- Théâtre de la Reine
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Le Théâtre de la Reine est un théâtre construit pour la reine Marie-Antoinette par l'architecte Richard Mique de juin 1778 à juillet 1779. Il est situé dans le domaine du Petit Trianon, dans le parc du château de Versailles, dissimulé entre les charmilles du Jardin français et les hauts arbres du Jardin alpin. L'extérieur du bâtiment à l'apparence d'une dépendance contraste avec la décoration sophistiquée de son intérieur, paré de soie et de velours bleus et de sculptures dorées. Cette petite salle de comédie est pour la Reine un lieu secret, loin de la cour de Versailles et de ses tourments. Elle vient jouer elle-même la comédie, au sein d'une troupe réduite à son entourage intime.
Plusieurs reines et impératrices, Marie-Louise, Marie-Amélie et Eugénie, se sont, au cours du XIXe siècle, approprié le lieu, devenu en quelque sorte l'apanage des femmes. Affecté au musée, il est très peu visité et, après quelques campagnes de restauration, est resté intact jusqu'à aujourd'hui.
Sommaire
Historique
Marie-Antoinette avait un goût pour le théâtre, l'une des passions de la bonne société française, comme toute la jeunesse de son temps. Avant elle, Louis XIV en était un très grand amateur et ne se privait pas du plaisir de monter quelquefois lui-même sur les planches. Madame de Pompadour maintint la tradition et devint la vedette de spectacles, réservés à quelques invités privilégiés, que l'on donnait au pied de l'escalier des Ambassadeurs[1]. La dauphine avait même, dans le plus grand secret, monté une petite troupe, seulement composée de ses beaux-frères et belles-sœurs, qui s'amusait à jouer dans quelque cabinet d'entresol les meilleures comédies du Théâtre-Français[2]. Elle se rappelait ainsi les cours de déclamation que lui faisait donner sa mère Marie-Thérèse afin de la former à la prononciation française[b 1]. Quelques années plus tard, devenue reine, elle fut chargée par Louis XVI, son époux, de conduire la programmation du théâtre de la cour[1].
L'Opéra de Versailles était un théâtre de cour[3] où l'on ne jouait guère que dans les circonstances solennelles[b 2] ; à l'inverse, le « théâtre de société », comme il en existait dans de nombreuses résidences de campagne, était plutôt destiné aux proches et aux amis, qui s'adonnaient ainsi au jeu de la comédie intime. Au mois d'avril 1775, la Reine fit construire dans la galerie du Grand Trianon un théâtre provisoire, avec un vestibule, une salle semi-circulaire, une avant-scène et une scène en tréteaux[b 3]. On y joua en août[note 1] La Bonne femme[4] et le Duel comique[5]. Mais la Reine ne se satisfaisait pas de cette installation et demanda, au printemps suivant, le transfert des châssis vers l'orangerie du Petit Trianon. On y donna une représentation le 23 juillet 1776, à laquelle assistèrent le roi, ses deux frères, la comtesse de Provence et « Mesdames tantes »[note 2]. La Comédie française et la Comédie italienne participaient à cette représentation[b 4].
Le théâtre et la troupe de la Reine
Mais cette installation succincte manquait de machinerie ou de coulisses qu'on dressait hâtivement dans la ménagerie lorsqu'il en était besoin. Durant l'année 1777, Marie-Antoinette donna l'ordre à Richard Mique de lui proposer un projet, inspiré de la petit salle du château de Choisy construite par Gabriel et qui fut vite adopté ; les travaux commencèrent en juin 1778[b 5]. On utilisa l'emplacement d'une ancienne serre du jardin botanique de Louis XV, à quelques mètres à l'est de la ménagerie. Destinée à être dissimulée par les tilleuls et les charmilles du Jardin français et la « montagne » du Jardin alpin, pour échapper au caractère contestataire que l'Église attribuait au Théâtre[6], la construction se présenta comme un simple volume rectangulaire, sans aucune décoration extérieure. On soigna néanmoins l'entrée qui fut encadrée de deux colonnes ioniques portant un fronton triangulaire orné, en tympan, d'un génie d'Apollon[b 6]. Pour rejoindre l'« allée Neuve », on avait dressé une armature de treillage couverte de toile bise, permettant de relier le théâtre au château[b 7], afin de se protéger des intempéries et surtout du soleil, et conserver ainsi son « teint de lait »[6].
