- Réacteur pressurisé européen
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Pour les articles homonymes, voir EPR.
Le Réacteur pressurisé européen, EPR (initialement European Pressurized Reactor, puis Evolutionary Power Reactor et rebaptisé aussi US-EPR aux États-Unis) est un projet de réacteur nucléaire de troisième génération (classification internationale)[1], conçu et développé par Areva NP[2] au cours des années 1990 et 2000. Quatre réacteurs de type EPR sont actuellement en cours de construction : un en Finlande à Olkiluoto, un en France à Flamanville et deux autres en Chine à Taishan[3],[4]. Un projet de construction de 4 réacteurs EPR est envisagé en Angleterre[5].
L'EPR est conçu selon le même principe que les précédents réacteurs à eau pressurisée - à savoir le N4 français de Framatome et le Konvoi allemand de Siemens. Il a pour objectif d’améliorer la sûreté et la rentabilité économique[6].
Il est destiné à des pays disposant de réseaux électriques capables de distribuer une puissance électrique de l'ordre de 1 600 MW. Il est conçu pour utiliser de l’uranium enrichi à 5 % et éventuellement du combustible nucléaire MOX, jusqu'à 100 %[7],[8].
Areva affirme que l’EPR offre un « niveau de sûreté inégalé »[9], mais certains experts, mandatés par GreenPeace affirment qu'en cas d’accident catastrophique cumulé avec la perte du confinement (scénario très peu probable), les conséquences radiologiques des rejets seraient plus graves que pour les réacteurs français actuels[10].
Sommaire
Caractéristiques techniques prévues
L'EPR est un projet de réacteur à eau pressurisée. Par rapport aux tranches REP actuellement en service en France, l'EPR est un projet plus complexe (il disposerait de plus de circuits de sûreté) et plus gros (puissance de 1 600 MW contre 1 495 pour les derniers réacteurs construits en France). L'EPR est conçu pour répondre aux normes de sûreté édictées par les autorités de sûreté allemande et française au cours des années 1990. Techniquement, il s'appuie sur les concepts de type N4 et Konvoi (modèles de réacteurs nucléaires de la gamme des 1 400 MW respectivement français et allemand).
Caractéristiques principales prévues[11],[12] Puissance thermique 4 500 MW Puissance électrique 1 650 MW Rendement 36 % Nombre de boucles primaires 4 Nombre d'assemblages
de combustible241 Taux de combustion
(du combustible)> 60 GWj/t[13] Durée de vie technique 60 ans Les évolutions par rapport à la filière précédente, demandées par les autorités de sûreté nucléaire (française et allemande) qui l'ont certifié, sont supposées limiter les risques d'accidents (notamment de fusion du cœur du réacteur qui contient l'uranium enrichi), à réduire les doses de radiations susceptibles d'affecter le personnel, et à diminuer les émissions radioactives dans le milieu environnant. Selon ses concepteurs, la probabilité d'accident serait réduite d'un facteur dix, le niveau d'exposition du personnel aux radiations d'un facteur deux, et le niveau d'activité des rejets d'un facteur dix par rapport aux installations les plus récentes en service.
Sur le plan de la compétitivité, l'accroissement de puissance et un meilleur taux d'utilisation du combustible, de l'oxyde d'uranium enrichi à 5 % d’235U, ou un oxyde mixte uranium-plutonium (MOX), devraient, selon les promoteurs de l'EPR, conduire à une diminution sensible du coût du Kilowatt-heure nucléaire.
Selon ses concepteurs, l'EPR est étudié pour fournir 22 % de plus d'électricité qu'un réacteur traditionnel à partir de la même quantité de combustible nucléaire et pour réduire d'environ 15 à 30 % le volume de déchets radioactifs générés[14] grâce à une combustion plus complète de l'uranium « sachant que ces progrès associés à l'augmentation des taux d'irradiation concerneront aussi pour une large partie le parc actuel »[15].
