Saint-vaast-en-cambrésis

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Saint-Vaast-en-Cambrésis

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Saint-Vaast-en-Cambrésis

Mairie
Mairie

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Canton Solesmes
Code Insee abr. 59547
Code postal 59188
Maire
Mandat en cours
Collet Duez Waligun
2008-2014
Démographie
Population 848 hab. (2006)
Densité 192 hab./km²
Gentilé Védastois
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 36″ Nord
       3° 25′ 30″ Est
/ 50.1933333333, 3.425
Altitudes mini. 67 m — maxi. 100 m
Superficie 4,42 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Vaast-en-Cambrésis est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

Situation

Situé en Cambrésis à 13 kilomètres à l'Est de Cambrai, à 6 kilomètres à l'Ouest de Solesmes, traversée par la Départementale 942 (de Cambrai à Le Quesnoy) et la Départementale 45 (de Haspres à Serain).

Géographie

La superficie du terroir est de 437 hectares et son altitude est de 71 mètres au niveau de l'Erclin, 85 mètres aux entrées de la commune. Si le sol est naturellement argileux et calcaire, on peut découvrir par endroit des terres à silex et des terres dites manettes.
Parmi les cours d'eau de la commune, on trouve l'Erclin mais également le riot des Prêtres et le riot des Malis.

Histoire[1]

Toponymie

Les lieux-dits repérés sur le plan cadastral de 1834 (déposé en mairie) sont nombreux et évocateurs. Citons par exemple l'Ermitage (quartier de l'ancienne maladrerie ?), les Tournières, la Marnière, les Chaudières (indiquant la nature du sol), la Borne trouée, le Donjon (qui rappelle l'existence d'une ancienne tour fortifiée sur le territoire), les Arbres de la Femme et de Saint-Python (qui furent des lieux de pendaison à l'époque médiévale), Lonval ou Hardival (vallée des joncs et vallée des terres grasses)...

Les rues de la commune furent l'objet d'un changement de dénomination par délibération du 6 septembre 1977 en raison de l'absence de réalité se rattachant aujourd'hui aux noms de celles-ci. Les rues médiévales de Beauvois, de Wéau, de Beaurevoir ou des Foucquières ont depuis longtemps disparu. L'actuelle rue Jean Jaurès fut autrefois dénommée rue du Gave avant de devenir au XIXe siècle la Grand rue. Les rues du Marais, de la Pelle, de Jacques Héry(dite ruelle des Bosquets) disparurent en 1977.

Une occupation du territoire ancienne

Dès le XIXe siècle siècle, Bruyelle dans ses Notes géologiques sur l'arrondissement de Cambrai faisait remarquer que l'origine du lieu-dit le Champ de pierres provenait probablement d'un alignement de mégalithes entre Saint-Vaast et Saint-Aubert. De même l'ancienneté des chemins traversant la commune est la preuve certaine d'un développement précoce du site. L'abbé Tâtiez, auteur d'une Histoire de Saint-Hilaire précisait que le chemin des Cauchirois reliant Quiévy à Saint-Vaast par Saint-Hilaire était un chemin gaulois. Ce chemin délaissé était parallèle au chemin des Pélerins qui reliait Saint-Quentin à Valenciennes.

Le souvenir de Saint-Vaast

Saint-Vaast qui donna son nom à la commune était un missionnaire originaire du Périgord qui aurait quitté sa région pour évangéliser au Ve siècle siècle les peuplades septentrionales. Devenu très influent, Clovis en aurait fait son catéchiste. Envoyé à Arras, Saint-Vaast aurait trouvé dans le lieu de culte de la ville, un ours qu'il n'hésita pas à apprivoiser : ceci explique pourquoi les habitants de Saint-Vaast conservèrent le sobriquet d'ours.

