers et non-caparaçonnés. Tout au long de cette période, les chevau-légers, ou prickers, furent utilisés pour le pistage et la reconnaissance[31]. Des chevaux de trait, ou des bœufs, furent utilisés pour tirer les premiers canons lourds[33]. D'autres chevaux tiraient les wagons et transportaient des fournitures pour les armées.

Tournois

Joute équestre au 15ème siècle
Articles détaillés : Tournoi et joute équestre.

Les tournois et les jeux guerriers commencèrent au XIe siècle, il s'agissait à la fois d'un sport et d'une formation au combat. Habituellement, ils prenaient la forme d'une mêlée, les participants utilisaient des chevaux, des armures et des armes de guerre[34]. Au XVe siècle, l'art de la joute équestre est devenu très sophistiqué[35] Durant le processus, l'apparat et la spécialisation sont devenus moins guerriers, peut-être en raison de l'évolution du rôle du chevalier dans la guerre[36].

Des chevaux étaient élevés spécialement pour la joute, et des armures lourdes mises au point pour eux. Toutefois, cela n'a pas nécessairement amené à élever des chevaux de plus grande taille[37]. Les chevaux utilisés pour les reconstitutions mesurent 1,50m à 1,60m, et pèsent environ 500 kg, et ils sont parfaitement à l'aise pour la joute[38].

Chevaux de guerre

Ce manuscrit du XIIIe siècle, montre la hauteur approximative du cheval à l'époque, notez les jambes des chevaliers qui descendent bien au-dessous du corps des chevaux.

Le cheval le plus connu du Moyen Âge en Europe est le destrier, connu pour le transport des chevaliers sur les champs de bataille. Cependant, la plupart des chevaliers et des hommes d'armes montaient de petits chevaux connus sous le nom de coursiers et de roussins. (Un nom générique utilisé pour décrire les chevaux durant les guerres médiévales, est chargeur ou cheval de charge). En Espagne, le genêt était utilisé pour la cavalerie légère[39].

Les étalons étaient souvent utilisés comme montures de guerre en Europe en raison de leur agressivité et de leurs tendances à avoir le sang chaud. Au treizième siècle, un manuscrit décrit que les destriers étaient dressés à « mordre et donner des coups de pied » sur le champ de bataille[40], et, au cœur des conflits, ces chevaux se seraient souvent combattus les uns les autres[41]. Toutefois, l'utilisation de juments pour la guerre ne peut pas être réduite à des références littéraires[42] et celles-ci étaient préférées comme cheval de bataille par les maures, les envahisseurs islamiques qui ont attaqué plusieurs nations européennes de 700 au XVe siècle[10].

Les chevaux de guerre étaient plus chers que des chevaux normaux, et les destriers étaient les plus prisés mais les chiffres varient fortement d'une source à l'autre. Les destriers avaient une valeur allant de sept fois le prix d'un cheval ordinaire[3] à sept cent fois[1]. Le roi de Bohême Wenceslaus II de Bohême possédait un cheval « évalué à un millier de Marks » en 1298[6]. Un document de 1265 mentionnait qu'un châtelain français ne pouvait pas dépenser plus d'une vingtaine de marks pour un roussin[21]. Les chevaliers avaient au moins un cheval de bataille, un cheval de selle et un de bât, quelques sources de la fin du Moyen Âge mentionnent que des chevaliers montèrent vingt-quatre chevaux différents sur une campagne[13] mais cinq chevaux fut peut-être la moyenne[43].

Taille des chevaux de guerre

Il y a de nombreux litiges parmi les cercles médiévistes au sujet de la taille des chevaux de guerre. Quelques historiens réputés avancent une taille de 1,70m à 1,80m, soit autant que le Shire à l'époque moderne[44]. Toutefois, il existe des preuves pour régler ces différents au sujet de la taille. Une analyse poussé de différentes pièces d'armure retrouvées lors de fouilles indique que le matériel fut initialement porté par des chevaux de 1,50m à 1,60m[45] ayant la taille et la constitution d'un cheval de chasse ou d'équitation ordinaire[16]. Les recherches entreprises au Musée de Londres en utilisant des œuvres littéraires, picturales et les sources archéologiques soutiennent que le cheval militaire anglais mesurait de 1,40m à 1,50m et se distinguait d'un cheval de selle par sa force et ses compétence plutôt que par sa taille[46]. Cette moyenne ne semble pas varier énormément pendant la période médiévale. Les chevaux semblent avoir fait l'objet d'un élevage sélectif pour augmenter leur taille dès les IX et Xe siècles[47] et au XIe siècle, la taille moyenne d'un cheval de guerre était probablement de 1,50m, taille vérifiée par des études sur les fers à cheval normands ainsi que sur les représentations du cheval sur la Tapisserie de Bayeux[48]. Une analyse sur les chevaux de transport suggère qu'au XIIIe siècle les destriers étaient de constitution trapue et ne mesuraient pas plus de 1,50 à 1,60m[49]. Trois siècles plus tard, les chevaux de bataille ne sont pas significativement plus grands ni plus lourds[50].

