- Cheffois
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Cheffois
Église Saint-PierreAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement Fontenay-le-Comte Canton Châtaigneraie Code commune 85067 Code postal 85390 Maire
Mandat en coursDominique Baudry
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de la Châtaigneraie Démographie Population 928 hab. (2008) Densité 50 hab./km² Gentilé Cheffoisien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 75 m — maxi. 199 m Superficie 18,63 km2 Cheffois est une commune française, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Situé à l’est du département de la Vendée au cœur du bocage, Cheffois est une petite commune d’environ 850 habitants à rattacher au canton de la Châtaigneraie. Le bourg de Cheffois, environné à l’ouest par les rochers de Mouilleron et à l’est par la colline qui abrite l’ancienne carrière, est niché dans une jolie vallée ombragée, dont le ruisseau rejoint un peu plus au sud le Loing, affluent de rive gauche du Grand Lay. En fait, la commune se situe dans une zone de transition entre le Haut-Bocage, où les altitudes dépassent régulièrement les 200 mètres, et le Bas-Bocage, à la topographie plus douce et aux altitudes plus modérées (autour de 100 mètres). Le point culminant de la commune est ainsi à rechercher au nord près des Ifs (199 m) alors que les rochers de Cheffois et de Mouilleron, qui représentent pourtant au sud d’imposantes barres topographiques qui contrastent avec la platitude du Bas-Bocage, ne culminent respectivement qu’à 194 m et 174 m (à la Dent Gaudin). Les sommets de ces buttes de quartzite n’en forment pas moins de remarquables belvédères qui, par un temps clair, offrent un panorama magnifique sur tout le bocage environnant. S’étendant sur 1863 hectares, l’essentiel du territoire de la commune est aujourd’hui voué à une agriculture dynamique. Quelques bois et bosquets remplacent les prairies et les cultures dans les endroits les plus pentus des vallées, au sommet de la butte des carrières et des rochers de Mouilleron, ou encore autour du château de la Rousselière (Le Parc).
Communes voisines
Géologie
Tous les terrains géologiques représentés sur le territoire de la commune sont attribués à l’ère Primaire ou Paléozoïque (Wyns et al., 1988). Cela nous renvoie à des périodes très anciennes, dans des environnements où la Terre n’était alors qu’un désert biologique, et donc probablement sans équivalent avec les conditions bioclimatiques qui peuvent exister actuellement.
Les terrains les plus anciens sont des schistes d’âge Cambrien Supérieur (~ 500 millions d’années). Ils affleurent principalement dans les environs du bourg sous la forme d’une ample boutonnière au cœur d’un long anticlinal de direction sud-armoricaine (Anticlinal de la Châtaigneraie). Cette sédimentation, de nature essentiellement argileuse, paraît traduire le remplissage d’un bassin immergé par des matériaux détritiques issus des terres émergées environnantes, dans un contexte général d’ouverture océanique. Cet épisode est immédiatement suivi d’un important volcanisme explosif (Ignimbrites et Rhyolites de la Châtaigneraie), à la charnière du Cambrien et de l’Ordovicien.
Les grès armoricains, d’âge Arenigien (~ 465 millions d’années), sont transgressifs sur les terrains Cambriens. Cette appellation de « grès armoricain », du nom donné par des géologues du XIXe siècle qui ont décrit des roches identiques dans le nord et l’ouest du Massif Armoricain, sont en réalité de véritables quartzites. Cette roche, réputée très résistante, forme l’ossature des buttes des Rochers de Mouilleron, Cheffois et la Châtaigneraie qui ont ainsi été conservées par le jeu de l’érosion différentielle. La faible épaisseur (20 à 100 m), l’homogénéité lithologique et la grande extension de cette formation traduisent une période de stabilité dans un environnement paléogéographique de plate-forme sableuse immergée assez semblable à celle du centre et du nord du Massif Armoricain pour la même période.
Au nord de l’Anticlinal de la Châtaigneraie, dont les deux flancs sont soulignés par les bandes peu épaisses de grès armoricain, affleurent des terrains plus récents au sein d’un vaste synclinal (Synclinal de St Prouant) qui occupe toute la partie nord du territoire de la commune. Ils correspondent d’abord aux schistes gris à noirs du Groupe de Réaumur d’âge Ordovicien moyen à Silurien (~ 410 à 465 millions d’années). Au Dévonien (~ 365 à 410 millions d’années) suit un dépôt de laves en milieu sous-marin (pillow-lavas) correspondant aux Basaltes de la Meilleraie qui affleurent de manière continue, des Gardes à la Guérinère en passant par la Bauchère ou la Fromentinière. Ce nouvel épisode volcanique, qui évoque un contexte de bassin arrière-arc, serait lié au fonctionnement d’une zone de subduction. Une petite intrusion de granodiorite à grain fin d’âge indéterminé (probablement de la fin du Primaire) affleure au milieu de la formation volcanique dans les environs de la Sablière.
