- Mouvements indépendantistes en France
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Les mouvements indépendantistes en France constituent des mouvances politiques dite nationalistes ou indépendantistes visants à obtenir la sécession ou la séparation de colonies françaises, de régions, de départements d'outre-mer ou métropolitains, ou de territoires plus restreints. Ils se distinguent des mouvances régionalistes par leur revendication indépendantiste qui va au-delà de la reconnaissance et de la mise en valeur des particularismes locaux. Ils s'opposent aux mouvances colonialistes et nationalistes françaises, ainsi qu'à certains mouvements autonomistes, partisans d'une forte autonomie territoriale, voire d'un fédéralisme étatique.
Sommaire
Historique
Formation territoriale de la France métropolitaine (843-1947)
Article détaillé : Formation territoriale de la France métropolitaine.Article connexe : Collectivité territoriale de Corse.La formation territoriale de la France métropolitaine est le processus qui a conduit à la construction du territoire de la France métropolitaine comme nous le connaissons aujourd'hui.
La Francie occidentale issue du traité de Verdun de 843 reste longtemps stable : les premiers rois capétiens sont trop occupés à établir leur autorité dans leur royaume. Ils exploitent habilement les dissensions entre leurs turbulents vassaux et s’appuient contre eux sur l’Église et les villes. Les grands conflits avec les rois d’Angleterre sont les occasions majeures dans lesquelles le pouvoir royal s’affirme. Le rattachement au XIIIe siècle de la Normandie et du Languedoc au domaine royal sont deux étapes importantes vers l'unification du royaume.
La France perd rapidement le comté de Barcelone (Catalogne), dès la fin du IXe siècle. Le débordement au-delà du Rhône, qui reste longtemps la frontière, ne débute qu'au XIVe siècle, avec l'achat du Dauphiné. Louis XI récupère l'héritage des deux plus puissants apanages confiés à des branches cadettes de la dynastie: Bourgogne et Anjou y compris la Provence dans le Saint Empire Romain Germanique (1481-1482).
Le mariage d'Anne de Bretagne avec les rois Charles VIII puis Louis XII a pour conséquence ultérieure l'union effective en 1532 de cette principauté, qui était déjà située dans la mouvance du royaume mais avait jusque-là fermement préservé sa propre destinée.
Richelieu et Louis XIV entreprennent de 1635 à 1748 le report vers le nord et vers le Rhin des frontières du royaume. Ils cherchent à mettre en échec l’aspiration de la maison d’Autriche à l’hégémonie en Europe alors que la perte de la Flandre a dangereusement rapproché les frontières de Paris. Alsace, Artois et Franche-Comté sont annexés entre 1648 et 1697. Le duché de Lorraine reste un temps une enclave dans le royaume avant d’être lui aussi incorporé en 1766, ce qui permet, tout comme l'achat de la Corse en 1768, de consolider le territoire.
La France s'accroît temporairement sous la Révolution française et le Premier Empire de la rive gauche du Rhin. Les frontières du nord-est suscitent un débat : elles étaient restées globalement stables de 1697 à 1789 alors qu’elles ne suivaient aucune géographie particulière. Elles sont rétablies à peu près dans ses anciennes limites en 1815 par le Congrès de Vienne : la France perd même quelques places comme Landau ou Sarrelouis. Ces pertes stratégiques et la construction d’un puissant État allemand alimentent la réflexion des diplomates et militaires. Mais, même après sa victoire de 1918, la France ne pourra obtenir de nouveaux gains de ce côté.
Au XIXe siècle, le territoire ne connaît que quelques évolutions. Le Duché de Savoie et le comté de Nice sont définitivement rattachés à la France par plébiscite en 1860. L'Alsace-Lorraine est annexée par l'Allemagne en 1871, mais redevient française en 1918.
Formation territoriale de l'empire colonial français
Article détaillé : Empire colonial français.Union française (1946)
Article détaillé : Union française.L’Union française est créée par la Constitution du 27 octobre 1946 (fondatrice de la Quatrième République) dans son Titre VIII qui modifie le statut des colonies. L’Empire colonial français devient l’Union française, et les colonies des départements et territoires d’outre-mer. Ce cadre juridique abolit le Code de l’indigénat — caractérisé par le travail forcé et la justice indigène spéciale — et donne un statut aux colonies françaises proche de celui du Commonwealth.
Le préambule de la Constitution de 1946, repris dans celui de la constitution du 4 octobre 1958, énonce :
«La France forme, avec les peuples d'Outre-Mer, une union fondée sur l'égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion. » « L'Union française est composée de nations et de peuples qui mettent en commun, ou coordonnent leurs ressources et leurs efforts pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leur sécurité. » « Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal accès aux fonctions publiques et l'exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus. »
La constitution met donc en avant un principe égalitaire en droit.