Auparavant, le sculpteur Joseph Deschamps avait proposé d'intégrer au fronton les attributs des quatre poèmes : lyrique, héroïque, tragique et comique. Mais on préféra l'enfant couronné de lauriers et tenant une lyre, qu'il sculpta en pierre de Conflans. Les emblèmes de la comédie et de la tragédie furent néanmoins ajoutés aux deux côtés[b 6]. L'intérieur, en revanche, fut richement décoré, du moins en apparence car les sculptures de Deschamps étaient de carton-pâte ou de plâtre avec des suspentes en fil de fer et les peintures en trompe-l'œil. Le rideau d'avant-scène était fait de gros de Tours[note 3] bleu frangé d'or[b 8]. Le machiniste Boullet, inspecteur des théâtres du Roi et élève de Blaise-Henri Arnoult[note 4] avait fait construire une machinerie des plus modernes. La peinture du plafond, exécutée par Lagrenée et figurant Apollon au milieu des Grâces et des Muses, fut terminée en juillet 1779[b 9].
Une première représentation fut donnée sur la scène du théâtre de la Reine le 1er juin 1780[note 5] et l'inauguration solennelle se déroula le 1er août suivant[7]. Sur insistance de la Reine, l'entreprise se voulait privée[note 6] et la troupe se limitait à quelques membres de la famille royale ou intimes de la cour, au risque d'animer jalousies et rancœurs au château[1]. On la surnommait parfois « la troupe des seigneurs »[b 11]. Les membres de leur suite, les dames du palais ou les grandes charges n'y étaient pas conviés et le parterre du théâtre était simplement constitué de gens du service en sous-ordre[b 7] qui, même s'ils étaient peu considérés, ne se privaient pas de répandre des critiques[b 12], sans doute justifiées par un jeu généralement qualifié de médiocre[b 13],[8]. Mais ces spectacles auxquels assistait assidûment le Roi[note 7] se voulaient avant tout un divertissement et se poursuivaient après neuf heures du soir par un souper de la famille royale[b 15]. Il s'agissait d'un théâtre moderne et l'on y jouait de ce fait des pièces et de la musique modernes, au contraire de l'Opéra royal où l'on représentait de la musique ancienne[6]. La Reine, qui aimait aussi chanter sur scène, d'une voix qu'on disait juste et fraîche[6], venait parfois écouter ses compositeurs préférés, comme André Grétry, qui fut son directeur de la musique particulière, ou François-Joseph Gossec[9].
Ces comédies furent suspendues à la mort de l'Impératrice le 29 novembre 1780, qui avait paru fort inquiète de ces quelques représentations qu'elle qualifiait de nouveau caprice de sa fille, redoutant des rapports par trop familiers[a 1]. Si la Reine laissa le jeu, en raison de ce deuil puis d'une nouvelle grossesse, elle assista comme spectatrice aux pièces données par les acteurs professionnels des Comédies française et italienne. Elle revint à son goût de la comédie au printemps de l'année 1782[b 16] et donna une grande fête en l'honneur du tsarévitch de Russie pour qui l'on joua un opéra-comique et un ballet[b 17]. Mais le rythme soutenu de la première année s'était étiolé et la troupe des seigneurs ne donnait guère qu'une seule représentation par an.
