Cheilly-les-Maranges

Cheilly-les-Maranges

Cheilly-lès-Maranges

Cheilly-lès-Maranges

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Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Arrondissement d'Autun
Canton Canton de Couches
Code Insee abr. 71122
Code postal 71150
Maire
Mandat en cours
Marc Labulle
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Chagny en Bourgogne
Démographie
Population 484 hab. (2006)
Densité 69 hab./km²
Gentilé Cheillyssois
Géographie
Coordonnées 46° 53′ 46″ Nord
       4° 40′ 18″ Est
/ 46.8961111111, 4.67166666667
Altitudes mini. 216 m — maxi. 400 m
Superficie 7 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Cheilly-lès-Maranges est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Bourgogne.

La commune de Cheilly-lès-Maranges est située dans la vallée des Maranges, dans le département de la Saône-et-Loire à la limite du sud de la Côte-d'Or.

Accès et transport

Cheilly-lès-Maranges est situé à moins d'un kilomètre du département de la Côte-d'Or, Santenay est situé à deux kilomètres et Chagny est situé à sept kilomètres. La commune comprend le village de Cheilly ainsi que le hameau de Mercey, et est traversée par les routes départementales D133, D143, et D974.

Géologie et relief

Village viticole, dans un paysage vallonné. Les coteaux du village (exposé sud/sud-est) ne suivent pas l'alignement de la Côte de Beaune, mais ils en possèdent la même origine et nature géologique[1]. Les sols sont de type argilo-calcaire et plus particulièrement légers et caillouteux[1].

Hydrographie

Pont de Santenay (vers 1850), sur la Cozanne
Canal du Centre et voie verte cyclable à Cheilly-lès-Maranges

La commune est traversée au nord par la rivière de la Cozanne qui se jette dans la Dheune à l'est de la commune. Le Canal du Centre traverse aussi la commune à l'entrée du village.

Climat

Climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[2], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogène sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.

Valeurs climatiques de Dijon et Mâcon, car Cheilly-lès-Maranges est situé entre ces deux villes.

Dijon

Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :

Relevés Dijon ????-1990
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -1 0,1 2,2 5 8,7 12 14,1 13,7 10,9 7,2 2,5 -0,2 6,3
Température moyenne (°C) 1,6 3,6 6,5 9,8 13,7 17,2 19,7 19,1 16,1 11,3 5,6 2,3 10,5
Température maximale moyenne (°C) 4,2 7 10,8 14,7 18,7 22,4 25,3 24,5 21,3 15,5 8,6 4,8 14,8
Précipitations (mm) 49,2 52,5 52,8 52,2 86,3 62,4 51 65,4 66,6 57,6 64,2 62 732,2
Source : Infoclimat : Dijon (????-1990)[3]

En 2007 :

Relevés Dijon 2007
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 5,3 6,4 6,9 14,7 15,6 18,5 18,7 18,2 14,4 10,7 5,3 1,6 11,3
Source : Infoclimat : Dijon (2007)[4]

En 2008 :

Relevés Dijon 2008
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 3,8 4,7 6,3 9,1 15,8 17,8 19,9 18,6 13,8 10,3 6,4 2,1 10,7
Source : Infoclimat : Dijon (2008)[5]
Mâcon

Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :

Relevés Mâcon 1961-1990
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
Source : Infoclimat : Mâcon (1961-1990)[6]

Toponymie

L'origine du nom de Cheilly est dérivée de la forme gauloise du "sol pierreux", kal-jo, qui a donné en français caillou, mais aussi la chaille. Cette racine chaille apparait par ailleurs dans les noms de Chailly-sur-Armançon en côte d'Or ou Chailley dans l'Yonne, ainsi que dans les nombreux dérivés du type Chaillou ou Chailleuse fréquents en Bourgogne occidentale[7]. De ce fait, les différentes dénominations de Cheilly ont été par le passé Chesly, Chailly, Chailley , cheeillyo, Chaeilleyo, chaaliaco, Chaulleio, Chaaillei, chailleum en latin, conservant avec d'autres villages la forme écrite ou sonore "y", "ey", "é", témoin d'un passé celtique et gallo-romain où la villa rustica a donné naissance à un bourg ou un hameau.

