- Rue du Temple
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3e, 4e arrtRue du Temple
Arrondissements 3e, 4e arrondissement Quartiers Enfants-Rouges - Archives - Sainte-Avoye - Saint-Merri - Temple Début 64 , rue de Rivoli Fin 13, place de la République Longueur 1335 m Largeur 15 m Géocodification Ville de Paris : 0397
DGI : 0420Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Le tramway pour l'Opéra dans la rue du Temple, au début du XXe siècleLa rue du Temple est une des plus vieilles rues de Paris, située dans le quartier du Marais. Longue de 1 335 mètres, elle fait partie des IIIe et IVe arrondissements et date du XIVe siècle. Elle tient son nom de la tour du Temple de l'ordre du Temple.
La rue du Temple commence rue de Rivoli au numéro 64 et se termine place de la République au numéro 13.
Sommaire
Histoire
La rue du Temple comprend plusieurs parties qui ont changé de nom au cours des siècles avant d'être réunies en une seule voie.
La partie de la rue du Temple située entre la rue de Rivoli et la rue de la Verrerie porta tout d'abord le nom de rue des Coquilles, puis elle devint au XIVe siècle la ruelle Jean-Gentien (trésorier du roi), puis rue Jacques-Gentien.
La partie comprise entre la rue de la Verrerie et la rue Saint-Merri sera nommée rue Barre du Bec, puis rue de l'Abbaye du Bec-Hellouin vers le début du XIVe siècle.
La partie entre la rue Saint-Merri et la rue des Haudriettes s'est appelée rue Sainte-Avoye entre 1515 et 1851, Madame de Sévigné y demeura avant de s'installer rue de Thorigny. À l'angle de ces rues était la marque de la juridiction des grands prieurs de l'ordre du Temple à savoir : L'Échelle du Temple qui avait près de 16 mètres de haut[1]. Le passage Sainte-Avoye, entre la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et la rue Michel-le-Comte, faisait partie de la Grande rue du Temple puis de la rue du Temple.
La partie qui était autrefois entre la rue Michel-le-Comte et le boulevard du Temple, et qui va de nos jours de la rue Michel-le-Comte à la place de la République était au XIIIe siècle la rue de la Milice du Temple avant de devenir peu après la rue de la Chevalerie du Temple.
La rue du Temple doit son nom à l'ordre des Templiers, installé au milieu du XIIIe siècle dans ce quartier dit quartier du Temple encore de nos jours. Des vestiges de fortifications datant de Philippe-Auguste sont préservés aux numéros 69 et 71 de la rue[2].
La rue, maison par maison
- no 41 : l'ancienne auberge de l’Aigle d’Or était au XIXe siècle une tête de ligne de diligences. Un escalier Louis XIII est encore visible dans le passage[3].
Dans la belle cour aux façades classées, on trouve un café-théâtre, le Café de la Gare.
- no 57 : l'hôtel de Maximilien Titon (XVIe siècle), fournisseur des arsenaux, se trouve au fond de la cour.
- no 62 : passage Sainte-Avoie. À l'emplacement de l'hôtel Neuf-de-Montmorency, le passage Sainte-Avoye fut ouvert en 1828[4] et en 1838 lors du percement de la rue Rambuteau, cet hôtel disparu complétement. Le connétable Anne de Montmorency y mourut en 1567. L'hôtel deviendra la propriété de Mesmes. En mai 1716, le banquier Law y installe sa première banque.
- no 66 : ancienne maison
- no 69 : très ancienne maison
- no 70 : à l'angle de la rue de Braque, se trouve l’hôtel de Testars, situé à l’emplacement des anciennes Boucheries des Templiers.
- no 71 : l’Hôtel de Saint-Aignan, construit de (1645 à 1650), par Le Muet pour Claude de Mesmes, (1595-1650), comte d'Avaux, responsable des Finances en 1641. En 1680, il devient la propriété du duc de Saint-Aignan, Paul de Beauvilliers qui eut la charge de l'éducation des duc de Bourgogne, du duc d'Anjou et du Duc de Berry avec Fénelon, le fait remanier en 1691 par Jacques Lepas du Buisson. Devenu bien national et fut de 1800 à 1823, la mairie de l'ancien 7e arrondissement. Il abrite aujourd'hui le musée d'art et d'histoire du judaïsme. Sa porte est classé ainsi que les façades sur cour[5].