détails sur l'armure du cheval et le chevalier au XVIe, et la haute selle typique. Livrustkammaren

L'une des raisons de cette croyance répandue comme quoi le cheval de guerre médiéval ne pouvait être qu'un énorme cheval de trait est l'hypothèse, encore soutenue par de nombreuses personnes, selon laquelle l'armure médiévale était extrêmement lourde. En fait, même les plus lourdes armures de tournoi (pour chevaliers) pesaient à peine plus de 40 kg, et sur le terrain, l'armure de guerre pesait habituellement de 18 à 32 kg. Le carapaçon, ou l'armure du cheval dont l'utilisation était plus répandue dans les tournois que pour la guerre, pesait rarement plus de 32 kg[51]. Pour protéger les chevaux, le cuir bouilli et rembourré semble avoir été le plus fréquemment employé[52] et semble probablement aussi efficace[53]. En ajoutant le poids du cavalier et des autres équipements et en tenant compte du fait que les chevaux ne peuvent porter qu'environ 30% de leur propre poids, on arrive à la conclusion que ces charges pouvaient certainement être portées par un cheval de 550 à 600 kg, un cheval de trait n'était donc pas nécessaire[54]

Même si un grand cheval n'est pas nécessaire pour porter un chevalier en armure, certains historiens avancent qu'un grand cheval était souhaitable pour augmenter la puissance d'une charge à la lance[55]. Toutefois, des expériences pratiques ont suggéré que la puissance du cheval et sa force sont plus pertinents que sa taille, et que le poids du cheval a peu d'impact sur la puissance de la charge la lance[56].

D'autres preuves sont avancées en faveur d'un cheval de bataille d'environ 1,40 à 1,60m, car c'est une question de survie pour le chevalier que d'être en mesure de monter sur son cheval, en armure complète, en s'aidant simplement des étriers : s'il tombe à terre au cours de la bataille, le chevalier reste vulnérable s'il est incapable de remonter par lui-même. En réalité, bien sûr, un chevalier blessé ou fatigué peut ne pas parvenir à se remettre en selle de lui-même et doit s'appuyer sur l'aide de son écuyer[57].

Cheval et transport

Une litière

Tout au long du Moyen Âge, le cheval est le principal moyen de transport pour les personnes de toutes les classes sociales et dans tous les contextes, il fut donc largement utilisé. Les classes supérieures et les cours royales se déplaçaient entre leurs différentes propriétés et leurs successions, la diplomatie exigeait de longues chevauchées, la guerre et la croisade aussi ont mené les hommes dans de lointains pays à dos de cheval, les prêtres ont voyagé entre les églises et les monastères, jusqu'à Rome, les gens de toutes classes effectuaient des pèlerinages, ou voyageaient pour trouver du travail, d'autres en faisaient un passe-temps[58]. La plupart des gens effectuaient les petits trajets à pied et utilisaient les chevaux pour de longs trajets[59]. Pour les classes supérieures, les voyages s'accompagnaient de beaucoup de faste et de beaux chevaux effectuaient de magnifiques cavalcades pour afficher la richesse de leur propriétaire comme pour assurer son confort personnel[60]. Par exemple, en 1445, la maison royale anglaise possédait soixante chevaux pour l'usage du roi et 186 pour les « chars » (charriots)[61].

Les convois de mules et les barges sur les rivières et les canaux étaient également utilisés pour le transport sur longue distance, même si les véhicules hippomobiles étaient préférés pour des trajets plus courts[62]. Dans les zones pourvues de bonnes routes, des services de transport réguliers furent établis entre les principales villes[63]. Toutefois, les routes médiévales étaient généralement très mauvaises et le transport de passagers y fut rare. Lorsque les routes furent autorisées, les premières calèches furent développées à partir de charriots de marchandises. Les voyages furent rendus plus confortables à la fin du XIVe siècle grâce à l'introduction de la suspension[64].