Le dernier rôle connu de Marie-Antoinette fut celui de Rosine, dans Le Barbier de Séville, lors de la représentation du 15 septembre 1785 à laquelle assista l'auteur, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais[10],[b 18],[note 8]. Ce fut pendant les répétitions de cette pièce qu'éclata l'affaire du collier de la reine. La scène du théâtre ne servit plus ensuite qu'à y dire quelques proverbes[b 19], car la mode avait passé et le divertissement se déplaçait désormais vers le hameau dont on finissait d'édifier les dernières chaumières ou vers Saint-Cloud qui accueillait les nouveaux spectacles[b 20].
De la Révolution au XXIe siècle
Le décor du théâtre, tout en faux semblant, occasionna force déception auprès des représentants des bailliages lointains venus à Versailles pour la tenue des États généraux, convaincus de pouvoir dénoncer une débauche de luxe[1]. Si le lieu fut jugé sans valeur, le mobilier fut néanmoins vendu en 1794[11], de même que les tentures murales et le rideau bleu et or d'avant-scène[b 21]. Les grandes torchères latérales échappèrent à ces ventes révolutionnaires[12].
Lorsque Napoléon prit possession du Petit Trianon, il ordonna des rénovations du théâtre, abandonné depuis la Révolution et très dégradé. Sous la direction de l'architecte Trepsat, on réalisa un entoilage en papier peint bleu impérial[note 9], un aigle impérial, rehaussé d'or sur une toile de fond azur, fut installé au-dessus de la scène à la place du chiffre de Marie-Antoinette et l'on aménagea la loge impériale sous une grande toile en forme de tente militaire[6]. Quelques retouches furent réalisées sur l'ancien décor mais la mise en place d'un nouvel éclairage obligea à percer la toile de Lagrenée qui ornait le plafond[11].
De façon très symbolique, on rouvrit le théâtre par la représentation, le 5 août 1810, du Barbier de Séville[14]. Le 9, on joua Les Femmes savantes. L'année suivante, le 25 août, l'Empereur donna une fête au Petit Trianon et l'on interpréta sur la scène de la comédie les Projets de mariage, d'Alexandre Duval et La Grande famille ou la France en miniature, de René-Alissan de Chazet[b 22]. Comme Marie-Antoinette qui se rendait à la Comédie abritée par une treille, Napoléon et Marie-Louise y accédaient à partir du Grand Trianon par un corridor en coutil[15].
Après la campagne de restauration qu'il ordonna en 1835, Louis-Philippe assista à plusieurs spectacles qui eurent lieu sur la scène du petit théâtre. Il fit, à cette occasion, rétablir le chiffre de Marie-Antoinette sur la voussure[note 10] et l'on recouvrit les murs de papier cramoisi à motifs de palmettes. Le peintre et décorateur de théâtre Ciceri[note 11], réalisa une copie de la toile endommagée du plafond, « dans le style de Louis XVI ». En 1835 et 1836, il créa aussi plusieurs fonds de décor[note 12] : le Temple de Minerve, un intérieur rustique, une place publique, une forêt et un salon riche[17]. On procéda aussi à quelques aménagements sur le proscenium afin d'abaisser un nouveau rideau de manœuvre lors des changements de décor.
Quelques représentations eurent lieu durant la suite du XIXe siècle. Pour assouplir l'extrême rigidité du deuil, depuis quatre années, de la duchesse d'Orléans, le roi donna en son honneur une fête à Trianon, en présence de la reine, du duc de Nemours, de tous les autres princes et de quelques ministres. Les artistes de l'Opéra-Comique donnèrent sur la scène de la petite comédie Le Déserteur, de Monsigny et Sedaine[8]. Le 13 avril 1848, une société d'amateurs joua en concurrence avec des acteurs du théâtre de la Porte-Saint-Martin et du Gymnase-Dramatique au bénéfice des ouvriers de Versailles[b 23] : Les Premières amours[18] de Scribe et Michel et Christine[19] de Scribe et Dupin[note 13]. Le lundi 1er juin 1891, le Comité de la statue de Jean Houdon et l'Association artistique et littéraire de Versailles donnèrent une fête unique : la Comédie-Française reprit la La Gageure imprévue, l'Opéra-Comique, Le Devin du village et le corps de ballet de l'Opéra dansa sur Psyché et l'Amour, ballet composé spécialement par Hansen sur la musique de Lulli, Gluck, Grétry, Rameau, Marais et Noverre[8].
