- Solignac
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Solignac
La ville et l'abbaye vues depuis le pont romanAdministration Pays France Région Limousin Département Haute-Vienne Arrondissement Limoges Canton Limoges-Condat Code commune 87192 Code postal 87110 Maire
Mandat en coursYvette Aubisse
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Limoges Métropole Démographie Population 1 497 hab. (2008) Densité 91 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 212 m — maxi. 392 m Superficie 16,54 km2 Solignac[1], Solenhac en occitan est une commune française, située dans le département de la Haute-Vienne et la région Limousin. Ses habitants sont appelés les Solignacois(es).
Sommaire
Géographie
Commune de l'agglomération de Limoges Au bord d'une rivière nommée la Briance, Solignac est située à environ dix kilomètres au sud de Limoges. Un village tout aussi paisible jouxte le bourg, c'est la commune du Vigen.
Histoire
Saint Éloi naquit en 588, à Chaptelat. Il apprend son métier d’orfèvre à l’atelier de Limoges, puis va travailler à Paris sous les ordres du trésorier du roi. Son talent et sa probité le font remarquer par Clotaire II qui en fait son trésorier ; mais c’est surtout la confiance du roi Dagobert qui permet à saint Éloi de déployer toutes ses capacités de ministre. Titulaire de l’évêché de Noyon, saint Éloi a pourtant la nostalgie du pays natal : c’est alors qu’il demande au roi la terre de Solignac pour y fonder le monastère où il compte aller mourir en paix. « Mon roi et maître, que ta bonté veuille m’accorder pour que je puisse y construire une échelle pour toi et pour moi, par laquelle nous mériterons de monter tous deux dans le royaume céleste. » Le roi répondit favorablement à cette sollicitation. Le premier abbé fut saint Remacle qui quitta l’abbaye quelques années plus tard pour être nommé évêque de Maastricht.
La règle suivie était celle de Luxeuil, c’est-à-dire qu'elle était inspirée des prescriptions de saint Colomban et de saint Benoît. Au VIIIe siècle, l’abbaye est plusieurs fois saccagée par les Sarrasins causant de nombreux dégâts ; à la suite de cela, les moines reçoivent des privilèges qui seront confirmés au cours des siècles par les papes successifs. En 820, l’abbé Aigulf impose la règle bénédictine, quarante ans plus tard, l’abbaye est incendiée et pillée par les Vikings.
Aux XIIe et XIIIe siècles, forte de la protection royale et riche de ses reliques, l'abbaye contrôlait près de vingt églises paroissiales et possédait des terres en Montagne limousine, parmi lesquelles le château de Chalucet, et dans le Bas Limousin (la Corrèze actuelle). Le bourg marchand, situé sur l'axe nord-sud qui relie Périgueux à Limoges, se développa hors des remparts qui ceinturaient le domaine abbatial. L’actuel abbatial fut construite à cette époque : dans la premier moitié du XIIe siècle, on construisit la nef, dans la seconde moitié le chœur et le transept (après l’incendie de 1178) et le clocher-porche au début du XIIIe siècle. En 1388, des bandes anglaises incendient le chœur de l’église.
Ruinée au XVIe siècle par les guerres de religion et les révoltes paysannes, l'abbaye se releva pendant la Contre-Réforme catholique, lorsqu'en 1619, l'abbé, suivant l'exemple de l'abbaye de Saint-Augustin à Limoges, fit appel à six moines de Saint-Maur qui restaurèrent la règle bénédictine. Mais ils se heurtèrent à l'hostilité des moines en place; l'abbaye fut partagée et les mauristes se contentèrent d'une petite chapelle jusqu'à ce que la mort emporte les opposants. Remise en état, l'abbatiale retrouva sa fonction en 1635. Cent ans plus tard, le cloître et les bâtiments conventuels furent entièrement reconstruits.
Au XVIIIe siècle la commune portait le nom de Salignac (cf. Carte de Cassini)
L'abbaye, qui comptait encore quatorze moines à la Révolution, connut ensuite bien des vicissitudes. Pensionnat de jeunes filles sous l'Empire, elle fut convertie en fabrique de porcelaine sous Louis XVIII, et ce, jusqu'à la crise des années 1930. Les normaliens d'Obernai (Bas-Rhin) y trouvèrent refuge de 1939 à 1945. Avec les oblats de Marie qui en prirent possession en 1946, les bâtiments retrouvèrent leur vocation spirituelle, d'abord comme séminaire, ensuite comme lieu de retraite. A la création du département de la Haute Vienne, Solignac est érigé en chef lieu d'un canton comprenant également les communes du Vigen, Feytiat, Boisseuil et Jourgnac.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité Pierre Bassard mars 2001 2008 Alain Devaud mars 2008 2014 Yvette Aubisse[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 962 1 060 1 121 1 244 1 345 1 367 1 454 1 471 1 497 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Abbaye[3] (XVIIIe siècle) : elle est le résultat des dernières restaurations effectués par les moines avant la Révolution française
- Église abbatiale Saint-Pierre[4] (XIIe siècle): elle constitue l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture romane en Limousin, qui a le plus profondément subi les influences de l'école périgourdine. La nef est couverte de coupoles à l'image des églises périgourdines. Les arcatures de la nef reposent sur des chapiteaux sculptés dont la signification nous est encore inconnue. Elle renferme de magnifiques stalles en chêne et une peinture du XVe siècle représentant saint Christophe.
- Le Château de la Borie (XVIIe siècle): entre Limoges et Solignac, un château du XVIIe siècle construit par les Malledent pendant les guerres de Religion et entièrement restauré, de style Renaissance tardif est aujourd'hui la propriété de l'ensemble baroque de Limoges dirigé par Christophe Coin[réf. nécessaire].
- Pont Rompu (XIIIe siècle): situé sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, il fut en partie détruit lors des inondations de 1993. Le 4 septembre 1998, une croix en granite semblable à celle dont font mention des documents anciens , a été placée au milieu du pont à l'initiative de l'association Renaissance de Solignac - Le Vigen.
- Vieux pont (XIIIe siècle): situé au pied de la ville, il permettait aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle de traverser la Briance.
- Gare de Solignac - Le Vigen
Personnalités liées à la commune
Les Justes parmi les Nations à Solignac[5] : Robert Bengel[6], Louise Demaison[7], Honoré Haessler[8], Éliane[9], et André Traband[10], ont risqué leur vie pour venir en aide à des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Le poète Joseph Mazabraud est né en 1816 à Solignac.
L'homme d'affaires et activiste Jacques Lemaigre Dubreuil est né en 1894 à Solignac, son père Georges Léon (1864-1933) en fut maire pendant près de quarante ans.
Jumelage
Étape
Étape précédente
Saint-Léonard-de-NoblatPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via LemovicensisÉtape suivante
FlavignacNotes et références
- Solignac-sur-Loire, dans la Haute-Loire. À ne pas confondre avec
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- Abbaye de Solignac : Son histoire, son avenir
- Jean Maury, Marie-Madeleine S. Gauthier, Jean Porcher - Limousin roman - pp.90-109 - Éditions Zodiaque (collection "la nuit des temps" n°11) - La Pierre-qui-Vire - 1959
- [1] Article Solignac sur le site Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France (AJPN)
- Article Robert Bengel sur le site AJPN
- Article Louise Demaison sur le site AJPN
- Article Honoré Haessler sur le site AJPN
- Article Éliane Traband sur le site AJPN
- Article André Traband sur le site AJPN
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Haute-Vienne
- Sentier de grande randonnée GR 4
- Gare de Solignac - Le Vigen
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Haute-Vienne
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