- Yvré-le-Pôlin
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Yvré-le-Pôlin Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Sarthe Arrondissement La Flèche Canton Pontvallain Code commune 72385 Code postal 72330 Maire
Mandat en coursJean-Louis Brou
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Pontvallain Démographie Population 1 896 hab. (2008) Densité 87 hab./km² Gentilé Paulinais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 41 m — maxi. 112 m Superficie 21,84 km2 Yvré-le-Pôlin est une commune française, située dans le département de la Sarthe et la région des Pays de la Loire.
Ses habitants sont appelés les Paulinais ou également Paulinois.
Sommaire
Géographie
Située dans la vallée du Loir, les ruisseaux le Casseau et le Fessard y prennent leurs sources. Le point culminant d'Yvré-le-Pôlin est à 112 m d'altitude et se situe au lieu-dit la Bruyère.
Traversé par la route départementale no 32 (D32), Yvré-le-Pôlin est accessible depuis Le Mans (24 km) par la D323 (anciennement N23) direction Angers, puis la D32 direction Écommoy (10 km).
Yvré-le-Pôlin est situé sur une petite colline. L'altitude du village est entre 95,07 m et 93,26 m, rue du 11-Novembre (rue principale), de 84,85 m, Avenue des Grillons et l'église est à 89,59 m[1]. La commune s'étend sur une superficie de 2 103 hectares. Son sol est soit argilo-calcaire, soit argilo-sableux ou crayeux. Il permet la culture de céréales et de vignes ; ces dernières ont cependant pratiquement disparues.
La commune est arrosée de trois ruisseaux :
- Le Fessard, qui prend sa source au lieu-dit la Gravelle, coule vers l'ouest. Il arrose Oizé, Cérans-Foulletourte avant de se jeter dans la Sarthe en amont de Roézé-sur-Sarthe.
- Le Casseau (également nommé Bruyère, ou Courcelles, ou Noché, ou encore Virfolet), qui prend sa source au lieu-dit Longrais, passe près de l'ancien presbytère avant de se diriger vers le sud. Il entre à Requeil un peu avant le Moulin de Courcelles, il traverse le plan d'eau de Mansigné et rejoint l'Aune à Venevelles (l'Aune se jette dans le Loir à Luché-Pringé).
- Le ruisseau des Fillières qui prend sa source à Saint-Ouen-en-Belin, assure au nord-est de la commune la limite entre Yvré-le-Pôlin et Saint-Gervais-en-Belin. Il rejoint, au nord de Guécélard, le Rhonne qui lui même se jette dans la Sarthe.
Le village fut desservi par le train à vapeur des Tramways de la Sarthe et plus particulièrement par la ligne Le Mans - Mayet du second réseau. La construction de ce second réseau a débuté en 1893 pour finalement disparaître totalement en 1947. Il ne reste plus aujourd'hui que la gare au lieu-dit éponyme.
Communes limitrophes
- Cérans-Foulletourte
- Parigné-le-Pôlin
- Guécélard
- Moncé-en-Belin
- Saint-Gervais-en-Belin
- Saint-Ouen-en-Belin
- Château-l'Hermitage
- Requeil
- Oizé
Histoire
Le nom d'Yvré vient d'un mot celtique dont le type primitif est EBORIACUS suivi de EBRIACUS, EVRIACUS, EVREIUM en 1223, IVRE en 1660. En 1140, l'évêque Hugues de Saint Calais fait mention de la paroisse de Ebriacum seu Ivriacum Paulini vel Polini. Yvré, de même que Parigné, est appelé « le Pôlin » du nom de ses premiers seigneurs. Polin et Sevin (Poolinus et Servinus filius Poolini) figurent comme témoins dans une charte de 1106. Polini était une variante latine du grec Polos qui signifie « poulain ». Yvré-le-Pôlin était au XIIe siècle et resta longtemps un lieu où l'on élevait des chevaux. Yvré-l'Évêque était quant à lui mentionné en 802 sous le vocable EVIRIACO qui deviendra EBRIACO pour Yvré-le-Pôlin en 1140.