La vitesse d'un voyage équestre varie considérablement. La plupart des convois étaient ralentis par la présence de charriots lents et de litières, ou par les hommes à pied qui peuvent rarement couvrir plus de 30km par jour. La plupart des petits groupes hippomobiles pouvaient couvrir 30 miles par jour. Toutefois, il existe des exceptions : l'arrêt pour un changement de chevaux à mi-chemin. Richard II d'Angleterre a une fois réussi à couvrir les 70 miles entre Daventry et Westminster en une seule nuit[65].

Pour l'élevage, la guerre et le voyage, il était également nécessaire de transporter les chevaux eux-mêmes. À cette fin, des bateaux étaient adaptés et conçus pour être utilisés pour le transport des chevaux. En 1066 lors de la l'invasion de l'Angleterre, Guillaume de Normandie a transféré plus de 2000 chevaux à partir de la Normandie[66]. De même, lors de ses voyages en France en 1285 et 1286, Edward I d'Angleterre a convoyé plus de 1000 chevaux à travers la Manche[67].

Chevaux de selle

Un cheval de selle au XIIIe.

Les chevaux furent utilisés par une grande variété de gens au Moyen Âge, avec de très grandes variations dans la qualité, la taille et les conditions de reproduction. Les montures des chevaliers et des nobles étaient réservées à la guerre, à l'apparat et au prestige, et ils possédaient tous des chevaux de selle de moindre valeur afin de garder leurs chevaux de bataille uniquement pour la guerre[13]. Les noms des chevaux font référence à un type de cheval plutôt qu'à une race. Beaucoup de chevaux étaient décrits par la région où eux ou leurs ancêtres étaient nés. Par exemple, en Allemagne et en Hongrie, les chevaux étaient utilisés pour la selle[6] individuelle et souvent décrits sur leurs allures « trotteurs » ou « ambleurs », sur leur couleur, ou par le nom de leur propriétaire[68].

Les meilleurs chevaux de selle étaient connus comme des palefrois, d'autres souvent appelés haquenées. Les femmes qui parfois montaient à cheval possédaient de petits palefrois calmes connus sous le nom de genêts ou de haquenées[16].

Chevaux de bât et de trait

Le cheval de bât était chargé du transport de biens d'équipement attachés directement sur son dos[16] et son utilisation fut commune. Les chevaux de trait pouvaient être utilisé comme chevaux de bât également[61]. Les chevaux de bât et de trait transportaient du matériel dans le cadre du commerce, de l'agriculture, ou des campagnes militaires. Ces chevaux étaient plus petits que leurs homologues modernes, les œuvres picturales et les preuves archéologiques suggèrent qu'ils étaient robustes mais petits 1,30m à 1,40m, et capables de tracter de 230 à 270 kg par cheval[69]. Les attelages à quatre roues et deux roues étaient plus fréquents dans les villes comme Londres, et, selon le type de charriot et le poids de la charge, généralement tirés par deux, trois ou quatre chevaux attelés en tandem[63]. A partir du XIIème siècle, en Angleterre, l'utilisation des bœufs pour tirer les charrettes a été progressivement remplacée par l'utilisation de chevaux. Ce changement est dû à la plus grande rapidité du cheval pour le transport des marchandises, et son déplacement sur de plus grandes distances que le boeuf ne le permet[70].

Agriculture

Ce cheval est muni d'un collier d'épaule pour supporter le poids de la herse. October, Les Très Riches Heures du duc de Berry

Les romains utilisaient une rotation des cultures sur deux terrains, mais à partir du VIIIème siècle, la rotation à trois terrain devint plus fréquente. Un champ était semé avec une culture d'hiver, le second avec une culture de printemps, et le troisième à la jachère. Cela permit une plus grande quantité de cultures de printemps et la culture de l'avoine, qui fournissait le fourrage pour les chevaux[71]. Une autre avancée au cours du Moyen Âge fut le développement de la charrue et son alourdissement qui permit de labourer facilement les sols lourds, cette technologie nécessita l'utilisation de grandes équipes d'animaux de trait, dont les bœufs et les chevaux, ainsi que l'adoption de grands domaines[72] en particulier après le XIIe siècle, où le recours accru à la fois au collier d'épaule et à l'utilisation du fer à cheval permirent aux travaux agricoles d'être réalisés de manière plus efficace[73]. Les équipes étaient généralement de quatre chevaux, ou peut-être six, par rapport à huit bœufs. La compensation venait du fait que les chevaux doivent être nourris de grain, à la différence des bœufs. L'augmentation de la vitesse des chevaux a également permit de labourer plus de terrains en un jour, avec une équipe de huit heures en moyenne, le bœuf labourant un demi-acre par jour, et le cheval une acre en moyenne par jour[70].

