- Économie de la Grèce
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Grèce
Indicateurs économiquesMonnaie Euro Année fiscale calendaire Organisations internationales UE, OCDE, OMC, OCEMN Statistiques Produit intérieur brut (parité nominale) 343 milliards $ (2008) Produit intérieur brut en PPA 339,2 milliards $ (2008) Rang pour le PIB en PPA Croissance du PIB - 4,5 % (2010) PIB par habitant en PPA 29 361 $ (2008) PIB par secteur agriculture : 3,7 %
industrie : 20,6 %
services : 75,7 %Inflation (IPC) 1,0 % (2009) Pop. sous le seuil de pauvreté 20,0 % (2009) Indice de développement humain (IDH) Population active 4,95 millions
(avril 2009)Population active par secteur agriculture : 12 %
industrie : 20 %
services : 68 %Taux de chômage 16,6 % (mai 2011) Principales industries Commerce extérieur Exportations 29,14 milliards $ (2008) Biens exportés Principaux clients Importations 93,91 milliards $ (2008) Biens importés Principaux fournisseurs Finances publiques Dette publique 142,8 % du PIB (2010) Dette extérieure Recettes publiques 108,7 milliards $ (2009) Dépenses publiques 145,2 milliards $ (2009) Déficit public 10,5 % du PIB (2010) Aide au développement Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis modifier La Grèce a connu une croissance rapide après son entrée dans l'Union européenne et suite à des mesures de stabilisation économique[réf. nécessaire]. La Grèce reste importatrice nette de biens industriels, de produits alimentaires et de pétrole. Les exportations principales sont les biens manufacturés, les produits alimentaires, les dérivés d'hydrocarbures, le ciment, les produits chimiques et pharmaceutiques.
L’économie grecque se caractérise par un secteur public important représentant 40 % du PIB[réf. nécessaire] et, comme pour plusieurs autres pays méditerranéens, par une économie parallèle fortement développée.
En 2010 et 2011, la Grèce fait face à une importante crise économique liée au niveau élevé de sa dette publique. Le gouvernement annonce alors d'importantes mesures d'austérité et bénéficie du soutien du FMI et de la zone euro.
Sommaire
Historique
Croissance économique de la Grèce par année[1],[2] 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Taux 3,5 % 4,7 % 3,7 % 3,7 % 4,2 % 3,7 % -2,0 % -4,5 % - 3,0 %(prévision) En 2010, la Grèce fait face à une grave crise des finances publiques. Le gouvernement socialiste élu en octobre 2009 annonce des mesures d'austérité. Ces mesures, que le gouvernement souhaite faire voter par le Parlement avant le 7 mai 2010 comprennent notamment les points suivants[3],[4] :
- diminution du salaire des fonctionnaires (- 10 %) ;
- diminution des pensions accordées aux retraités (- 10 %) ;
- recul de 5 ans de l'âge légal de départ à la retraite (65 ans contre 60) ;
- réduction des investissements publics et des dépenses de fonctionnement de l’État ;
- création de nouveaux impôts et de nouvelle taxes, hausse de 10 % des taxes sur l'essence, le tabac et l'alcool ;
- hausse de la TVA de deux points (23 % contre 21 %, et contre 19 % avant mars 2010) ;
- baisse des dépenses de l'armement de 2,5 milliards d'euros en deux ans.
La Grèce a reçu un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans du FMI et de la zone euro. L'accord, passé sous condition d'une baisse des dépenses publiques, prévoit une réduction du déficit public, de 13,6 % du PIB en 2009[5] à 2,6 % en 2014[3]. Pour l'année 2010, le déficit devait baisser à 9,3 % du PIB. En revanche, le gouvernement grec prévoit une hausse continue du chômage, de 12 % actuellement[Quand ?] à 15 % en 2012, et prévoit aussi encore au moins deux années de récession (- 4 % en 2010 et - 2,5 % en 2011). À ces 110 milliards d'euros, s'ajoute, à partir de 2011, une aide supplémentaire de 60 à 85 milliards d'euros pour ses « besoins financiers » jusqu'en 2014[6].
