- Renault PR 100
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PR 100
Un Berliet PR 100 B à ToulonConstructeur Berliet puis Renault Années de production 1971 – 1999 Production 13 500 exemplaires Classe Bus Usines d’assemblage Vénissieux Chronologie des modèles Berliet PCM Renault Agora modifier Le PR 100 est une famille de bus créé par Berliet puis repris par Renault après le rachat de cette marque. Entre 1971, date de sa présentation et 1999, de nombreuses variantes de ce bus ont été fabriquées pour un total d'environ 13 500 unités. À cette gamme, s'ajoutent les déclinaisons en version articulée PR 180. Proposé au catalogue en parallèle de la non moins célèbre gamme SC10, il sera, comme le R312, supplanté par l'Agora en 1999. Il doit son nom de sa capacité, 100 places (30 assises et 70 debout).
Sommaire
Les versions à moteur diesel
Autobus standards PR 100 et PR 112
Berliet construit en 1970 deux prototypes puis l'année suivante 4 éléments issues de la présérie appelé PR 100 P, ils servent de modèle de démonstration. Les premiers modèles destinés au service, les PR 100 PA, sont livrés au réseau de Dijon en septembre 1972[1]. Produit jusqu'en 1976, 1 173 éléments sortent au total des usines de Berliet. Tout comme les PR 100 P, ils sont dotés d'un moteur Perkins V8.510. En 1973, Berliet lance une nouvelle variante, le PR 100 B, identique au précédent à l'exception du moteur qui est un Berliet V800. Cet autobus a été commercialisé à 296 exemplaires. En 1974, la RATP fait l'acquisition de 10 PR 100 R, ces derniers dispose d'un pare-brise spécifique et d'un moteur Perkins.
À partir de 1977, Berliet commercialise une nouvelle version dotée du moteur Berliet MIP 06.20.30. Cette série, produite à 2 308 exemplaires, fait d'elle la plus importante en nombre. Elle est aussi la première à recevoir le losange Renault après la fusion entre Berliet et Saviem pour former l'entité Renault véhicules industriels en 1980. Cette série est produite jusqu'en 1984 date d'arrivée du Renault PR 100.2. Ce dernier reprend la face avant du PR 100 R, mais apporte aussi quelques éléments nouveaux comme les portes à vitres abaissées ou des feux de gabarits et clignotants différents. Le moteur quant à lui est remplacé par le MIPS 06.20.45 (S pour suralimenté), plus puissant.
Dernier de la famille, le PR 112 est commercialisé à partir de 1993. Il est issue d'une collaboration entre Renault et le carrossier Safra. Ce dernier proposait un relooking des PR 100 MI et 100.2 avec une nouvelle face avant qui reprend le pare-brise galbé des R312 et d'une nouvelle face arrière, qui ne fut pas reprise en série par Renault. RVI profitera du partenariat avec le carrossier pour produire directement en usine un autobus similaire au PR 100.2, mais doté de cette fameuse face avant et de quelques autres modifications comme l'utilisation du moteur MIPR 06.20.45 (R pour suralimenté-refroidi). Leur production cesse en 1999, rendu obsolète par la sortie des R312 puis des Renault Agora.
Autobus articulés PR 180 et PR 118
Le succès de la gamme d'autobus de 12 mètres ainsi que la demande croissante des usagers pousse RVI à décliner la version standard en version articulée dès 1980, concurrençant ainsi les modèles d'outre-Rhin issus des gammes Setra ou Mercedes. Le PR 180 est assemblé à partir d’éléments de PR 100, un tronçon arrière est simplement accouplé à une caisse avant. Il est propulsé par 2 ponts: un tracteur et un pousseur. La transmission se fait au niveau de l'accordéon par des joint de cardan. La version articulée connaîtra des évolutions parallèles à la mise à jour de la gamme des autobus standards PR 100.
La première génération de PR 180, le PR 180 MIPS est une version articulée du PR 100 MI doté d'un moteur MIPS 06.20.30. Produit en 1980 et 1984, ils sont remplacés en 1984 par les PR 100 R qui arborent le même avant restylé que les PR 100 R et présagent la transition qui viendra en 1985. 497 éléments (PR 180 MIPS et R) sont immatriculés en France durant cette période.
En 1985, Renault lance sur le marché ses PR 180.2, la version articulée du PR 100.2, ils sont équipés des même moteurs que la version simple c'est-à-dire des MIPS puis des MIPR 06.20.45. Enfin en 1993, sort le PR 118, version 18 m du PR 112 avec la même face avant restylée par le carrossier albigeois Safra. Ces derniers se distinguent des PR 180.2 restylés par l'ajout de l'avant Safra par la présence par exemple sur les PR 118 de feu de gabarit sur le véhicule.
Renault / Heuliez GX 237 Mégabus
En 1989, après la construction d'un véhicule prototype bi-articulé, RVI et Heuliez collaborent pour mettre au point 10 véhicules de 24,38 m en se fondant sur la conception du PR 180 et la carrosserie latérale et arrière du GX 187. Testés dans plusieurs villes ils, ne circuleront au final qu'à Bordeaux qui en achète 10 (prix unitaire 2,7 millions de francs[2]) entre 1989 et 2003, ils furent retirés du service suite à la mise en service du tramway.
