Histoire de la région autonome du Tibet

Histoire de la région autonome du Tibet

Cet article présente les faits saillants de l'histoire de la région autonome du Tibet ou Xizang.

Après le départ en exil du 14e dalaï-lama, le gouvernement tibétain est remplacé, en avril 1959, par le Comité préparatoire pour l'établissement de la région autonome du Tibet, désormais présidé par le 10e panchen-lama. Ce comité adopte la résolution sur les réformes démocratiques, lesquelles sont achevées dans les zones agricoles le 3 janvier 1961. La région autonome du Tibet est inaugurée le 1er septembre 1965.

En 1966, éclate la révolution culturelle, au cours de laquelle le système monastique est détruit. Elle prend fin en 1976, lorsque l'armée rétablit l'ordre.

Article principal : Définitions du Tibet.

Sommaire

De la fin de l'« État lamaïste » à la création de la « région autonome du Tibet » (1965)

Après le départ en exil du 14e dalaï-lama, qui, depuis avril 1956, était président du Comité préparatoire pour l'établissement de la région autonome du Tibet, le premier ministre Zhou Enlai prend le 28 avril 1959 un arrêté proclamant la dissolution du gouvernement tibétain de l'époque – qui était resté en place même après l'arrivée de l'Armée populaire de libération[1] – et son remplacement par le Comité préparatoire. Il demande à l'APL de mettre fin à la « rébellion » et établit une liste de traîtres comprenant le dalaï-lama et le seizième Karmapa en la personne de Rangjung Rigpe Dorje.

Le 10e panchen-lama, jusque là vice-président du Comité préparatoire, assume dès lors les fonctions de président[2],[3] et Ngabo Ngawang Jigme sera vice président et secrétaire général du comité.

Lors de sa deuxième session plénière du 28 juin au 17 juillet 1959, le Comité préparatoire adopte la résolution sur les réformes démocratiques. Du 20 au 27 décembre 1959, le CPPCC établit son Comité du Tibet. Tan Guansan en devient le président et huit Tibétains, dont Gardain Triba Tubdain Gonggar, en deviennent vice-présidents. La Fédération des femmes du Tibet est étable le 15 juin 1960, avec pour président Ngapoi Cedain Zholgan, et comme vice-présidents Yang Gang, Huang Jingho et Nazin. Au 3 janvier 1961, les réformes démocratiques sont achevées dans les zones agricoles, affectant en tout 810 000 habitants. En mars 1963, la zone militaire du Tibet annonce l'arrêt définitif de la révolte armée[4].

Le panchem-lama adressa à Mao Zedong en 1962 sa pétition en 70 000 caractères puis apporta son soutien au Dalai-Lama en 1964. Le panchen-lama fut à son tour démis de la présidence du comité, placé en résidence surveillée et remplacé par Ngabo Ngawang Jigme en décembre 1964[5].

La Région autonome du Tibet est créée et officiellement inaugurée le 1er septembre 1965[6],[7]. Le 2 septembre, Zhang Guohua, 1er secrétaire du PCC de la région autonome du Tibet fit un rapport ayant pour intitulé « Lutter de tous nos forces pour remporter la grande victoire socialiste et construire un nouveau Tibet sous la direction du drapeau rouge de la pensée Mao Zedong ». Zhang Guohua indiqua que la création de la région autonome du Tibet marquait l'entrée du Tibet dans une époque novatrice « celle de la révolution, de la construction et des réformes socialistes »[8]. Quelques mois plus tard débute la Révolution culturelle.

La révolution culturelle (1966-1976)

Article détaillé : Révolution culturelle au Tibet.

En 1966 Mao Zedong engage dans l'ensemble de la Chine la révolution culturelle. L'objectif est de « créer le neuf en abattant le vieux ». Toute pratique religieuse est interdite non seulement au Tibet mais dans le reste de la Chine[9].