Yvré-le-Pôlin forme, avec Parigné-le-Pôlin, commune limitrophe, un petit pays appelé Paulinais, situé au centre d'un rectangle formé par Écommoy, Pontvallain, Malicorne-sur-Sarthe et La Suze-sur-Sarthe.
L'historique d'Yvré-le-Pôlin est étroitement liée avec la baronnie de la Bataillière, avec le prieuré de Château en l'Hermitage, avec les fiefs de Fessard (ou Fessart), de la Gravelle, de la Touche, de la Rondellière, de la Martinière et de Pezé le Grand.
La désignation des rues de la cité pavillonnaire de l’Évêché, au nord-ouest du bourg, montre l'attachement d'Yvré-le-Pôlin à son histoire en évoquant les personnages historiques suivant :- Voisin-Boyer, premier mariage républicain de la commune, le 13 avril 1790 ;
- Michel Roullier, premier maire de la commune de 1792 à 1793 ;
- Simon Chouteau, premier maître d'école de la commune, le 29 mai 1795 ;
- Joseph Papigny, premier conseiller général du canton, élu le 15 novembre 1833.
Période antique
On connait peu de choses concernant le passé historique d'Yvré-le-Pôlin, cependant, il est possible de retrouver certains témoignages et certains documents historiques.
Au niveau des documents historiques, d'après Julien-Rémy Pesche, une très belle céraunie en silex de 85 cm de longueur sur 20 cm de largeur à la base, trouvée en 1833 dans les vignes du lieu-dit le Ribert, à l'est du bourg, était conservée au musée archéologique du Mans[2].
En 1897, Monsieur Roquet, instituteur à Saint-Gervais-en-Belin a trouvé une hache polie dans les murs de clôture de la ferme dite du Calvaire, sur le chemin du village[3].
De plus, en septembre 1905, un maillet considéré comme appartenant à l'ère préhistorique a été trouvé dans la haie d'une ferme, à l'entrée du bourg d'Yvré-le-Pôlin. Taillé dans une pierre dure, verdâtre, non polie, à grains assez fins, sorte de grès dont l'origine n'a pu être déterminée, a un poids de 485 gr, une longueur de 112 mm et une hauteur de 47 mm. Cedit maillet a été estimé comme peu commun et la préparation de sa perforation centrale a été estimée rare[4].
Aussi, des vestiges de voie romaine auraient été observés au lieu-dit la Chouanne, sur la limite est du village, le long de l'ancienne route du Mans au Lude, que sa transformation en chemin de grande communication (vraisemblablement la départementale D307) aura probablement fait disparaître[2]. Ces traces de voie romaine ont d'ailleurs aussi été retrouvées à Chateau-l'Hermitage, Luché-Pringé et Le Lude[5].
XVIIe et XVIIIe siècle
À partir du 15 janvier 1760 et avant la réorganisation départementale du 17 février 1800, Yvré-le-Pôlin faisait partie du canton de Saint-Jean-de-la-Motte avec les communes de Cérans-Foulletourte, La Fontaine-Saint-Martin, Oizé, Pringé et Mareil. Le canton de Pontvallain, quant à lui, regroupait alors les commune de Luché, Mansigné, Requeil et Château-l'Hermitage.
Le mardi 6 octobre 1711, aux alentours de 20 h, Monsieur Rouillard, vicaire, rapporte un tremblement de terre de deux secousses ressenti, aussi, à Neuvy-en-Champagne, Voivres-lès-le-Mans et Arçonnay.
Au cours du XVIIe siècle, des épidémies sévirent à plusieurs reprises sur la paroisse, faisant à chaque fois de nombreux morts. Celle de 1609, amenée par la disette, ne disparut que vers 1640. La rougeole, en 1642, et la dysenterie, en 1706 et 1769, furent aussi très mortelles.
Révolution française
Les habitants du Paulinais semblent avoir peu souffert de la tourmente révolutionnaire de 1789 mais ont toutefois laissé le souvenir d'affrontements entre Républicains et Chouans. Par ailleurs, bien que la grande majorité des habitants de la commune semblait se ranger derrière les Républicains, tout comme Cérans, certains témoignages attestent Yvré-le-Pôlin comme étant le refuge de tous les Chouans du canton et soulignent sa réputation de « noyau » de la Chouannerie avec Mézeray, Saint-Jean-du-Bois et Luché[6].
