- Leonora Carrington
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Leonora Carrington (née le 6 avril 1917 à Clayton Green, Lancashire, et morte à Mexico le 25 mai 2011[1]) est une artiste peintre et romancière britannique d'inspiration surréaliste.
Sommaire
Biographie
Issue d'une famille de riches industriels, Leonora Carrington veut très tôt se consacrer à la peinture et entre à Londres à l'académie d'Amédée Ozenfant. Elle fait aussi son entrée dans le grand monde à Buckingham Palace comme « débutante ».
Séjour français
Elle rencontre Max Ernst lors d'une exposition à Londres. Le couple part en France. Ils s'installent à Saint-Martin-d'Ardèche dans une maison qu'ils décorent de leurs sculptures. Leonor Fini et Paul Éluard viennent leur rendre visite, Lee Miller les photographie. C'est Max Ernst qui la présente aux surréalistes. André Breton admire ses textes et inclut le conte La Débutante dans son Anthologie de l'humour noir. Écrivant en anglais, en français et en espagnol, elle publie des contes et des pièces de théâtre surréalistes dans lesquels l'humour noir côtoie l'onirisme. Elle peint un autoportrait, À l'auberge du Cheval d'aube.
Quand l'Allemagne et la France entrent en guerre, Ernst est emprisonné, d'abord en tant que ressortissant allemand, puis pendant l'Occupation, en tant qu'opposant au régime nazi.
Épisode espagnol
Échouant à faire libérer Max Ernst, poussée par des amis, Leonora Carrington les accompagne en Espagne. Elle laisse derrière elle plusieurs textes, dont Histoire du Petit Francis, qui ne seront retrouvés que bien plus tard par un spécialiste de Ernst, l'historien d'art Werner Spies. Dans ce pays qui lui est étranger, dans cette situation intenable, sa santé mentale est durement éprouvée. Elle relate dans son récit En Bas son internement psychiatrique en Espagne. Elle parvient à s'échapper de l'hôpital psychiatrique de Santander et retrouve un ami, le poète et diplomate mexicain Renato Leduc. Il l'épouse pour lui permettre de quitter l'Espagne.
Le Mexique
À partir de 1939, elle vit la majeure partie du temps à Mexico. Elle y retrouve plusieurs surréalistes comme Remedios Varo, qui devient sa meilleure amie, Benjamin Péret, Alice Rahon, le sculpteur José Horna, avec qui elle collabore, et Kati Horna, Günther Gerszo, ou encore le photographe Imre « Chiqui » Weisz, qu'elle épouse. Elle entre dans une période de création intense. Elle participe à un concours pour peindre une Tentation de saint Antoine qui figurera dans le film d'Albert Lewin, The Private Affairs of Bel Ami (1947). On compte notamment, parmi les participants, Max Ernst - qui remporte le concours - et Salvador Dali.
Deux enfants naissent, Pablo et Gabriel.
Leonora Carrington rédige Le Cornet acoustique et La Porte de pierre. Au Mexique, elle se lie à l'intelligentsia locale : son amitié avec Octavio Paz ou ses visites chez Frida Kahlo en témoignent. Carlos Fuentes parle de « sorcellerie ironique » à son sujet. Alejandro Jodorowsky met en scène sa pièce de théâtre Pénélope. Le poète et mécène britannique Edward James la prend sous son aile, et lui demande d'exécuter des fresques pour sa maison surréaliste Las Pozas, à Jilitlá (État de San Luis Potosí). Elle réalise également une fresque sur Le Monde magique des Mayas pour le Musée national d’anthropologie à Mexico.
Durant ses dernières années, Leonora Carrington se consacrait surtout à la sculpture. L'une d'elle est placée dans le parc de Chapultepec, à Mexico.
Publications
Œuvres traduites en français
- 1973 : En Bas, Terrain Vague, coll. Le Désordre
- 1974 : Le Cornet acoustique, Flammarion, coll. L'Âge d'or (rééd. Garnier-Flammarion, no 397, 1983)
- 1976 : La Porte de pierre, Flammarion, coll. L'Âge d'or
- 1978 : La Débutante, contes et pièces, Flammarion, coll. L'Âge d'or
- 1986 : Pigeon vole, contes retrouvés, Le temps qu'il fait, coll. Pleine Marge
D'après sa vie et son œuvre
Une pièce écrite dans les années 1940, La Fête de l'agneau, a été adaptée sous forme d'opéra par les Autrichiennes Elfriede Jelinek et Olga Neuwirth : Bählamms Fest est créé à Vienne en 1999.
Sa vie a inspiré le livre Leonora d'Elena Poniatowska, paru en 2011.
Bibliographie
- Susan Aberth, Leonora Carrington: Surrealism, Alchemy and Art, Adershot & Burlington, Lund Humphries, 2004
- Marc Alyn, Leonora Carrington, la dame blanche du surréalisme, Approches de l'art moderne, Bartillat, 2007
- Eléonore Antzenberger, « L'Alchimie culinaire dans La Débutante de Leonora Carrington »[2], La Vie littéraire, s. d.
- Marie Blancard, « Les figures féminines dans les contes de Leonora Carrington », in Christiane Chaulet Achour (dir.), Conte et narration au féminin, Le Manuscrit « Lettres », 2005
- Whitney Chadwick, Leonora Carrington, la Realidad de la imaginación, Mexico, Consejo Nacional para la Cultura y las Artes/Era, 1994
- Annie Le Brun et alii, Leonora Carrington, Paris, Gallimard, 2008
- Joanna Moorhead et Stefan Van Raay, Surreal Friends: Leonora Carrington, Remedios Varo and Kati Horna, Adershot & Burlington, Lund Humphries, 2010
- Julotte Roche, Max et Leonora, récit d'investigation, Cognac, Le Temps qu'il fait, 1997
Lien externe
- (en) « More than Surreal » par Ali Smith pour la Tate Gallery
Notes et références
- Annonce du décès sur le site wordpress.com.
- Sur le site de La Vie littéraire.
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