- Egon Franke (homme politique)
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Egon Franke Mandats Vice-chancelier d'Allemagne
8e vice-chancelier depuis 194917 septembre 1982 – 1er octobre 1982 Chancelier Helmut Schmidt Prédécesseur Hans-Dietrich Genscher Successeur Hans-Dietrich Genscher Ministre fédéral des Relations intra-allemandes 22 octobre 1969 – 1er octobre 1982 Chancelier Willy Brandt
Helmut SchmidtPrédécesseur Herbert Wehner Successeur Rainer Barzel Biographie Date de naissance 11 avril 1913 Lieu de naissance Hanovre, Empire allemand Date de décès 26 avril 1995 (à 82 ans) Lieu de décès Hanovre, Allemagne Parti politique Parti social-démocrate
d'AllemagneProfession Charpentier
Ébéniste
Vice-chanceliers d'Allemagne
Ministres fédéraux des relations avec l'Allemagne de l'Estmodifier Egon Franke, né le 11 avril 1913 à Hanovre et décédé le 26 avril 1995 à Hanovre, était un homme politique allemand membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).
Ancien résistant anti-nazi, il fut, entre 1969 et 1982, le seul ministre fédéral des Relations intra-allemandes d'Allemagne de l'Ouest de la coalition sociale-libérale fédérale. A ce titre, il fut l'un des plus hauts responsables de la mise en œuvre de l'ostpolitik voulue par Willy Brandt. Il a également été vice-chancelier par intérim au cours du mois de septembre 1982.
Sommaire
Biographie
Après avoir quitté l'école secondaire, il suit un apprentissage de charpentier, qu'il complète par une formation d'ébéniste dans une école spécialisée quelque temps plus tard. Suite à l'arrivée au pouvoir du NSDAP en 1933, il intègre le Front socialiste (SF), une organisation de résistance anti-nazie.
Arrêté en 1934, il est condamné l'année suivante à deux ans et demi d'emprisonnement pour « complot en vue de commettre une trahison ». Il est ensuite enrôlé de force dans la Wehrmacht, servant entre 1943 et 1945 dans le bataillon pénal 999, et est envoyé en première ligne, ce qui lui vaut d'être arrêté et emprisonné, pendant une courte période, par les forces armées des États-Unis.
Parcours politique
Au sein du SPD
Egon Franke adhère au Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) en 1929.
Il est élu président des Jeunes travailleurs socialistes (SAJ) de Hanovre en 1933, et entre au comité directeur fédéral du parti en 1947. Trois ans plus tard, il devient président du SPD de Basse-Saxe, puis quitte le comité directeur en 1952. Il a également siégé à la présidence fédérale entre 1964 et 1973, et renoncé à sa présidence régionale en 1970.
Au sein du SPD, il était un des membres les plus connus des Kanalarbeiter, un groupe de députés fédéraux doctrinaires, proches des syndicats et n'ayant pas suivi d'études supérieures.
Au niveau institutionnel
Premières responsabilités
Il est élu au conseil municipal d'Hanovre en 1945, puis nommé député au Landtag de la province de Hanovre l'année suivante. Il renonce à ces deux mandats en 1947 afin d'entrer au Landtag de Basse-Saxe, où il siège jusqu'en 1951. Cette année-là, il entre au Bundestag comme suppléant d'un député fédéral. Il obtient un poste de vice-président du groupe SPD au Bundestag en 1966, puis prend la présidence de la commission parlementaire des Questions pan-allemandes et berlinoise en 1967.
Ministre des Relations intra-allemandes
Le 22 octobre 1969, Egon Franke est nommé ministre fédéral des Relations intra-allemandes dans la coalition sociale-libérale de Willy Brandt. Aux côtés de ce dernier, de Walter Scheel et d'Egon Bahr, il assure la mise en œuvre de l'ostpolitik, qui vise à un rapprochement avec l'Allemagne de l'Est. La démission de Brandt le 7 mai 1974 et son remplacement par Helmut Schmidt neuf jours plus tard ne modifient en rien sa position au sein du gouvernement fédéral. En 1979, il soutient la position de Schmidt quand il se montre favorable à la « double décision de l'OTAN », une politique qui consiste pour l'organisation à négocier le retrait des missiles nucléaires d'Europe avec le pacte de Varsovie, tout en prévoyant leur déploiement en cas de refus ou échec des négociations.
En sa qualité de doyen du cabinet, où il siège depuis 1969, il est chargé de l'intérim du poste de vice-chancelier suite au départ d'Hans-Dietrich Genscher et des autres ministres libéraux de la coalition le 17 septembre 1982. Il est contraint de démissionner le 1er octobre suivant, après la formation d'une coalition noire-jaune ayant porté Helmut Kohl au pouvoir. Avec Josef Ertl, il est le seul ministre à avoir servi tout au long de la coalition entre le SPD et le FDP.
Fin de carrière
De retour au Bundestag, il est réélu aux législatives anticipées de 1983. En tant que doyen de l'assemblée, c'est à lui qu'il revenait de présider la session inaugurale de la nouvelle législature, ce à quoi il a renoncé en faveur de Willy Brandt. Il renonce à se représenter au scrutin de 1987 et quitte alors la vie politique.
Annexes
Articles connexes
- Politique de l'Allemagne
- Ostpolitik
- Résistance allemande au nazisme
- Cabinet Brandt I et II
- Cabinet Schmidt I, II et III
Lien externe
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Catégories :- Naissance en 1913
- Naissance à Hanovre
- Décès en 1995
- Personnalité politique allemande
- Personnalité du Parti social-démocrate d'Allemagne
- Ministre allemand
- Député allemand
- Résistant allemand au nazisme
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