Au début du XXe siècle, la salle était très délabrée en raison d'infiltrations dans la toiture. Elle fut restaurée grâce à la donation Rockefeller entre 1925 et 1936[11]. Le plancher fut alors refait et le papier de tapisserie bleue fut rétabli d'après un fragment que l'on avait conservé[20]. Le rideau de manœuvre bleu fut déplacé vers l'avant-scène pour remplacer le rouge qui avait été installé au début du XIXe siècle[17].
La toile de Lagrenée du plafond ayant disparu, on la remplaça en 1968 par une copie[21].
La campagne de restauration démarrée en 2001 fut réalisée grâce au mécénat de World Monuments Fund France, organisation non gouvernementale destinée à recueillir des fonds pour la préservation du patrimoine mondial, dans le cadre d'un accord signé en 1997 avec Hubert Astier pour un montant de $ 700 000[22]. Outre la réfection du plafond et des structures des balcons qui menaçaient de s'effondrer, les travaux, sous la direction de Pierre-André Lablaude, ont été basés sur une étude précise des archives du XVIIIe siècle afin de restituer le théâtre tel que l'avait connu Marie-Antoinette, au détriment, d'ailleurs, des normes actuelles de sécurité, ce qui obligea à renoncer à son authenticité fonctionnelle pour préserver son authenticité esthétique[6]. On reconstruisit aussi la loge royale qui avait disparu, les tissus furent refabriqués avec le motif de quadrillage de Richard Mique.
La machinerie a été remise en état sous l'égide de Jean-Paul Gousset, directeur technique de l’Opéra de Versailles et les changements de décor à vue sont à nouveau possibles, de même que le tonnerre retentit comme autrefois, grâce à une sorte de chariot aux roues déformées[9].
Description intérieure
L'entrée du théâtre se fait par un vestibule en hémicycle qui donne, en face, sur deux salons en enfilade, et à droite, sur la salle de spectacle et les étages supérieurs. Il est décoré, au-dessus des portes, de bas-reliefs représentant les Muses, œuvre de Joseph Deschamps[20].
La salle, de forme ovale, est tendue de moire et de velours bleus[7], de même que les appuis et les sièges. Elle possède deux rangées de loges avec un parterre en contre-bas[b 24], encadré de deux baignoires ceinturées de balustrades. L'orchestre la sépare de la scène dont l'ampleur surprend[7] et qui permet d'accueillir plusieurs formes de spectacles grâce à une machinerie complexe de fils et de bois[11], aux cintres dans lesquels se trouvent encore des décors du XVIIIe siècle[9]. À partir du deuxième dessous, situé sous le plateau de scène, on actionne un grand axe qui, d'une part, enroule les fils de chanvre permettant le déplacement en ciseau des châssis de coulisse et, d'autre part, fait descendre les frises des cintres, d'où, en même temps, on déroule les toiles de fond en lointain[6]. À l'origine, l'éclairage de la rampe est assuré au moyen de quatre-vingt bougies réfléchies par un cuivre argenté. Les châssis de coulisse sont eux aussi éclairés à l'arrière de chacun des panneaux.
La fosse d'orchestre peut contenir vingt-deux musiciens et la salle est d'environ deux cents places. Le balcon est soutenu par des consoles en forme de dépouille de lion et la seconde galerie est décorée d'une frise d'acanthe[b 24].
