Tourisme au Tibet

Tourisme au Tibet
Montage : Potala - vue depuis le Potala - Barkhor - Jokhang

La République populaire de Chine mise sur le tourisme pour développer la Région autonome du Tibet[1], le territoire le plus pauvre de Chine parmi les 31 subdivisions considérées dans la liste des subdivisions de Chine par PIB.

Après s'être ouverte aux touristes étrangers en 1979, la Région autonome du Tibet en reçut 300 en 1980, 2 000 en 1984 et 28 000 en 1994[2]. En 2004, le chiffre grimpa à 1,1 million de visiteurs[3], en 2005 à 1,6 million et en 2007 à 4 millions[4]. Cette expansion du tourisme a toutefois connu un premier recul à la suite des troubles de la fin des années 1980 – le chiffre des touristes retombant de 43 000 en 1987 à 3 000 en 1989 – puis, plus récemment, selon l'agence Chine nouvelle, une régression du fait des émeutes de Lhassa et des troubles au Tibet en 2008 et de leurs effets (seulement 2 246 400 visiteurs) [5], le Tibet ayant été fermé en particulier aux touristes de mars à juin cette année-là.

Selon Vegard Iversen, le développement de l'industrie du tourisme a été freiné par la présence de l'Etat chinois au Tibet. Alors qu'au Népal, les revenus de ce secteur atteignirent plus de 24% des revenus des échanges extérieurs en 1985-1990, les nombre de touriste étrangers ayant visité le Tibet entre 1985 et 1989 est de 23 000 contre 273 000 en 1991 au Népal, où les revenus de cette industrie sont de 73 millions de dollar US. L'artisanat tibétain n'a pas été suffisamment considéré. En 1989-1990, les exportations de tapis tibétains du Népal atteignirent 74 millions au Népal contre 11 000 dollar pour la Région autonome du Tibet[6].

Entre janvier et juillet 2009, plus de 2,7 millions de touristes ont visité la région, soit trois fois plus que durant la même période de 2008, a indiqué dernièrement le Quotidien du Tibet[7], pour un revenu de 2,29 milliards de yuans[8].


L'expansion touristique

Selon le gouvernement de la région autonome, près de 3 millions de touristes, chinois à 90% [9], devaient visiter le Tibet en 2007[10], grâce notamment à l'ouverture de la ligne ferroviaire Qing-Zang [11] reliant les villes de Golmud et de Lhassa.

Toujours d'après le gouvernement régional, la région autonome devrait accueillir 6 millions de touristes du monde entier, d'ici 2010, ce qui rapporterait au moins 6 milliards de yuans (770 millions de dollars) de revenus, au moins 12% du produit intérieur brut de la région[12].

Losang Jamcan, vice-président de la région autonome, envisage un accroissement du nombre de visiteurs à plus de 10 millions d'ici 2020. Si la plupart d'entre eux sont censés venir des autres régions de Chine, plus d'1 million seront des étrangers[13].

Dans l'ouvrage Le Tibet est-il chinois ?, publié en 2002, il est suggéré que le faible pourcentage d'étrangers (10%) serait dû aux prix élevés demandés et au niveau médiocre des hébergements de la région et ce au profit du Népal[14].

Il est prévu pour 2011 la réalisation du premier office de tourisme à Lhassa. Le ¨coût du projet est de 15,7 millions de yuans (2,29 millions de dollars) pris en charge par les autorités centrales. L'office sera situé sur la place de la gare, dans le centre-ville de Lhassa[15].

Les transports

Mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet

La nouvelle ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, dite « le Train du Toit du monde », est l'instrument principal du tourisme tibétain. Grâce à elle et en quarante-huit heures, 4 561 km sont franchis pour environ 80 Euros. Ainsi les portes du Tibet sont ouvertes à l'immense classe moyenne chinoise. Pour faire connaître cette destination, le gouvernement chinois a engagé des campagnes de communication. Les Chinois ont rapidement adopté cette nouvelle destination et le Tibet est devenu à la mode. 90% des touristes sont des Hans.

Le gouvernement régional prévoit de dépenser d'ici 2010 plus de 10 millions de yuans (1,4 million de dollars) par an dans le but de promouvoir les destinations touristiques du Tibet et 30 millions de yuans supplémentaires pour développer de nouvelles attractions dans des zones reculées[16].

Mise en service d'un vol direct Beijing-Lhassa

Depuis le 10 juillet 2009, un vol direct quotidien Beijing-Lhassa est assuré par le transporteur aérien Air China sur des Airbus A320. Le trajet prend 3 h 50 min, soit un gain de 2 heures par rapport à l'ancien vol qui nécessitait une correspondance à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan[17].