Pour les travaux agricoles tels que le labourage et le hersage, le cheval de trait utilisé était appelé affrus(ou Stott), et généralement plus petit et moins couteux que le cheval de selle[69]. Alors que les bœufs étaient traditionnellement utilisés comme animaux de travail sur les fermes, les chevaux commencèrent à être utilisées en grand nombre après le développement du collier d'épaule[74]. Les bœufs et les chevaux furent parfois exploités ensemble. Le passage des bœufs aux chevaux pour les travaux agricoles est documenté dans des sources d'images (par exemple, la tapisserie de Bayeux au XIe siècle représente des chevaux de labour), et le changement de rotation des cultures a augmenté la production de plantes fourragères (principalement l'avoine, l'orge et les haricots)[75]. Les chevaux ofurent également utilisés pour traiter les cultures, ils firent tourner les roues des moulins et transportèrent des produits sur le marché[76]. La modification des équipes de traction signifia aussi un changement dans les charrues car les chevaux sont plus adaptées aux charrues à roues, à la différence des bœufs[70].

Équipement équestre et innovations technologiques

Détail du tableau de Gentile da Fabriano qui montre des mors avec des ornements sur les côtés de l'embouchure

Le développement de technologies équestres se fit au même rythme que le développement de l'élevage de chevaux. Les modifications apportées à la cavalerie lourde en temps de guerre pendant le bas Moyen Âge furent fondamentales et comprirent l'arrivée de l'étrier et de la selle semi-rigide, à partir d'autres cultures.

Fer à cheval

Article connexe : Fer à cheval.

Le développement du fer à cheval permit des voyages plus longs, en particulier dans les terres humides du nord de l'Europe, et fut utile pour les campagnes militaires en terrains variés[26]. En assurant la protection et le soutien des pieds des chevaux, les fers cloutés améliorèrent aussi l'efficacité du cheval de trait[73]. Bien que les Romains avaient mit au point une forme de protection des sabots (hipposandale) qui ressemblait à une botte pour le sabot, il y a beaucoup de débats sur les origines du fer à cheval clouté, mais il ne semble pas être d'origine européenne. Il existe peu de preuves de son utilisation avant 500 ou 600, mais les celtes Gaulois auraient été les premiers à ferrer du métal sur les pieds des chevaux[77]. Le plus ancien document écrit faisant clairement référence au fer à cheval date de 910[78]. D'autres preuves archéologiques suggèrent qu'ils ont été utilisés en Sibérie lors des Xe et XXe siècles, et se sont propagés à Byzance peu après, pour être étendus à toute l'Europe au XIe[79]. Au moment des croisades en 1096, les fers à cheval étaient très répandus et fréquemment mentionnées dans diverses sources écrites[78].

Selle

Caparaçon

Étriers

Article connexe : Étrier.

Embouchures

Éperons

Article connexe : Éperon.

Harnais et collier

Article connexe : Collier d'épaule.
Sur ce croquis d'un attelage médiéval, les chevaux de volée portent des bricole, et les timonier des colliers d'épaule. L'un des chevaux est sellé.