Selon Tsering Woeser, pendant la révolution culturelle le 7 avril 1971, Zhang Guohua est destitué de son poste de directeur du Comité révolutionnaire, de celui de chef d'équipe de la direction du parti et de celui de commandant en chef du secteur militaire tibétain. C'est Ren Rong qui assure la suppléance aux deux premiers postes. Le comité central nomma Chen Yiming au poste de commandant en chef du secteur militaire tibétain. Les Tibétains voulurent juger publiquement Zhang Guohua mais le gouvernement cherchant à le protéger, le rapatria par avion à Pékin. Cela sera aussi le cas de Ngabo Ngawang Jigme[10].

Le point de vue du gouvernement tibétain en exil

Selon le gouvernement tibétain en exil, le Conservancy for Tibetan art and l'International Campaign for Tibet, cette destruction systématique de la culture tibétaine s'accompagne de la rééducation de ceux qui s'y opposent. Les 115 000 moines et nonnes sont tués, emprisonnés ou alors mariés de force et enrolés dans les communes[11],[12],[13].

Points de vue de sinologue et tibétologue

Le spécialiste du bouddhisme Frédéric Lenoir affirme qu'avec la destruction des monastères – il en restait une dizaine à la fin de la révolution culturelle[14] – les maoïstes détruisent la culture tibétaine, dont les monastères étaient les centres et où l'enseignement était donné. Le dalaï-lama évoque alors un « génocide culturel » concernant le Tibet[15]. Ce « génocide culturel » est aussi évoqué par Tenzin Dargyal[16].

La vision maoïste

Selon la revue Revolutionary Worker [17], les forteresse féodales qu'étaient les milliers de monastères furent vidées et démantelées lors d'un gigantesque mouvement de masse. Ce démantèlement, d'après tous les récits disponibles, fut l'œuvre quasi-exclusive des serfs tibétains eux-mêmes, conduits par des militants révolutionnaires. Les objets de culte, à l'exception de pièces de grande valeur historique, furent détruits en public pour briser les superstitions séculaires. Les matériaux de construction furent redistribués aux gens pour construire maisons et routes, et les forces armées révolutionnaires dynamitèrent souvent les vestiges. Tel fut le verdict de la Révolution culturelle sur les monastères et leur nature de classe : plus jamais ils ne vivraient des souffrances des masses. De ce point de vue, ce démantèlement fut non pas une « destruction insensée », un « génocide culturel » mais un acte politique conscient de libération du peuple.

Mike Ely, dans The True Story of Maoist Revolution in Tibet, évoque l'existence, dans le peuple tibétain, d'un profond ressentiment contre les monastères de l'ancienne féodalité au moment de la Révolution culturelle[18].

Épilogue

A la fin des années 1960, lorsque la révolte tourne au chaos (excès, règlements de comptes, punitions arbitraires), désorganisant l'activité économique et faisant glisser le pays vers la guerre civile, Mao appelle l'armée à rétablir l'ordre avec l'appui de détachements ouvriers[19].

Les réformes économiques et la libéralisation du pouvoir (1977-1987)

Mao Zedong et Zhou Enlai décèdent en 1976. La période précédente se solde en Chine par des millions de victimes (entre 25 millions et 40 millions selon les sources) et un échec économique. Deng Xiaoping arrive au pouvoir et décide de changer la logique économique et d'ouvrir la Chine à l'économie capitaliste, cest le printemps de Pékin.[réf. nécessaire]

Les réformes économiques

Les communes sont dissoutes, les paysans retrouvent le droit d'être propriétaire. Ainsi la productivité augmente, le commerce se développe et l'économie devient prospère. Le Tibet profite de cette nouvelle politique.[réf. nécessaire]

En 1978 le Tibet s'ouvre au tourisme, un programme de reconstruction de certains temples est engagé, des exilés tibétains sont autorisés à rencontrer leurs familles.[réf. nécessaire]

La libéralisation du pouvoir (1977-1989)

En 1980, Hu Yaobang, secrétaire général du Parti communiste chinois de 1980 à 1987, a mené une tournée d'inspection au Tibet[20]. À l'issue de celle ci il proposa six mesures pour résoudre la question tibétaine[21].