Le 4 juillet 1895, le conseil municipal de Dezize, commune des Maranges, demande à changer son nom en Dezize-lès-Maranges, au motif d'éviter la confusion avec Decize situé dans la Nièvre[8]. Le changement de nom d'une commune est du ressort du Conseil d'Etat sur proposition du Ministre de l'Intérieur, sur la base d'un dossier constitué de la demande du conseil municipal, de l'avis du sous-préfet, de l'avis du conseil général, et enfin du rapport détaillé du préfet[9]. L'administration a donc demandé l'avis du conseil municipal de Cheilly.
Le Conseil Municipal de Cheilly, par délibération du 19 février 1897, émit un avis défavorable au motif que la plus grande partie des Maranges est située sur la commune de Cheilly[8]. Par lettre du 28 octobre 1897, le sous-préfet d'Autun a alors demandé au Conseil Municipal de Cheilly de bien vouloir reconsidérer sa décision.
Finalement, dans sa séance du 9 février 1898, le Conseil municipal de Cheilly donna un avis favorable à la condition expresse que Cheilly prenne également le nom de Cheilly-lès-Maranges[8]. Ainsi l'autorisation fut donnée le 4  septembre 1898, pour les communes de Cheilly et Dezize, avec avis favorable du Conseil d'Etat, par le Président de la République Emile Loubet.
Quelques semaines plus tard, le conseil municipal de Sampigny, commune située aussi dans les Maranges, fit sa demande le 17 novembre 1898 et a été autorisée, par décret du 29 octobre 1899 à prendre le nom de Sampigny-les-Maranges[8].

Histoire

Préhistoire et antiquité

L'occupation de la région proche est très ancienne et date au moins de la période néolithique. À deux kilomètres, sur le plateau de Chassey-le-Camp, on retrouve des traces d'installations sédentaires de paysans venus du midi de la France. La production culturelle de cette population a donné son nom à une culture du néolithique moyen, le chasséen.

Moyen Âge et Renaissance

En 954, l'existence de Cheilly est avérée par un acte de Lothaire, avant-dernier roi carolingien, qui exempte d'impôt un dénommé Willenco (Guilain) et ses fils Widoni (Guy) et Norduino (Nordin) sur des biens dans le hameau de « Cheilly sur la Dheune[10] ».

En 1253, Gautier, sire de Chaulleio, chevalier, tient en fief du duc Hugues IV de Bourgogne ce qu'il a aux villes de Cheilly et de Santenay et dépendances, tant en forteresses qu'en justice[8].

En 1291, Pernel de Montenteaume, damoiseau, fils de Pierre de Montenteaume, chevalier, tient en fief du duc Robert II de Bourgogne, la maison forte de Marceium (Mercey), paroisse de Cheilly[8].

En 1300, Robert Fusot, baron de Chaudenay, fait une fondation en faveur de l'église de Chagny, mais meurt dans l'année. Il laisse tous ses biens à son beau frère Jean Pitois, seigneur de Monthelie, Couchet, Chaudenay, Chassagne, Cheilly et Cromey. La maison forte de Cheilly lui appartient. Il s'en dessaisit en faveur de Guillaume de Sampigny qui devient ainsi seigneur de Cheilly[8].

En 1366, Guillaume de Sampigny, écuyer, tient du duc Philippe II le Hardi ce qu'il a à Santenay, ainsi que la moitié de la muraille de la maison forte avec ses dépendances et droits de justice, l'autre moitié de la muraille et dépendances de la Motte de Cheilly est tenue en fief par Marguerite de Navilly, dame de Tailly, à cause de son douaire et au nom de ses enfants, Robert et Jehan de Bichey[8].

De même, Etienne dit Ruffin, damoiseau, tient du duc sa maison fortifiée située à Marceyo (Mercey), paroisse de Cheilly.

En 1372, Guillaume de Sampigny vend terre et droits à la grand mère de Nicolas Rolin qui ultérieurement en héritera. Après lui les terres et droits de Cheilly et autres lieux, vont se transmettre aux descendants par les femmes. Seront successivement seigneurs des lieux, les familles d'Epinac, de Pernes, Touloujon, et enfin Choiseul[8].

Le 27 avril 1462, un accord est passé entre les héritiers de Nicolas Rolin pour sa succession, et Guillaume Rolin, sire de Beauchamp, reçoit ainsi les maisons et seigneuries de Cheilly[8].

Période moderne

Sous l'Ancien Régime, Cheilly faisait partie du Bailliage de Beaune, de l'Archiprêtré de Couches et du Diocèse d'Autun.

Le 6 février 1790, la commune fit partie du canton de Dezize, sous le nom de Cheilly Mussey et le Moulin. Elle fut rattachée au Canton de Couches le 17 frimaire an X (30 novembre 1801)[8].

Période comtemporaine

S'il y avait autrefois une activité économique diversifiée notamment composée d'une bonnèterie et d'une usine à plâtre, mais aussi de plusieurs bouchers, de boulangers, de charbonniers, de charrons, d'épiciers, d'un perruquier, de sabotiers, de tailleurs de vêtements et de fabricants de tissus, ainsi que de maçons, charpentiers, menuisiers, scierie, tonnellerie, ferronnerie et nombre de cafés, la ville ne comptait plus à la fin du 20e siècle qu'une unique boucherie-charcuterie, un boulanger, et une épicerie.