Le développement de technologies liées à l'agriculture a accru l'importance et l'utilisation des chevaux, en particulier pour tirer les charrues et d'autres véhicules hippomobiles. L'invention du collier d'épaule fut d'une importance capitale. Il aurait été inventé en Chine au cours du Vème siècle et serait arrivé en Europe au cours du IXème[80]. Son usage devint très répandu dans toute l'Europe au cours du XIIeme siècle[81] Il permit aux chevaux de tirer plus de poids, ce qu'ils ne pouvaient pas faire quand ils étaient attelés à un véhicule au moyen des jougs ou des bricoles utilisés par le passé[82]. Le joug, conçu pour les bœufs, n'est pas adapté à l'anatomie du cheval car il impose à ces animaux de tirer avec les épaules plutôt que d'utiliser la puissance de leur arrière-main[80]. Exploités de cette manière, les chevaux d'attelage ne pouvaient tirer plus de 500 kg[73]. La bricole, qui est une sorte de grosse lanière de cuir passant à plat au bas du cou et sur la poitrine de l'animal n'a que peu d'utilité pour les gros travaux car elle ne permet la traction que des véhicules légers. Ces sangles passent contre la trachée du cheval, gênant sa respiration et réduisant sa puissance de traction[83]. Deux chevaux attelés avec une bricole étaient limités à un total de traction d'environ 500kg[84]. En revanche, le collier d'épaule repose, comme son nom l'indique, sur les épaules des chevaux et ne gêne pas leur respiration[73]. Cela permet au cheval d'utiliser sa pleine capacité en poussant avec ses membres postérieurs plutôt qu'en tirant avec ses épaules[80]. Avec le collier d'épaule, un cheval pouvait fournir un effort de travail de 50% supérieur, car cette invention lui permet à la fois de se déplacer à une vitesse plus grande et de conservant son endurance et sa capacité à travailler plus d'heures dans la journée[84]. Un seul cheval avec un collier d'épaule pouvait tirer un poids d'environ 680kg[84].

Une autre amélioration médiévale est la nouvelle disposition des équipes d'attelage de chevaux, les uns derrière les autres plutôt que côte à côtes, le poids pouvait être réparti de manière plus égale et la puissance de traction s'en trouvait accrue[85].

Professions liées aux chevaux

Le cavalier d'élite du Moyen Âge était le chevalier. Généralement issu des classes moyennes et supérieures, il était formé dès l'enfance aux arts de la guerre et à l'équitation. Dans la plupart des langues médiévales, le terme de chevalier reflète son statut de cavalier : en français chevalier, en espagnol caballero et en allemand Ritter'. Le mot chevalier a donné chevalerie, l'un des plus hauts grades militaires médiévaux et un symbole d'honneur et de respect[86].

Un grand nombre de métiers existaient pour assurer la gestion des élevages équins. Dans la plupart des cultures, le maréchal était responsable de tous les aspects relatifs au cheval : soins, gestion des cavaleries d'usage militaire, ainsi que des déplacements impliquant une cavalerie[61]. La position de maréchal était élevée et enviable, et le haut maréchal était également responsable de la gestion de nombreuses questions militaires[87]. Un autre important responsable militaire était le Connétable, qui s'occupait de la protection et du maintien de l'ordre, et pouvait régler certaines questions militaires avec les maréchaux, par exemple pour organiser des joutes et d'autres évènements chevaleresque[88]. Parfois, le « maréchal » avait aussi des fonctions de marhskalk, c'est à dire qu'il s'occupait des soins aux chevaux et des fonctions attribuées au maréchal-ferrant[89]. Les « marhskalk » hautement qualifiés équipaient les chevaux de fers, prenaient soin de leurs pied, et s'occupaient des soins vétérinaires. Durant tout le Moyen Âge, une distinction est faite entre le « marhskalk » et le maréchal-ferrant, dont le travail était plus limité[90].

Un certain nombre de commerçants traitaient aussi avec les chevaux. Les maquignons achetaient et vendaient des chevaux, et avaient souvent la réputation d'être malhonnêtes sur leurs chiffres ou de récupérer des chevaux volés[59]. D'autres offraient des chevaux à la location et s'occupaient de l'organisation de grands déplacement sur les routes[59].

Femmes et chevaux

Cette peinture médiévale montre plusieurs femmes armées et montées sur des chevaux de guerre, certaines en armure, d'autres non. Aucune ne monte en amazone.
Une femme chevauchant en Amazone, probablement Anne de Bohême (1366-1394) – Gérard Horenbout, XVIe

Il n'était pas rare qu'une héritière reprenne les activités de son père, principalement dans le commerce, ou que les femmes veuves reprennent les activités de leur mari, de nombreuses corporations acceptaient l'adhésion des veuves afin qu'elles puissent continuer l'activité de leurs maris. Certaines femmes ont ainsi exercé des métiers liés au cheval, et il y a des archives prouvant que des femmes travaillaient comme maréchal-ferrant ou fabricants du matériel équestre comme les selle[91] Dans les exploitations agricoles, les femmes travaillent souvent avec des hommes (sur leurs propres exploitations ou embauchées comme aides), ce qui leur donnait la responsabilité des chevaux de trait et des bœufs et la gestion de leurs soins[92].