- no 72 : c'était ici une ancienne hostellerie dite de Sainte-Avoye et dont on peut encore voir l'enseigne au-dessus de la porte.
- no 73 & 75 : très anciennes maisons.
- no 77 : maison du XVIIe siècle, fenêtre, fronton demi-circulaire, écussons au second étage.
- no 79 : de la rue, on trouve l'hôtel de Montmor, (1623), propriété du trésorier Jean Habert de Montmor, dit « Montmor le Riche ». Son fils Henri Louis Habert de Montmor, ami de Madame de Sévigné, qui avait créé une ébauche d'Académie des sciences fréquentée par Descartes, Molière, Huygens, Roberval, et dont la très riche bibliothèque achetée par Colbert fait maintenant partie du fonds de la Bibliothèque nationale de France, habita dans ces lieux à partir de 1643. En 1751 il devint la propriété de Laurent Charron, fermier général. C'est lui qui lui donna son aspect actuel. Les façades sur rue et sur cour et le départ de l'escalier sont classés aux monuments historiques
- no 81 : hôtel ancien
- no 84 : maison à mascarons
- no 86 : maison à pignons ou se trouvait au Grand Siècle un cabaret à l'enseigne de La Croix Blanche
- no 88 et 90 : anciennes maisons.
- no 122 (anciennement 40 rue du Temple) : la famille d'Honoré de Balzac s'y installa en 1814 et y vécut jusqu'en 1819.
Après avoir croisé perpendiculairement la rue Réaumur et la rue de Bretagne, la rue du Temple longe, du côté des numéros pairs, le square du Temple, bordé de l'autre côté par la mairie du 3e arrondissement.
- no 195 se trouve l'église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie. Quelques mètres plus loin, la rue du Temple est rejointe par la rue de Turbigo - le côté impair de la fin de la rue de Turbigo et le côté pair de la rue du Temple encadrent la place Élisabeth-Dmitrieff, où débouche l'unique sortie de la station de métro Temple. La rue du Temple atteint quelques dizaines de mètres plus loin la place de la République.
Situation dans Paris
- La rue du Temple est desservie, à ses extrémités, par les stations de métro Hôtel de ville au sud et République au nord.
- De l'autre côté de la place de la République, la rue du Faubourg-du-Temple prolonge entre les 10e et 11e arrondissements situés en dehors des anciens remparts de Paris, la rue du Temple.
- Le boulevard du Temple quant à lui est situé entre le sud-est de la place de la République et la place Pasdeloup où est situé le Cirque d'hiver, entre le 11e et le 3e arrondissement.
En littérature
- Honoré de Balzac met en scène les messageries de cette rue dans Un début dans la vie : « Le propriétaire de cet établissement destiné, depuis un temps immémorial, à loger des messagers, exploitait lui-même une entreprise de voitures pour Dammartin si solidement établie que les Touchard, ses voisins, dont les Petites-Messageries sont en face, ne songeaient point à lancer de voiture sur cette ligne[6] ».
Notes et références
- Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, éd. Princesse, Paris, 1978, p.153.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, Paris, 1963, p. 1231-1239 (ISBN 2707310549) L'ensemble du paragraphe est extrait de
- Hachette livre, 1988, p. 333 (ISBN 201011485X) Guide bleu,
- Guide Bleu Hachette livre, p. 333
- Michel le Moël, Sources d'archives pour une restauration de l'Hôtel de Saint-Aignan dans les Cahiers de la Rotonde, N°6, Paris, 1983, pp. 35-69, 29 fig.
- Honoré de Balzac, Un début dans la vie, édition Charles Furne 1845, vol. IV p. 417
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, éd, Princesse, Paris, 1978, 256. p. (ISBN 2-85961-019-7)
Article connexe
Lien externe
- Rue du Temple dans la nomenclature des voies de Paris
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- Le Marais
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