Le théâtre est garni de sculptures, qu'on a réalisées par souci d'économie en carton-pâte, relevées d'ors jaune et vert[note 14]. Les panneaux sont peints en imitation de marbre blanc veiné[note 15]. La voussure est percée de douze œils-de-bœuf séparés par des enfants tenant des guirlandes de fleurs et de fruits. En ornementation d'avant-scène se trouve à chaque encoignure une sculpture de deux femmes tenant un candélabre[b 25] : « elles portent d'un geste élégant un grand cornet garni de soleils, de roses, de lis, étagés en girandole, parmi lesquels brillaient quatre-vingt-onze flammes de bougies. »[b 9]. Le rideau, de couleur bleue, est soutenu par deux bustes de femmes sortant d'une gaîne. La voussure frontale comprend deux œils-de-bœuf et, entre eux, le chiffre de la Reine tenu par deux Muses couchées.
Le plafond peint d'après l'original de Jean-Jacques Lagrenée représente « Apollon dans les nuages, accompagné des Grâces et des Muses, autour desquels voltigent des Amours tenant des flambeaux »[b 9].
Accolé à la façade occidentale du théâtre, un petit bâtiment d'un seul étage abrite le foyer des musiciens, celui des artistes et quelques loges et coulisses[8]. Au-dessus du vestibule se situe, du temps de Marie-Antoinette, l'appartement de Richard Mique, réaménagé en 1842 pour servir de foyer au public[11].
Représentations
Représentations de 1780 à 1785
La Reine et son entourage jouent dans la plupart des œuvres données sur la scène du théâtre[note 16]. Cependant, certaines représentations sont assurées par les chanteurs et danseurs de l'Académie royale de musique, comme lors de la fête donnée le 6 juin 1782 en l'honneur du grand-duc Paul de Russie[b 17] ou lors de la réception de Gustave III de Suède, le 21 juin 1784.
La troupe de la Reine ne compte guère qu'une douzaine de membres : Madame Élisabeth, le comte d'Artois, le duc et la duchesse de Guiche (en), le comte d'Adhémar, le comte de Vaudreuil, le comte de Polignac, sa sœur la comtesse de Polignac, le comte Esterházy, le bailli de Crussol et la comtesse de Châlons.
- 1er juin 1780[note 5] : Prologue pour l'ouverture du théâtre de Trianon (Despréaux) et Christophe et Pierre-Luc, parodie de Castor et Pollux (Despréaux, Gentil Bernard et Rameau) ;
- 1er août 1780 : La Gageure imprévue (Sedaine) et Le Roi et le Fermier (Sedaine et Monsigny)[a 2],[b 26] ;
- 10 août 1780 : On ne s'avise jamais de tout (Sedaine et Monsigny) et Les Fausses infidélités de Barthe[a 3],[b 27] ;
- 6 septembre 1780 : L'Anglais à Bordeaux (Favart) et Le Sorcier (Poinsinet et Philidor)[a 4],[b 28] ;
- 19 septembre 1780 : Rose et Colas (Sedaine et Monsigny) et Le Devin du village (Rousseau)[a 5],[b 29] ;
- 12 octobre 1780 : Le Devin du Village et Le Roi et le Fermier[8],[b 13].
