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Guernica
Pour les articles homonymes, voir Guernica (homonymie).Gernika-Lumo Musée du Pays basque à Guernica Données générales Pays Espagne Communauté autonome Pays basque Province Biscaye Comarque Busturialdea Code postal 48300 Gentilé gernikar, lumotar
Guerniqués[1]Données géographiques Latitude
LongitudeSuperficie 8,47 km² Altitude moy. 10 m Population (INE)
- total :
- densité :
- année :
16 171 hab.
1 844 hab./km²
2007Politique Maire
- nomJose Maria Gorroño Etxebarrieta - parti Eusko Alkartasuna - mandat Site web http://www.gernika-lumo.net Guernica (ou Gernika-Lumo, nom officiel basque, ou Guernica y Luno en espagnol), est une municipalité et une ville de la province de Biscaye, située dans la Communauté autonome du Pays basque, en Espagne.
Capitale religieuse historique du pays Basque espagnol, elle est particulièrement célèbre pour sa destruction, le 26 avril 1937, par les aviateurs de la légion Condor, envoyée par Hitler au secours du général Franco.
Ce bombardement a choqué et inspiré de nombreux artistes : Guernica est également le nom d'un des plus célèbres tableaux de Pablo Picasso, une des plus violentes sculptures de René Iché (voir Guernica (sculpture)), d'une des premières musiques électroacoustiques de Patrick Ascione, d'une composition musicale[2] de René-Louis Baron et d'un poème de Paul Éluard (La victoire de Guernica).
Sommaire
Moyen Âge
En ces lieux, le comte Don Tello a fondé le 28 avril 1366 la ville de Guernica. À l'origine, la ville était située dans le carrefour formé par les routes de Bermeo à Durango et de Bilbao Elantxobe et Lekeitio. Sa situation est un point stratégique où conflue, outre les routes cités, une importante voie naturelle, la Ria où les bateaux pouvaient accéder jusqu'à la maison du port de Suso. Dans cette fondation apparaissent, donc, certaines raisons marchandes. Le port a acquis une importance particulière puisqu'il était la fin de la partie navigable du fleuve Oka, qui commençait à Mundaka. De petits bateaux de marchandises y circulaient, décrits dans différents ouvrages comme nadichuelos mercantiles. La lettre suivante au peuple constitutif de la ville fait référence à cette caractéristique :
Sepan cuantos esta carta proivilegio vieren. como yo, Don Tello, con placer de todos los vizcainos, fago en Guernica población e villa que se dice Puerto de Guernica .../... otrosi mando que non debes portazgo ni treintazgo ni preciode nave nin Bagel, nin de otra mercancia, que venga e vaia de este lugar de Guernica[3].
Symbole des fueros
Guernica devint rapidement la capitale spirituelle du Pays basque, lorsque les assemblées législatives de Biscaye ont commencé à s'y tenir et que les seigneurs de Biscaye (puis les rois de Castille et d'Espagne ainsi que, de nos jours, les lehendakariak de la Communauté autonome du Pays basque) sont venus y prêter serment lors de leur accession au pouvoir. Cette cérémonie s'est déroulée symboliquement sous l'arbre de Guernica, conformément à la tradition, assez généralisée en Europe médiévale et fortement enracinée chez les Basques, de se réunir sous un arbre, généralement un chêne comme c'est le cas à Guernica, pour décider en assemblée plénière des intérêts de la communauté.
Article détaillé : Arbre de Guernica.Époque moderne et contemporaine
Avec le temps, la ville de Guernica a acquis la typologie urbaine caractéristique des villes basques, constituée par une série de rues parallèles coupées en angle droit par une rue transversale et par les églises qui étaient situées dans les extrémités de l'enceinte urbaine.
À Guernica, qui au XVIe siècle siècle atteignait 5,8 Ha et comptait quelque 865 habitants, le noyau central était formé par quatre rues parallèles : Goyenkale, Azokekale, Artekale et Barrenkale et la transversale appelée Santa María.
La vie de la ville, avec une rigidité normative à préservée les privilèges de la petite bourgeoisie dominante, est restée avec de faibles modifications tout au long des XVIe et XVIIe siècles.
Au XVIIIe siècle, la ville comptait 749 maisons régulières, avec les rues déjà commentées, outre une place dans le centre, avec le bâtiment de la mairie. Il y avait aussi une prison publique pour les malfaiteurs de toute la Seigneurie et un hôpital et la Casa de Misericordia (maison de la Miséricorde) pour accueillir les habitants pauvres de la ville.