En 1791, les réquisitions, ordonnées par l'État, pour l'approvisionnement de l'armée et des magasins de tout ce qui lui était nécessaire, s’abattirent sur la commune. Ces réquisitions qui pénalisaient principalement les habitants des campagnes, produisaient partout une irritation très violente et amplifiaient l'exaspération de la population. Le 28 mars (8 germinal), les Administrateurs du département créèrent un magasin d'avoine de 180 quintaux au chef-lieu du canton, qui était alors Saint-Jean-de-la-Motte. Ces 180 quintaux devaient alors servir « à la nourriture des chevaux de la nouvelle levée pris dans le canton » et la commune d'Yvré-le-Pôlin fut taxée de 30 quintaux (correspondant à environ 1 470 kg) (Saint-Jean-de-la-Motte fut taxé à fournir 40 quintaux, Cérans 30, Oizé 26, Mareil 25, La Fontaine-Saint-Martin 15 et Pringé 14)[7].
Aussi, en plus des réquisitions des grains, des chevaux et du bétail, les autres sujets de mécontentement furent l'obligation de livrer ses denrées, l'enrôlement plus ou moins forcé des fils des exploitations agricoles familiales et le montant de l'impôt qui finit par excéder celui exigé sous l'Ancien Régime[8]. Aussi, l'arrêt du commerce international, l'exil des grandes maisons nobles et la suppression des ordres religieux, dispensateurs d'aumônes, induiront un important chômage et donneront le coup de grâce à la fabrication des étamines, fleuron de l'industrie du département Sarthois[8].
D'ailleurs, bien que la fabrication des étamines soit une des spécialités Sarthoises du XVIIe et XVIIIe siècle, il n'existe que peu voire pas de traces de cette activité que ce soit à Yvré-le-Pôlin ou dans le canton de Saint-Jean-de-la-Motte (regroupant Cérans-Foulletourte, La Fontaine-Saint-Martin, Mareil, Oizé, Pringé, Saint-Jean-de-la-Motte et Yvré-le-Pôlin) ou encore dans l'actuel canton de Pontvallain (regroupant Cérans-Foulletourte, Château-l'Hermitage, La Fontaine-Saint-Martin, Mansigné, Oizé, Pontvallain, Requeil, Saint-Jean-de-la-Motte, Yvré-le-Pôlin)[9].
La commune d'Yvré-le-Pôlin a été fondée en 1792.
XIXe au XXIe siècle
En 1804, Yvré-le-Pôlin comptait 1 335 habitants (337 feux) et le grenier à sel dépendait de la ville du Mans. Cette population augmenta jusqu'en 1831 — on comptait alors 1 602 habitants — puis chuta régulièrement. En 1954, seulement 866 habitants furent recensés. Aux alentours de 1900, il y avait environ 1 250 âmes, la commune comptait 36 commerçants et artisans (six épiceries, six cafés, trois couturières, deux boulangers, deux bouchers, deux volailleurs, deux menuisiers, deux forgerons, deux tonneliers, un repasseuse, un grainetier, un charron, un cordonnier, un sabotier, un mécanicien, un maçon, un bourrelier, un modiste) ainsi que cinquante fermes et bordages.
Au niveau, des témoignages retrouvés, le journal d'un soldat américain narre le passage de ce dernier à Yvré-le-Pôlin durant la Première Guerre mondiale (1918-1919)[10].
Blasonnement
Les armoiries de Yvré-le-Pôlin se blasonnent ainsi :
D'azur aux deux poulains d'argent affrontés soutenus d'une gerbe de blé d'or.
Les poulains d'argent sur fond d'azur, évoquent les origines et les richesses de la localité telles qu'elles sont connues depuis le 12ème siècle.
La gerbe d'or, quant à elle, évoque la vocation rurale du village.
La composition des armoieries d'Yvré-le-Pôlin est due à Gabriel Emmonet et le dessin a été exécutée par Le Bled.