Pendant les années 1980, les modérés du parti communiste chinois frayent la voie à une utilisation accrue de la langue tibétaine, à la reconstruction des bâtiments religieux (débouchant dans certaines régions sur un plus grand nombre de temples aujourd'hui qu'avant 1951) et à l'encouragement de la culture tibétaine [22] .

Deng Xiaoping renoue le dialogue avec les représentants du dalaï-lama. Il autorise la venue de ces derniers au Tibet où ils sont accueillis par des foules en liesse. Deng Xiaoping indique que tout est discutable sauf l'indépendance. Le chef des exilés tibétains accepte ce compromis, mais les négociations sont interrompues en 1984 quand le dalaï-lama veut y inclure les anciennes provinces tibétaines du Kham et de l'Amdo. En 1987 le Congrès américain accuse pour la première fois la Chine d'avoir envahi et occupé le Tibet en 1950.[réf. nécessaire]

Selon Laurent Deshayes et Frédéric Lenoir, l'éviction politique en 1987 puis le décès de Hu Yaobang en 1989 « brisent ce timide élan réformateur »[23].

Le plan de paix en cinq points pour le Tibet

Pour sortir de cette impasse le dalaï-lama présente en 1987 son Plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :

  1. la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix ;
  2. l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population qui met en danger l'existence des tibétains en tant que peuple ;
  3. le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain ;
  4. la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet, ainsi que cessation par la Chine de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires ;
  5. l'engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.

Le plan est refusé par les Chinois, les manifestations de soutien au dalaï-lama sont violemment réprimées. Le dalaï-lama reformulera ce plan le 15 juin 1988 au Parlement européen de Strasbourg, officialisant ainsi une proposition de négociation. Ainsi il déclara : « Ma proposition, qui a été ensuite connue sous le nom « d'approche de la voie médiane » ou de « proposition de Strasbourg » consiste à envisager pour le Tibet une véritable autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. Il ne doit pas s'agir, cependant, de l'autonomie sur papier qui nous avait été imposée il y a cinquante ans dans l'accord en 17 points, mais d'une autonomie réelle, d'un Tibet qui s'autogouverne véritablement, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres affaires intérieures, y compris l'éducation de leurs enfants, les questions religieuses, les questions culturelles, la protection de leur environnement délicat et précieux et l'économie locale. Pékin continuerait à assumer la responsabilité de la conduite des affaires étrangères et de la défense ».

La Chine refuse de reprendre le dialogue considérant que le dalaï-lama souhaite négocier l'indépendance du Tibet.

Troubles (1987-1993)

Article détaillé : Troubles au Tibet en 1989.

Baogang He et Barry Sautman font état de la tenue à Lhassa de deux douzaines de manifestations à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Ils avancent le chiffre de douzaines de personnes tuées et de centaines d'autres arrêtées mais ils affirment que les manifestants ont tué plusieurs agents de police et se sont livré à des lynchages et ont causé des incendies dont les victimes étaient des civils Han[24].

Selon ces auteurs, les émeutes à Lhassa intervinrent après que la République populaire de Chine eut fait droit, fin 1986, aux principaux griefs des Tibétains concernant les freins à la pratique religieuse, la migration des Han et autres sujets. Nombre de Tibétains en étaient venus à accepter la place du Tibet dans la Chine et un consensus se dessinait entre Pékin et les élites tibétaines. En réaction, les émigrés et leurs partisans lancèrent une campagne d'internationalisation impliquant le déroulement de manifestations à Lhassa (il reste toutefois à établir si celles-ci ont été commanditées ou inspirées depuis l'extérieur)[25].