Les versions électriques
Berliet / Renault ER 100
En France le parc de trolleybus était constitué depuis sa création essentiellement de véhicules Vetra. Cependant le constructeur dépose son bilan en 1964 laissant la France sans grand constructeur de trolleybus. Le premier choc pétrolier en 1973 va ralentir le démantèlement des réseaux dont Toulon était la dernière victime. Les villes de Grenoble, Lyon et Saint-Étienne cherchent à renouveler le parc constitué essentiellement de trolleybus Vétra mis en service entre 1943 et 1964. Elles contactent d'abord Saviem qui refuse d'adapter son SC10, avant de se tourner vers Berliet à qui elles vont fournir à cahier des charges pour la création d'un nouveau trolleybus français.
Résultat de son travail, Berliet teste à Grenoble en juin 1976 un premier prototype de trolleybus, dérivé du PR 100 équipé d'une chaine de traction électrique du franco-suisse Traction-CEM-Oerlikon. Les premiers véhicules ER 100 (aussi appelés ER 100.R puisqu'équipés de rhéostat), sont livrés à partir de septembre 1977 à Grenoble[3], puis à Lyon et Saint-Étienne en 1978 et à Marseille à partir de 1979[4].
Dans les années 1980, Berliet fait évoluer ses trolleybus en remplaçant le rhéostat par un hacheur à thyristor, ces derniers sont plus connus sous le nom de ER 100H, ils sont achetés à partir de 1981 par Lyon, de 1983 par Limoges et par Saint-Étienne à la même époque. La seconde série d'ER 100 livrée à Limoges à partir de 1987 est dérivée du PR 100.2 d'où sa dénomination ER 100.2H[5].
Renault PER 180H
Le PER 180H en plus d'être une version articulée de l'ER 100, est un véhicule bi-mode puisqu'équipé d'une chaine de traction électrique et d'un moteur thermique lui permettant une circulation normale sans ligne aérienne. Nancy s'en équipe en 1982 en achetant 48 éléments, suivi par Saint-Étienne qui en acquiert 8 en 1983 puis de Grenoble qui achète les 5 derniers produits en 1984.
C'est le seul bus de cette gamme à ne pas connaître un franc succès de par sa technologie compliquée et son coût exorbitant.
Les déclinaisons du châssis PR 100 / PR 180
Heuliez GX 107 & GX 187
Articles détaillés : Heuliez GX 107 et Heuliez GX 187.Entre 1983/1984 et 1996, Heuliez développe sa propre gamme de véhicules standards (GX107) et articulés (GX187) construits sur les châssis Renault PR 100 & PR 180 et leurs évolutions.
Du GX 107, sort aussi une déclinaison : le GX 113, qui est un GX 107 dont l'intérieur est spécialement aménagé pour Marseille.
Cette gamme d'autobus connut aussi un succès conséquent auprès des réseaux français.
Obradors PR.B et PR.C
Cette firme espagnole spécialisée en carrosserie s'est aussi fondé sur le châssis du PR 100 standard pour développer le PR.B (autobus urbain) et PR.C (autobus interurbain) en 1997.
CBM PR 80S, PR 120S
La firme de carrosserie française CBM emploie également des châssis de PR 100 & PR 180 pour réaliser des autobus en version interurbaine dès 1985 :
Le PR 80S est un autobus construit sur PR 100.2 mais dont le pare-brise, le fronton, les portes et la disposition des sièges ont été changés pour en faire un bus à destinée interurbaine.
De même pour le PR 120S qui est en fait un PR 180.2 aux portes louvoyantes, plancher surélevé et disposition des sièges façon «autocar».
Gruau P-70-U
Véhicule très rare : le carrossier Gruau a fabriqué très peu de ce modèle se fondant sur le PR 100 R. Il est raccourci de façon à le mettre en Midibus. Ils ont notamment circulé à Elbeuf, Saint-Brieuc et Sainte-Menehould.
Les PR 100 étrangers
Sans faire un détail précis, notons que plusieurs types de PR 100 sont produits sous licence Berliet puis RVI par delà le monde avec de nombreuses modifications parfois, comme la conduite à droite en Australie. Certains n'ont pas l'aspect - au niveau esthétique - des PR 100 que nous connaissons en France :
- Pologne : Jelcz PR 100 produit entre 1973 et 1977 et le Jelcz PR110 (moteur Leyland) ce dernier étant une version allongée du précédent entre 1976 et 1992 ;
- Algérie : Sonacome PR 100.V8 (moteur Sitra / Deutz) ;
- L'Espagne adopte aussi le PR 100.2 dont certains reçoivent une motorisation Daimler-Benz ;
- Australie : Renault PR 100.2 (moteur Mack), PR 180.2 (moteur Mack), PR 100.3 (→ Création du carrossier Austral Denning à partir d'un PR 100 puis d'un R312, moteur Mack) ;
Notes et références
- Renault PR 100, Transbus.org. Consulté le 3 septembre 2011
- Renault PR 180. Consulté le 3 septembre 2011
- Semitag, Association Européenne pour le Développement du Transport Ferroviaire.. Consulté le 4 septembre 2011
- Renault ER100.R, Les amis du rails et des transports de Marseille. Consulté le 4 septembre 2011
- D'un trolleybus à l'autre sur la ligne 4, Le Portail Ferroviaire. Consulté le 4 septembre 2011
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Histoire des autobus PR100 sur le site de l'AMTUIR
- Les Berliet PR100 sur mes-annees-50.com
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