- Armée révolutionnaire française
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Quand la Révolution française se radicalisa, celle-ci fut rapidement menacée par des ennemis extérieurs et intérieurs. Cet état de guerre permanente, extérieure et intérieure, mena à plusieurs réformes des armées existantes en 1791 : Armée du Rhin, du Nord et du Centre.
Elles furent divisées en sept, puis onze, puis culminèrent à quinze armées après la réorganisation par Lazare Carnot, membre du Comité de salut public, à l'automne 1793.
Elles étaient souvent nommées d'après le département d'où elles opéraient. Elles disposaient toutes d'un journal dédié.
Sommaire
1791 : 3 armées
- Armée du Nord ;
- Armée du Centre ;
- Armée du Rhin ;
1792 : 10 armées
- Armée du Nord, basée dans le Nord : Durant l'année, après avoir absorbé une partie de l'Armée de l'Intérieur, elle forme :
- Armée des Ardennes, basée dans les Ardennes;
- Armée du Centre, après avoir absorbé l'autre partie de l'Armée de l'Intérieur, elle devient l'Armée de la Moselle, basée en Moselle ;
- Armée du Rhin : au cours de l'année, elle sert à former :
- Armée du Midi, créé au cours du 1er semestre sur ordre du Roi, elle est scindée en 2 en octobre 1792 et donne naissance à :
- Armée des Pyrénées ;
- Armée des Alpes, elle sert à créer 2 nouvelles armées :
- "Armée de Savoie", reprend l'appellation Armée des Alpes en décembre ;
- Armée d'Italie, par absorption des unités en provenance de l’Armée du Var (octobre 1792) qui n’avait pas d’existence officielle ;
- Armée de l'Intérieur ;
1793 : 12 armées
Alors qu'en février 1793, la France n’avait que 200 000 hommes sous les drapeaux, la levée en masse gonflera énormément les effectifs ; en juillet, on en compte 500 000 ; en septembre, 732 000 ; Et 804 000 soldats en décembre 1793[1], chiffre considérable pour l'époque, qui seront répartit en un maximum de 15 armées (marine incluse)[2].
Au début de l'année, l'Armée des Côtes est créée, mais elle est scindée en 2 au début du mois de mai en :
Les armées de 1792 sont réorganisées :
- L'Armée des Vosges est réintégrée dans l'Armée du Rhin ;
- L'Armée des Pyrénées est scindée en 2 :
- Armée des Pyrénées occidentales, basée dans les Pyrénées Occidentales (aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques) ;
- Armée des Pyrénées orientales, basée dans les Pyrénées-Orientales ;
- L'Armée de l'Intérieur change de nom pour "Armée de Réserve", ensuite Armée des côtes de La Rochelle, et enfin Armée de l'Ouest en absorbant en octobre les unités de l'Armée des côtes de Brest opérant dans le département de la Loire-Inférieur.
Armées éphémères
- Armée de Pacification ou de l'Eure (juillet 1793), absorbée dans l'Armée des côtes de Cherbourg ;
- armée du camp devant Lyon (issue de l’armée des Alpes, d’août à octobre 1793), voir siège de Lyon et armée des Alpes ;
- armée devant Toulon (issue de l’armée d’Italie, de septembre à décembre 1793), voir siège de Toulon et armée d'Italie ;
- Armée de Mayence de 1793, un cas exceptionnel : elle est formée de la garnison de Mayence (Armée du Rhin) faite prisonnière à la fin du siège de la ville, puis libérée par l'ennemi sous le serment de ne plus le combattre. Elle est donc envoyée sur le théâtre d'opérations intérieur de la guerre de Vendée, précisément en Loire-Inférieure en soutien de l'armée des Côtes de Brest d’août à octobre 1793, puis elle est fondue dans l’armée de l’Ouest ;
- armée intermédiaire : créée en août 1793 sur les arrières de l’armée du Nord, elle est intégrée à cette dernière le 15 avril 1794.
1794 : 11 armées
Contrairement aux précédentes années, dorénavant les noms d'armées créées portent plus rarement le nom du département d'où elles opéraient, mais souvent celui du pays qu'elles envahissent.
Les armées en activité sont :
- Armée du Nord ;
- Armée de Sambre-et-Meuse (29 juin) : créé à partir de l'aile droite de l'Armée du Nord, de l'aile gauche de l'Armée du Rhin et de l'Armée des Ardennes (qui disparaît) ;
- Armée de la Moselle ;
- Armée du Rhin ;
- Armée des Alpes ;
- Armée d'Italie ;
- Armée des Pyrénées occidentales ;
- Armée des Pyrénées orientales ;
- Armée de l'Ouest ;
- Armée des côtes de Brest ;
- Armée des côtes de Cherbourg ;
Armées éphémères
- Armée devant Mayence : Nom donné à l'armée qui permit au général Kléber de reprendre Mayence. Cette armée n'est pas considérée comme une vraie armée, car elle reste sous l'autorité de l'Armée du Rhin
Autres armées créées par la suite
- 20 avril 1795 : Armée de Rhin-et-Moselle : réunion des armées du Rhin et de la Moselle ;
- Armée de Rome (issue de l'armée d'Italie) ;
- janvier 1798 : Armée d'Angleterre, formée pour contrer le dernier ennemi encore actif en 1797, et qui devient l'armée d'Orient et part pour la campagne d'Égypte ; elle se divise en :
- Armée de Syrie et
- Armée d'Égypte ;
- Armée d'Allemagne, formée de la fusion l'armée de Rhin-et-Moselle et de l'armée de Sambre-et-Meuse et divisée fin 1797 en armée de Mayence et en armée du Rhin ;
- Armée du Danube ;
- Armée de Hollande ;
- 23 septembre 1799 : Armée de Batavie ;
- 24 novembre 1800 : Armée gallo-batave, après l'ajout des troupes bataves à l'armée française de Batavie le 9 mars;
- Armée de Réserve, formée à Dijon en 1800; voir Armée d'Italie
- Armée des Grisons ;
- 1802 : Armée des côtes d'Angleterre
- 1804 : Armée des côtes de l'Océan formée pour l'invasion de l'Angleterre et qui devint la Grande Armée.
Notes et références
- Michel Mollat, Histoire de l'Ile-de-France et de Paris, Editions Privat, 1971, 599 p.
- Situation militaire de 1789 à 1815 sur http://racineshistoire.free.fr/, Racines & Histoire. Consulté le 8 octobre 2010 [PDF]
Voir aussi
Catégories :- Unité militaire française historique
- Armée française sous la Révolution
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