Le nouveau gouverneur chinois du Tibet Hu Jintao, surnommé le « boucher de Lhassa » par les militants de la « cause tibétaine » [26],[27],[28],[29], fait alors venir des milliers de soldats contre l'avis de Zhao Ziyang[30]. Après plusieurs jours de manifestations des Tibétains contre le pouvoir chinois et une douzaine de victimes parmi les manifestants selon les autorités[31] (450 victimes selon Tang Daxian, un ancien journaliste chinois en exil, cité par le New York Times) [32], Hu Jintao décrète la loi martiale le 7 mars 1989. Trois mois plus tard et suite à la mort de Hu Yaobang le 15 avril 1989 ce sont les manifestations de la place Tian'anmen à Pékin et la répression du gouvernement chinois. La politique libérale est terminée en Chine et au Tibet.

Disparition du 10e panchen-lama

Hu Yaobang est écarté du pouvoir chinois en 1987. Selon le gouvernement tibétain en exil, en janvier 1989, au Tibet, quelques jours après un discours historique critiquant la politique chinoise et affirmant sa loyauté envers le 14e Dalaï Lama, le 10e panchen-lama décéda d'une crise cardiaque à Shigatse, à l'âge de 50 ans[33]. Les exilés tibétains disent qu'il a peut-être été empoisonné[34]. Le panchen-lama aurait notamment déclaré que « le progrès apporté au Tibet par la Chine ne saurait compenser la somme de destructions et de souffrances infligées au peuple tibétain » (citation rapportée par le 14e dalaï-lama le 10 mars 1999)[35], et que « s'il y avait certainement eu des changements depuis la Libération, le prix payé pour ces changements était plus grand que les gains obtenus » (citation rapportée par China Daily le 25 janvier 1989 selon l'association Campagne internationale pour le Tibet)[36].

À l'automne 1989 Tenzin Gyatso le 14e dalaï-lama reçoit le Prix Nobel de la paix pour sa lutte non-violente pour la libération du Tibet, basée sur la tolérance et le respect mutuel[37], ce qui exaspère le gouvernement chinois.

Sinisation ou modernisation ? (1988-2008)

Pékin décide de venir à bout des résistances tibétaines en intervenant sur la démographie, la langue et l'économie du Tibet. Plusieurs mesures sont engagées.

  • Selon le journaliste Jean-Paul Ribes, président du Comité de soutien au peuple tibétain, les Han sont incités à venir peupler la RAT[38] : aides fiscales importantes, gratuité de la scolarité, assouplissement de la politique de l'enfant unique... En 2008 les Tibétains sont devenus largement minoritaires à Lhassa, mais aussi dans les provinces traditionnelles du Kham, et de l'Amdo.
  • La langue chinoise est imposée dans l'administration et les études supérieures sont possibles uniquement en langue chinoise[39].
  • Sur le plan économique la Chine a investi, depuis le début des années 1990, des milliards de dollars pour désenclaver le Tibet, il est ainsi possible de relier Pékin à Lhassa en 48 heures par le chemin de fer.
  • À Lhassa les vieux quartiers Tibétains sont rasés pour construire des bâtiments respectant les normes chinoises[40].

Ces mesures incitent divers observateurs occidentaux à parler de « sinisation ».

Dans un article de l'agence Chine nouvelle qui lui est consacré[41], le sinologue et ethnologue allemand Ingo Nentwig, ancien directeur du département de recherche du Musée d'ethnologie de Leipzig, exclut une assimilation systématique du Tibet par des implantations de Han. À Lhassa, si les Han représentent 50% de la population, il s'agit surtout de résidents temporaires : soldats qui quitteront le Tibet une fois démobilisés, ouvriers travaillant sur des projets routiers ou ferroviaires, responsables désignés, par rotation, pour travailler au Tibet et qui le quittent à l'expiration de leur tour, commerçants et restaurateurs n'ayant pas l'intention de s'établir définitivement. En dehors de Lhassa, on rencontre rarement un Han. Ingo Nentwig rapporte qu'à l'époque de ses recherches sur le Yak en 2002, il y avait 20 à 30 Han seulement parmi les 50 000 à 60 000 Tibétains du district étudié. « Même en prenant en considération les résidents temporaires, les Han ne représentent que 20 à 25% de la population et les Tibétains 75 à 80 % »[42].