Ainsi que les villages voisins de Saint-Aubert et de Saint-Hilaire, on peut estimer que c'est à partir du VIIIe siècle que le territoire prit le nom de l'évangélisateur.
Ce n'est que depuis le délibération communale du 17 janvier 1962 que l'on parle de Saint-Vaast-en-Cambrésis pour distinguer le village du canton de Solesmes à celui de Saint-Vaast-la-Vallée du canton de Bavay.

L'époque médiévale

Le texte écrit le plus ancien se rapportant à Saint-Vaast date de 1095. Il s'agit de la remise de divers biens et de l'autel de Sanctus Vedastus par l'évêque de Cambrai, Gaucher, aux religieux de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai.

Le nom de Sanctus Vedastus in calciata (Saint-Vaast en chaussée) réapparait à l'époque du pontificat d'Innocent II à propos d'autres biens appartenant à l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai en 1177.

Des recherches et témoignages permettent enfin de confirmer les dires selon lesquels une maladrerie ou hôpital Saint Druon aurait été édifié sur le territoire de Saint-Vaast, à l'écart de l'agglomération vers 1231 afin d'accueillir les individus du mal saint ladre, c'est-à-dire les lépreux. Les dépouillements futurs des archives hospitalières de Cambrai et les photographies aériennes pourraient confirmer ces analyses.

Les premiers seigneurs laïcs de Saint-Vaast furent la famille Louvet qui portait le blason d'azur à l'aigle bicéphale éployée d'or.

Les membres de cette illustre famille féodale ayant quitté le village, c'est la famille de Noyers (famille patricienne de Cambrai) qui exerça son autorité sur le territoire. Se succédèrent Robert de Noyers (cité en 1363, beau-frère du seigneur d'Avesnes-les-Aubert), un autre Robert de Noyers (inhumé en 1425 au sein de la chapelle des Francs Fieffés édifiée par ses soins au sein de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai) puis Jean de Noyers qui, dernier seigneur laïc du village, vendit en 1449 ses droits à l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai.

Aux origines de la seigneurie ecclésiastique de Saint-Aubert et laïque de la Gavène

La juridiction de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai sur une partie du village à partir du XVe siècle est l'aboutissement d'un lent processus.

La paroisse de Saint-Vaast fut créée en 1221, suite au démembrement de la cure de Saint-Aubert. Les villageois ayant demandé expressément la séparation, ils durent se charger du logement du curé et du paiement d'une partie de sa portion congrue.

Ce "désir autonomiste" n'empêcha pas l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai d'accroître à travers les siècles sa mainmise sur le village.

Lorsque Jean des Gauguers (de Noyers) n'eut plus que trois épis de blé, ayant donné en 1449 à l'abbaye de Saint-Aubert deux fiefs amazés relevant du seigneur de Walincourt, l'abbaye prétendit fonder sa juridiction sur tout le village. Cependant, elle fut plusieurs fois contrecarrée dans ses ambitions par d'autres établissements religieux (abbaye de Saint-Sépulcre de Cambrai, chanoines de la collégiale Saint-Géry, abbaye de Vicoigne...) et surtout par la seigneurie du gave imposée par les ducs de Bourgogne.

Dès 1347, Louis, comte de Flandre, accorda l'amortissement de terres achetées par le chapelain de l'église Saint-Géry de Cambrai sur le territoire de Saint-Vaast.

Ses héritiers, les ducs de Bourgogne, matérialisèrent leur autorité en imposant sur le village le fameux droit de gavène (Gavène du Cambrésis qui a fait l'objet d'un ouvrage de Denis du Péage au XVe siècle).

La présence de la seigneurie du Gave à Saint-Vaast impliqua la mise en place d'une structure administrative dévouée au pouvoir ducal (puis plus tard impérial), structure qui ne tarda pas à s'affronter à celle mise en place par l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai.

