Y-10

Y-10

Lancia Y10

Lancia Y10
Lancia Y10
Constructeur Lancia
Production totale 802.605 ex exemplaires
Classe Petite polyvalente
Moteur et transmission
Architecture moteur FIRE : Fire 999 cm³, 45 ch DIN, carburateur
4WD : Fire 999 cm³, 50 ch DIN, carburateur
Touring : Autobianchi 1049 cm³, 55 ch DIN, carburateur
Turbo : Autobianchi 1049 cm³, turbocompresseur, 85 ch DIN
Fire/LX/4WD ie : Fire 1108 cm³, injection electronique Bosch, 57 ch DIN, puis 51 (catalyseur)
GT i.e. : 1301 cm³, injection electronique Magneti-Marelli, 78 chDIN, puis 74 (catalyseur)
Transmission traction avant
4 roues motrices non permanentes
boîte manuelle 4 ou 5 vitesses
boîte automatique à variation continue
Poids et performances
Poids (à vide) 720 à 885 kg
Émission de CO2 136 à 155[1] g/km
Châssis - Carrosserie
Carrosseries Berline 3 portes
Dimensions
Longueur 3 390 mm
Largeur 1 507 mm
Hauteur 1 440 mm
Empattement 2160 (2180 pour 4WD) mm
Chronologie des modèles (1985 - 1995)
Autobianchi A112
Lancia Ypsilon
Autobianchi-Lancia Y10

La Lancia Y10 est un modèle d'automobile produit de 1985 à 1995. Elle est basée sur une plateforme de Fiat Panda et possède 3 portes.

Sommaire

Autobianchi, puis Lancia

Elle possède la particularité d'avoir été produite sous deux marques différentes. En effet, elle devait succéder à l'Autobianchi A112, modèle extrêmement populaire et apprécié. En 1975, le groupe Fiat avait déjà décidé de fusionner les marques Autobianchi et Lancia, mais le nom d'Autobianchi était conservé entre autres pour la France et l'Italie.
L'Y10 sera ainsi vendue à partir de 1985 sous la marque Lancia en Europe du Nord, mais sous la marque Autobianchi en France et en Italie notamment.
Fin 1989, la marque Autobianchi est abandonnée. L'Y10 devient donc officiellement une Lancia.

Au total 802.605 exemplaires seront construits.


Parenté technique avec la Fiat Panda

D'un point de vue technique, l'Y10 est basée sur la plate-forme de la Fiat Panda et en reprend la suspension avant, l'empattement et la transmission.
Par contre, la suspension arrière est nouvelle, et utilise un essieu déformable à fixation centrale, dit "essieu Omega", alors que la Panda n'utilise alors qu'un essieu rigide à ressorts mono-lame. La Panda reprendra plus tard (en 1986) cette nouvelle suspension qui permettra d'améliorer le confort.
La gamme des moteurs utilisés alors est différente de celle des Panda. La version de base reçoit en effet un moteur entièrement nouveau, le Fire (pour "Fully Integrated Robotized Engine"), qui se caractérise par sa simplicité, sa robustesse, son excellent rendement et un entretien facile et économique.

En outre, en ce qui concerne la fiabilité, ce modèle possède une particularité appréciable et peu fréquente : En effet, la plupart des moteurs subissent de gros dégâts, nécessitant des réparations coûteuses, si leur courroie de distribution casse, saute, ou se décale. Dans le cas du moteur Fire (en tout cas dans les versions huit soupapes, telles que celles montées notamment sur les Y10), la forme de la culasse fait que les soupapes ne peuvent être endommagées en cas de casse de courroie, même à haut régime, et le moteur ne subit aucun dégât. Il suffit de remplacer la courroie. Ce moteur sera utilisé par la suite sur un très grand nombre de modèles, notamment la Fiat Panda et la Fiat Uno. Les qualités du moteur Fire seront un atout de taille pour l'Y10.


Les parallèles entre l'Y10 et la Panda sont nombreux. Partageant une base commune, ces deux modèles évolueront souvent de concert. De dimensions très proches, ils seront les deux facettes d'un même concept, la Panda étant une petite voiture mettant en avant un style rustique et spartiate, avec un prix d'achat très intéressant, l'Y10 étant plus luxueuse, plus raffinée, plus confortable, pour un prix un peu plus élevé.

Un style novateur

En 1985, l'Y10 se distingue par son style très typé dit "capsule spatiale" :

  • ligne en coin très marquée,
  • hayon arrière vertical et de couleur noir mat, quelle que soit la couleur de la carrosserie,
  • carrosserie aux formes nettes et dépouillées.

Il faudra un peu de temps pour que ce style fasse mouche auprès de la clientèle. La carrosserie de l'Y10 se caractérise aussi par son excellente aérodynamique, avec un Cx de 0,31, exceptionnel pour un véhicule aussi petit.
Elle a été dessinée par le bureau de style Fiat, après le rejet des propositions de Giugiaro et Pininfarina.

Evolution de la gamme

La gamme en 1985

La gamme d'origine comprend trois modèles :

  • l'Y10 Fire, à moteur Fire 999cm³, 45 ch DIN,
  • l'Y10 Touring, moteur Fiat 127 brasil 1049 cm³, 55 ch DIN,
  • l'Y10 Turbo, moteur moteur Fiat 127 brasil 1049 cm³, suralimenté par turbocompresseur, 85 ch DIN. Cette version est très performante, mais assez brutale, et l'effet turbo met à mal la motricité.

Les évolutions de fin 1989

Fin 1989, l'Y10 bénéficie de quelques retouches de présentation, et, plus important, sa gamme de motorisations est renouvelée autour du moteur Fire.

