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Saleignes
L'église du villageAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Saint-Jean-d'Angély Canton Aulnay Code commune 17416 Code postal 17510 Maire
Mandat en coursHélène Chaunux
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton d'Aulnay-de-Saintonge Démographie Population 67 hab. (2007) Densité 8,5 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 111 m — maxi. 149 m Superficie 7,89 km2 Saleignes est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Saleignois et Saleignoises [1].
Sommaire
Géographie
Articles détaillés : Géographie de la Charente-Maritime et Altimétrie en Charente-Maritime.Le cadre géographique
La commune de Saleignes appartient à la partie la plus élevée du département, faisant partie de la bordure méridionale du Seuil du Poitou où tout son territoire est supérieur à 100 mètres d'altitude. Avec une altimétrie moyenne de 130 mètres, Saleignes est en fait la troisième commune la plus haute du département de la Charente-Maritime, se situant après Les Éduts (131 mètres) et Vinax (145 mètres).
Le coteau le plus haut s'élève à 149 mètres, en bordure de la Forêt de Chef-Boutonne, près de Bois-Giffart, sur la limite départementale.
Situés sur un plateau karstifié aux allures de causse, les terrains sont secs en été et remplis d'eau chaque hiver dès les premières pluies d'automne. Cependant, ces sols calcaires superficiels conviennent bien aux chênes qui constituent la principale essence de la Forêt d'Aulnay où celle-ci se prolonge dans celle de Chef-Boutonne au sud-est.
Dès le début du XIXe siècle, la roche calcaire a été extraite dans des carrières à ciel ouvert favorisant l'implantation d'un four à chaux et d'une tuilerie dans la commune, activités industrielles que facilitait l'apport du bois des forêts alentours. Ces activités ont totalement disparu aujourd'hui[2].
Le sol argilo-calcaire, qui donne une terre de groie facile à travailler et qui bien amendée est d'une grande fertilité, est particulièrement propice à la céréaliculture intensive. Déjà, dans le courant du XIXe siècle, deux moulins à vent fonctionnaient dans la commune, grâce à une importante production locale de blé, d'orge et d'avoine[2]. Cette activité agricole, dominante aujourd'hui dans la commune, a permis de fixer sur place un important silo de stockage de céréales.
Au sud et à l'ouest, la couverture forestière s'est considérablement amenuisée et a laissé place aujourd'hui à de grandes étendues de terres à céréales, aux champs ouverts, rappelant les grands terroirs céréaliers de la plaine de l'Aunis et de la Saintonge du Nord. Ce paysage agricole d'openfield se prolonge vers les plateaux du Ruffécois dans le département de la Charente.
Une commune fortement boisée
Saleignes est encore une commune fortement boisée où la forêt est située essentiellement au nord-est et à l'est du village, sur la limite départementale des Deux-Sèvres et sur les terres les plus hautes du finage communal. Aujourd'hui, 45 % de son finage communal est recouvert de bois et forêts, ce qui en fait l'une des communes les plus boisées de la Charente-Maritime[2].
Ces bois qui constituent une fraction de la Forêt de Chef-Boutonne où cette dernière s'étend sur 800 hectares[3] des deux côtés de la limite départementale prolongent au sud-est la Forêt d'Aulnay. Ces deux forêts domaniales sont gérées par l'O.N.F. qui entretient et exploite des peuplements représentés essentiellement par le chêne pédonculé, le chêne rouvre, le chêne pubescent et le hêtre commun, cette dernière essence étant devenue aujourd'hui très rare en forêt d'Aulnay[3].
Localisation
Saleignes se trouve à 16 km à l'est d'Aulnay-de-Saintonge, chef-lieu du canton le plus étendu de la Charente-Maritime, et à 36 km à l'est de Saint-Jean-d'Angely, chef-lieu d'arrondissement de la Charente-Maritime et principale ville de la Saintonge du Nord. Le bourg le plus proche et le plus important par son équipement en services de première nécessité est celui de Néré. Cet ancien chef-lieu de canton auquel appartenait Saleignes est situé à seulement 5,5 km au sud-ouest, sur la D131, route départementale qui relie Néré à Chef-Boutonne via Saleignes.
La ville des Deux-Sèvres la plus proche est Chef-Boutonne qui est également un chef-lieu de canton, lequel est situé à 22 km au nord-est directement par la D131. Cette petite ville était encore accessible par chemin de fer jusqu'en 1950 depuis la petite gare ferroviaire de Saleignes-Romazières.