Non seulement les lieutenants et sergents de la gavène étaient chargés de percevoir un droit sur le passage de 7 chemins à proximité du village, ils disposaient également de la haute justice (justice criminelle), de la moyenne et de la basse justice (prise de sanctions contre les délits forestiers et causes mineures). Les plaids de cette justice civile se tenaient tous les quinze jours au lieu-dit le Préau, à proximité du cimetière fortifié constituant l'enceinte de l'église.

Malgré les efforts du curé Jean de Furnes (1556-1569), interlocuteur de l'abbaye de Saint-Aubert et les menaces des habitants qui, en 1562, jetèrent dans un puits la plaque de cuivre représentant les armes de la famille impériale qu'avaient apposée sur l'église les lieutenants de la gavène, la seigneurie du Gave persista jusqu'au rattachement de Saint-Vaast à la France.

Les guerres

Saint-Vaast connut le triste sort de nombreux villages du Cambrésis pendant les périodes de domination bourguignonne, impériale puis espagnole.

Le 9 avril 1471, le village fut ravagé par les Français. En 1480, il fut meurtri lorsque Bourguignons et Impériaux boutèrent hors du Cambrésis les Français et il connut en 1521 de nouvelles exactions de part et d'autre des camps.

De 1528 à 1538, la famine vint s'ajouter à la guerre et les chroniqueurs rapportent que le cannibalisme exista pendant cette triste période.

Si lors de la guerre de Trente Ans seul le moulin de Saint-Vaast sortit indemne dans les environs, la population dut subir une nouvelle fois le passage de troupes dirigées par le comte de Broglie en 1712.

La fin de l'Ancien Régime

Après le rattachement à la France, l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai réinstaura un régime seigneurial rigide et se fit reconfirmer ses droits sur le territoire de Saint-Vaast. Disposant de 300 mencaudées de terres dans ce village, elle confia successivement aux quatre puissants fermiers du lieu la perception de la dîme et du terrage (à 7%).

En 1722-1723, puis en 1755, elle dut faire face à la vindicte des habitants qui refusèrent de lui acquitter des droits si celle-ci n'acceptait pas la charge de l'entretien de l'église et du presbytère demandée par la communauté villageoise.

En 1742-1743, l'abbaye entra en procès contre l'abbaye de Saint-Sépulcre (seigneur de Saint-Hilaire au sujet du droit de plantis sur le chemin de Beaufossé. Elle dut enfin se résoudre en 1747 à la reconstruction de l'église qui tombait en ruines, église peut-être la plus ancienne et la plus mal construite de toute la province du Cambrésis.

Le moulin de Saint-Vaast érigé en 1637 sur le territoire de Saint-Hilaire fut la proie d'un incendie en 1773. À la veille de la Révolution, le moulin est affermé aux Pamart, principaux fermiers de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai.

Un village rebelle pendant la Révolution

Quant survient la Révolution, le village de Saint-Vaast qui compte 675 habitants est agité par de nombreuses tensions. Roch Millet et Charles Mairesse (le premier maire élu de la commune) furent les délégués chargés de faire connaître au bailliage de Cambrai les souhaits de réforme prônés par la communauté villageoise.

Lors de la réorganisation administrative de la nation en départements, Saint-Vaast fut rattaché au district du Quesnoy et au canton de Solesmes. Il est intéressant de remarquer que pendant la déchristianisation révolutionnaire le nom des lieux ne différa pas : on parla de Saint-Vaast-lez-Solesmes.

Les conflits internes au village se multiplièrent à diverses occasions : en 1791, le maire dût requérir les gardes nationaux et les troupes de ligne afin de procéder à l'élection d'un nouvel instituteur et en octobre 1791, lors de la vente des Biens Nationaux à des particuliers (biens appartenant autrefois à l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai), une coalition d'habitants se forma pour faire baisser le prix des biens ce qui aboutit à un partage égalitaire de la terre (183 chefs de famille tentèrent ainsi de s'accaparer la terre qu'ambitionnaient les puissants fermiers du village malgré les poursuites des tribunaux).

