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Hans-Dietrich Genscher
Hans-Dietrich Genscher
Hans-Dietrich Genscher, en 2001.Vice-chancelier d'Allemagne
Ministre fédéral des Affaires étrangères4 octobre 1982 - 18 mai 1992 Chancelier(s) Helmut Kohl Prédécesseur(s) Egon Franke (Vice-chancelier)
Helmut Schmidt (Affaires étrangères)Successeur(s) Jürgen Möllemann (Vice-chancelier)
Klaus Kinkel (Affaires étrangères)Vice-chancelier
Ministre fédéral des Affaires étrangères16 mai 1974 - 17 septembre 1982 Chancelier(s) Helmut Schmidt Prédécesseur(s) Walter Scheel Successeur(s) Egon Franke (Vice-chancelier)
Helmut Schmidt (Affaires étrangères)Ministre fédéral de l'Intérieur 22 octobre 1969 - 16 mai 1974 Chancelier(s) Willy Brandt Prédécesseur(s) Ernst Benda Successeur(s) Werner Maihofer Biographie Date de naissance 21 mars 1927 Lieu de naissance Reideburg (Allemagne) Parti politique Parti libéral-démocrate (FDP) Diplômé(e) de Université de Halle
Université de Leipzig
Université de HambourgMinistres fédéraux de l'Intérieur d'Allemagne modifier Hans-Dietrich Genscher, né le 21 mars 1927 à Reideburg, est un homme politique allemand. (FDP)
Il est plusieurs fois ministre et vice-chancelier.
Sommaire
Biographie
Soldat
Le père de Hans-Dietrich Genscher, syndicaliste d'une coopérative agricole, meurt en 1937. En 1943, l'orphelin de seize ans est incorporé dans la Luftwaffe, comme auxiliaire, et en 1945, lors de la bataille de Berlin, il se trouve être dans le groupe d'armée Wenck, dernier espoir d'Adolf Hitler face aux Alliés. Fait prisonnier, il est libéré après une courte période de captivité.
Etudes
Après des études de droit à la faculté de droit et de sciences économiques de l'université de Halle, puis à celle de l'Leipzig, il réussit ses derniers examens en 1949 et devient avocat, l'année même où est créée la nouvelle RDA. Il est néanmoins atteint d'une grave tuberculose et passe trois ans dans un sanatorium.
Engagement politique
En 1946, Hans-Dietrich Genscher adhére au Parti libéral-démocrate ou LDP (différent du Parti libéral-démocrate, ou FDP) de la zone d’occupation soviétique, mais comprend vite que ce parti ne servait qu'à entretenir l'illusion du multipartisme, alors que le SED communiste accaparait tous les pouvoirs. En 1952, comme des milliers de ses compatriotes, il "vote avec les pieds" et choisit la liberté en quittant sa région natale, englobée dans le territoire de la RDA, pour la RFA.
Dès son arrivée en Allemagne de l'Ouest, il adhère au Parti libéral-démocrate (ou FDP) et passe un examen de droit à l'université de Hambourg, dans le but d'exercer la profession d'avocat dans ce nouveau pays. Il s'installe alors à Brême. Plus tard, lorsqu'il sera au gouvernement, il s'installera dans une villa, à Wartbech-Post, près de la capitale ouest-allemande, Bonn.
Carrière politique
De 1962 à 1964, Hans-Dietrich Genscher occupe une fonction dirigeante en tant qu'assistant du groupe parlementaire du FDP, au Bundestag, et dès 1965, il est élu député. En 1968 il accède au poste de vice-président de son parti. Lors de la première coalition entre le SPD et le FDP, dirigée par le chancelier Willy Brandt, de 1969 à 1974, il occupe le poste de ministre fédéral de l’Intérieur durant les deux gouvernements successifs.