La ville la plus proche en Charente est Ruffec qui se situe à 30 km à l'ouest du village de Saleignes.
Les communes limitrophes
Au nord de Saleignes, le Bois de Chef-Boutonne qui s'étend sur 800 hectares[4] occupe un plateau élevé et karstique et sépare la commune des villages forestiers et agricoles de Vinax au nord, des Éduts au sud-ouest et de Romazières au sud-est, ce dernier étant limitrophe également du département des Deux-Sèvres. A l'ouest, le Bois de Chantemerlière sépare Saleignes de la commune et de Contré qui abrite le point culminant de la Charente-Maritime avec le site du Bois de Chantermerlière haut de 173 mètres.
Au-delà de la limite départementale, dans les Deux-Sèvres, la commune d'Aubigné, située dans le canton de Chef-Boutonne, jouxte la petite commune de Saleignes que sépare le massif forestier de Chef-Boutonne.
Hydrographie
Aucun cours d'eau référencé par le Sandre ne traverse la commune.
Démographie
Articles détaillés : Démographie de la Charente-Maritime et canton d'Aulnay.Évolution démographique 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 203 183 170 138 134 117 97 77 67 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes
La commune de Saleignes fait partie des communes les moins peuplées du canton d'Aulnay auxquelles s'ajoutent Les Éduts, Romazières et Vinax qui ont toutes le trait commun de compter moins de 100 habitants.Cette petite commune rurale, comme beaucoup dans cette partie du nord-est de la Charente-Maritime, appartient à ces zones rurales en voie de désertification où le problème démographique est particulièrement préoccupant. Lors du recensement de 2007, Saleignes comptait 67 habitants. A son apogée vers le milieu du XIXe siècle, pendant la Monarchie de Juillet, elle en comptait le quadruple, 279 en 1841. Mais l'accélération de la dépopulation de la commune a été impressionnante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale où Saleignes a perdu plus de la moitié de sa population en moins d'un demi siècle seulement passant de 203 habitants ne 1946 à 97 habitants en 1990.
Aujourd’hui la densité est nettement inférieure à 10 hab/km² (9 hab/km² en 2007), ce qui en fait une des communes les moins densément peuplées de la Charente-Maritime.
Toponyme
Le nom du village de Saleignes proviendrait d'un toponyme d'origine latine Villa Salenia, c'est-à-dire le domaine d'un riche propriétaire terrien de l'époque gallo-romaine[5].
Histoire
Une paroisse du Poitou au Moyen Age
Dès le Moyen Âge, Saleignes relève de la province du Poitou dont la paroisse et l'église appartiennent au monastère de Saint-Cyprien de Poitiers[6]. Elle se dénommait alors Saint-Didier-de-Saleignes et, ce, jusqu'à la Révolution française[6].
Une paroisse poitevine rattachée à la Charente-Inférieure en 1790
Pendant le XVIIIe siècle, la paroisse de Saleignes est située dans la Généralité de Poitiers, dépend de l'Élection de Niort et appartient au marquisat de Chef-Boutonne[6].
Lors de la création du département de la Charente-Inférieure, Saleignes est détachée du Poitou et forme une commune incorporée dans le canton de Néré. Ce dernier qui comprenait onze communes a subsisté de 1790 à 1800 avant de fusionner dans le nouveau canton d'Aulnay, devenu dès lors le plus vaste canton de la Charente-Maritime.
La prospérité au XIXe siècle
Pendant la Monarchie de Juillet, la commune connaît une certaine prospérité et atteint même son apogée sur le plan démographique où elle enregistre son chiffre de population record avec 271 habitants recensés en 1841. A cette époque, la commune comptait deux moulins à vent en activité ainsi qu'un four à chaux et une tuilerie qui étaient avantageusement approvisionnés par les bois de la forêt alentour pour actionner les fours[7].
En 1880, la commune fait aménager dans une belle maison bourgeoise du bourg le local pour la mairie, puis plus tard y fera installer l'école et le logement de l'instituteur en 1925[8].
En 1893, la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux décide de relier Saint-Jean-d'Angély à Saint-Saviol en passant par Aulnay-de-Saintonge et Chef-Boutonne. En 1896, la commune est équipée d'une gare au lieu-dit La Borne sur la nouvelle ligne ferroviaire qui traversait le canton d'Aulnay et est dénommée Gare de Saleignes-Romazières. Cette voie ferrée métrique de la ligne Saint-Jean-d'Angely - Saint-Saviol a fonctionné pendant plus d'un demi siècle mais a dû cesser toutes ses activités fin décembre 1950, ce qui a été un coup très dur pour le canton d'Aulnay et en particulier pour les petites communes rurales[9].