Les dépositaires du culte causèrent également quelques inquiétudes au district du Quesnoy : le vieux curé Canonne refusa de prêter le serment, le curé Gardez entrava la perception des biens, le curé constitutionnel Forest fut soupçonné d'avoir été à l'ennemi et de 1793 à 1794, dom Benoît Lempereur prieur de Maroilles continua dans la commune un culte clandestin.

Lors de la seconde déchristianisation, le dépositaire du culte encouragea les habitants à sauver la cloche de l'église et il fallut l'intervention brutale de vingt brigades et d'une gendarmerie pour que les hommes des commissaires du District puissent jeter bas la croix qui surplombait l'église...

Malgré cette résistance, un dénommé Joseph Telliez de Cambrai se proclama acquéreur de l'église en 1799 et y effectua de nombreuses destructions.

Le XIXe siècle

Le premier recensement de 1801 nous apprend que Saint-Vaast-lez-Solesmes a une population de 744 habitants. En 1850, 1734 habitants sont recensés puis 1895 habitants en 1888 et 1735 en 1911.

De 1815 à 1818, le Cambrésis est occupé par les Russes du comte Voronsov. L'état-civil de Saint-Vaast révèle l'existence d'une caserne de cosaques russes située Petite Rue en 1817 ainsi que la présence dans le village d'une douane royale.

L'épidémie de choléra venue d'Asie frappa la France dès 1830 et toucha fortement le village(85 décès en 1832). La seconde épidémie de 1849 fut encore plus meurtrière puisque 128 décès sont recensés et des familles entières sont décimées.

Le chemin de Saint-Vaast à Haussy fut tracé le 14 septembre 1829.
En 1835, la commune affecte une somme de 22000 francs pour la construction de la chaussée pavée de Solesmes à Cambrai. En 1841, deux parcelles de terre du Bureau de bienfaisance sont aliénées pour permettre la construction de cette voie de grande communication.

L'orage d'une rare violence qui eut lieu dans la nuit du 3 au 4 mai 1838 provoqua l'inondation de 68 maisons, l'écroulement de certaines d'entre-elles mais aussi la destruction d'une partie du pont sur l'Erclin.

En 1848, Maret, maire encore attaché à la royauté, est déchu à l'unanimité du peuple mais refuse de remettre le sceau de la mairie à la Garde nationale. Malgré le problèmes survenus lors de l'élection municipale (renouvelées par deux fois), Dominique Dubois est élu maire. En 1848-1851, il y a à Saint-Vaast le parti royaliste ou blanc, le parti républicain modéré ou rouge. Les membres du conseil municipal et du Bureau de bienfaisance refusent de se réunir et Dominique Dubois doit démissionner. Il est remplacé par Auguste Lengrand, fabricant de batiste.

En 1849, on assiste construction du chemin vicinal n°45 de Denain à Saint-Vaast. En 1870, le conseil municipal conteste le tracé d'un projet de ligne de chemin de fer de Cambrai à la frontière belge.

Le 3 septembre 1872, le ministre protestant de Quiévy loue une maison pour trois ans dans la commune pour assurer le culte protestant mais le 20 octobre 1873, le conseil municipal se réunit en séance extraordinaire pour réclamer la haute intervention du sous-préfet de Cambrai pour la fermeture de cet établissement illégal,attendu qu'il est inutile, dangereux car il entraîne des conflits regrettables et onéreux car Saint-Vaast n'est pas assez riche pour se payer le luxe de deux religions[2].