Malgré les difficultés des voyages, de nombreuses femmes voyagèrent sur de longues distances[62]. Les épouses de la haute société accompagnaient souvent leur mari sur les tournois et de nombreuses femmes voyagèrent pour des engagements sociaux ou familiaux, les religieuses et femmes de foi effectuaient des pèlerinages[93]. Lorsqu'elles n'étaient pas à pieds, les femmes voyageaient en général à cheval, ou, si elles étaient affaiblies ou malades, dans un chariot ou sur une litière. Après l'amélioration des systèmes de suspension des charriots, les voyage dans les calèches sont devenus plus confortables[64]. Les femmes de la noblesse possédaient parfois des chevaux de sport, avec lesquels elles accompagnaient les hommes dans leurs activités comme la chasse et la fauconnerie[94].

La plupart des femmes médiévales montaient à cheval à califourchon. Un modèle de selle avec un repose-pied fut inventé vers le XIIe siècle pour permettre aux femmes de la noblesse de chevaucher tout en portant des robes élaborées, mais elles n'ont pas été universellement adoptées au cours du Moyen Âge[76]. Ceci est largement dû au manque de sécurité de ces sièges qui nécessitaient un bon cheval ambleur conduit par un autre cavalier. Le monte en amazone n'est pas pratique pour l'équitation de tous les jours jusqu'au développement du pommeau à fourches au XVIème siècle, qui permit aux femmes de passer leurs jambes au dessus du pommeau et de contrôler leur propre cheval. La monte en amazone reste une activité dangereuse jusqu'à l'invention d'une nouvelle selle à fourches au XIXème siècle[95].

Plusieurs femmes sont mentionnées pour avoir prit par à des guerres sur le dos de chevaux. Jeanne d'Arc est probablement la plus célèbre de ces femmes guerrières médiévales mais il y en eut beaucoup d'autres, y compris Mathilde l'Emperesse qui a menée une armée contre son cousin Étienne d'Angleterre armée et caparaçonnée, et l'épouse d'Étienne, Mathilde de Boulogne, au XIIe siècle[96]. Au XVe siècle, l'écrivain Christine de Pisan conseillait aux femmes de « connaitre les armes et toutes les choses relatives à la guerre, toujours se montrer prêtes à commander des hommes, s'il y a besoin ». [97].

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Horses in the Middle Ages ».
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  13. a , b , c  et d Prestwich, p. 30
  14. Voir par exemple : Clark, p. 23 et Prestwich, p. 30
  15. Carey et al ., p. 113
  16. a , b , c , d , e  et f Gravett, p. 59
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  18. a , b  et c Oakeshott (1998), p. 11
  19. Clark, p. 29
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  21. a  et b Oakeshott (1998), p. 12
  22. Prestwich, p. 318
  23. Hyland (1998), p. 222
  24. a  et b Oakeshott (1998), p. 14
  25. Hyland ( 1998), pp. 32, 14, 37
  26. a  et b Bennet et al., P . 74
  27. Bennet et al., p. 121
  28. Cette forme de guerre fut la plus employée par les anglais au cours de la guerre de cent ans (voir parmi d'autres, Barber, pp. 34-38) et les Écossais dans la guerre d'indépendance écossaise (voir Prestwich, p. 10. , 198-200)
  29. Barber, p. 33
  30. Prestwich, p 31
  31. a  et b Sadler, p. 32
  32. Bennet et al., p. 123
  33. Sadler, p. 45
  34. Barker, pp. 4-15
  35. Oakeshott (1998), p . 79-83
  36. Barber, p. 42
  37. (en)Royal Armouries site web, article 484, consulté le 1 Mars 2007
  38. Royal Armouries site web, section 2452, consulté le 1 er Mars, 2007
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  41. Hyland (1998), pp. 1-2
  42. Bumke, p. 177
  43. Nicolle, p. 169
  44. Davis
  45. étude réalisée par Ann Hyland, cité par Clark, p. 23
  46. Clark, p. 25
  47. Hyland (1994), pp. 58-59
  48. Hyland (1994), pp. 85-86
  49. Hyland (1994), pp. 146
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  51. Oakeshott (1998), pp. 104-105
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  63. a  et b Clark, p. 9-10
  64. a  et b Gies & Gies, p. 56
  65. Labarge, p . 19
  66. Hyland (1994), p. 99
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  68. Oakeshott (1998), p. 14 et Prestwich, p. 31
  69. a  et b Clark, pp. 27-28
  70. a , b  et c DyerMaking a Livingp. 129
  71. Slocum, pp. 140-1
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Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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