En règle générale, les Han ne sont guère chauds pour s'installer au Tibet : les enfants y sont victimes d'œdèmes pulmonaires tandis que les adultes souffrent du mal d'altitude [43], le plateau tibétain étant à 4 000 m au-dessus du niveau de la mer. La faible pression et la raréfaction de l'oxygène ne permettent pas à des gens venant d'autres régions que le Tibet d'y rester très longtemps[44].

Événements de Lhassa (mars 2008)

Article détaillé : Troubles au Tibet en 2008.

En mars 2008, des manifestations de moines tibétains débutent à Lhassa, débouchant sur des émeutes le 14 mars à Lhassa et entraînant une répression du gouvernement chinois et des réactions de la scène internationale. Lors des émeutes, magasins et restaurants (nombre d'entre eux tenus par des musulmans) sont attaqués et détruits par des bandes d'émeutiers[45]. Les biens de Tibétains sont également touchés : au marché de gros de Tsomtsikhang, 21 maisons et 4 magasins appartenant à des Tibétains de souche sont incendiés[46].,[47].

Le 22 mars 2008 Wang Lixiong (mari de la poétesse Tibétaine Woeser), Liu Xiaobo (prix Nobel de la paix 2010) et 28 intellectuels Chinois ont lancé un appel pour demander au gouvernement Chinois d'infléchir sa politique au Tibet et pour soutenir l'appel à la paix du Dalaï-lama [48].