- 27 juin 1781 : La Fête d'amour (Mme Favart et Chevalier) et Jérôme et Fanchonnette (Vadé)[b 30] ;
- 16 juillet 1781 : L'aveugle de Palmyre (Desfontaines et Rodolphe) et La Matinée et la Veillée villageoises, ou le Sabot perdu (Piis et Barré)[b 31] ;
- 20 juillet 1781 : La Petite Iphigénie (Favart et Voisenon)[b 31] ;
- 26 juillet 1781 : Les deux porteurs de chaise (Piis, Barré, Chardin)[24],[b 31] ;
- 1er août 1781 : Iphigénie en Tauride (Gluck et Guillard)[note 17] ;
- 11 avril 1782 : La Matinée et la Veillée villageoises, ou le Sabot perdu (Piis et Barré) et Le Sage étourdi (Boissy)[a 6],[b 33] ;
- 6 juin 1782 : La Jeune Française au sérail (Gardel) et Zémire et Azor (Marmontel et Grétry)[b 17],[25] ;
- 6 juin 1783 : Les Sabots (Cazotte et Duni), Isabelle et Gertrude (Favart) et Les Deux Chasseurs et la Laitière (Anseaume et Duni)[a 7],[b 34],[note 18] ;
- 19 mars 1784 : L'Amitié sur le trône (Linières) et Les On-dit (chevalier de Boufflers)[b 36],[note 19] ;
- 21 juin 1784 : Le Dormeur éveillé (Marmontel et Piccini)[b 37] ;
- 31 juillet 1784 : Le Comédien bourgeois[note 20], Les Amours d'été (Piis et Barré) et Berlingue (Despréaux)[note 21],[b 38] ;
- 15 septembre 1784 : Le Barbier de Séville (Paisiello)[b 39],[note 22] ;
- 18 septembre 1784 : Dardanus (Sacchini)[note 23] ;
- 19 août 1785 : Le Barbier de Séville (Beaumarchais)[a 9],[b 40],[28].
Représentations sous Louis-Philippe
- 22 juin 1836 : Le Gamin de Paris[29] (Bayard et Vanderburch) et Renaudin de Caen[30] (Duvert et Lauzanne)[17] ;
- 11 août 1836 : Le Pré aux Clercs (en) (Hérold et Planard) ;
- 19 octobre1837 : La fille d'un Militaire[31] (Chapelle et Meyer) et Le Mauvais Œil[32] (Loïsa Puget (en), Scribe et Lemoine)[17] ;
- 21 octobre 1837 : Prosper et Vincent[33] (Duvert) et La Neige ou le Nouvel Eginhard (Auber, Scribe et Delavigne)[17] ;
- 22 octobre 1837 : Il Barbiere di Siviglia (Rossini)[17].
Galerie
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Plafond peint d'après Lagrenée
Annexes
Notes
- [b 3]. On peut le déduire par l'achat de ces pièces par la Reine
- comte d'Artois, le comte de Provence et son épouse, les filles de Louis XV : Adélaïde, Victoire et Sophie. À savoir le
- Tissu à fines côtes transversales.
- Menus-Plaisirs, machiniste du Roi et de l'Opéra de Paris, comme l'indique l'Almanach Royal de 1785. Il était, au sein des
- [23]. Cette représentation est supposée par Gustave Desjardins
- [b 10]. Elle alla jusqu'à faire mettre des cadenas aux portes durant les représentations
- « petite comédie à Trianon »[b 14] Il indiquait dans son journal
- Charles X. Le rôle de Figaro était tenu par le comte d'Artois, futur
- [13] La moire bleue de Marie-Antoinette avait été remplacée durant la Révolution par du papier vert
- Marie-Amélie, épouse de Louis-Philippe Ier[6]. Même si la confusion est soigneusement entretenue, il s'agit en réalité du chiffre, certes identique, de
- Opéra royal le 10 juin 1837 à l'occasion de l'inauguration par Louis-Philippe du Musée de l'Histoire de France[16]. Ciceri conçut en particulier un somptueux décor pour le divertissement donné à l'
- Sont cités ici ceux qui ont été conservés.
- [b 23]. Certains historiens évoquent à tort la représentation de Le Maître de Chapelle et Un Artiste aux Enfers
- [6] L'or jaune est réalisé à partir de feuille de cuivre, l'or vert, à partir de feuille d'or
- [b 25]. C'est le décorateur Boquet qui réalisa ces peintures
- La date des représentations données par la « troupe des Seigneurs » est indiquée en gras.
