- Villapourçon
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Villapourçon Administration Pays France Région Bourgogne Département Nièvre Arrondissement Château-Chinon (Ville) Canton Moulins-Engilbert Code commune 58309 Code postal 58370 Maire
Mandat en coursMichel Perraudin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Sud-Morvan Démographie Population 449 hab. (2007) Densité 8,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 315 m — maxi. 818 m Superficie 50,43 km2 Villapourçon (Raporçon en bourguignon-morvandiau) est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Villapourçon se situe dans le massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional. Le village est située dans une cuvette ouverte vers l'Ouest, dominée par les bois de la Gravelle, le mont Préneley et la forêt de Châtillon. Il comprend de nombreux hameaux, plus ou moins grands, les principaux étant les Marceaux, le Puits, Sanglier, Petiton, la Ruchette, le Foudon, Fragny, Cussy, Les Bourbas. La superficie de la commune est de 5 043 ha.
Toponymie
On trouve le nom de Villare Puscionum en 889 (RDAE 57), à lire peut-être *Purcionum ; Villa Roporcono en 966 (DT), à lire *Villaro *Porciono ; Villa es porcos en 1233, Villa a Pourson en 1243, Villesaporsons 1534.
Formation médiévale en Ville- « domaine rural » suivi du mot porc dérivé avec un suffixe -ion, c'est-à-dire « porcin ». Elle se référe à un élevage de ce type. L'élément es de certaines formes anciennes (Villa es porcos), signifie « aux » en ancien français, d'où le singulier a « au » (Villa a Pourson) ce qui expliquerait l'actuel Villa-
Ernest Nègre préfère y voir une formation en VILLARE > villier, viller, mot dérivé du précédent, suivi de PORTIONU > portion, c'est-à-dire « domaine partagé en portions ».
Historique
Une exploitation vouée à l'élevage des porcs s'y serait implantée. Cet élevage n'était pas le seul dans la région, par exemple Préporché laisse bien entendre son origine. L'élevage des porcs était une spécialité gauloise, comme le rapporte Strabon.
Située à proximité de l'oppidum de Bibracte, plusieurs chemins gaulois passaient sur son territoire, puis ce furent les voies romaines qui le traversèrent. Celle d'Autun à Saint-Honoré-les-Bains passe au nord du mont Beuvray, puis au Puits, au Foudon, au Haut de l'Arche puis s'enfonce dans la forêt de Châtillon. Cette commune évolua comme toutes celles de la région au fil des siècles, dans ce Morvan que tant de gens croyaient sauvage et mystérieux.
Le Moyen Âge vit s'édifier une maison forte au lieu dit La Courbasse, dont il reste une tour incluse dans la ferme, et des bâtiments du XVe et XVIe transformés en granges. Villapourçon appartenait aux seigneurs de Larochemillay pour le temporel, et était liée à l'évêché d'Autun par l'intermédiaire du prieur du monastère de la Vanoise à Larochemillay pour le spirituel et les taxes ecclésiastiques.
Le village fut en partie détruit durant les guerres de Religion, en particulier son église abattue en 1574, reconstruite puis détruite en 1793 sur ordre de Joseph Fouché.
Le village fut sur le devant de la scène publique après qu'une bande de malandrins assassine en 1817 le meunier du lieu-dit Fragny, avec sa famille, ce qui amena l'installation de la guillotine dans la ville de Château-Chinon après les condamnations à mort de six des assassins.
On a exploité autrefois des gisements de minerai de fer à La Ruchette, près des gisements exploités par les gaulois de Bibracte, dite mine des Prabis ou mine des Eduens. On y exploita peut-être de l'étain, si l'on se réfère à la racine irlandaise Pras signifiant « étain ».
Il y a eu des fours à chaux au lieu-dit Lachaux, et une carrière de marbre au Puits.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Michel Perraudin Retraité de La Poste Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 844 956 764 646 573 537 457 449 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes À titre historique on notera que la population était de 3 075 âmes en 1855, 2 700 en 1914, 1 600 seulement en 1939 suite aux pertes de la première guerre mondiale, pour tomber à 1 261 en 1954. À titre de comparaison Château-Chinon (Ville) comptait 3 121 habitants en 1851. Comme de nombreuses communes du Morvan, l'habitat était faible dans le bourg, car de nombreux écarts (plus de 35) étaient souvent plus peuplés, comme Sanglier, Fragny, etc.
Lieux et monuments
- Au lieu dit Le Foudon on trouve un rocher de Saint-Martin, l'apôtre évangélisateur des Gaules y ayant sauté depuis le mont Beuvray (Bibracte) pour échapper à la Wouivre (bête fabuleuse). Ce courageux apôtre avait déjà sauté depuis le Pas de l'Âne (en bas du Mont Beuvray vers Saint-Léger-sous-Beuvray) pour accéder au sommet du mont. Mais à ce moment-là il sauta avec son âne.
- Cascade de la Dragne, au lieu dit Dragne, sur le ruisseau du même nom qui prend sa source un peu plus en amont, à Rangère. Elle est typique des eaux sauvages du Morvan et mérite le détour (signalisation dans le lieu-dit).
- L'ancien château de La Courbasse a complètement disparu, il y existe une ferme sur l'emplacement, peut être construite avec les pierres du manoir. Elle comporte une tour genre pigeonnier.
- Actuellement le village possède un relieur d'art, fournisseur du Sénat, un joaillier, une fromagerie bio à Siloé, un groupe folklorique appelé "Les gui yan neux de Raporçon" qui se produit régulièrement dans la province.
Personnalités liées à la commune
- Marilène Clément (1920-1987), romancière née et décédée à Villapourçon
Notes et références
- Villapourçon sur le site de l'Insee, consulté le 19 février 2010
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Catégories :- Commune membre du Parc naturel régional du Morvan
- Commune de la Nièvre
- Commune du Morvan
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