Notes et références

  1. (en) [PDF] Ernst Steinkelner, A Tale of Leaves. On Sanskrit Manuscripts in Tibet, their Past and their Future, Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences, Amsterdam, 2004 : « The traditional Tibetan government, which had been allowed to remain in office even after the Chinese forces arrived in 1951, had been abolished in 1959 ».
  2. (en) National Uprising, sur le site officiel du Gouvernement tibétain en exil.
  3. (en) Arrêté du premier ministre Zhou Enlai dissolvant le gouvernement local du Tibet tel que publié dans le New York Times du 29 mars 1959 : « the decision is that from this day the Tibet Local Government is dissolved and the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region shall exercise the functions and powers of the Tibet Local Government. During the time when the Dalai Lama Dantzen-Jalsto, chairman of the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region, is under duress by the rebels, Panchen Erdeni Ghuji-geltseng, vice-chairman of the Preparatory Committee, will act as the chairman (...) ». Source : Robert V. Daniels (ed.), A documentary history of communism, vol. 2, Communism and the World, I. B. Tauris & Co. Ltd, London, 1985, 448 p. (ISBN 1-85043-035-7), p. 78.
  4. (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, China Tibet Information Center, 18-08-2005.
  5. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, (ISBN 978-2213595023)
  6. Région autonome du Tibet, site du Trésor de la langue française au Québec (TLFQ), Université Laval, Québec.
  7. (en) The Worst of the Worst 2008 - China (Tibet) : « The remaining area, which had been under the administration of the Dalai Lama's government, was designated the Tibet Autonomous Region (TAR) in 1965 ».
  8. Source : French China
  9. (en) Kalovski Itim, The True Story of Maoist Revolution in Tibet, When the Dalai Lamas Ruled: Hell on Earth, in Revolutionary Worker #944, 15 février 1998.
  10. Tsering Woeser, Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, page 206 et 558, traduit par Li Zhang & Bernard Bourrit, éd. Gallimard.
  11. (en) 'Tibet: Proving Truth from Facts', The Department of Information and International Relations: Central Tibetan Administration, 1996. p. 85 : « Out of Tibet’s total of 6,259 monasteries and nunneries only about eight remained by 1976. Among those destroyed were the seventh century Samye, the first monastery in Tibet; Gaden, the earliest and holiest monastic university of the Gelugpas; Sakya, the main seat of the Sakyas; Tsurphu, one of the holiest monasteries of the Kagyuds; Mindroling, one of the most famous monasteries of the Nyingmapas; Menri, the earliest and most sacred Bon monastery, etc. Out of 592,558 monks, nuns, rinpoches (reincarnates) and ngagpas (tantric practitioners), over 110,000 were tortured and put to death, and over 250,000 were forcibly disrobed. »
  12. (en) Monastic Education in the Gönpa sur The Conservancy for Tibetan Art and Culture. « More than 6,000 monasteries in Tibet were destroyed in the 1960s and 1970s following the Chinese invasion of Tibet. »
  13. (en) Religion and culture sur le site savetibet.org : « Approximately 6,000 monasteries, nunneries and temples, and their contents were partially or fully destroyed from the period of the Chinese invasion and during the Cultural Revolution ».
  14. Fox Butterfield, La Chine - Survivant dans la mer d'amertume - Paris, Presses de la Cité, 1983, page 309
  15. Frédéric Lenoir, Tibet Le moment de vérité, Édition Plon, 2008, pages 97 et suivantes.
  16. Les compagnies canadiennes et le génocide culturel des Tibétains - Indymedia-Quebec :: CMAQ.
  17. (en) The True Story of Maoist Revolution in Tibet Red Guards and People's Communes, Revolutionary Worker #752, April 17, 1994 : « (...) In a huge mass movement, the many monasteries of Tibet were emptied and physically dismantled. Supporters of Tibetan feudalism often say this dismantling was "mindless destruction" and "cultural genocide." But this view ignores the true class nature of these monasteries. These monasteries were armed fortresses that had loomed over the peasants' lives for centuries. (...) These fortresses provoked justified fear that the old ways might return--one conspiracy after another was plotted behind monastery walls. Dismantling these monasteries was anything but "mindless." These were conscious political acts to liberate the people! All available accounts agree that this dismantling was done almost exclusively by the Tibetan serfs themselves, led by revolutionary activists. Mass rallies of ex-serfs gathered at the gates, daring to enter the holy sanctums for the first time. The wealth stolen from them over centuries was revealed to all. Some especially valuable historic artifacts were preserved for posterity. Valuable building materials were taken from fortresses and distributed among the people to build their houses and roads. (...). Often idols, texts, prayer flags, prayer wheels and other symbols were publicly destroyed--as a powerful way of shattering century-old superstitions. As a final comment on restorationist dreams, the ruins were often blown sky high by the revolutionary armed forces. (...) But the verdict of the Cultural Revolution was that these monasteries should never again exist as feudal fortresses living from the suffering of the masses ».
  18. (en) Mike Ely, The True Story of Maoist Revolution in Tibet. Red Guards and People's Communes, op. cit. : « There was a deep anti-monastery movement among the Tibetan people ».
  19. Site Le Monde Réel.
  20. Laurent Deshayes Histoire du Tibet, Page 352, Fayard 1997 (ISBN 978-2213595023)
  21. Tsering Woeser, Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, Réflexions sur la question tibétaine par Wang Lixiong pages 487 à 542, traduit par Li Zhang & Bernard Bourrit, éd. Gallimard. 2010.