En 1875, un pont est construit sur le ravin de l'Erclin à la traversée de la rue de la Cavée. D'autres ponts sont construits sur l'ancien chemin du Gave (élargi en 1898) et au Marais (actuelle place Henri Barbusse). Suite à la loi du 15 juin 1872 est créée une ligne de chemin de fer allant de Cambrai à Dour en Belgique qui nécessite plusieurs expropriations. De tels événements se reproduisent lors de la mise en place d'une ligne à voie étroite de Denain au Catelet en 1889.
Enfin, le 3 août 1876, le conseil demanda l'autorisation d'abattre l'arbre de la Femme entièrement creux qui se trouvait à l'intersection de quatre chemins. C'est alors la disparition d'un véritable symbole mais le haut-lieu apparaît pourtant toujours sur les cartes d'état-major en raison de son intérêt stratégique.

La Belle Époque[3]

À l'origine, la plupart des tisseurs étaient tisseurs à la main mais la misère était devenue si grande que beaucoup d'ouvriers devaient entreprendre le binage et l'arrachage des betteraves à l'étranger ou encore pratiquaient la "fraude du tabac".
Avec le développement commercial et industriel, notamment grâce à l'ouverture de la ligne de chemin de fer du Cambrésis, les tisseurs abandonnèrent le tissage de la laine pour le tissage du fil. Le tissage à la sonnette remplaça le tissage à la main mais bientôt l'ouvrier-tisseur qui végétait et ne gagnait qu'un salaire de famine déserta son métier pour se faire ouvrier d'usine aux forges de Denain. C'est vers cette époque que se met en place la Chambre syndicale des tisseurs. En février 1889, une pétition est adressée par la Chambre syndicale des ouvriers-tisseurs de Saint-Vaast pour attenter la situation douloureuse et intolérable dans laquelle la crise économique que traverse le monde plonge la population ouvrière en général et notre corporation en particulier. En 1891, l'estaminet Noyelle-Hautecoeur situé rue de la Pelle devient le siège de cette Chambre syndicale et fin août 1906, des grèves sont organisées pendant trois semaines à cause de la concurrence créée par le tissage mécanique.

En mai 1906, suite à la loi de Séparation de l'Église et de l'État et à la procédure des Inventaires, le curé Ansiaux s'enferme avec plusieurs de ses fidèles dans l'église et distribue des fascicules de cantiques pendant que la population mécréante chante l'Anticléricale sur le parvis. Cependant, après plusieurs sommations d'usage, la porte de l'église est défoncée et les commissaires aux Inventaires pénètrent dans le lieu de culte.

Héraldique

blason

Les armes de Saint-Vaast-en-Cambrésis se blasonnaient ainsi : D'or à trois chevrons de gueules [4]. Ces armoiries venaient de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai qui possédait la Justice de Saint-Vaast. Cependant, il se trouve que le secrétaire de la Commission historique du département du Nord a découvert que les armes ne sont pas celles de l'abbaye de Saint-Aubert de Cambrai mais celles figurant dans un livre de comptes armorié établi en 1646 par Jean Carpentier, moine de Saint-Aubert, lesquelles sont d'azur à l'aigle bicéphale d'or, becquée et membrée de gueules. C'est ce blason qui a été adopté par le conseil municipal et présenté officiellement en 1992.

blason

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1977 2008 Michel Leroy PCF
mars 2008 Collet Duez Waligun
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1 086 1 142 1 050 915 902 863 848
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

L'activité principale de Saint-Vaast au XIXe siècle était le textile. Déjà avant la Révolution, le village honorait par son industrie la fabrication de toilettes qu'elle avait porté à son dernier degré de perfection. En 1801, entre 200 et 300 métiers étaient en activité dans le village et rythmaient la vie quotidienne. D'après la liste des conscrits (hommes de 20 à 35 ans) de la commune établie en 1836, 122 des 151 villageois retenus étaient mulquiniers, soit environ 81%. La renommée des tisseurs du canton de Solesmes était très bonne et ils avaient souvent un double emploi puisqu'ils étaient également bettrafieux.

