- Évère
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Evere
Evere Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Communauté Communauté française
Communauté flamandeArrondissement Bruxelles-Capitale Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers5,02 km² (2005)
9,66 %
0,00 %
86,53 %
3,80 %Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) Population
– Hommes
– Femmes
Densité34.727 (1er janvier 2008)
46,59 %
53,41 %
6918 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
22,86 %
59,87 %
17,27 %Étrangers 18,57 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 19,30 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 12.057 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Rudi Vervoort (PS-sp.a) Majorité PS-sp.a-MR (01/12/2006) Sièges
PS-sp.a
MR
cdH
Ecolo
Libéraux Evere - VLD
Vlaams Belang31
15
6
5
2
2
1Sections de commune Section Code postal Evere 1140 Autres informations Gentilé Everois(e) Zone téléphonique 02 Code INS 21006 Site officiel www.evere.be Evere est une des 19 communes bilingues de Belgique située dans la Région de Bruxelles-Capitale. Avant 1954, la commune appartenait à la partie néerlandophone de l'ancienne province de Brabant.
Au 1er janvier 2005, elle comptait 34.727 habitants pour une superficie de 5,02 km². Elle est située sur le nord-est de l'agglomération bruxelloise et est limitrophe aux communes de Bruxelles-ville, Schaerbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Zaventem.
Dans une enquête réalisée par l'hebdomadaire Le Vif/L'Express intitulée « Où vit on le mieux en Belgique ? », la commune était classée 226e[1][2].Les habitants d'Evere sont les Everois
Sommaire
Histoire
L'origine du nom de la commune fait l'objet de discussions.
La nom d'EVERNA, dont il est fait mention dans une charte du Xllème siècle, serait selon certaines sources, d' origine celtique : Abronas (eau) dont l'orthographe aurait évolué pour des raisons « typographiques », le e s'écrivant presque comme le a, ce qui a donné Ebere, le b se transformant ensuite en v - Evere. Selon d'autres , Evere doit sont nom, qui signifierait passage d'eau (Havere: trajectum aquæ d'où havre (marine)) à une ancienne voie romaine[3] [4]
En juin 1915, pendant l’occupation, l’état-major allemand décida d’installer sur la plaine de Haren-Evere un hangar à Zeppelin, pour faciliter les bombardements sur Londres. Une entreprise de Berlin édifia un gigantesque hangar d’une dimension de 180 m de long, 22 m de haut et 34 m de large, et les premiers bombardements furent lancés depuis Evere sur la capitale britannique. Les Anglais réussirent à détruire rapidement le hangar, mais Evere conserva alors une vocation aéronautique, puis qu'il y fut créé le premier aéroport national de Bruxelles, qui vit la création de la Sabena, de la SABCA en 1920 et de la Société anonyme des Avions et Moteurs Renard en avril 1925. A côté des activités civiles Evere-Haren hébergeait le 3è Régiment d’aéronautique et comptabilisait environ 150 mouvements journaliers en 1935.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la base aérienne d'Evere fut réoccupée par la Luftwaffe qui étandit ses installations. Dans la première moitié de la Guerre, elle servit de base aux unités de bombardement qui opéraient contre le Royaume-Uni. Une unité italienne de chasseurs d'escorte y stationna également. En 1944, la base fut occupée par la RAF.
Evere fut abandonné par la Sabena au lendemain de la Seconde Guerre mondiale mais conserva une activité militaire avec en particulier l'installation du quartier général du commandement tactique de la Force Aérienne Belge.
Evere est surtout resté un village de maraîchers jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, avant l'arrivée de l'Otan et et le boom immobilier qui en fut la conséquence
Le siège de l'OTAN s'est en effet installé sur le territoire de la commune depuis 1967.
Démographie
Évolution de la population Année Habitants 1986[5] 30 303 1987[5] 30 255 2000 31 348 2004 32 718 2005 33 069 2006 33 462 Le 1er janvier 2006, la commune d'Evere comptait officiellement 33.462 habitants dont 46,42% d'hommes et 53,58% de femmes. Parmi les 19 communes bilingues de Belgique elle est la 13e par sa population et la 12e par sa densité, parmi les 589 communes belges, elle se situe à la 55e place par sa population et 12e par sa densité[6].