La Cinquième République lui fera succéder en 1958 la Communauté française, conformément aux conclusions de la conférence de Brazzaville en 1944.
Communauté française (1958)
Article détaillé : Communauté selon la Constitution de 1958.La Communauté française (aussi appelé simplement Communauté) se substitue à l'Union française lors de la proclamation de la Constitution de la Ve République française et est instituée dans son titre XIII (de l'article 77 à 87 dans le texte original1). Elle fournit une nouvelle structure rassemblant la France et ses anciennes possessions coloniales et protectorats.
Formation territoriale de la France d’outre-mer
Article détaillé : France d'outre-mer.Articles connexes : Collectivité d'outre-mer et Pays d'outre-mer.Défection territoriale de la décolonisation
Article détaillé : Décolonisation.Colonies françaises
Afrique
Afrique-Équatoriale française (AEF)
Afrique française du Nord (AFN)
- Algérie française (1830-1848): indépendantisme algérien (Abd-el-Kader)
Afrique-Occidentale française (AOF)
- Côte d’Ivoire: indépendantisme ivoirien
- Guinée française: indépendantisme guinéen (Front de libération nationale de Guinée)
Amérique
Asie
Europe
Levant
Régions et départements français
Régions de Métropole
- Alsace : indépendantisme alsacien, Alsace d'abord
- Aquitaine : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc), sauf le Pays basque
- Auvergne : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc)
- Bourgogne : indépendantisme bourguignon, (Mouvement de Liberation de la Bourgogne, Porti Burgundiau)
- Bretagne : indépendantisme breton (Mouvement breton, Breizhistance, Adsav)
- Corse : indépendantisme corse (Corsica Libera, Mouvement pour l'autodétermination)
- Franche-Comté : indépendantisme franc-comtois (Mouvement Franche-Comté, Front comtois, anciennement Rassemblement du peuple franc-comtois)
- Languedoc-Roussillon : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc), sauf la partie catalane
- Limousin : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc)
- Lorraine : indépendantisme lorrain (Parti Lorrain).
- Midi-Pyrénées : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc)
- Nord-Pas-de-Calais : indépendantisme flamand (Abbé Gantois), uniquement la partie flamande
- Provence-Alpes-Côte d'Azur : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc)
- Rhône-Alpes : indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc), uniquement dans le sud de la région
Départements de Métropole
- Alpes-Maritimes: indépendantisme niçois (Ligue pour la restauration des libertés niçoises ou LRLN)
- Charente et Vienne: indépendantisme occitan (Iniciativa Per Occitània, Libertat, Occitània Libertària, Parti de la nation occitane, Unitat d'Òc), uniquement dans la zone occitanophone conservée
- Pyrénées-Atlantiques: indépendantisme basque (Abertzaleen Batasuna, Batasuna, EAJ-PNB, Eusko Alkartasuna, Euskal Herria Bai), uniquement la partie basque
- Pyrénées-Orientales: indépendantisme catalan (Convergence démocratique de Catalogne, Gauche républicaine de Catalogne, Terra Lliure)
- Savoie et Haute-Savoie: indépendantisme savoyard (Confédération savoisienne, Ligue savoisienne)
- Sarthe: Union des Indépendantistes Sarthois (plusieurs collectifs dont le Parti Indépendantiste Sarthois, Sarthe Libre ou encore le Front de Libération Cérottois).
Départements d'Outre-mer
- Guyane: indépendantisme guyanais (Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale)
- La Réunion: indépendantisme réunionnais (Front populaire de libération nationale)
- Martinique: indépendantisme martiniquais (Mouvement indépendantiste martiniquais, Parti Progressiste Martiniquais, Rassemblement Démocratique Martiniquais)
- Nouvelle-Calédonie: indépendantisme calédonien (Avenir ensemble, Calédonie ensemble, Front de libération nationale kanak et socialiste, Le Mouvement de la diversité)
- Polynésie française: indépendantisme polynésien (To Tatou Ai'a, Tahoeraa huiraatira)
Départements d’Algérie
- Algérie (1848-1962): indépendantisme algérien (Front de libération nationale, Mouvement national algérien, Parti communiste algérien, Guerre d'Algérie)
Départements d'Espagne
Départements de Grèce
- Grèce: indépendantisme grec
Départements du Sahara
- Départements français du Sahara: indépendantisme touareg
Voir aussi
Notes et références
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