Sur le plan technique, l’EPR se distinguerait notamment par son enceinte de confinement composée de deux parois de béton de 1,3 m d'épaisseur et par un nouveau dispositif appelé « récupérateur de corium » destiné à recueillir la partie du cœur fondu qui traverserait la cuve lors d'une fusion du cœur (accident exceptionnellement grave comme celui qui s'est produit à Three Mile Island, Tchernobyl et à Fukushima). Sans cela, dans cette situation, les matériaux du cœur en fusion pourraient s'enfoncer dans la terre et contaminer l'environnement (« syndrome chinois »).
Le réacteur EPR possèdera plusieurs protections actives et passives contre les accidents nucléaires :
- quatre systèmes de refroidissement d'urgence indépendants, chacun capable de refroidir le réacteur après son arrêt ;
- une enceinte de confinement faite de deux épaisseurs séparées, totalisant 2,6 m d'épaisseur;
- un système de récupération du corium (en cas de fonte du cœur et de perçage de la cuve).
Description
Génie civil
Quantités utilisées pour le génie civil principal (bâtiments de l'îlot nucléaire et de l'îlot conventionnel) d'un EPR (données Flamanville) : 300 000 m3 de béton ; 500 000 m2 de coffrages ; 40 000 t d’aciers de béton armé ; 2 000 t d’aciers de précontrainte[16].
Pièces forgées
La chaîne de fabrication de cuves d'Areva NP ne permet pas, à ce jour, de forger les cuves des EPR. Areva NP la sous-traite donc à l'entreprise japonaise Japan Steel Works (en), qui dispose, de fait, d'un quasi monopole quant à la fabrication des gros composants de l'industrie nucléaire mondiale[17].
Sûreté de l'EPR
Risque d'explosion de vapeur d'eau
Une étude de l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) estimait en 2003 que le réacteur EPR pourrait occasionner de puissantes explosions de vapeur qui pourraient rompre l'enceinte de confinement[18]; l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) avait d'ailleurs identifié un risque possible dans une première analyse en 2000[19]. En 2005, selon le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le problème était connu et résolu[20]; l'IRSN a confirmé la résolution du problème pour l'EPR en 2008[21].
De plus, une telle explosion de vapeur d'eau provoquée par le contact du corium avec l'eau qui serait présente sous la cuve, nécessiterait au-préalable la fonte du cœur puis la percée de la cuve du réacteur par le corium ce qui est un des accidents les plus graves pour un réacteur à eau pressurisé (Tchernobyl était de type RBMK : Réacteur de grande puissance à tubes de force, et les réacteurs de Fukushima étaient de type REB: Réacteur à eau bouillante)[22]. Un tel évènement ne s'est jamais produit sur l'ensemble du parc actuel de type REP (durant l'accident nucléaire de Three Mile Island, il y a bien eu fonte partielle du cœur, mais la cuve est restée intègre). Areva, constructeur du réacteur EPR, affirme avoir mené des études probabilistes montrant que la probabilité d'occurrence de cet évènement est limitée à 10-6/an (un accident de ce type tous les millions d'années de fonctionnement d'EPR)[23]. Cette probabilité d'occurrence est annoncée comme étant 10 fois moins importante pour le réacteur EPR que pour les réacteurs à eau pressurisée actuellement en service.
Risque chute d'avion (accident ou terrorisme)
L'enceinte de confinement du réacteur EPR était initialement dimensionnée par les concepteurs de l'EPR pour résister aux dégâts provoqués par la chute d'un avion de chasse. Suite aux événements du 11 septembre 2001, la conception initiale a été vérifiée et adaptée pour tenir compte de l'ensemble des conséquences liées à la chute d'un avion de ligne. Ceci a conduit à un renforcement généralisé de la protection de l'installation vis-a-vis d'un impact direct et de ses conséquences[24].