Au XIXe siècle, bien d'autres industries et commerces étaient également implantées à Saint-Vaast : En 1872, un certain Taquet-Moret exploitait une tannerie. En 1880, un nommé Colmant exploitait une fabrique de sucre. Il y avait également à Saint-Vaast quatre brasseries en activité en 1893 exploitées par les sieurs Carette, Colery, Farez et Richez. En 1893, M. Manet exploitait une fabrique d'huile et M. Dherbomez possédait une fabrique de cossettes (fondée en 1859 par Eugène Cattiaux) ainsi qu'une fabrique de chicorée (démolie en 1880).
En 1850, il y avait 19 cabarets (40 en 1888), 8 fabricants de batiste (19 en 1857, 4 en 1864, 10 en 1876 et 2 en 1912), 8 fabricants de tissus (15 en 1857, 8 en 1864, 5 en 1876), 2 facteurs de fabrique, 4 charrons, 2 maréchaux-ferrants, 2 meuniers (3 en 1868), 2 épiciers (9 en 1866), 1 arpenteur, 1 marchand de chevaux, 1 débitant de tabac, 1 marchand de fil de lin et 1 tonnelier. Notons également qu'il y avait 6 boulangers en 1892, 4 bouchers en 1907, 4 rempailleurs de chaises en 1886, 4 cordonniers en 1907, 5 menuisiers en 1890,...
De 1850 à 1924, il y eut un puis deux aubergistes et le commerce de vins et de spiritueux fut exercé par la famille Hautcœur de 1830 environ à 1978.

Enfin un pharmacien et qu'une sage-femme étaient installés à Saint-Vaast dans la seconde moitié du XIXe siècle ainsi qu'un marchand de chandelles, un poêlier en fonte et un couvreur en paille et l'activité agricole était exercée par 12 cultivateurs en 1886 et en 1913 (21 en 1939 et 5 aujourd'hui).

Lieux et monuments

L'église

L'église

L'église actuelle de Saint-Vaast fut construite en 1747 au même endroit que la précédente. Cette nouvelle église fut endommagée pendant la Révolution[5]. Des travaux de charpentage y sont effectués en 1809, la cloche cassée est refondue en 1816 par François Pamar, maire et fondeur, la charpente des combles est reconstruite en entier en 1819 et de nouveaux vitraux sont installés. En 1904, le clocher est réparé et en 1922, l'église est restaurée suite aux dégradations causées lors de la Première Guerre mondiale. En 1923, la cloche est refondue.
Le presbytère de la paroisse est construit en 1899 à proximité de l'ancien qui datait de 1826.

Chapelles et Calvaires

La chapelle Notre-Dame du Bon secours

Le calvaire situé près du cimetière fut construit en 1832 sans doute pour protéger le village de l'épidémie de choléra. Il fut déplacé de quelques mètres à la fin du XIXe siècle.
Le calvaire situé à l'intersection des chemins Catelot et d'Haussy fut sans doute édifié à la fin du XIXe siècle. La chapelle Notre-Dame du Bon Secours date de 1822 et la chapelle plus communément appelée la Grotte fut construite vers 1955.

Calvaire

Les cimetières

L'ancien cimetière de Saint-Vaast se trouvait autour de l'église. Clos de murailles garnies de tours élevées, il servait de forteresse aux habitants qui s'y réfugiaient avec leurs familles en cas de danger. Il est possible d'admirer dans un de ses murs extérieurs trois pierres sculptées dont deux représentaient la Flagellation et Jésus au tombeau.

Le cimetière

En 1835, suite à l'épidémie de choléra de 1832 qui engendra de nombreux décès dans la commune, la construction d'un nouveau cimetière fut envisagée mais la population refusa. Pour remédier au manque de place, le cimetière fut agrandi d'l are 50 centiares à l'ouest après démolition d'une partie du mur d'enceinte. La seconde épidémie de choléra de 1849 fut tout aussi meurtrière que la première et la commune se décida alors à acheter un terrains de 17 ares situé à l'Ouest de l'agglomération au lieu-dit Fonds Barals afin d'y installer un nouveau cimetière. En 1893, une partie des murs de l'ancien cimetière est démolie.