De 1974 à 1985, il devient président de son parti, et est nommé ministre fédéral des Affaires étrangères et vice-chancelier, fonctions qu'il occupe de 1974 à 1982, dans le gouvernement de Helmut Schmidt. Cependant, Hans-Dietrich Genscher est à l'origine du renversement d'alliance qui va porter au pouvoir les chrétiens-démocrates d'Helmut Kohl, ce qui lui permet, de 1982 à 1992, de continuer à être ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier. Cette "trahison" provoque alors le départ d'un tiers des militants du FDP.
Action politique
L'Europe
Au niveau de l'Union européenne, Hans-Dietrich Genscher est persuadé de la nécessité du renforcement du pilier franco-allemand qu’il juge indispensable à l'amélioration de l'efficacité au sein de la Communauté (constituée à l'époque de dix pays), et contribue à la relance du volet politique de la coopération européenne en proposant, en 1981, en association avec le ministre italien des Affaires étrangères, Emilio Colombo, un renforcement de la coopération politique européenne (CPE), aussi appelée plan d'Acte européen, portant sur le développement d'une politique étrangère commune, l'harmonisation des législations, la concertation au niveau européen en matière d'ordre public et de terrorisme et le renforcement du rôle du Parlement.
Relations avec l'URSS
Persuadé que la guerre froide agrandit la plaie de la séparation des deux Allemagnes, il s'efforçe en toute occasion de favoriser toutes les initiatives de détente, de dialogue et de négociation afin de conserver des liens politiques et culturels en vue de futures perspectives de réunification car il estime que la coupure du pays était seulement idéologique et de la responsabilité des hiérarques du Kremlin. Il est ainsi l'initiateur d'une Ostpolitik réaliste afin de favoriser le dialogue avec les Soviétiques. Cette politique étrangère, est longtemps incomprise par les gouvernements Alliés et par de nombreux analystes politiques, et il est accusé de « philosoviétisme ». Cette politique permet d'aboutir aux accords d'Helsinki, cependant, durant la coalition avec Helmut Kohl, il parvient à endiguer le flot pacifiste lors de la crise des euromissiles et résiste fermement aux manœuvres politiques et diplomatiques de l'Union soviétique.
En 1987, après l'avènement de Mikhail Gorbatchev, Genscher appele l'Occident à "prendre au mot" le discours novateur du dirigeant soviétique dans sa volonté de réformes, mais en 1989, lorsqu'il refuse de moderniser les missiles nucléaires à courte portée, les pays anglo-saxons critiquent sa politique de désarmement et de coopération volontariste avec l'Union soviétique et l'Allemagne de l'Est. Lors du quarantième sommet de l'OTAN, fin mai 1989, il propose une « troisième option zéro » prévoyant le démantèlement en Europe des missiles nucléaires à courte portée (moins de 500 km, comprenant donc les missiles Lance) après ceux à longue et moyenne portée. Cette option est jugée comme laissant aux forces du Pacte de Varsovie qui disposent à l'époque, de quatre fois plus missiles et de forces conventionnelles que les forces de l'OTAN, une supériorité militaire écrasante.
Les réfugiés allemands
En 1989, il réussit à transformer les départs massifs des réfugiés allemands en un succès personnel, lorsque sur le balcon de la mission diplomatique de la République fédérale à Prague, il annonçe, le 30 septembre, aux réfugiés qu'ils étaient tous autorisés par la RDA à émigrer librement en RFA via le territoire est-allemand, alors que son homologue est-allemand, les considére comme des associaux, déclarait : « Ces hommes n'auraient pas retrouvé de place dans le processus social normal de la RDA ». Le 18 octobre, Erich Honecker démissionnait et Gorbatchev déclarait : « Nous ne relâcherons pas nos efforts pour l'établissement d'un ordre de paix européen, une maison européenne commune, où le rideau de fer rouillera, où il se disloquera, comme nous le souhaitons tous [pour] créer une Europe […] qui ouvre ses frontières, et qui rende partout les réformes possibles ».
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