Les capacités réelles de résistance de l'enceinte en béton sont en partie classées secret défense. Selon les autorités, il s'agit d'éviter que des terroristes éventuels puissent dimensionner leur attaque en fonction de sa résistance. Selon les opposants, il s'agit au contraire de cacher à la population une vulnérabilité qui contredit les discours officiels.
Le Réseau Sortir du nucléaire conteste les affirmations d'Areva et estime que l'EPR ne résisterait pas à une chute d'avion de ligne : il a rendu public en 2003 un document confidentiel défense issu d'EDF relatif à la prise en compte du risque de chute d'avion dans la conception de l'EPR[25]. John Large, un expert britannique indépendant, mandaté par Greenpeace, affirmait en mai 2006 que « l'analyse d'EDF semble être technique et solide, mais quand on regarde en détail, elle ne tient pas », et affirme que la quantité de carburant embarquée dans un avion commercial pourrait provoquer une explosion et que les locaux abritant le combustible pourraient ne pas résister au choc causé par la chute de l'appareil[26],[27].
Pour EDF, « EPR prend en compte la chute d’un avion commercial et comporte des dispositions pour se prémunir contre les effets et conséquences d’une telle chute » (existence de quatre trains de sauvegarde distincts, d’une coque de protection en béton autour de certains bâtiments, la mise en place de sondes sur la centrale devant permettre l’arrêt automatique du réacteur en cas de crash, explosion ou tremblement de terre)[28].
La classification secret défense des informations techniques fait l'objet d'une polémique[29] ; Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire, a été placé en garde-à-vue le 16 mai 2006 par la Direction de surveillance du territoire (DST), sur réquisition de la section antiterroriste du Parquet de Paris, pour possession d'un document classé « secret défense » relatif à la sûreté du réacteur EPR vis-à-vis du risque de chute d'avion, ce qui a suscité diverses protestations[30]. Le lendemain, pour protester contre cette garde à vue, diverses organisations (Réseau Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la Terre, etc.) ont publié sur leur site web une copie du document confidentiel défense[31].
Risque lié au système informatique de sûreté
Le 2 novembre 2009, les autorités de sûreté nucléaire du Royaume-Uni, de la Finlande et de la France ont émis des inquiétudes au sujet du système informatique de sûreté qui ne distinguerait pas les opérations quotidiennes des fonctions capitales[32]. En effet, la partie du logiciel chargée de contrôler le fonctionnement normal et celle agissant en cas de problème seraient trop dépendantes l'une de l'autre[33].
Le 9 juillet 2010 l'ASN française a fait savoir à EDF que les éléments transmis n'ont toujours pas été jugés convaincants et a demandé des compléments[34],[35].
Le 12 novembre 2010, suite aux réponses d'EDF et d'Areva dans le cadre du processus de certification de l'EPR au Royaume-Uni, l’Office for Nuclear Regulation (en) (l'autorité de sûreté nucléaire du Royaume-Uni) a levé le point bloquant, ouvert en avril 2009, concernant le système informatique de sûreté (contrôle commande numérique)[36],[37].
Néanmoins la solution technique reste à finaliser et fin août 2011, l'ASN française n'avait pas encore obtenu de réponse totalement satisfaisante de la part d'EDF et Areva[38].
Risque d'inondation
Selon le chef du chantier de l'EPR de Flamanville, Antoine Ménager, l'EPR est dimensionné pour résister à une vague de 8 mètres, ce qui laisse une marge de 4,60 mètres, sachant que le réacteur est construit à une hauteur de 12,60 mètres. Cependant, selon Jacques Foos, scientifique membre de la CLI (Commission Locale d'Information) de Flamanville, les moteurs diesel qui serviraient à l'alimentation des pompes de refroidissement du réacteur en cas de perte du réseau électrique auraient été noyés s'il y avait eu la même vague que lors des accidents nucléaires de Fukushima[39].