Ces armoieries ont été adoptées par le Conseil Municipal d'Yvré-le-Pôlin en sa séance de délibération du 12 mai 1977 et dûment homologuées à la Préfecture de la Sarthe et aux Archives Nationales de Paris.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1792 1793 Michel Roullier 1793 1807 Bernard Clottereau 1807 1808 Pierre Dronne 1808 1828 François Dubois 1828 1858 François Degoulet 1858 1871 Edmond Pellier 1871 1874 Napoléon Sarcé 1874 1878 Henri Lavollée 1878 1904 Napoléon Sarcé 1904 1910 Hyppolite Sarcé 1910 1912 Alfred Sarcé 1912 1925 Joseph Couillard 1925 1945 Pierre Chapin 1945 1956 Auguste Chero 1956 1971 Michel Devault Instituteur 1971 1995 Henri Blanchard 1995 en cours Jean-Louis Brou DVG Professeur Démographie
En 2008, la population est de 1896 habitants, pour 801 habitations et est principalement jeune (23% de 0 à 14 ans et 23% de 30 à 44 ans).Économie
L'économie d'Yvré-le-Pôlin repose essentiellement sur le travail des artisans locaux. Parmi ces derniers, la boulangerie Aux P'tits Mitrons polinais avec comme spécialité la Polinette. Cette baguette, issue d'une recette secrète, est façonnée à la main.
Yvré-le-Pôlin fait partie des 5 000 communes rurales de moins de 2 000 habitants à avoir bénéficié d'une subvention de 10 000 € dans le cadre de l'École numérique rurale (ENR) du plan de relance français de 2009. Cette subvention a permis d'offrir une connexion Internet aux classes de primaires ainsi qu'à la Maison de l'enfance et de la jeunesse créée en 2006, équipée d'une salle informatique.
Monuments et lieux touristiques
L'église Saint Martin
L'église, qui date de la fin du XIVe siècle, est de style gothique, voûtée, en bois, à clocher en flèche, et est dédiée à saint Martin. Certaines parties, en revanche, sont beaucoup plus anciennes telle que la nef bas-côté sud et la tour du clocher qui sont du XIIe siècle et le chœur sur du XIIIe siècle. Nef qui est précédée d'une tour clocher et de deux bas-côtés. Le chœur, quant à lui, est flanqué de deux chapelles de la fin du XVIIIe siècle. Le bas-côté nord date du milieu du XIXe siècle, période à laquelle l'église a subi d'importantes restaurations.
La grosse cloche de l'église fut baptisée le 27 août 1730 sous le nom de Marie, Jeanne, Christophe. Ce baptême fut réalisé par le curée Jacques Henri Maulny avec Christophe de Corbin de Varennes comme parrain et Marie Jeanne Philippe de Guitton d’Yvré comme marraine.
La petite cloche fut baptisée la première fois le 17 septembre 1716 sous le nom de Charles, Louis, François. Elle est bénite à nouveau sous le nom de Michelle, Charlotte, Martin le 6 mai 1717, avec comme parrain Michel Léonor de La Rivière et comme marraine, Françoise Charlotte de Tragin, veuve de François de Guitton.
En 1807, elle est une nouvelle fois bénie par le curé Simon Gaudin, elle se nomme alors Martine. Après restauration, avec la participation de Mme Lebled et de la commune, elle fut une nouvelle fois bénie par l'abbé François Bailly, le 8 juin 1995.La dernière restauration de l'église date de 1986-1987. La rosace, construite en roussard, grès ferrugineux typique de la région, est classée aux monuments historiques.
Autres monuments
- La chapelle Saint-Jean-Baptiste de la Touche. Elle était dotée de la métairie de la Touche et des lieux de la Guillotière et de la Petite Martinière. Dans la première moitié du XIVe siècle, Catherine des Essarts donna ces biens au prieuré du château. En 1791, Jacques Fournier, de Cérans, acheta comme bien national la métairie de la Touche. La Guillotière fut achetée par Julien Cosnard et la Petite Martinière par Julien Guimier, tous deux d'Yvré. Elle est devenue une très grande ferme dont les bâtiments n'ont pas été restaurés.