Cheilly comptait aussi quelques fermes qui ont toutes disparu désormais.

Création de l'AOC maranges en 1989[11].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1997 2008 Jean-Pierre Longeras - Instituteur à la retraite
2008 Marc Labulle - formateur à la fonction publique
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[12])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
401 417 385 367 394 439 484
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Il y a dans cette commune : un bureau de Poste, un café, une boucherie, une auberge, et quelques gîtes. Le village possède quelques artisans : une entreprise de géothémie-aérothermie-clim, un jardinier-paysagiste et un plombier. La principale activité dans cette commune est représentée par la viticulture, avec la présence d'une dizaine de viticulteurs :


Domaine France Dessauge Domaine Christian Roy
Domaine Philippe Roy Domaine Sandrine Beauvais
Domaine Berger-Rive Gérard & Fils Domaine Jean-François Bouthenet
Domaine Marc Bouthenet Domaine Pierre Bresson
Domaine Château de Mercey Domaine Chevrot et Fils


Vignoble

Article détaillé : AOC Maranges.

Ce village fait partie de l'appellation Maranges créée le 23 mai 1989, comprenant en tout 162 hectares dont 83 en appellation premier cru[13] et exploité presque exclusivement en vin rouge (cépage Pinot noir).

La production viticole sur 122 ha dont 42 ha classés en premier cru comprend aussi les AOC bourgogne hautes côtes de beaune, bourgogne aligoté, et crémant de bourgogne.

Bien que l’aire de production soit située dans le département de Saône-et-Loire, Cheilly-lès-Maranges fait partie intégrante de la Côte de Beaune.

Vie locale

Éducation

La commune possède une école maternelle et une école primaire. Le collège se trouve à Chagny.

Santé

Médecin, infirmière et pharmacie les plus proches se trouvent à Santenay (21). L'hôpital se trouve à Chalon-sur-Saône.

Sport

Le rugby par l'intermédiaire du club de rugby de la commune qui évolue en 1er/2e série du championnat de Bourgogne et le tennis peuvent être pratiqués dans la commune. La village possède un terrain de rugby et des courts de tennis.

Culte

Catholique à l'église du village.

Vie associative

Il y a 14 associations dans le village : Blaise et Compagnie, Association pour l'histoire de Cheilly, Bibliothèque, La joyeuse pétanque, OCCM Rugby, Club de l'amitié Cheilly/Santenay, Société de secours mutuel Saint-Vincent, Société de secours mutuel Saint-Louis, Société de chasse, Comité des fêtes, Tennis Club et Vieilles soupapes des Maranges.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Lavoir de la Fontaine Saint-Pierre, 1880, inscrit à l'inventaire général MH le 17 novembre 2005.
  • Lavoir de Saint-Pierre, 1891, inscrit à l'inventaire général MH le 17 novembre 2005.
  • Église paroissiale Saint-Pierre du XIIIe siècle, interdite en 1830. On y voit plusieurs litres aux armes des Choiseul du XVIIIe siècle, seigneurs du lieu: « d' azur à la croix d' or, cantonnée de dix-huit billettes du même », recensement à l'inventaire général MH le 22 mai 2003.
  • Salle des fêtes.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. a  et b [1] Site du BIVB : Maranges
  2. André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
  3. Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990)
  4. Moyennes de températures sur Dijon en 2007
  5. Moyennes de températures sur Dijon en 2008
  6. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990)
  7. Gérard Taverdet, Noms de lieux de Bourgogne, Editions Bonneton, Paris, 1994 ((ISBN 2862531634)).
  8. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j  et k Page sur l'histoire de Cheilly-lès-Maranges (Association pour l'histoire de Cheilly)
  9. Circulaire ministérielle du 15 mai 1884 n°469, pour l'application de la loi municipale du 5 avril 1884
  10. M.G. Delannoy, « Saint Loup de la Salle Histoire d'un village bourguignon », dans Trois Rivières, no 54, 2000, Groupe d'études historiques de Verdun-sur-le-Doubs.
  11. [2] Passion vin : Page sur les Maranges
  12. Cheilly-lès-Maranges sur le site de l'Insee
  13. Le Figaro et La revue du vin de france (2008) : Vins de France et du monde (Bourgogne : Côte de Beaune) : Page 18 (L'appellation)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Le Figaro et La Revue du Vin de France : Les vins de France et du monde (20 volumes), n°11 (Côtes de Beaune), 96 pages, Édité par La société du Figaro, Paris 2008, (ISBN 978-2-8105-0054-3)
  • Histoire de Cheilly et Mercey, Edité par l'Association pour l'Histoire de Cheilly, Mars 2002.
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