Pour certains types d'accidents, l'EPR chinois de Taishan est équipé de portes étanches sous 10 m d'eau (mais certains tsunamis japonais ont dans le passé dépassé cette hauteur)[40].Risque de perte des alimentations électriques
Dans ses études d’accident de perte totale des alimentations électriques extérieures, EDF prend en compte la récupération de ces alimentations électriques extérieures au bout de 24 heures[41], néanmoins, les alimentations électriques de secours de l’EPR devraient avoir une autonomie de 72 heures[42]. Il est cependant à noter qu’à Fukushima le retour d’une alimentation électrique externe a pris plus de 10 jours, ce point a notamment été mis en avant par plusieurs experts[43] dont l’expert autrichien H.Hirsch dans son rapport commandé par Greenpeace[44],[45].
Afin de mieux pouvoir répondre à ce type d’accident sur ses centrales actuelles en fonctionnement, EDF a annoncé la création d’une « task force » nationale d’intervention, incluant, en particulier la constitution de matériels complémentaires d’apport en électricité mobilisables dans les 24 à 48 heures à l’échelle d’un site[46],[47].Comparaisons
Différences de EPR par rapport aux réacteurs REP antérieurs
L'EPR ayant été conçu au début des années 90, ses promoteurs le présentent comme étant « évolutionnaire » et non point « révolutionnaire[48] ». Selon eux, il contient malgré tout un assez grand nombre d'avancées non négligeables qui font progresser la technologie des REP électrogènes à boucles.
Différences en termes de sûreté
Un « récupérateur » de corium en matériau réfractaire peut dans le cas d'une fusion de cœur ayant conduit au percement de la cuve maintenir celui-ci dans l'enceinte et le réfrigérer.
Les traversées de fond de cuve des PWR Westinghouse et Framatome des générations antérieures qui constituent une faiblesse de celle-ci ont été supprimées.
Les systèmes d'injection de sécurité ont été renforcés et l'adoption d'une organisation dites « à 4 fois 100 % » présente un niveau de fiabilité qui est présenté comme plus important que le système précédent tout en facilitant la maintenance en service.
Les Autorités de Sûreté allemande et française ont donné leur aval à ce modèle de réacteur. Ce point est important pour l'accès au marché mondial et la certification a été très longue et difficile dans ce cadre multinational[49].
Le nombre et la capacité des systèmes de secours du réacteur EPR ont été réduits par rapport à la génération de réacteurs précédente. Par exemple, les groupes électrogènes de secours sont moins nombreux ou doivent être activés manuellement[50].
Différences en termes de performances
Avec de nouveaux générateurs de vapeur, la pression secondaire atteint quasiment 80 bars ce qui, d'après les promoteurs de l'EPR, représente la valeur conduisant au maximum de rendement pour un cycle à eau vapeur saturée soit sensiblement 36 % contre 34 % pour les réacteurs antérieurs.
La conception générale a été revue de façon à accroître la disponibilité. On peut notamment citer l'augmentation de la redondance de certains équipements, de façon à pouvoir en assurer la maintenance sans avoir à arrêter l'exploitation du réacteur.
Concurrents de troisième génération
Réacteurs de troisième génération concurrents[51],[52],[53]:
- L'AP1000 de l'américain Westinghouse[54] (réacteur à eau pressurisée).
- L'AP1400 du sud-coréen KEPCO[55] (réacteur à eau pressurisée).
- L'ESBWR développé par l'américain General Electric et le japonais Hitachi[56] (réacteur à eau bouillante).
EPR en construction ou en projet/prospect
Finlande
Article détaillé : Programme nucléaire de Finlande.- Un EPR est en construction à Olkiluoto 3 (Maître d'ouvrage : Teollisuuden Voima (en). La coulée du 1er béton a eu lieu en juillet 2005[57]. La mise en service, initialement prévue en 2009, a été repoussée en raison, notamment, de problèmes techniques[58] qui, fin 2010, ont donné lieu à 4 ans de retard[59] et plus de 3 milliards d'euros de surcoût[60].