  • le moteur Autobianchi de 1049 cm³ est remplacé par une nouvelle version du Fire, d'une cylindrée de 1108 cm³, développant 57 ch DIN et doté d'une injection électronique.
  • La brutale Turbo est supprimée, et remplacée par la GT ie, dotée d'un 1301 cm³ atmosphérique, à injection électronique Magneti-Marelli, légèrement moins puissant (78 ch DIN au lieu de 85) mais moins brutal, plus sobre et presque aussi performant.

Par ailleurs, les tarages de suspension sont revus pour améliorer le confort de suspension, qui reste cependant relativement sec.
Surtout, c'est l'occasion de la disparition du nom Autobianchi.

La nuova Y10 de 1992

Fin 1992, l'Y10 bénéficie d'une présentation renouvelée :

  • l'avant est retouché avec une nouvelle calandre et des phares moins hauts, dans le style de la Dedra ;
  • l'arrière a un style plus lisse, avec de nouveaux feux plus grands ;
  • le tableau de bord est redessiné dans un style plus arrondi.

Des versions novatrices

L'Y10 4WD

En 1986, une nouvelle version à quatre roues motrices 4WD fait son apparition. Elle reprend les éléments de transmission de la Panda 4x4, mais avec un système de commande électro-pneumatique sophistiqué.
Ainsi, en conduite normale, la transmission vers les roues arrière est complètement débrayée et ne provoque pas plus de résistance à l'avancement que sur une Y10 conventionnelle. Pour disposer des quatre roues motrices, il suffit de presser un interrupteur au tableau de bord.
Il est possible d'actionner cette commande à n'importe quelle vitesse, cependant, le passage en 4x4 ne s'effectue que si la vitesse descend en dessous de 55 km/h, pour éviter des contraintes dans la transmission. Une fois le passage en 4x4 effectué, il est possible de rouler à n'importe quelle vitesse. Moteur coupé, la transmission vers l'arrière est embrayée, afin d'éviter que les moyeux AR ne soient bloqués par le gel, la neige ou la boue.

Attention cependant, l'Y10 4WD, de même que la Panda 4x4 ou la Subaru Justy 4WD, ses concurrentes directes, ou la majorité des véhicules à quatre roues motrices disponibles à l'époque, est un "4x4 enclenchable", sans différentiel central. Il faut donc éviter de rouler en 4x4 sur route sèche.

La suspension arrière est différente de celle des autres Y10 : la 4WD dispose d'un essieu rigide à ressorts à lames, comme la Panda 4x4. Le pont est identique, mais les lames de ressorts différentes. L'Y10 4WD est équipée d'origine d'amortisseurs à gaz.

L'équipement pneumatique est également différent de celui des Y10 Fire : L'Y10 4WD est dotée de pneus Pirelli en 155/70 R 13, au lieu de 135 R 13. Il s'agit soit de pneus hiver Pirelli Winter 160, soit de pneus asymétriques spécialement conçus pour les routières à quatre roues motrices. Elle bénéficie également de roues acier au dessin spécifique.

La direction bénéficie d'une modification de son rapport de démultiplication par rapport aux modèles à deux roues motrices. Elle est ainsi légèrement moins directe, peut-être pour compenser le léger durcissement de la direction lors de la conduite en quatre roues motrices.

L'Y10 4WD est à l'origine équipée du Fire 999 cm³ développant 50 ch DIN au lieu de 45 ch DIN sur la version de base. Ce moteur sera remplacé fin 1989 par le Fire 1108 cm³ à injection électronique monopoint Bosch, développant 57 ch DIN.

La boîte de vitesses intégrant une prise de force pour les roues arrière est héritée de la Panda, mais avec un rapport réducteur différent et une cinquième vitesse plus longue. L'étagement de la boîte offre un premier rapport très court, utilisé en tout chemin ou pour démarrer en forte côte, et les démarrages en conditions normales peuvent se faire sur le second rapport. Le premier rapport offre une vitesse de 4,7 km/h à 1000 tr/min, alors qu'il est de l'ordre de 7 km/h sur une petite berline conventionnelle de puissance similaire. Le rapport final en cinquième est très court (25 km/h à 1000 tr/min), ce qui rend la voiture très nerveuse et permet de conserver ce rapport dès 60 km/h, voire moins. Par contre, sur autoroute, le moteur tourne vite.

L'Y10 Selectronic

En 1990, les petites voitures disposant d'une boîte de vitesses automatique sont rares. L'Y10 combine la transmission Van Doorne à courroie et l'embrayage automatique Subaru à commande électronique. Cette transmission offre une variation continue alors qu'une boîte automatique conventionnelle dispose de trois ou quatre rapports. Offrant un bon rendement, ce système est bien adapté à une petite voiture de cylindrée et puissance modestes. Cette version de l'Y10 offre des performances similaires à celles de la version à boîte manuelle.

L'Y10 Igloo

Positionnée commercialement comme une petite voiture luxueuse, l'Y10 reçoit dans cette version la climatisation, en 1990.

L'Y10 Ego

Pour accentuer encore son positionnement luxueux, l'Y10 Ego couronne la gamme en 1991 avec un intérieur en cuir.

L'Y10 Mia

Série spéciale, l'Y10 Mia se distingue en 1992 par un hayon à la peinture mouchetée, reprenant le motif du tissu intérieur, selon un procédé mis au point par Lancia. On peut y voir les prémices de la personnalisation de l'Ipsilon, avec son catalogue de plus de 100 couleurs, et ses peintures spéciales, notamment micassées.

Notes et références de l'article

Voir aussi

Liens et documents externes

Wim Oude Weernink, Adriano Cimarosti Lancia - Le Grand Livre, E.P.A. Editions , Paris, 1994 (ISBN 2851204394)
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