États de savoie

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États de Savoie

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Histoire de la Savoie
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Antiquité

Moyen Âge

Époque moderne

Époque contemporaine

Voir aussi

Chronologie de la Savoie

On appelle États de Savoie les possessions de la maison de Savoie, du Moyen Âge à l'Unité italienne (1860).

Sommaire

Histoire

Source:Sabaudia.org, le site des archives départementales de l'Assemblée des Pays de Savoie

Les États de Savoie se sont constitués progressivement, avec des périodes d'expansion, mais aussi de repli, généralement au profit de la France.

La première capitale des États de Savoie a été Montmélian, supplantée par Chambéry en 1295.

Au XIIIe siècle, la Maison de Savoie possède une dizaine de baillis : la Savoie Propre, dont le chef-lieu est Montmélian (que Chambéry supplante en 1295) ; la Novalaise avec Voiron ; le comté de Vienne, jusqu’en 1355, avec Saint-Georges-d'Espéranche ; la Bresse avec Bourg ; le Bugey (dont le Valromey) avec Rossillon ; le Chablais avec Chillon ; le Val d'Aoste avec Châtel-Argent/Villeneuve ; le Val de Suse avec Avigliana ; et le Pays de Vaud avec Moudon[1]. Après 1355, les territoires de la Maison de Savoie s'agrandissent de La Valbonne (chef-lieu Montluel) ; du Faucigny (avec Châtillon/Cluses)

Sous le règne de Amédée VIII (1391-1439), la croissance des États de Savoie est importante. Dès 1388, par l'intermédiaire du traité de l'Abbaye de Saint-Pons (connu comme la Dédition de Nice à la Savoie), l'obtention du comté de Nice et de son port permet un accès à la mer Méditerranée. En 1402, l'enclave du Genevois (avec Genève, puis Annecy) tombe sous sa souveraineté, suite à la mort du dernier comte. Ses armées contrôlent le val d'Ossola (aujourd'hui : Province du Verbano-Cusio-Ossola), en 1411, permettant le contrôle du Simplon (perte du territoire en 1417). Il obtient, en 1413, l'apanage définitif du marquisat de Saluces. En 1416, Amédée obtient le titre ducal, et par la même occasion l'apanage direct du Piémont, de l'empereur Sigismond.

Les États de Savoie n'évoluent guère jusqu'au règne malheureux[2] de Charles III de Savoie (1504-1553) : Genève, soutenu par les Bernois protestants, s'agite (1519, 1526, 1534), perte du Chablais (1536) occupé par les Valaisans catholiques, tandis que les Bernois protestants envahissent le Valais et le pays de Gex. Au même moment François Ier, parti guerroyer à Milan, occupe Bourg-en-Bresse, Chambéry et la Savoie Propre, les vallées de Maurienne et de Tarentaise, pour s'assurer son passage vers l'Italie, entre 1536-1559. Les États de Savoie n'existent plus. Cette première annexion a pour conséquence, dés le rétablissement des États de Savoie avec Emmanuel-Philibert, le transfert de la capitale de Chambéry vers Turin, en 1563.

Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, les États de Savoie sont à leur apogée. Lors du traité de Lyon en 1601, suite à l'occupation française, les États de Savoie perdent les terres de Bresse, de Gex et du Bugey au profit du roi de France, mais récupère toutefois le marquisat de Saluces. Malgré une nouvelle occupation française en 1690-1696, la Maison de Savoie contrôle toujours les territoires et des cols alpins reliant la France à la péninsule italienne. Le Traité de Turin (1696) permet l'obtention de Pignerol. En 1703, le duché s'agrandit du marquisat de Montferrat. En 1713, Victor-Amédée II de Savoie obtient, lors du traité d'Utrecht, les provinces d'Alexandria (la Lomelline, Valenza) et de Valsesia, de même qu'une partie du Briançonnais : "le roi Victor prit tout ce qui était à l'eau pendante du Piémont"[3] (Vallées de la Haute-Durance, du Guil, de la Haute Doire, du Cluzon et de la Haute Varaïta avec les places fortes d'Exilles et de Fenestrelle). Mais ce traité est bien plus qu'une opportunité d'agrandissement, Victor-Amédée reçoit le titre royal en obtenant la Sicile. Le Traité de Londres de 1718 permet l'échange de cette couronne avec celle de la Sardaigne avec la Maison d'Autriche. À partir de cette érection en royaume, les États de Savoie sont appelés États sardes.

Toutefois, trente ans plus tard, le duché de Savoie est à nouveau occupé, cette fois-ci par les troupes espagnoles de 1742 à 1748, en raison du rapprochement avec l'Autriche.

La situation des États de Savoie est modifiée à la suite du Traité de Turin, signé le 24 mars 1860 entre Napoléon III, empereur des Français et Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem et duc de Savoie. Ce dernier, suivant les modalités du traité, cède à la France le comté de Nice (augmenté de Menton et de Roquebrune, dépendances de la Principauté de Monaco, auto-proclamées villes libres en 1848 et rachetées par l'Empire français à Charles III, Prince de Monaco 4 millions de francs-or en 1861) qui devient le département des Alpes-Maritimes et le duché de Savoie qui forme depuis les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie. L'année suivante, en 1861, Victor-Emmanuel II incorpore les états restants des États de Savoie dans le nouveau royaume d'Italie.

Composition

Provinces ayant durablement fait partie des États de Savoie

Certaines régions ont durablement fait partie des États de Savoie :

Provinces ayant fait partie des États de Savoie du XIIIe au XVIIe siècle

Trois provinces en ont fait partie du XIIIe siècle jusqu'au Traité de Lyon en 1601 :

Régions ayant temporairement fait partie des États de Savoie

D'autres régions en ont fait partie plus brièvement :

Épopée

La Savoysiade épopée en vers d'Honoré d'Urfé (1609)

Notes et références

  1. in A. BERUARD, J. CHÂTEL, A. FAVRE, M. HUDRY, 1998, Découvrir l’Histoire de la Savoie, éd. Centre de la Culture Savoyarde, Albertville, p.73
  2. Henri Ménabréa, 1933, Histoire de la Savoie, Grasset, p.108
  3. Henri Ménabréa, 1933, Histoire de la Savoie, Grasset, p.187-190

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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