Aspects économiques

Boutique de souvenirs à Lhassa

Selon Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, les bénéfices du tourisme vont essentiellement aux tour-opérateurs et peu aux Tibétains[18]. Ainsi, pour les guides tibétains, la concurrence des Han est pénalisante : « En 2003, le gouvernement a remplacé près de 300 guides tibétains par des Chinois. De toute façon, le concours de guide se fait désormais en mandarin, éliminant d'office ceux qui ne le parlent pas », déclare une guide française de trekking. Certains guides chinois se feraient passer pour des Tibétains « pour faire plus typique » [19]. Commentant le remplacement d'un guide tibétain par un guide han, l'écrivain canadienne Lisa Carducci signale que « le guide travaillait illégalement, tandis que le Han avait suivi un cours, réussi les examens de rigueur (anglais, histoire, etc.), et obtenu son certificat de guide »[20].

Selon le site Tibet-Info.net, les Tibétains, favorables au tourisme[21], expriment toutefois certaines inquiétudes vis-à-vis de ce tourisme de masse, qui menace les équilibres écologiques et culturels de la région[22]. L'ouverture du Tibet au tourisme est devenue un enjeu dépassant les simples considérations économiques.

L'essor économique de la région autonome permet de faire revivre l'artisanat traditionnel. Selon l'enseignant et écrivain australien Mark Anthony Jones[23], nombre de Tibétains trouvent désormais, dans la vente d'objets artisanaux et de produits culturels aux touristes, un revenu non négligeable. Ces divers produits rencontrent même le succès auprès des Tibétains eux-mêmes [24].

L'industrie chinoise profite de cet afflux de touristes chinois pour fabriquer et vendre des produits dont l'origine se retrouve dans l'artisanat tibétain. Selon Claire Goubier et Virginie Morel, deux journalistes de l'hebdomadaire Marianne, les touristes achètent des souvenirs d'ordre religieux mais « peuvent acheter des bouddhas dorés sous film plastique, des faux blousons de grandes marques internationales ou des copies de DVD. Les Chinois reconnus pour la qualité de leurs contrefaçons ne s'arrêtent pas là. L'artisanat tibétain est lui aussi fabriqué en série ! Les Chinois se sont mis à produire des objets tibétains. Sur le marché, il est difficile de reconnaître les produits authentiques ». Par ailleurs les Chinois profitent des coûts de main-d'œuvre très bas pour acquérir cet artisanat et l'exporter vers les grandes villes chinoises où l'art tibétain est devenu à la mode[19].

Aspects culturels

En 2006, avec 16 000 visiteurs par jour lors des périodes de forte affluence, Lhassa est devenu un haut lieu touristique. L'été 2009 a vu arriver à Lhassa plus de 25 000 touristes par jour[25].

Depuis l'arrivée de la ligne de chemin de fer, le quota des entrées de touristes au palais du Potala, a été porté de 1 500 à 2 300 visiteurs par jour. Construit en bois, celui-ci est particulièrement fragile. Une régulation du nombre de visiteurs serait nécessaire afin de sauvegarder le site[26].

Selon Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, les Chinois han, qui composent 90% des touristes, sont attirés par la curiosité envers une culture exotique mise en avant par la publicité, le Tibet y est « présenté peu ou prou comme une réserve d'Indiens, avec ses beautés naturelles et ses vestiges archéologiques et non comme un pays vivant ». Le phénomène de folklorisation de la culture tibétaine est ainsi accentué[27]. La culture tibétaine avec l’industrie du tourisme , devrait devenir « une marchandise adaptée aux besoins de l’économie socialiste de marché »[28].

Impact des troubles

Impact des troubles de la fin des années 1980

En 1987, on dénombra 43 000 touristes. Les troubles d’octobre 1987, de mars 1988 et de mars 1989 entraînèrent un arrêt du tourisme individuel et une importante diminution du nombre de touristes. Le nombre de touristes en 1989 fut inférieur à 3 000[29].

En particulier, en 1989, la loi martiale décrétée le 7 mars 1989 fut maintenue 13 mois, et les journalistes et les étrangers furent expulsés[30],[31].

Impact des troubles de mars 2008

Après les troubles au Tibet en 2008, le Tibet a été fermé aux touristes et journalistes étrangers du 19 mars au 26 juin 2008[32]. Toutefois, en décembre 2008, il était encore interdit aux journalistes du Monde et à d’autres médias basés en Chine[33].