Jumelage
Evere est jumelée avec :
Folklore et traditions locales
Le nom de la commune d'Evere est traditionnellement associé à la culture du chicon ( witloof en flamand, Evere étant une commune bilingue de la grande agglomération de Bruxelles ) dont elle fut jusque dans les années 1960 un très important centre de culture. La commercialisation des chicons de pleine terre est traditionnellement attribuée à un cultivateur de Evere, le père Joseph (Jef) Lekeu en 1867. Déjà à l’époque, il n’y avait plus beaucoup de possibilités d'extension de la culture à Schaerbeek, la commune voisine et c’est ainsi qu’Evere est devenue la capitale du chicon durant tout la fin du 19ème et la première moitié du 20ème siècle. Cette tradition fait l'objet d'une sympathique rivalité folklorique entre les deux communes puisque selon une autre source (scharbeekoise), cette primeur se situerait quatre ans plus tard et devrait attribuée au cultivateur schaerbeekois De Koster. C’est lui, en effet, qui aurait vendu les premiers chicons à un pharmacien habitant au 21 de la rue Royale, à Bruxelles. L'histoire de la culture du chicon fait l'objet d'un petit musée communal éverois, installé dans une vieille ferme du XIXème siècle derrière la maison communale .[note 1]. Il existe aussi une confrérie « Les Compagnons du Witloof ».[note 2].C'est à Evere qu' Eddy Merckx remporta l'une de ses toutes premières courses de kermesse. Le cyclotourisme reste d'ailleurs une activité communautaire très vivace dans la commune.
Sites remarquables
L'Église Saint Vincent
L’église d’Evere fut bâtie sur un site qu’occupait une tour remontant au moins au 13ème siècle et qui fut intégrée à la façade du nouvel édifice.
Bâtie en grès de la région, l’église Saint-Vincent est, dans son élégante simplicité, un bel exemple d’architecture religieuse rurale brabançonne. Profondément transformée au début du 18ème siècle, agrandie au milieu du siècle suivant, l’église fut restaurée après la seconde guerre mondiale. Elle renferme plusieurs tableaux anciens et statues en bois polychrome des 16ème, 17ème et 18ème siècles, la chaire remontant au milieu du 17ème siècle. Les vitraux modernes illustrant l’Apocalypse sont l’oeuvre du maître verrier Pierre Majerus (1985). ( texte de la plaque commémorative apposée à l'entrée de l'édifice )
Le vieux cimetière de Bruxelles-Evere
Le vieux moulin
La réserve naturelle du Moeraske
Le Moeraske, petit marais en flamand, est un rare vestige du fond de la vallée de la Senne. Ce site est devenu un petit marais riche en flore et faune ornithologique au sein de l'agglomération urbaine bruxelloise. Les deux hectares et demi du marais proprement dit sont réserve RNOB depuis 1984, mais l’espace vert dans son ensemble (Vallée du Kerkebeek & Parc Walckiers ) représente quelques 12 ha [note 3]. Concernant la végétation, on peut y retrouver grosso modo le tiers de la flore belge. Désormais classé, il est est la co-propriété de la SNCB, de la commune d'Evere et de la Région bruxelloise[note 4]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, C. Vanderauwera, 1855, 761 pages.
Notes et références
références
- ↑ Olivier Rougeau (avec Françoise Brabant, Valérie Colin, Philippe Cornet et Philippe Lamotte), « Où vit-on le mieux en Belgique? », dans Le Vif/L'Express, no 21 - 26e année, 23 au 29 mai 2008
- ↑ Palmarès des communes, levif.be.
- ↑ A. Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, p. 62.
- ↑ Histoire d'Evere
- ↑ a et b François Robert, « Evere se dépeuple », dans Le Soir, 3 janvier 1989
- ↑ Chiffres clés pour la commune d'Evere pour SPF économie, PME, classes moyennes et energie: direction générale statistique et information économique sur statbel.fgov.be/, p. 1
- ↑ Coopération au développement, les communes bruxelloises en action, Marc Thoulen, Bruxelles, PDF, p. 8
notes :
- ↑ la Tribune de Bruxelles lui consacre un article
- ↑ L'histoire du chicon everois débuterait avec les Romains. Elle se poursuit à l'époque des rois fainéants où selon la légende folklorique, on aurait utiliser l'ancêtre de la witloof, la barbe de capucin, pour faire le nettoyage. Si le chicon tel qu'on le connaît fait son apparition au 18e siècle, c'est à l'époque napoléonienne qu'il connaît son essor initial. Le blocus continental ordonné par Napoléon a poussé les populations à cultiver la betterave sucrière mais également la racine qui donne naissance au chicon actuel. Bruxelles est à l'époque une région rurale où la culture du chicon battra vite son plein. Evere sera l'une des dernières communes agricoles de la région bruxelloise, ce qui explique son statut de capitale de la witloof.
- ↑ visite du site
- ↑ site du CEBE chargé de la gestion du Moeraske
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