Après une longue période de stabilité relative au début de l’ère Primaire, des événements majeurs vont avoir lieu dans notre région à la fin du Primaire (~ 290 à 360 millions d’années). Ils correspondent à la formation d’une immense chaîne de montagnes, la « chaîne hercynienne », comparable à l’Himalaya actuel et qui occupait alors l’ensemble de l’Europe occidentale et centrale. Ces événements vont avoir pour conséquence d’engendrer d’importantes déformations sur les roches, sous le jeu des contraintes imposées par la Tectonique des Plaques. Les roches de la région vont ainsi se plisser, à l’origine du redressement des terrains géologiques, et/ou se fracturer. C’est cette structuration « hercynienne » qui est à l’origine de la disposition des roches qui composent actuellement le sous-sol de la commune.
Histoire
Les premières traces de civilisation sur la commune de Cheffois datent du Néolithique (il y a environ 4 à 7000 ans). En effet, nos ancêtres du Néolithique nous ont laissé de nombreux témoignages (outils, armes, etc.). Mais la commune de Cheffois est surtout connue pour son polissoir, celui de la Vésinière, et pour son dolmen de la Pierre-qui-Vire qui représentent là deux magnifiques témoins de la période préhistorique. Au cours des derniers siècles avant J-C, les Celtes envahirent notre région. Même si nous ne retrouvons aujourd'hui aucune trace de la civilisation gauloise, sans doute parce que ceux-ci utilisaient le bois plutôt que la pierre comme matériau de construction, le Rocher de Cheffois, au pied duquel le bourg actuel s'est ensuite établi, dut servir d'oppidum ou de centre d'assemblée cultuelle à ces populations primitives qui trouvèrent là un point de défense naturel admirablement situé. Les traces de la civilisation romaine sont un peu plus nombreuses, en particulier à l'emplacement du bourg actuel aux environs de l'église qui elle-même devait se situer autrefois au milieu d'une véritable enceinte. En atteste la découverte de tuiles à rebords, typiques des toitures romaines, et un vase funéraire en terre blanche, du IVe siècle, découvert dans un cimetière de l’époque, près du presbytère. Nous savons aussi que la voie romaine qui reliait Poitiers à Nantes ou plus exactement Rom près de Poitiers à Durinum, l’actuelSaint-Georges-de-Montaigu, traversait notre commune. Son tracé, bien connu, longeait toute la ligne de hauteurs de la Gâtine des Deux-Sèvres et du Haut-Bocage vendéen. Une autre branche venant de Saint-Pierre-du-Chemin allait vers Sigournais par le Talud en passant par le nord de la commune, près des Ifs et de la Boisselière. Des tours à signaux ont probablement existé sur le parcours de cette voie antique, comme la toponymie voudrait parfois le laisser entendre (Les Gardes). Pour terminer sur les principaux témoignages de la période antique, il faut signaler de nombreux souterrains refuges sur tout le territoire de la commune, notamment au centre du bourg où l'on a reconnu un souterrain voûté sur une centaine de mètres, entre l'église et l'ancien prieuré. La plupart de ces souterrains, en général non voûtés et situés en plein champ à l'emplacement d'antiques habitations, servirent de refuges ponctuels pendant l’époque Barbare du IVe au IXe siècle.
Si Cheffois a été marquée très tôt par l’empreinte de la civilisation celte, puis romaine, ce coin de territoire dut également de bonne heure être conquis à l’Evangile. En effet, le christianisme, tout en respectant les croyances locales et les lieux sacrés qu'accompagnent les légendes, réussit facilement[non neutre] à conquérir l’endroit où fut bâtie très tôt l’une des églises les plus anciennes de Vendée (III ou IVe siècle), avant que celle-ci ne soit remplacée par l’église actuelle dont une partie remonte seulement à la fin du XIIIe siècle. Au début de l’époque chrétienne, Cheffois était un point fortifié qui joua un rôle important, et son église actuelle est un superbe témoin de cette puissance qui commença en fait véritablement par la création d’un Prieuré de l’Ordre de Saint Benoît par l’Abbaye de Mauléon, et qui ensuite a faibli peu à peu.