- Le 12 octobre 2011, TVO annonce un report supplémentaire de la mise en service de ce réacteur, désormais repoussée en 2014[61] et un surcoût estimé maintenant à 3.6 milliards d'euros (le coût global étant passé à 6,6 milliards d'euros)[62].
- Le principe de la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires (type de réacteur non encore choisi), dont un sur le site de Loviisa, a été décidé par le parlement finlandais[63],[64] (mise en service prévue vers 2020).
France
Article détaillé : Industrie nucléaire en France.- Un "démonstrateur tête de série" EPR [65] est en construction à Flamanville (Maître d'ouvrage : Électricité de France). La coulée du 1er béton a eu lieu en décembre 2007[66], la mise en service était initialement prévue en 2012. En juillet 2011, EDF a annoncé un report de la mise en service à 2016 et un coût passant de 3,3 à 6 milliards d'euros[67],[68].
- Nicolas Sarkozy a annoncé le 30 janvier 2009 la construction d'un EPR à Penly (EDF : 50 %, GDF Suez : 25 %, Total, E.on et Enel : 25 %). GDF Suez s'est ensuite retiré fin septembre 2010[69].
- Depuis et selon Christophe de Margerie, le PDG de Total, la réflexion sur le projet aurait été apparemment stoppée[70], mais le 21 juillet 2011 EDF a annoncé que la mise en service ne se ferait plus en 2017, mais en 2020[71].
- Le 04 octobre 2011, EDF a demandé un nouveau report à 2012 de l'enquête publique qui avait déjà été repoussée à octobre 2011, tout en précisant que le projet n'était pas suspendu[72].
- Avant de quitter le gouvernement, Jean-Louis Borloo avait déclaré qu'un troisième EPR n'est pas d'actualité[73].
Chine
Article détaillé : Programme nucléaire de la Chine.- Areva et l'électricien chinois CGNPC ont annoncé, le 26 novembre 2007[74], la signature d'un contrat portant sur la construction de deux centrales nucléaires EPR sur le site de Taishan dans la province du Guangdong. Associé à un contrat de fourniture de combustible et de services (transfert de technologie[75]), le montant du contrat s'élève à 8 milliards d'euros.
- La signature de ce contrat avait fait suite à plus de trois ans de discussions (AREVA avait en particulier participé en 2006 à un appel d'offre en Chine pour la construction de six réacteurs nucléaires de troisième génération. Au terme de près de trois ans de négociation, Westinghouse avait remporté le contrat pour la construction de quatre AP1000, au prix d'un important transfert de technologie).
- Une joint venture entre l'électricien chinois CGNPC (70 %) et EDF (30 %) a été créée pour la construction et l'exploitation de ces deux EPR[76],[77],[78]. Le premier béton (partie nucléaire) de la tranche 1 a été coulé en octobre 2009, celui de la tranche 2 a été coulé en avril 2010[79]. L'exploitation commerciale est prévue en 2014[80],[81].
États-Unis
Article détaillé : Programme nucléaire des États-Unis.- Septembre 2005, l'électricien Constellation Energy et Areva se sont associés au sein du consortium UniStar Nuclear pour promouvoir l'EPR[82]. Le nom du réacteur a été changé en US-EPR. Areva a demandé à la NRC (Autorité de sûreté nucléaire des États-Unis) la certification de l'EPR, sans laquelle aucune construction n'est possible. La procédure doit durer jusqu'en juin 2012[83].
- Août 2007[84], création de "UniStar Nuclear Energy" (consortium EDF/Constellation Energy) qui détient via sa holding, 50 % du consortium "UniStar Nuclear", Areva détenant toujours les autres 50 %[85].
- Le 18 février 2009, la NRC a annoncé que seuls des réacteurs résistant à un crash d'avion de ligne pourraient être construits aux États-Unis[86].
- Le 23 avril 2009, le producteur américain d'électricité AmerenUE renonce provisoirement au projet de construction d'un réacteur nucléaire EPR prévu dans le Missouri, évoquant un problème d'ordre financier[87].
