- Jeanne Louise Henriette Campan
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Jeanne Louise Henriette Genet Campan, née Henriette Genet (née à Paris, le 6 octobre 1752 et morte à Mantes, le 16 mars 1822), est une éducatrice française.
Elle était la fille du Premier commis aux Affaires étrangères, et la sœur d'Edmond-Charles Genêt. Son père lui permit d'étudier l'anglais et l'italien en plus de cours de chant et de diction.
Elle fut d'abord nommée lectrice des filles de Louis XV en octobre 1768, puis fut attachée à la personne de Marie-Antoinette et reçut le titre de « Femme de chambre » en 1770 et de « Première femme de chambre » le 13 juillet 1786. Elle se maria le 11 mai 1774 avec Pierre Dominique François Berthollet-Campan, avec qui elle eut un fils en 1784. Le mariage ne fut cependant pas heureux, car le conseil du Châtelet prononça la séparation des biens du couple Campan le 4 juin 1790. Elle soigna cependant son mari jusqu'à sa mort en 1797.
Lors de la fuite du Roi et de la Reine à Varennes, elle s'éloigna transitoirement de la famille royale pour des affaires familiales. Elle revit Marie-Antoinette peu après, lors de l'arrestation de celle-ci, témoignant de manière épistolaire de sa sollicitude.
Après la prise des Tuileries en 1792, la maison de Madame Campan fut pillée et brûlée, et elle dut se réfugier au château de Coubertin dans la vallée de Chevreuse, en compagnie de sa sœur Madame Augié ou Augier, elle aussi femme de chambre de la reine. Madame Augier se suicida en 1794, sur le point d'être arrêtée et envoyée sur l'échafaud ; Madame Campan recueillit alors ses trois filles.
Elle fonda alors à Saint-Germain-en-Laye l'« Institution nationale de Saint-Germain », un pensionnat de jeunes filles qui devint bientôt florissant et où furent élevées les filles de la haute bourgeoisie comme les sœurs et les filles adoptives du général Bonaparte, Pauline et Caroline Bonaparte, et Hortense de Beauharnais, future reine de Hollande ou Stéphanie de Beauharnais, future grande-duchesse de Bade.
Parvenu à l'Empire, Napoléon la plaça en 1807 à la tête de la « Maison impériale d'Écouen », une maison d'éducation de la Légion d'honneur où devaient être élevées les filles des officiers de la légion d'honneur.
Elle perdit cette position à la Restauration, lorsque Louis XVIII fit fermer la maison et rendit le château à ses cousins Condé. Madame Campan, considérée comme trop proche de Napoléon, tomba en disgrâce et se retira à Mantes auprès de l'une de ses anciennes élèves.
Elle mourut le 16 mars 1822. Il fut gravé sur sa tombe l'épitaphe suivante :
« Elle fut utile à la jeunesse et consola les malheureux ».
Cette femme distinguée s'attachait surtout, dans l'éducation des femmes, à former des mères de famille.
Écrits
Ses mémoires ne furent publiés qu'après sa mort. Elle avait écrit :
- des mémoires sur Marie-Antoinette, 1822 ;A lire
- un Traité de l'Éducation des femmes, 1823 ;
- un Journal anecdotique de Mme Campan, ou Souvenirs recueillis dans ses entretiens, 1824 ;A lire
- Conseils aux jeunes filles éditeur:H. Baudouin et Bigot, 1830; A lire
- une Correspondance avec la reine Hortense, 1835.
Source
- Mémoires de Madame Campan, Mercure de France, (ISBN 2-7152-2181-9)
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