- 1940 (Chronologie de Dada et du surréalisme)
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Sommaire
Éphémérides
Janvier
- André Breton est mobilisé comme médecin à l'école de pilotage de Poitiers (Charentes).
Février
- Parution à Bruxelles du premier numéro de la revue L'Invention collective créée par René Magritte et Raoul Ubac[1].
- Benjamin Péret est incarcéré à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour « constitution de cellule trotskyste dans l'armée ».
Juillet
- Démobilisé en « zone non occupée », Breton trouve refuge à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) chez Pierre Mabille.
- André Breton, Pleine marge
Octobre
- Breton et Jacqueline Lamba trouvent refuge à la villa Air Bel, dans la quartier de la Pomme à Marseille, une maison comprenant huit chambres découverte par Mary Jayne Gold pour le Comité américain de secours créé par Varian Fry. S'y retrouvent également l'écrivain Victor Serge et son épouse Laurette. V. Serge : « Nous avions baptisé Espervisa le château délabré. Breton y écrivait des poèmes dans la serre, au soleil de novembre. J’écrivais des pages de roman et ce n’était pas par amour de la littérature. » Les dimanches après-midi, la villa reçoit d'autres artistes, surréalistes ou non : Arthur Adamov, Hans Bellmer, Victor Brauner, René Char, Frédéric Delanglade, Oscar Dominguez, Marcel Duchamp, Max Ernst, le photographe André Gomès,[2] Peggy Guggenheim, Jacques Hérold, le comédien Sylvain Itkine, Wifredo Lam, André Masson, Péret, Tristan Tzara, Remedios Varo, Wols et Ylla, pseudonyme de Camilla Koeffler[3].
Novembre
- 9 novembre
Lettre d'Antonin Artaud : « Chaque nuit mon lit est amené dans un centre initiatique !!! différent et j'y subis quelques mutilations de plus et me réveille chaque matin un peu plus asphyxié et titubant avec des grappes de femmes suspendues à mon cou, à ma tête, à mon ventre, à mes membres, et des légions de démons enfants et femmes qui déferlent sur moi en ondes et par courants. Peut-être réussirez-vous à trouver ce qu'il me faut pour que les démons se taisent[4]. ».
Décembre
- 4 décembre
Visite du maréchal Pétain à Marseille. Préventivement Breton, Varian Fry, ainsi que des membres du Comité américain de secours et Victor Serge sont arrêtés et internés durant quatre jours à bord d'un navire[5].
- André Breton, Fata morgana
- Recherché par la police de Vichy, Pierre Mabille parvient à s'embarquer à Marseille à destination d'Oran.
Cette année-là
- Première exposition Matta à New York.
- Joan Miró commence une série de peintures à l'essence sur papier intitulée Constellations. Breton : « Le surréalisme lui doit la plus belle plume de son chapeau. »
- Henry Moore, devenu artiste officiel, est rejeté du groupe surréaliste britannique.
- Cesar Moro et Wolfgang Paalen organisent à Mexico la première exposition internationale du surréalisme.
- Shuzo Takiguchi publie la première monographie consacrée à Joan Miró.
Œuvres
- Eileen Agar
- L'Ange de l'Anarchie II, objet composite[6]
- Victor Brauner
- La Pierre philosophale[7]
- André Breton
- Fata morgana
- Pleine marge
- Pol Bury
- La Fin du christianisme, huile sur toile
- Alexander Calder
- Collier, trois galets sur rond de métal[8]
- Max Ernst
- Arbres solitaires et arbres conjugaux
- Le Fascinant cyprès, huiles sur toile
- Jacques Hérold
- Le Jour et la nuit, fusain sur papier[9]
- Leonor Fini
- Portrait de Leonora Carrington, huile sur toile[10]
- Wilhelm Freddie
- Le Refus définitif d'une demande de baiser, huile sur toile[11]
- Morris Hirschfield
- Jeune fille au miroir
- Pierre Mabille
- Le Miroir du merveilleux : « Le but réel du voyage merveilleux est l'exploration la plus totale de la réalité universelle. Étant admis que le merveilleux est à la fois extérieur à l'homme et contenu en lui, exigeant une conquête de la nature et un repliement constant de soi-même ; étant comprise cette dialectique du rêve et de l'action, de la vie intérieure et de l'action sociale continûment révolutionnaire, l'histoire de l'humanité n'apparaît plus comme une suite d'événements accidentels mais comme un long voyage orienté vers la conquête d'un royaume merveilleux, d'une terre que l'homme se promet à lui-même. »
- Picasso
- Femme se coiffant[12]
- Robert Rius
- Frappe de l'Echo, illustré par Victor Brauner
- Yves Tanguy
- Construire, détruire, huile sur toile[13]
- Toyen
- Le Tir, dessin
- Alois Wachsman
- Ulysse et Madame Bovary, huile sur toile[14]
- Wols
Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir Chronologie de Dada et du surréalisme
- Biro, op. cité, p. 218.
- A qui l'on doit quelques photos de cette période.
- « Varian Fry et les candidats à l'exil. Marseille 1940-1941 », Actes Sud, Arles, 1999, p. 47 & « Le Jeu de Marseille. Autour d'André Breton et des surréalistes à Marseille en 1940-1941 », Éditions Alors Hors Du Temps, Marseille, 2003, avec vingt huit photographies prises entre novembre et février.
- Grossman, op. cité, p. 1755.
- Varian Fry…, op. cité, p. 43.
- Reproduction dans Pierre, op. cité, p. 212.
- Audoin, op. cité, p. 84.
- Reproduction dans Connaissance des arts n° 649, mai 2007, p. 20.
- 59 x 43 cm. Reproduction dans Varian Fry…, op. cité, p. 75.
- Reproduction dans Colvile, op. cité, p. 102.
- Reproduction dans Gille, op. cité, p. 93.
- Cité dans Varian Fry…, op. cité, p. 54.
- Reproduction dans Crepaldi, op. cité, p. 219.
- Biro, op. cité, p. 426.
- 42 x 29 cm.
- 32 x 24 cm.
- 31,5 x 22,5 cm.
- 32 x 38 cm.
- Reproduction dans Varian Fry…, op. cité, p. 105 et 106.
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