En novembre 2010, eurostat révise à la hausse la déficit de la Grèce pour l'année 2009 à 15,5 % du PIB (contre 13,6 %).
Secteur primaire
Le secteur primaire représente 7 % du PNB et 12 % de la main-d'œuvre. La Grèce produit du blé (2 millions de tonnes), du coton, du tabac ou encore du riz. La vigne est également cultivée, les cépages variant selon les zones : Cyclades ou encore îles Ioniennes. Enfin, ses plantations d'oliviers (variétés amygdalolia et koroneiki) lui permettent de produire de l'huile d'olive. Le pays compte 850 000 producteurs d'olives officiels. L'aridité, l'importance des montagnes et l'érosion des sols constituent des obstacles depuis l'Antiquité : elles diminuent la surface agricole utile (21,1 % des terres), empêchant ainsi l'agriculture de se développer. La Grèce doit importer de la viande et des produits laitiers.
Secteur secondaire
L'industrie est encore assez peu développée en Grèce : elle représente seulement 22 % du PNB et 20 % de la main-d'œuvre.
La Grèce s'alimente en électricité essentiellement grâce à des centrales thermiques. La Grèce produit un peu de pétrole puisé en mer Egée, du fer, du lignite. L'industrie est encore assez peu développée en Grèce par rapport à la moyenne de l'UE.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire représente la majorité de l'économie grecque (71 % du PNB et 68 % de la main-d'œuvre). Le tourisme en est un pilier (15 % du PNB) : le pays est attractif grâce à ses conditions climatiques avantageuses pour les vacanciers (faibles précipitations, ensoleillement important, température agréable de la mer), son important littoral (13 676 km), ses îles, et surtout ses nombreux vestiges archéologiques. L'impératif de préservation du patrimoine culturel grec vient parfois limiter les possibilités offertes aux touristes : ainsi, la Grèce possède l'une des législations les plus restrictives d'Europe en matière de plongée sous-marine.
La Grèce dans l'Union européenne
L'entrée de la Grèce dans l'Union européenne en 1981 a permis au pays de se développer. En effet, avec un PIB par habitant alors inférieur à la moyenne européenne, elle a profité des mécanismes de redistribution, mis en place dans les années 1980, comme les fonds structurels. La Grèce est donc bénéficiaire nette au regard du budget européen.
Dette publique
En 2010 et 2011, la Grèce doit faire face à une importante crise de sa dette publique[7],[8],[9]. En 2009, elle s'établissait à 125 % du PIB pour un déficit public de 13,6 %. En 2011, elle se monte à 158 % du PIB.
Quelques chiffres
- Salaire minimum : 740 €
- Indice de fécondité : 1,28 par femme (2007) ;
- taux de natalité : 9,7 ‰ (2005) ;
- taux de mortalité : 9,5 ‰ (2005) ;
- note de la dette à long terme :
- BB+ selon Fitch Ratings[7] ;
- CCC selon Standard & Poor's[9].
- Caa1 selon Moody's[10].
Références
- (fr) Grèce Produit Intérieur Brut (PIB) - Taux de croissance réelle, IndexMundi
- FITA fiche Grèce, Economic/Political Overview
- (fr) Le détail des mesures d'autérité en Grèce, Le Nouvel Observateur. Consulté le 2 mai 2010
- La crise grecque
- Dettes et déficits publics dans l’Union européenne
- (fr) Les clés du nouveau plan d'aide à la Grèce, L'Expansion. Consulté le 4 juin 2011
- Moody's dégrade à son tour la note de la Grèce, sur Le Figaro. Consulté le 2 mai 2010.
- Athènes demande la mise en œuvre du plan d'aide UE-FMI,] sur Le Figaro. Consulté le 2 mai 2010.
- Grèce, Portugal : panique sur la zone euro,] sur Le Figaro''. Consulté le 2 mai 2010.
- Moody's dégrade fortement la note grecque, la relègue en catégorie spéculative
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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