  22. A. Tom Grunfeld, Reassessing Tibet Policy, sur le site Foreign Policy in Focus, October 12, 2005 : « During the 1980s, CCP moderates paved the way for increased usage of the Tibetan language, the reconstruction of religious buildings (with more temples in some regions now than before 1951), and the encouragement of Tibetan culture. »
  23. 2002 : L'épopée des Tibétains : entre mythe et réalité, de Laurent Deshayes et Frédéric Lenoir, Fayard (ISBN 978-2213610283)
  24. (en) Baogang He et Barry Sautman, « The politics of the Dalai Lama's new initiative for autonomy (1) », dans Pacific Affairs, Vancouver, University of British Columbia, vol. 78, no 4, 2005, p. 601-629 (ISSN 0030-851X) [résumé]  ; The Politics of the Dalai Lama’s New Initiative for Autonomy sur Phayul, 9 octobre 2005. « There were two dozen sizeable demonstrations in the late 1980s and early 1990s. Several during 1987-89 and one in 1993 involved at least a thousand participants. Police killed dozens and arrested hundreds; protestors killed several policemen and carried out beatings and arson directed at Han civilians. »
  25. (en) Baogang He et Barry Sautman, « The politics of the Dalai Lama's new initiative for autonomy (1) », dans Pacific Affairs, Vancouver, University of British Columbia, vol. 78, no 4, 2005, p. 601-629 (ISSN 0030-851X) [résumé]  ; The Politics of the Dalai Lama’s New Initiative for Autonomy sur Phayul, 9 octobre 2005. « The protest [in Lhassa] came after the PRC had responded to Tibetans' main grievances concerning restrictions on religious practice, Han migration, and other matters in late 1986. Many Tibetans had come to accept Tibet's place in China and a consensus was emerging between Beijing and the Tibetan elites. In response, emigres and their supporters launched an internationalization campaign in which protest in Lhasa were to feature, although it remains unclear whether outside instigation or inspiration played a role in them. »
  26. Journal Suisse Le Matin.
  27. Une police chinoise pleine de tact…
  28. (en) Tibet year 9 under the Chinese boot, Claude B. Levenson, février 2009
  29. (en) Tibet keeps alive true Spirit of the Games, 19 mars 2008, Claude Arpi.
  30. Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, (ISBN 2-259-19891-0).
  31. (en) NYTimes
  32. (en) NYTimes.
  33. (en) The Panchen Lama passes on.
  34. (en) Michael Dempsey, Peking's poison fails to touch Tibetan hearts, The Independent (London), 3 octobre 1996 : « Tibetan exiles suspect that the last Panchen Lama, who died suddenly in 1989 after spending a dozen years under house arrest, may have been poisoned by the Chinese ».
  35. Message du Dalaï Lama à l’occasion du 40e anniversaire du soulèvement de Lhassa, 10 mars 1999
  36. (en) Tibet's Stolen Child, the 11th Panchen Lama, sur le site de l'association Campagne internationale pour le Tibet : « In an extraordinary public speech made in 1989 in Shigatse, the Panchen Lama was less reserved. He called for the Dalai Lama to be allowed to collaborate with him in Tibetan policy making and openly challenged the Chinese leadership's policies in Tibet. Shortly after this address, the Chinese Daily printed another critical statement which vaulted the Panchen Lama's international image as a critic of the Chinese government: "Since liberation, there has certainly been development, but the price paid for this development has been greater than the gains." (As reported in the China Daily, January 25, 1989.) ».
  37. (en) Press release, Dalai Lama, 1989.
  38. Jean-Paul Ribes, Le Tibet, L'Express, 17 juin 1993.
  39. Le bilinguisme tibétain-chinois : situation et enjeux, Nicolas Tournadre
  40. Frédéric Lenoir, Tibet Le moment de vérité, Plon, 2008, p. 104.
  41. (en) German scholar refutes Dalai's claim of 'cultural genocide' in Tibet, 24 avril 2008.
  42. (en) German scholar refutes Dalai's claim of 'cultural genocide' in Tibet, 24 avril 2008 : « Even taking the short-term residents into account, the Han people account for an estimated 20 to 25 percent of (the) entire population in Tibet, while ethnic Tibetans are still the "overwhelming majority of about 75 to 80 percent" ».
  43. Jack Ives and Bruno Messerli, The Himalayan Dilemma, Routledge, 1989, p. 233 (cité par Doroth Stein, dans People Who Count, Earthscan, 1995, note 1) : citation : « the Han themselves do not like to settle in Tibet; their children are subject to pulmonary oedema, and adults to altitude sickness? ».
  44. (en) A. S. Bhalla and Mark Brenner, Literacy and basic education, in Poverty and inequality among Chinese minorities (A. S. Bhalla, Shufang Qiu eds), No 22 de Routledge studies in the Chinese economy, Routledge, 2006, 202 p., pp. 81-82.
  45. (en) Barbara Demick, Tibetan-Muslim tensions roil China, Los Angeles Times, 23 juin 2008 : « Animosities have played a major -- and largely unreported -- role in the clashes that have taken place since mid-March. During the March 14 riots in the Tibetan region's capital, Lhasa, many of the shops and restaurants attacked were Muslim-owned. A mob tried to storm the city's main mosque and succeeded in setting fire to the front gate. Shops and restaurants in the Muslim quarter were destroyed ».
  46. (en) Lu Hui, Stores under attack proved in legal operation, China View, 15 april 2008 : « Even ethnic Tibetans couldn't avoid the violence. In the 300 year old Chomsigkang market, mobs burned down 21 homes and 4 stores owned by ethnic Tibetan people. »
  47. Slavoj Žižek, Le Tibet pris dans le rêve de l'autre, in Le Monde diplomatique, Archives, mai 2008 : « Des images télévisées en témoignent les événements du Tibet ne sont pas une protestation "spirituelle" pacifique de moines tibétains (...), mais sont des manœuvres de bandes tuant des immigrants chinois ordinaires et brûlant leurs magasins ».
  48. L'appel des intellectuels chinois dans Le Courrier International.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire de la région autonome du Tibet de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Région autonome du Tibet — 31° 42′ 20″ N 86° 56′ 25″ E / 31.7056, 86.9403 …   Wikipédia en Français