- Fin 2010, suite au retrait de Constellation Energy[88],[89], EDF via UniStar Nuclear Energy (filiale détenue désormais à 100 %), est maintenant à la recherche d'un nouveau partenaire pour construire (et exploiter) des EPR aux États-Unis. Calvert Cliffs dans l'État de Maryland, Nile Mile Point et Ginna dans l’État de New York sont les sites potentiels d'EDF[90].
Royaume-Uni
Article détaillé : Programme nucléaire du Royaume-Uni.- Depuis mi-2007, EDF[91],[92] et Areva ont annoncé envisager la construction d'un ou plusieurs EPR au Royaume-Uni. Ils doivent pour cela en obtenir la certification auprès des autorités britanniques[93] .
- La centrale nucléaire de Hinkley Point est le site choisi par EDF pour la construction de son premier EPR au Royaume-Uni[94], avec la construction d'une modifier] Autres
- Libye : en août 2007, d'après le quotidien Le Parisien[98], un porte-parole du CEA a expliqué que « le groupe français Areva a été sollicité par les autorités libyennes dès le mois de juin pour présenter le tout-dernier modèle de centrale nucléaire EPR »[99],[100], mais le Président Nicolas Sarkozy a démenti, lors de son séjour aux États-Unis à la même période, le projet de vente d'un réacteur EPR au régime libyen[101].
- L'Afrique du Sud a annoncé en décembre 2008[102] l'annulation de son programme nucléaire de réacteurs[103].
- Abou Dabi était en négociation pour quatre réacteurs proposés par Areva, Suez et Total, mais le 28 décembre 2009, Abou Dabi annonce préférer l'offre du consortium mené par le Sud-Coréen KEPCO[104].
- L'Italie envisageait la construction de quatre EPR[105], mais le projet a été gelé par le gouvernement suite à l'accident de Fukushima[106].
- L'Inde a pour projet de construire des réacteurs EPR à Jaitapur sur les côtes de la mer d'Oman[107].
Notes et références
- site Areva), le Commissariat à l'énergie atomique [1] ou l'Argonne National Laboratory américain [2] le classaient dans la génération III; mais l'expression "génération III+" est maintenant admise par le "Generation IV International Forum"[3]. Areva le présente comme de génération III+ (
- Areva et Siemens AG ex Framatome-ANP, société commune de
- La sûreté du réacteur EPR mise en cause, article du journal Le Monde du 3 novembre 2009
- http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/19/deux-ans-de-retard-pour-l-epr-a-flamanville_1293558_3234.html
- (en) « UK regulator raises French nuclear concerns », The Times, 1er juillet 2009.
- EPR - Les objectifs de sûreté et de compétitivité - rapport du Sénat
- Le Mox dans les réacteurs de 1 450 MWe : un problème analogue à celui des réacteurs 1 300 MWe - Le Senat
- CONSEIL SUPERIEUR DE LA SURETE ET DE L’INFORMATION NUCLEAIRES - Procès-verbal de la 75ème séance 11 décembre 2006
- Réacteur EPR™ : la référence en termes de sûreté et de performance opérationnelle - Areva
- Greenpeace dénonce la dangerosité de l’EPR
- The Path of Greatest Certainty - Areva (en)
- EPR - Les principales caractéristiques du futur réacteur - rapport du Sénat
- gigawatt-jours par tonne d'élément combustible introduit initialement (e.g. par tonne d'uranium pour un REP utilisant du dioxyde d'uranium) GWj/t :
- « Le chantier de l'EPR prend du retard », Le Figaro, 27 mai 2008.