- La chapelle Saint-Michel de la Rondelière. Elle fut acquise en 1791 comme bien national par Pierre Jamin, de Requeil.
- La chapelle de Fessard (prieuré Sainte Anne). Elle fut détruite pendant la Révolution et transformée en moulin à fécule, alimenté par le Fessard.
- La chapelle Saint-Michel du Grand Pezé. Elle avait titre de châtellerie et appartenait à l'abbaye de la Couture du Mans. La peste infestait la ville, les religieux y amenèrent les malades. En 1484, elle fut transformée en léproserie ; des salles gardent encore des traces de cette époque.
- La Cour seigneuriale. Avec sa ferme attenante, elle était situé près de l'église. Elle fut habitée par Maître Corbin, qui s'est rendu célèbre par la fabrication de fausse monnaie, puis Marin Rottier de Madrelle qui l'acheta en 1754. D'abord transformée en usine à papier, elle devint vers 1900 une usine électrique qui alimentait le village.
- Le château de Jupilles. Il appartenait au XVe siècle à Maître Jehan de Beaumont.
- Le château de la Noirie. Situé au milieu de la lande du Bourray, il appartenait au XIXe siècle à Pion de La Noirie.
- Le château de la Bruyère. Lieu de naissance d'Abel Pavet de Courteilles, professeur de langues orientales et de Jean-Marie Pavet de Courteilles, colonel d'infanterie tombé à Gravelotte.
Lieux
- La Bataillière. Lieu de bataille relatif au combat de la Bataillère, de 1795, entre les Républicains et les Chouans, confirmé par Julien Rémy Pesche[2] ainsi que par la proximité des lieux-dits la République et la Chouanne respectivement à 2 km à l'ouest et à 1,5 km au nord-est du lieu-dit la Bataillière. De plus, comme l'explicite Julien Rémy Pesche, le territoire d'Yvré-le-Polin a été plusieurs fois, dans les dernières années du XVIIe siècle, le théatre d'hostilité entre les Républicains et les Chouans, auxquelles les habitants n'ont pas pris part[2].
- Cette terre, à laquelle les derniers possesseurs donnèrent le nom de baronnie, était possédée, en 1407, par Macé Mernoys, écuyer, et relevait de la baronnie de Château-du-Loir. Elle fut, par la suite, en 1756, annexée par Marin Rottier de Madrelle, chanoine de l'église du Mans. Au niveau de ce lieu-dit, se situe l'un des point culminants de la commune (107m) ainsi qu'une borne géodésique.
- Le Grand Pezé. Châtellenie habitée en 1527 par Mgr Fumée, évêque de Beauvais, descendant de l'illustre chancelier de Louis XI.
- Le Ribert. Dans ses vignes, furent trouvées au XIXe siècle deux haches en silex et une très belle céramique exposée au Musée d'archéologie et d'histoire du Maine.
- Le Bourray. La lande du Bourray qui couvrait une grande partie d'Yvré-le-Pôlin s'étendait aussi sur sept autres communes. Elle se divisait en grand et petit Bourray, séparés par le ruisseau des Filières. Au début du XIIIe siècle, la Reine Blanche (soit Blanche de Castille, mère de Saint Louis, régente du royaume de 1226 à 1236 et 1248 à 1252, soit la Reine Bérengère, veuve de Richard Cœur de Lion) accorda aux riverains du Bourray droits d'usage et de passage dans cette lande du domaine royal, à la condition de faire tous les dimanches une prière pour le repos de son âme. Cette commémoration se pratiquait encore en 1790. Le Bourray fut vendu par l'État en 1807. Au début du XIXe siècle, cette forêt était infestée de loups. De nombreuses personnes et enfants furent dévorés ; on n'osait plus exposer les enfants à la garde des troupeaux ni sortir de chez soi sans armes à feu, piques ou brocs.
- Le Presbytère. La cure était située au sud du village, dans un îlot formé par un des ruisseaux : le Casseau. Le presbytère se situait au lieu-dit la Cure, au niveau de l'ancienne caserne de pompier, modifiée en espace communal et centre de tri.
Religion
Au fil des années passées, Yvré-le-Pôlin a notamment été rythmée par une vie religieuse qui permet actuellement de bénéficier de documents et de témoignages historiques.