Les écoles

La Mairie

Les archives consultées mentionnent l'existence d'une maison d'école située rue du Marais en 1834.
En 1847, la commune achète la maison des familles Barbet et Boucher située devant l'église pour y établir la maison d'école de garçons et de filles.
Dès 1851, peu de temps après la loi Falloux, les annuaires du Cambrésis mentionnent la présence du couvent des Sœurs Sainte-Union à Saint-Vaast « dans un bâtiment aux murs blanchis à la chaux au sommet d'une butte derrière l'église ». En 1860 et en 1882 un traité est signé entre la municipalité et la Congrégation de la Sainte-Union des Sacrés Cœurs de Douai[6]. L'école libre va alors suppléer l'école publique de filles jusqu'à sa construction. L'entrée y était gratuite moyennant un traitement de 600 francs par an à chacune des trois religieuses chargées de l'enseignement dans cette école. Il y avait deux classes ordinaires avec une classe enfantine mixte. L'enseignement y était rigoureux.
En 1882, la commune vote la reconstruction de son école de garçons qui est dans un état d'insalubrité. En 1886, la commune acquiert une maison située Grand rue, appartenant à Catherine Blas, veuve de Pierre Signal pour la somme de 8000 francs. S'y établissent l'école de garçons qui sont 185 à cette date, le logement de l'instituteur mais également en 1892 la maison commune (la mairie).
En 1903, les sœurs quittent Saint-Vaast et l'école est vendue aux enchères pour 3000 francs à un certain Guidez. En 1912, les filles sont accueillies dans leur nouvelle école. En 1957, une école enfantine comprenant deux classes vient s'ajouter aux deux écoles publiques de filles et de garçons et en 1968 une école primaire mixte cette fois est construite.

Les moulins

Le moulin

Un moulin à vent se trouvait sur le chemin de Cambrai. Ses propriétaires furent : Jean-Baptiste Gilles Deudon d'Avesnes-les-Aubert (de 1830 à 1836), Paul Malaquin d'Avesnes-les-Aubert (de 1836 à 1841), Auguste Buchart-Poure d'Avesnes-les-Aubert (de 1841 à 1850), Nicolas Flament-Bertoux de Saint-Aubert (de 1850 à 1854) et Jean-Baptiste Lefebvre qui dut le démolir entre 1858 et 1861, celui-ci étant trop près de la route.
Un autre moulin à vent tout en bois et bien peu de fer se tenait sur le chemin de Beaufossé. Ses propriétaires furent: Théodore Pamart, Catherine Pamart (de 1848 à 1856), Pierre Watremetz (de 1856 à 1874), Jean-Baptiste Telliez-Defossez de Saulzoir (de 1874 à 1882), Cyrille Lorriaux (de 1882 à 1901). Il brûla en novembre 1901.
Un troisième moulin à vent se trouvait également sur le chemin de Cambrai. Un de ses propriétaires fut François-Joseph Crespin (de 1866 à 1882).

Un dernier moulin à vent et à huile se trouvait sur la route de Denain (Cf. photo). Il arrêta de fonctionner en 1914 et monsieur Fénelon Bisiaux le donna en 1989 à l'ARAM (Association régionale des amis des moulins.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Sources et références

  1. Source: Messieurs Nicolas Dhennin et Gabet Cambrésis terre d'histoire
  2. Source: Série 7 V 25/26,Archives départementales du Nord
  3. Source : Mémoires de Cyrille Lorriaux, secrétaire de mairie de 1905 à 1913 et registres des délibérations
  4. Source : Cambrésis terre d'histoire
  5. Source : Série O, Archives départementales du Nord
  6. Source : Série 1 T 124/12, Archives départementales du Nord

Liens externes

http://levedastois.monsite.orange.fr/


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