L'économie locale, dont le moteur est le tourisme, a été gravement affectée par les émeutes de mars 2008, déclare Doje Cezhug, le maire de Lhassa. La ville a reçu 1 350 000 touristes en 2008, soit moitié moins qu'en 2007, et les revenus engendrés par le tourisme ont baissé de 58,6% [34]. Les recettes des agences de tourisme n’atteignant que 12% de celles de 2007[35]. Pour l'ensemble de la région autonome, le nombre de touristes en 2008 s'est élevé à 2,25 millions, soit une baisse de 44%, tandis que les recettes chutaient de plus de moitié[36].

Fin février 2009, à l'approche de la nouvelle année tibétaine, les autorités ont fait annuler tout voyage de touristes dans les zones tibétaines[37] pour plusieurs semaines[38]. Cependant la Chine a autorisé à nouveau la venue des touristes étrangers à compter du 5 avril 2009 mais ces derniers doivent solliciter et obtenir une autorisation spéciale en plus du visa habituel[39].

En mars 2011, le Tibet est de nouveau fermé aux touristes étrangers[40]. Zhang Qingli le chef du comité du Parti communiste chinois a déclaré depuis Pékin que cette interdiction d'accès s'explique par le climat froid de l'hivers[41].

Guide

Principaux points d'intérêt

Le Palais du Potala et son esplanade

L'industrie touristique tibétaine tire parti de l'attrait exercé par le bouddhisme tibétain et ses édifices religieux, les paysages spectaculaire de l'Himalaya et la flore et la faune propres aux hautes montagnes de l'Asie centrale.

Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet, présente des monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. En 1994 a été inscrit sur cette liste le Palais du Potala. Ce palais a été construit par le cinquième dalaï-lama, Lobsang Gyatso (1617-1682), il fut notamment le lieu de résidence principal des dalaï-lamas qui lui succédèrent, jusqu'à la fuite de quatorzième dalaï-lama en Inde après le soulèvement tibétain de 1959. En 2000 et 2001, le Temple de Jokhang et le Norbulingka ont été admis en extension du Potala sur cette liste du patrimoine mondial.

Malgré ces protections les autorités ont procédé à la destruction des anciens quartiers situés à proximité de ces monuments. Ainsi devant le Palais du Potala une vaste esplanade carrée avec des fontaines et deux sculptures neuves de lions chinois dans le style du XVe siècle, permet d'accéder au Potala. Ces démolitions se sont effectuées rapidement et cela « en dépit de la convention signée avec l'Unesco qui cherche à respecter l'intégrité du cadre historique d'un lieu »[42].

Mettant en avant la nature des matériaux (pierre, bois et terre) de construction, l'insalubrité des maisons (basses, obscures et humides), l'absence de tout à l'égout et l'entassement des ordures, les risques sanitaires et d'incendie liés à l'exiguïté des ruelles, le gouvernement régional dit avoir pris des mesures pour réhabiliter le vieux quartier de Lhassa. Ainsi, de 2001 à 2004, 68 cours intérieures ont été restaurées[43].

Les principales villes :Shigatsé (avec le monastère de Tashilhunpo), Tsedang, Chamdo, Bayi, Shiquanhe (en), Nagchu (en).

Les sites : le lac Namtso qui culmine à 4 718 m au-dessus du niveau de la mer, il est le plus haut lac salé du monde.

Les sommets : L'Everest, le Makalu et le Lhotse.

Formalités administratives

Les touristes désirant se rendre au Tibet doivent s'adresser à l'ambassade de Chine de leur pays ou au Consulat de leur région. Les voyages en individuel ne sont pas autorisés. Les touristes doivent voyager dans un groupe (ayant un effectif de 5 personnes minimum) avec un guide, organisé par une agence de voyage, française ou chinoise, avec un visa collectif de tourisme ayant l'autorisation préalable du Bureau du tourisme de la Région autonome du Tibet. Ils peuvent également rejoindre un groupe constitué à Kathmandou au Népal.

Toute personne voyageant au Tibet doit posséder un passeport valide six mois après la date prévue de sortie du Tibet. Si l'on perd son passeport, ce n'est qu'à Beijing qu'on peut en avoir un nouveau.

Il est conseillé d'avoir en sa possession une carte d'identité ou une carte d'étudiant ou encore un permis de conduire.