Plusieurs curés se sont succédé au sein de la commune.
- Georges Froger, docteur en théologie, 1616
- René Durand, 1633
- Charles Lepaintre, 1719
- Urbain Richardeau, chanoine, grand chapelain de l’église royale et collégiale de Saint-Pierre du Mans
- Jacques Henry Maulny, 1743
- Jean Charles Clément, bachelier de la Sorbonne, 1747
- Alexandre de Cattay, bachelier de la Sorbonne, doyen rural d’Oizé, 1792
- Simon Gaudin (né à Bazouges-sur-le-Loir en 1754 ; mort curé d'Yvré-le-Pôlin en 1842)
- Robert Badereau
- Michel Dubois
- François Bailly
- Germain Leguen
- Renaud Laby
Actuellement, la paroisse de Cérans-Foulletourte regroupe les communes de Cérans-Foulletourte, Oizé, La Fontaine-Saint-Martin et Yvré-le-Pôlin.
Activité, manifestations et label
Associations
La commune d'Yvré-le-Pôlin doit notamment son dynamisme et son énergie à une vingtaine d'associations regroupant plus de 600 adhérents (soit un tiers des habitants). Parmi ces dernières, l'association La Rue minante (association de développement et de promotion de la culture en milieu rural) organise régulièrement le Festival des Yvrékéennes du Rock'Fort dans différents villages du canton de Pontvallain. L'art de rue remplit alors les rues du village durant toute la journée et deux chapiteaux hébergent les différents concerts et spectacles pendant toute la nuit.
Le Festival des Yvrékéennes du Rock'Fort a été organisé en 2005 à Pontvallain, en 2006 à Yvré-le-Pôlin, en 2008 à Pontvallain, en 2009 à Cérans-Foulletourte, accueillants artistes de cirque, de rue et groupes de musique locaux et nationaux.
Bernard Perrigne, d'Yvré-le-Pôlin est le président fondateur du Comité de commissaires automobiles (CCA). Ce comité a vu le jour en 1991 et a pour but de recruter et de former des commissaires de piste pour les courses automobiles, tel que les 24 heures du Mans.
Label
La commune possède deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris depuis 2004[13].
Jumelages
Yvré-le-Pôlin est jumelée, tout comme les neuf communes du canton de Pontvallain, avec la ville de Visbek (de), en Allemagne, depuis 1988.
Personnalités liés à la commune
- Abel (Jean Baptiste Marie) Pavet de Courteilles (1821-1889), orientaliste, professeur de langues orientales (turc) au Collège de France, traducteur turc et ouïghour
- Jean-Marie (Daniel) Pavet de Courteilles, colonel d'infanterie tombé lors de la bataille de Gravelotte/Saint-Privat, en 1870
Voir aussi
Notes et références
- nivellement géodésique IGN Repères de
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 6 : Communes de Sar à Yvr, Le Mans, Bondu, 1842 [lire en ligne], p. 639-640
- Séance du 23 mai 1907, Bulletin de la Société préhistorique française, t. 4, 1907, p. 255
- M.J. Bossavy, Maillet d'Yvré-le-Pôlin, Bulletin de la Société préhistorique française, t. 3, 1906, p. 25-36
- Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Mans, t. 4, Le Mans, 1843, p. 92
- Henri Roquet, Revue historique et archéologique du Maine, t. 30, seconde semestre, Le Mans, 1891, p. 346-347
- Henri Roquet, Revue historique et archéologique du Maine, t. 30, seconde semestre, Le Mans, 1891, p. 341
- Histoire de la chouannerie Sarthoise. Consulté le 9 novembre 2011.
- L'activité textile en Sarthe aux 17ème et 18ème siècles. Consulté le 12 novembre 2011.
- Hugh C. Hulse, Mémoires de guerre d'un soldat américain (1918-1919) : le bon endroit, L'Harmattan, 2007
- Notice communale - Yvré-le-Pôlin », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 26 novembre 2010 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Palmarès du concours des villes et villages fleuris
Bibliographie
- (fr) Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Le Mans, Bondu, 1842
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Sarthe
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