  • Gouvernement de la région autonome du Tibet — La région autonome du Tibet est une des régions autonomes de la République populaire de Chine. Elle est gouvernée par un gouvernement populaire (du peuple) ayant à sa tête un président. Sommaire 1 La répartition des pouvoirs 2 Le pouvoir… …   Wikipédia en Français

  • Enseignement dans la région autonome du Tibet — La République populaire de Chine a commençé à mettre sur pied un enseignement moderne au Tibet au début des années 1950. En 2005, la région autonome comptait 1 010 écoles où étudiaient 486 000 élèves et étudiants. Sommaire 1 Instauration d un… …   Wikipédia en Français

  • Culture contemporaine dans la Région autonome du Tibet — Cet article présente sommairement divers aspects de la culture de la Région autonome du Tibet. Sommaire 1 Culture traditionnelle et culture contemporaine 1.1 Le paysage culturel actuel 1.2 La question du génocide culturel …   Wikipédia en Français

  • Infrastructures de transport dans la région autonome du Tibet — La construction de routes, de voies ferrées et d aéroports[1] a permis de désenclaver la région et a favorisé le développement du tourisme [2], de l industrie et du commerce dans la région autonome du Tibet. Un oléoduc de plus de… …   Wikipédia en Français

  • Académie des sciences sociales de la région autonome du Tibet — L Académie des sciences sociales de la région autonome du Tibet est la plus grande institution de recherche tibétologique du Tibet. Constitution Fondée le 5 août 1985, elle comprend plusieurs instituts : l Institut de recherches sur les… …   Wikipédia en Français

  • Liste des subdivisions administratives de la région autonome du Tibet — La région autonome du Tibet (La zone grise, revendiquée par la Chine, correspond à la majeure partie de l état indien de l Arunachal Pradesh) La structure administrative de la région autonome du Tibet en République populaire de Chine, est… …   Wikipédia en Français

  • Comité préparatoire à l'établissement de la Région autonome du Tibet — Le comité préparatoire à l établissement de la Région autonome du Tibet a été créé le 9 mars 1955 par le gouvernement de la République populaire de Chine afin de préparer l instauration de la Région autonome du Tibet. Le comité a été inauguré le… …   Wikipédia en Français

  • Histoire de la préfecture autonome tibétaine de Garzê — Cet article présente les faits saillants de l histoire de la préfecture autonome tibétaine de Garzê. La préfecture autonome tibétaine de Garzê (甘孜藏族自治州 ; pinyin : Gānzī zàngzú Zìzhìzhōu ; tibétain :… …   Wikipédia en Français

  • Région autonome huí du Níngxià — Ningxia Carte indiquant la localisation du Ningxia (en rouge) à l intérieur de la Chine Administration Pays …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”