- Joseph II, qui voyage sous le nom de comte de Falkenstein, devant une assemblée de deux cent soixante-trois personnes, accueillies par la Reine elle-même[b 32] Cet opéra a été donné à l'occasion de la visite de
- [a 8] et Lescure[26] évoquent plutôt Le Tonnelier (Audinot, Gossec, Philidor et Trial), dont Desjardins précise que sa représentation semble avoir été abandonnée[b 35]. Jullien
- base César mentionne la date du 14 février. La
- Jean Potocki. Sans doute s'agit-il de la pièce de
- [b 38]? Il est possible que cette pièce ait été jouée le 5 août et non le 31 juillet
- « Le Barbier de Séville, opéra comique en quatre actes, mis en musique sur la traduction italienne par le célèbre Sgr Paisiello et remis en français d'après la pièce de M. de Beaumarchais et parodié sous la musique par M. Framery… Représenté devant leurs Majestés à Trianon sur le théâtre de la Reine le 14 7bre et à Versailles le 28 8bre 1784 »[27] Peut-être le 14 septembre, une édition de l'ouvrage (Paris, 1785) ayant pour titre :
- « Dardanus, tragédie lyrique en quatre actes, représentée pour la première fois devant Leurs Majestés à Triannon [sic], le 18 septembre 1784 et à l'Académie royale de musique le 30 novembre suivant. ». Le château de Versailles conserve une édition de l'ouvrage reliée aux armes de la reine dont le titre spécifie que cette tragédie lyrique a bien été créée à Trianon :
Bibliographie
- Adolphe Jullien, La comédie à la cour de Louis XVI : le théâtre de la reine à Trianon, Paris, J. Baur, 1875, 43 p. [lire en ligne]
- Gustave Desjardins, Le Petit Trianon : Histoire et description, Versailles, L. Bernard, 1885, 470 p. [lire en ligne]
- Desjardins, p. 142
- Desjardins, p. 143
- Desjardins, p. 73
- Desjardins, p. 80
- Desjardins, p. 107
- Desjardins, p. 108
- Desjardins, p. 145
- Desjardins, p. 111
- Desjardins, p. 112
- Desjardins, p. 156
- Desjardins, p. 152
- Desjardins, p. 160
- Desjardins, p. 154
- Desjardins, p. 373–376
- Desjardins, p. 152
- Desjardins, p. 214
- Desjardins, p. 217
- Desjardins, p. 280
- Desjardins, p. 273
- Desjardins, p. 339
- Desjardins, p. 111
- Desjardins, p. 363
- Desjardins, p. 364
- Desjardins, p. 109
- Desjardins, p. 110
- Desjardins, p. 146–148
- Desjardins, p. 149–150
- Desjardins, p. 150–151
- Desjardins, p. 152–154
- Desjardins, p. 208
- Desjardins, p. 209
- Desjardins, p. 210
- Desjardins, p. 214–217
- Desjardins, p. 241–243
- Desjardins, p. 241
- Desjardins, p. 262
- Desjardins, p. 256
- Desjardins, p. 265
- Desjardins, p. 265–266
- Desjardins, p. 275
Autres sources
- Christian Duvernois (ill. François Halard), Trianon : le domaine privé de Marie-Antoinette, Actes Sud, 2008, 224 p. (ISBN 978-2742778386), p. 46–48
- Jeanne-Louise-Henriette Campan, Mémoire sur la vie privée de Marie-Antoinette, reine de France et de Navarre, t. I, 1823 [lire en ligne], p. 71
- Le Théâtre de la Reine sur chateauversailles.fr.
- La Bonne femme, ou Le Phénix : parodie d'Alceste, pièce en deux actes et en vers, Paris, Chez Ruault, 1776 [lire en ligne].
- Pierre Louis Moline, Le duel comique : Opéra bouffon en deux actes, imité de l'italien, Paris, Chez Ruault, 1776 [lire en ligne].
- Pierre-André Lablaude, architecte en chef des monuments historiques, et Jean-Paul Gousset, directeur technique de l'Opéra royal de Versailles, dans un film-documentaire de Olivier Simonnet, « Le petit théâtre de Marie-Antoinette », Éditions Armide, 2006.