Précautions d'usage en altitude

Les contraintes climatiques (rareté de l'oxygène et changements brusques de hautes montagnes) auxquelles sont exposés les montagnards, sont décuplées aux altitudes du plateau tibétain, d'où la nécessité d'observer certaines mesures d'hygiène spécifiques :

  • Avoir toujours des vêtements chauds à portée de main.
  • Porter un chapeau et éventuellement de la crème solaire et des lunettes de soleil afin de se préserver de la forte exposition solaire.
  • Les douches doivent se limiter à un très court temps (moins de 5 minutes), pour éviter de tomber gravement malade.
  • Il est fortement déconseillé de monter sur le plateau du Tibet en ayant un rhume, cela pouvant provoquer des conséquences graves pour la santé.
  • Des bouteilles d'oxygène sont vendues afin de compenser un éventuel manque d'oxygène.
  • Les premières heures d'arrivée sur le plateau, il n'est pas anormal de sentir des gonflements dans tout le corps, de voir la couleur de la paume des mains se foncer, d'avoir un mal de tête.
  • Il est conseillé d'éviter les efforts, le temps que le corps s'habitue au manque d'oxygène. Une marche un peu rapide peut vite conduire à l'essoufflement.
  • Ne pas dormir en voiture ou en bus, lors de la montée sur le plateau tibétain.
  • Laisser la fenêtre légèrement ouverte pendant la nuit.

