- Liste des clos de Paris
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Si on consulte la collection des plans de Paris anciens, on remarque que sous Philippe Auguste, toute la partie de l'enceinte comprise sous la rive gauche de la Seine, est constituées de pâtés de maisons innombrables ceints de nombreuses clôtures, appelés clos.
Sommaire
Liste des Clos de Paris
- Clos de la partie méridionale de Paris.
Les clos de Sainte-Geneviève, de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Victor, contenaient les églises, bâtiments, cours et jardins de chacune de ces abbayes, et occupaient une portion considérable du sol méridional de Paris. Il faut y joindre les clos Saint-Médard et Saint-Marcel, et plusieurs autres, dont voici la nomenclature :
- Clos des Vignes, ou Courtille. Il appartenait à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés ; il s'étendait depuis la rue des Saints-Pères jusqu'aux rues Saint-Benoît et de l'Égout.
- Clos Saint-Sulpice. Il s'étendait sur une partie de l'emplacement du jardin du Luxembourg.
- Clos Vignerai. Il occupait une partie du jardin du Luxembourg et de l'enclos des Chartreux.
- Clos Saint-Étienne-des-Grès. Il était contigu à l'église de ce nom et au clos de Sainte-Geneviève. Près de ce clos était le pressoir du Roi.
- Clos de Meauvoisin et de Garlande. Ils étaient séparés par la rue Galande, qui en a pris son nom ; avoisinaient la place Maubert, et ont appartenu longtemps au même propriétaire.
- Clos l'Évêque. Il était situé près du clos Garlande.
- Clos du Chardonnet, sur lequel fut construite l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. À l'est de ce clos était la Terre d'Alez (voir plus bas).
- Clos Bruneau . Deux clos portaient ce nom à Paris. Le plus considérable et le plus ancien contenait l'espace compris entre les rue des Noyers, rue des Carmes, rue Saint-Hilaire et rue Jean-de-Beauvais ; l'autre était situé dans le voisinage de l'Odéon, entre les rues de Tournon et de l'Odéon. La rue de Condé a été ouverte sur ce dernier clos.
- Clos Saint-Symphorien était planté en vignes et compris entre les rues des Cholets, de Reims, des Sept-Voies et de Saint-Étienne-des-Prés.
- Clos Tyron. Il appartenait à l'abbé du monastère[1] de ce nom, et était compris entre les rues des Fossés-Saint-Victor et des Boulangers.
- Clos Saint-Victor. Outre les enclos, bâtiments, jardins de l'abbaye Saint-Victor, il existait un clos de ce nom, compris entre les rues du Faubourg Saint-Victor, Neuve-Saint-Étienne, des Boulangers, et l'emplacement du clos des Arènes.
- Le bourg de Saint-Médard contenait les clos du Breuil, des Morsfossés, des Treilles, de Copeau, de Gratard, des Saussayes, de la Cendrée (locus cinerum, dont on a fait le nom de Lourcine), etc.
- Clos des Arènes. Il était compris entre la rue Copeau, rue des Fossés-Saint Victor et la rue Saint-Victor.
- Clos le Roi. C'est sur son emplacement qu'ont été construits l'hôpital et l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas.
- Clos des Mureaux, ou Francs-Mureaux, plus anciennement nommé de Cuvron, situé faubourg Saint-Jacques, au sud du Clos le Roi. La rue de la Bourbe était sa limite méridionale.
- Clos des Bourgeois ou de la Confrérie des Bourgeois de Paris. Il était situé entre les rues d'Enfer et rue Saint-Jacques, au nord du Clos le Roi.
- Clos des Jacobins. Au-delà des murs de l'enceinte de Philippe-Auguste, les jacobins possédaient un terrain assez vaste, entouré de murailles ; il était situé au nord du Clos des Bourgeois, borné par les fossés de la ville, par la rue d'Enfer et la rue Saint-Jacques.
- Clos des Poteries, ou des Métairies. On y entrait par la rue des Postes, qui, comme on le conjecture, doit son nom de Postes à celui de Pots. Le cul-de-sac des Vignes a été ouvert sur son emplacement.
Il existait encore, dans cette partie de Paris, le Clos Drapelet, le Clos Enchelière ; mais on ignore leur emplacement.
- La Terre d'Alez était un vaste territoire qui s'étendait depuis le clos du Chardonnet jusqu'au point où la Bièvre se jetait dans la Seine. Il comprenait originairement l'emplacement de l'abbaye Saint-Victor et ses dépendances, l'emplacement du Jardin des Plantes, etc. Il existait, au quatorzième siècle, une rue parallèle à celle des Fossés Saint-Bernard, depuis cul-de-sac, qui portait le nom d'Alez, nom qui signifie terre limitante.
- Clos de la Partie septentrionale de Paris :
On trouvait à l'est de la Grève, dont l'emplacement était beaucoup plus étendu qu'il ne l'est aujourd'hui, les clos suivants :
- Clos de Saint-Gervais, situé entre les rues Saint-Gervais, Coutures-Saint-Gervais, du Temple.
- Clos ou Cimetière Saint-Éloi , et ses dépendances, situé dans l'emplacement où l'on a depuis bâti l'église, la rue et l'hôtel de Saint-Paul, ainsi que l'Arsenal.
- Au nord de ce clos se trouvait le Clos Margot, sur lequel on a ouvert, en 1481, la rue Saint-Claude au Marais.
- Les Enclos du Temple et de l'abbaye Saint-Martin, de Saint-Merri et de Saint-Magloire, etc., occupaient une grande portion de l'espace qui se trouve entre la rue Saint-Denis et la portion orientale de Paris.
- Les Champeaux, en latin Campelli, qui occupaient l'espace contenu entre la rue Saint-Denis et le Palais-Royal : les Halles, l'église Saint-Eustache, rue Croix-dës-Petits-Champs et rue Neuve-des-Petits-Champs furent établies sur ce vaste territoire.
- Grands-Marais. Au-delà et au nord des lieux indiqués plus haut, était un vaste marais, situé entre Paris et Montmartre ; il s'étendait, suivant une charte de l'an 1176, depuis le Pont-Pétrin [Pont-Perrin, rue Saint-Antoine) jusqu'au-dessus du village de Chaillot. Ce marais, arrosé par les eaux pluviales venant de Paris et par le ruisseau de Ménilmontant, fut, en 1154, concédé par les chanoines de Sainte-Opportune à divers particuliers, pour être défriché, à raison de douze deniers par arpent.
- La Ville-l'Évêque, ferme ou séjour champêtre de l'évêque de Paris, qui devint dans la suite un village, était situé au-delà de ce marais.
On voyait aussi entre Paris et Montmartre les clos suivants :
- Clos de Malevart, depuis connu sous le nom de la Courtille.
- Clos Georgeati (Gorgeau), situé au bas de la butte Saint-Roch, et dont une rue, qui communique de la rue Traversière à celle Sainte-Anne, a conservé le nom.
- Clos Gauthier ou des Masures, sur lequel a été ouverte la rue Saint-Pierre de Montmartre.
- Clos du Hallier, où se trouve aujourd'hui la rue du Faubourg-Poissonnière.
Tels étaient les clos, les territoires et l'état du sol des environs de Paris sur lequel cette ville s'est depuis étendue...
Note
Source
Liens connexes
Bibliographie
- Études archéologiques sur les anciens plans de Paris des XVIe, XVIIe, etc .- Alfred Bonnardot
- Topographie historique du vieux Paris .- Lazare-Maurice Tisserand.
- Paris à travers les âges, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, paru en 1879 : Clos et Courtines.
- Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875.
- Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris Henri Sauval, 1724
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