- Pierre Arizzoli-Clémentel, L'Album de Marie-Antoinette : Vues et plans du Petit Trianon à Versailles, Alain de Gourcuff, 2008, 112 p. (ISBN 978-2-35340-042-3), p. 61–69
- Albert Terrade, Le Théâtre de la Reine, Paris, Librairie Léopold Cerf, 1892, 72 p.
- « Le Petit Théâtre, jardin secret de la Reine »
- Nicolas Jacquet, Versailles secret et insolite : Une journée avec Marie-Antoinette, Parigramme, 2011, 208 p. (ISBN 978-2-84096-664-7), p. 190–191.
- « Le Domaine de Marie-Antoinette » sur chateauversailles.fr.
- Christian Baulez, Visite du Petit Trianon et du Hameau de la Reine, Paris, Éditions Art Lys, 1996, 55 p. (ISBN 978-2-85495-078-6), p. 38–39
- Annick Heitzmann, « Le domaine de Trianon sous le Premier Empire : Le théâtre », dans Versalia, no 7, 2004, p. 118–123 (ISSN 1285-8412)
- Eugène Laugier, Documents historiques sur la Comédie Française pendant le règne de S.M. l'empereur Napoléon Ier, Paris, Librairie de Firmin Didot frères, 1853 [lire en ligne], p. 139
- Frédéric Masson, L'impératrice Marie-Louise, Paris, P. Ollendorff, 1902 [lire en ligne], p. 339
- Jean-Paul Gousset et Damien Richter, « Un décor pour l'Opéra royal en 1837 : Le Palais de Marbre rehaussé d'or de Ciceri », dans Versalia, no 8, 2005, p. 40–44 (ISSN 1285-8412)
- Jean-Paul Gousset et Damien Richter, « Les décors de scène conservés au théâtre de la Reine et à l'Opéra royal de Versailles », dans Versalia, no 6, 2003, p. 18–34 (ISSN 1285-8412)
- « Les Premières amours ou Les Souvenirs d'enfance : comédie-vaudeville en un acte ».
- « Michel et Christine : comédie-vaudeville ».
- Léon Rey, Le Petit Trianon et le hameau de Marie-Antoinette, Paris, Pierre Vorms, 1936, 84 p., p. 66–69.
- Notice no 000PE016836, sur la base Joconde, ministère de la Culture
- (en)[PDF]« Triumph at Trianon: the curtain rises on Marie-antoinette’s theater » sur le site de World Monuments Fund, Bertrand du Vignaud, président de WMF France, été 2002.
- Gustave Desjardins, « Supplément à l'histoire du Petit Trianon », dans Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Versailles, Montalant-Bougleux, no 18, 1894, p. 240 (ISSN 11582685) [texte intégral].
- « Les deux porteurs de chaise », sur la base César.
- Henriette-Louise de Waldner de Freundstein Oberkirch et Comte de Montbrison, Mémoires de la baronne d'Oberkirch, t. I, Paris, Charpentier, 1853, 432 p. [lire en ligne], p. 273.
- de Lescure, Le palais de Trianon : Histoire - Description - Catalogue des objets exposés, Paris, Henri Plon, 1867, 248 p. [lire en ligne], p. 139
- Couverture de la partition.
- Gustave Desjardins, « Supplément à l'histoire du Petit Trianon », dans Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Versailles, Montalant-Bougleux, no 18, 1894, p. 251 (ISSN 11582685) [texte intégral].
- « Le gamin de Paris : comédie-vaudeville en deux actes ».
- « Renaudin de Caen : comédie-vaudeville en deux actes ».
- « La fille d'un militaire : comédie-vaudeville en deux actes ».
- « Le mauvais œil : opéra-comique en un acte ».
- « Prosper et Vincent: vaudeville en deux actes ».
Articles connexes
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- Patrimoine du XVIIIe siècle
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