Pendant la période médiévale, il semble que les premiers seigneurs de Cheffois s'installèrent à quelque distance seulement de l'église, à La Court, première maison seigneuriale de l'endroit, dont les vestiges semblent dater de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. Cependant, l'établissement des premiers seigneurs remonterait à une période beaucoup plus ancienne (Xe ou XIe siècle), une partie de la seigneurie s'installant alors à la Rousselière, qui doit son nom à un certain Rousseau, l'un des plus anciens possesseurs de ce domaine. Puis le château de la Rousselière appartint ensuite longtemps à la famille Rouault, originaire des environs de Pouzauges, et dont on peut suivre en partie la filiation à l’aide des blasons placés sur diverses parties des voûtes de l’église.
Cheffois n'échappa pas aux bouleversements induits par la Révolution comme dans le reste du bocage vendéen insurgé. En 1793, Cheffois passa plusieurs fois des mains des Républicains à celle des insurgés vendéens qui établissaient leur camp au sommet du Rocher de Cheffois. Avec le passage des colonnes infernales républicaines, le bourg, les villages et les fermes furent en grande partie détruits. En 1794, la toiture de l'église fut incendiée et l’édifice restera sans couverture jusqu’en 1807, date à laquelle on profita des travaux pour diminuer de 4 mètres la hauteur des murs et du clocher, ce qui modifia sensiblement la silhouette du bâtiment et lui donna cette allure trapue et ramassée que nous lui connaissons.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 2014 [1] BAUDRY Dominique 1989 2001 RIPAUD Georges 1965 1989 BATY Gabriel 1958 1965 CHEVALLEREAU Georges 1945 1958 CROUE Aristide 1944 1945 SIONNET Adrien 1934 1944 SIREAU Auguste 1928 1934 BOURASSEAU Julien 1925 1928 ROUSSEAU Emile 1921 1925 ROUSSEAU Lucien 1900 1921 ROUSSEAU Emile Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Cheffois comptait 928 habitants (soit une augmentation de 13 % par rapport à 1999). La commune occupait le 10 090e rang au niveau national, alors qu'elle était au 10 231e en 1999, et le 178e au niveau départemental sur 282 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Cheffois depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Cheffois, cela correspond à 2005, 2010, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[2],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 1886 avec 1 243 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,6 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 22,5 %, 30 à 44 ans = 19,7 %, 45 à 59 ans = 21,2 %, plus de 60 ans = 16,2 %) ;
- 48,4 % de femmes (0 à 14 ans = 22,3 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 17,7 %, plus de 60 ans = 22,1 %).
Monuments et lieux touristiques
- Église Saint-Pierre de Cheffois, église gothique fortifiée datant des XIIIe et XVe siècles (classée monument historique le 17/05/1982)
- Dolmen de la Pierre-qui-Vire, monument mégalithique datant du Néolithique récent (classé monument historique)
- Polissoir de la Vésinière, monument mégalithique datant du Néolithique (4500 à 2200 ans av. J.-C.)
- Château de la Rousselière, manoir datant des XVIIIe et XIXe siècles, situé à l'emplacement de l'ancien château fortifié du XIVe siècle dont les seuls vestiges sont représentés par les douves et une vieille tourelle
- Logis de la Girardière, logis vendéen datant des XVe et XVIe siècles et sa chapelle Notre-Dame
- Rocher de Cheffois, ancienne carrière de quartzite inondée et recolonisée par la végétation, et sa chapelle datant de 1863. En plus de la beauté offerte par les parois rocheuses qui dominent le plan d'eau, le touriste appréciera les nombreux sentiers aménagés qui ont été mis à sa disposition par le Conseil Général de la Vendée.
Personnalités liées à la commune
- Georges Clemenceau, né le 28 septembre 1841 dans la commune limitrophe de Mouilleron-en-Pareds, mort le 24 novembre 1929 à Paris, homme politique français majeur du début du XXe siècle, dit Le Tigre.
- Maréchal de Lattre de Tassigny, né le 2 février 1889 également à Mouilleron-en-Pareds, mort le 11 janvier 1952 à Paris, militaire, Maréchal de France.
- Selon une tradition orale bien vivace, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort aurait séjourné à la Fontaine du Bois de la Taluchère vers 1712-1715.
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
Références
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 13 mai 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 13 mai 2011
- Évolution et structure de la population sur insee.fr. Consulté le 13 mai 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 13 mai 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur insee.fr. Consulté le 13 mai 2011
- Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 sur insee.fr. Consulté le 13 mai 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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