Galerie

Notes et références

  1. Goodplanet info
  2. Pierre Chapoutot, Géopolitique de l'Everest, Cimes, 2002.
  3. (en) Paul Miles, Tourism drive is destroying Tibet, Telegraph.co.uk, 8 avril 2005.
  4. (en) Andrew Martin Fischer, "Population Invasion" versus Urban Exclusion in the Tibetan Areas of Western China.
  5. (en) Report: tourism in Tibet plays more important role, Focus on Tibet, 5 avril 2009.
  6. Vegard Iversen Le Tibet est-il chinois ? Ouvrage collectif dirigé par Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2226134263), p. 316
  7. Le Tibet a accueilli 2,7 millions de touristes entre janvier et juillet 2009
  8. Tourisme au Tibet : record du nombre de touristes en juillet 2009.
  9. Claire Goubier et Virginie Morel, Source : Article de Marianne, 11 août 2007.
  10. Nombre record de touristes au Tibet, sur tibet-info.net. « Selon le gouvernement de la Région autonome du Tibet, environ 3 millions de touristes visiteront le Tibet cette année (2007), profitant des tarifs bon marché de la ligne de chemin de fer, comparés au tarif aérien. »
  11. Trois problèmes à résoudre face à l'afflux de touristes au Tibet, sur french.china.org.cn. « Après la mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet, le nombre des touristes au Tibet a connu une augmentation rapide, a indiqué M. Zhanuo, directeur adjoint du bureau du Tourisme du Tibet. Avec les touristes qui viennent par bus et en voiture, le nombre des touristes journaliers à Lhassa peut atteindre 16 000 personnes. »
  12. Le Tibet prévoit l'arrivée de 6 millions de touristes d'ici 2010, publié le 12 juin 2007 sur veilleinfotourisme.fr. « Le tourisme jouera un rôle encore plus grand dans la croissance économique de la région autonome du Tibet (ouest) d'ici 2010, alors que la région devrait accueillir 6 millions de touristes du monde entier, soit deux fois plus que cette année. Le Tibet encaissera au moins 6 milliards de yuans (770 millions de dollars) de revenus du tourisme en 2010, au moins 12% du produit intérieur brut de la région, a annoncé le gouvernement régional dans un document récent sur l'avancée du développement de l'industrie touristique. »
  13. Paul Miles, op. cit.
  14. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille Le Tibet est-il chinois ? page 338; ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2-226-13426-3).
  15. Chine informations Lhassa construira son premier office de tourisme
  16. Le Tibet prévoit l'arrivée de 6 millions de touristes d'ici 2010, publié le 12 juin 2007 sur veilleinfotourisme.fr. « D'ici là, le gouvernement régional dépensera au moins 10 millions de yuans (1,4 million de dollars) par an pour promouvoir les destinations touristiques du Tibet et 30 millions de yuans supplémentaires pour développer de nouvelles attractions dans des zones reculées. « Le Tibet dépendra largement des dépenses gouvernementales pour accélérer la construction d'infrastructures et attirer davantage de touristes », dit le document. « Dans le même temps, il améliorera les services et transformera la région en destination attirante pour les touristes du monde entier ». »
  17. (en) Air China launches direct Beijing Lhasa flights, China View, 1er juillet 2009.
  18. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002, , p. 332 (ISBN 2-226-13426-3).
  19. a et b Claire Goubier et Virginie Morel, op. cit.
  20. Lisa Carlucci, Une image vaut mille mots, China Daily, 18 mars 2009, reproduit sur le site french.china.org.cn le 20-03-09.
  21. Si on allait au Tibet ?, site tibet-info.net, « Cependant, la plupart des Tibétains sont en faveur du tourisme car il constitue l'un des seuls moyens par lequel le monde extérieur peut prendre connaissance des conditions de vie au Tibet et des aspirations des Tibétains. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas de boycott organisé comme cela a été le cas pour l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid. L'avis du dalaï-lama, consulté à ce propos par différentes personnes, est qu'il faut continuer à aller au Tibet pour témoigner (des destructions, de l'immigration massive de colons chinois, des atteintes aux Droits de l'Homme, du non-respect de l'environnement), et ne pas isoler le Tibet du reste du monde. »
  22. Le Tibet à l'épreuve du train sur rfi.fr. « Le tourisme de masse, pratiqué par les tour opérateurs chinois, risque aussi de peser sur les équilibres écologiques et culturels ». « Finalement, l'arrivée du train et des milliers de touristes chinois ont fait ressurgir le malaise de la société tibétaine. Si le tourisme doit apporter le développement économique, il est encore pour beaucoup synonyme de sinisation. Une modernisation à la chinoise inacceptable pour beaucoup de Tibétains qui veulent faire vivre leur culture et sauver leur identité ».
  23. (en) Mark Anthony Jones, Flowing Waters Never Stale: Journey Through China, Zeus Publications, Burleigh MDC, Queensland, 2008 (ISBN 978-1-921406-32-4) : « Many Tibetans are clearly keen to benefit from the money that the sharply increasing number of tourists bring, producing and selling all kinds of traditional handicrafts, and (...) some of these cultural products on sale to tourists have also become popular with the Tibetans themselves, which is why cultural production, now linked to tourism, is ‘a very important factor in the revitalisation of Tibetan culture.’ »
  24. (en) Mark Anthony Jones, op. cit.
  25. (en) Life on the Tibetan Plateau : « The 2009 summer saw upwards of 25 000 tourists per day arriving in Lhasa ».
  26. Trois problèmes à résoudre face à l'afflux de touristes au Tibet, sur french.china.org.cn. « Avec les touristes qui viennent par bus et en voiture, le nombre des touristes journaliers à Lhassa peut atteindre 16 000 personnes. », « Les tickets pour l'entrée au palais du Potala ne répondent plus aux besoins. Selon une source bien informée, le palais du Potala ne peut recevoir que 2 300 touristes par jour, dont 1 600 faisant partie de groupes touristiques, et 700 visiteurs individuels. Les contradictions entre l'offre et la demande sont manifestes. Par ailleurs, le palais du Potala, construit en bois, doté d'une longue histoire, et actuellement en rénovation, appartient au patrimoine de l'humanité. Il ne peut par conséquent accueillir qu'un nombre limité de touristes. Les contradictions devraient s'aggraver avec le développement du secteur touristique au Tibet. Il faut protéger ce site d'une arrivée massive de touristes. »
  27. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille Le Tibet est-il chinois ? pages 338 et 339; ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2-226-13426-3).
  28. Source : Perspectives chinoises
  29. Marc Moniez, Christian Deweirdt, Monique Masse, Le Tibet, Paris, Éditions de l'Adret, 1999 (ISBN 2-907629-46-8), p. 278 
  30. (en) Martial law ends in Tibet's capital
  31. (en) European Parliament Resolution on Human Rights in Tibet (1989).
  32. Le Tibet, zone interdite à cent jours des Jeux olympiques.
  33. Bruno Philip, Echos du Tibet, Reportage, Le Monde, 12 décembre 2008.
  34. (en) Tibet official: March Lhasa riots won't repeat, People's Daily Online, 7 mars 2009.
  35. Carlo Blanco (pseudonyme), Récit du périple d'un Français à travers le Tibet, Nouvel Obs, 13 décembre 2008.
  36. (en) China to launch first direct flight to Tibet, article de l'agence Xinhua reproduit sur le site Phayul.com, 2 juillet 2009.
  37. Source : Le Monde
  38. (en) China closes Tibet to foreigners.
  39. Source : Le Nouvel Obs.
  40. Le Figaro
  41. French China : Des restrictions temporaires imposées par le Tibet aux touristes étrangers pour raison de sécurité
  42. Source : Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002, p. 274 (ISBN 2-226-13426-3).
  43. (en) Lily Dong, Figures show living conditions' change in Lhasa, China Tibet Information Center, 26 novembre 2008.

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