La structure des bâtiments, avec d'abondants cadres de bois, rendaient fréquents les incendies (1521, 1537 et 1835), auxquels il faut ajouter les importantes inondations que subissait la ville lorsque coïncidait les pluies avec la marée haute. Face à ces malheurs naturels, le rythme quotidien du guerniqués ( gentilé en espagnol) passait des activités agricoles (culture de céréales, produits horticoles et arbres fruitiers), artisanales ( tailleurs, cordonniers, fabrication de toile…) et commerçants (transport et vente de marchandises).
Durant ces siècles, la confrontation constante de la ville avec sa voisine, l'elizate de Luno s'est caractérisée par des problèmes juridiques de limites, qui n'ont pas été résolus jusqu'en 1882 où les deux populations ce sont unies pour former Gernika-Luno.
Les industries arriveront dans la première décennie du XXe siècle. La population a constamment crû, en passant de 4 500 habitants en 1920 aux 6 000 habitants en 1936.
Le bombardement de 1937
Article détaillé : Bombardement de Guernica.Le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor, protégées par des avions de chasse italiens, procèdent au bombardement de la ville de Guernica afin de tester leurs nouvelles armes. L'attaque commence à 16h30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelques 50 tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19h45. Après le massacre, 20% de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers s'avérant inefficace, le feu se propagea à 70% des habitations.
Ce bombardement a été longtemps considéré comme le tout premier raid de l'histoire de l'aviation militaire moderne sur une population civile sans défense. Les premiers raids ont cependant été commis par la même légion Condor pendant les deux premières semaines de février 1937 sur la route entre Málaga et Almería contre des dizaines de milliers de réfugiés civils fuyant l'avancée nationaliste [4]
Selon le journaliste britannique C. L. Steer, correspondant à l'époque du Times, 800 à 3 000 des 7 000 habitants de Guernica périrent. Le chiffre donné par le gouvernement basque fait état de 1654 morts et de plus de 800 blessés.
Une minorité d'historiens, dont le plus célèbre est Pío Moa, récuse ce chiffre (le minimisant à moins de 200 victimes[5]) ainsi que la thèse d'une opération programmée de destruction de la population civile réalisée par l'aviation allemande à l'instigation de Franco. En se basant sur le journal personnel du général allemand von Richthofen, les articles de presse publiés à Bilbao et les témoignages disponibles, Pío Moa affirme que ce bombardement avait été décidé par le chef allemand de la Légion Condor sans l'autorisation de Franco. Le futur Caudillo aurait, au contraire, expressément interdit les bombardements des objectifs civils. Les tenants de ces thèses s'appuient aussi sur l'anti-nazisme dont faisait preuve le Times à cette époque pour contrecarrer la propagande des pacifistes du Labour Party, cherchant à convaincre leur opinion publique que le danger principal pour le Royaume-Uni provenait d'Allemagne et de France.[réf. nécessaire]
Le tableau de Picasso
Article détaillé : Guernica (Picasso).Pablo Picasso a peint l'horreur de cet événement dans le tableau Guernica. Cette commande du gouvernement espagnol pour son pavillon de l'exposition universelle de 1937 à Paris est devenu une des œuvres les plus célèbres de Picasso.
Galerie
Jumelages
- Berga, Espagne (Catalogne) 1986
- Pforzheim, Allemagne 1988
- Boise, Idaho États-Unis, 1993
- Celaya, Guanajuato Mexique
Notes et références
- ↑ Gentilé en espagnol selon: Celdrán Gomáriz, Pancracio: Diccionario de topónimos españoles y sus gentilicios. Espasa Calpe, 2002. ISBN 84-670-0146-1.
- ↑ Vidéo : CRASH GUERNICA IS BOMBED Music by Rene-Louis BARON, About GUERNICA and PICASSO, Youtube
- ↑ Urdaibai, Txatxi (2002), Urdaibairen Memoria, Basauri: Grafilur S.A., ISBN 84-931380-4-5.
- ↑ voir l'étude historique de Jesús Majada Neila et Fernando Bueno Pérez : Carretera Málaga-Almería (Febrero de 1937), Caligrama Ediciones, 2006. Voir aussi les photos de Norman Bethune dans El crimen de la carretera Málaga-Almería (febrero de 1937) catalogue édité par Caligrama suite à l'exposition de Jesús Majada Neila, à la Mairie de Vélez-Málaga, en janvier 2005.
- ↑ Pio Moa: Los Mitos de la guerra civil, Madrid, Esfera, 2003, traduit en français en mars 2006, aux éditions Talandier.
Liens externes
- Site web de la mairie de Gernika-Luno.
- Juntas Generales de Vizcaya.
- Gernika-Lumo en Google Maps
- (eu), (es), (en), (fr) Musée de la paix de Gernika
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Guernica y Luno ».
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Catégorie : Ville de Biscaye
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