Saleignes au XXe siècle
Dès le début du XXe siècle, la commune est touchée par le mouvement de l'exode rural entamé depuis la seconde moitié du XIXe siècle; ce phénomène ne s'est pas estompé malgré quelques réalisations importantes (construction d'une voie ferrée et de la gare ferroviaire, installation de l'école et de la mairie en 1925 dans de nouveaux locaux).
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la commune connaît une très forte déprise agricole et rurale, aggravée par la fermeture définitive de la gare ferroviaire. Si l'économie locale dépend en grande partie de l'exploitation forestière qui est gérée par l'ONF, la céréaliculture intensive est devenue dominante. Celle-ci est introduite dès les années 1960 après les opérations de remembrement agricole qui touchent l'ensemble de la Saintonge du Nord. Un paysage d'openfield apparaît maintenant au sud de Saleignes sur les terres de groie bien amendées où les grands champs ouverts ont succédé au semi-bocage qui caractérisait le terroir agricole de Saleignes encore au lendemain de l'après-guerre.
Au début des années 1980, suite à la fermeture de l'école et au déplacement du local de la mairie, le bel immeuble style Troisième république construit en 1880 est transformé en gîtes communaux. Ces derniers sont inaugurés en 1983 et sont le premier gîte d'étape réalisé en Charente-Maritime[6].
Lieux et monuments
L'église Saint-Didier fut construite au Moyen Age, pendant le XIVe siècle[10], mais a subi une restauration quasi complète au XIXe siècle, probablement pendant le Second Empire, selon le modèle des églises romanes dont l'abside avec une copie de cul-de-four et l'architecture néo-gothique représentée par son clocher carré à flèche d'ardoise.
Le GR 36 qui va de Ouistreham (Calvados) à Bourg-Madame (Pyrénées-Orientales) traverse la commune.
Précédé par
Forêt d'AulnaySentier GR36
Suivi par
Forêt de Chef-BoutonneAdministration
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Christian Dupont ... ... mars 2008 mandat en cours Mme Hélène Chaunux[11] ... ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Canton
La commune de Saleignes est l'une des 24 communes qui forment le canton d'Aulnay qui est l'un des moins peuplés de la Charente-Maritime mais le plus étendu de tout le département.
Intercommunalité
La commune adhère à la Communauté de communes du canton d'Aulnay-de-Saintonge dont le siège administratif est situé à Aulnay-de-Saintonge[12].
Notes
Sources et références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.143
- Jean-Louis Neveu, Forêts charentaises, éditions Le Croît vif, 2001, p.383
- Jean-Louis Neveu, Forêts charentaises, Le Croît vif édition, 2001, p.383
- Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms des villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2002, p.301
- Jean-Yves Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, 2002, p.142
- M.A. Gautier, Dictionnaire des communes de la Charente-Maritime (Ré-édition de la Statistique de la Charente-Inférieure publiée en 1839), éditions Les Chemins de la Mémoire, Saintes, p.138
- Jean-Yves Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, 2002, p.143
- Yves Le Dret, Le train en Poitou-Charentes, les Chemins de la Mémoire éditeur, Saintes, tome 4 : La Compagnie des Chemins de fer départementaux des Charentes et des Deux-Sèvres, p.39
- Michel de la Torre, Charente-Maritime - L'art et la nature de ses 472 communes, éditions Nathan, Paris, 1985
- Les nouveaux maires de Charente-Maritime en 2008
- Site officiel de la Communauté de communes du canton d'Aulnay
Voir aussi
Orientation bibliographique
- Jean-Luc Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic - Collection Le Patrimoine des communes de France. (Monographie sur la commune de Saleignes, Tome 1, p.p. 142/143).
- M.A. Gautier, Le dictionnaire des communes de la Charente-Maritime - Notices communales (réédition de la Statistique du département de la Charente-Inférieure de 1839), éditions Les Chemins de la Mémoire, Saintes. (Notice communale sur Saleignes, p.138).
- Michel de la Torre, Charente-Maritime - L'art et la nature de ses 472 communes, éditions Nathan, Paris, 1985. (Notice sur Saleignes)
Liens internes
- Liste des communes de la Charente-Maritime
- Géographie de la Charente-Maritime
- Altimétrie en Charente-Maritime
- canton d'Aulnay
Liens externes
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