- Le projet EPR permet de réduire de 15 à 30 % la production de déchets - DEGMP, 2004
- Centrale électronucléaire EPR - Flamanville (50) (Quille) - Descriptif – GENIE CIVIL PRINCIPAL
- le-futur-epr-en-inde-suspendu-a-un-accord-du-japon L'Usine Nouvelle - le-futur-epr-en-inde-suspendu-a-un-accord-du-japon
- (fr) [PDF] « Les défauts techniques sur la sûreté du réacteur européen à eau pressurisée (EPR)- 1ère évaluation déc 2003 », IPPNW, 2003
- (fr) Directives techniques pour la conception et la construction de la prochaine génération de réacteurs nucléaires EPR - ASN, 2004 : « La quantité d’eau qui pourrait être présente dans le puits de cuve et dans la chambre d’étalement au moment de la percée de la cuve doit être limitée par conception. La possibilité d’une explosion de vapeur importante pendant le noyage du corium doit être évitée et les chargements résultant d’interactions eau-cœur fondu doivent être pris en compte dans la conception. »
- L’énergie nucléaire du futur : quelles recherches pour quels objectifs ?, CEA, 2005, page 58
- "« Elimination pratique » du risque d'explosion de vapeur" page 44 section 6/2/3 : Pour éviter une explosion de vapeur en cas de coulée de combustible fondu dans le puits de cuve, la conception du réacteur EPR comporte des dispositions telles qu'aucune arrivée d'eau dans ce puits n'est possible avant la percée de la cuve, même en cas de rupture d'une tuyauterie primaire. De plus, le récupérateur de combustible fondu étant constitué d'une « chambre d'étalement » (voir paragraphe 6/3/2), le réacteur EPR comporte des dispositions empêchant l'arrivée d'eau dans cette « chambre d'étalement » avant l'arrivée du corium, de façon à éviter une explosion de vapeur lors de la coulée de combustible fondu dans ce dispositif.
- fusion du coeur / Le problème du Corium: différence entre EPR et Fukushima
- (en) EPR committed to the future - Areva NP
- Extrait du RAPPORT PRELIMINAIRE · DE SURETE DE FLAMANVILLE 3. VERSION PUBLIQUE - Sous-chapitre 3.1 page 326
- EPR : Document "Confidentiel-défense"
- (fr) Un expert britannique conteste la résistance de l'EPR en cas d'attaque terroriste, dépêche AP reprise le Nouvel Observateur, 19 mai 2006.
- analyse-doc-confidentiel.pdf
- http://www.debatpublic-epr.org/docs/pdf/bilan-du-debat/rapportgtaccesinfovf.pdf p. 32
- Cour des comptes, et Annie Sugier, directrice de la division Ouverture à la société civile, à l'IRSN, jugent « regrettable » que « le pouvoir politique (...) ignore les conclusions d'un très sérieux groupe de travail mis en place par la Commission nationale du débat public, sur les obstacles à l'accès à l'information dans le domaine du nucléaire ». Les signataires estiment que ce travail a démontré « la nécessité de pouvoir accéder aux documents d'expertise pour permettre une véritable démocratie participative en accord avec la Convention d'Aarhus » Le Monde du 22 mai 2006 : ...une dizaine de personnalités, parmi lesquelles Jean-Luc Mathieu, président de la Commission particulière du débat public EPR, par ailleurs membre de la
- Réactions à la garde à vue, de la LCR, de France nature environnement, de Cap 21, des Verts, de la Ligue des droits de l'homme et du PS
- lettre d'EDF à l'attention du directeur général de la Sûreté nucléaire et de la Radioprotection [PDF]
- Les systèmes informatiques de sécurité de l'EPR sont à revoir La Croix
- Déclaration commune des trois Autorités de sûreté britannique, finlandaise et française sur la conception du système de contrôle-commande du réacteur EPR ASN
- EPR : l'Autorité de sûreté nucléaire demande à EDF de revoir sa copie
- L'ASN fait le point sur l’instruction du dossier technique du contrôle-commande de l’EPR Flamanville 3
- Un pas de plus vers un EPR au Royaume-Uni
- HSE close UK EPR Control and Instrumentation (C&I) Architecture Regulatory Issue
- http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/31/l-epr-chronique-d-un-chantier-qui-s-enlise_1565956_3244.html L'EPR, chronique d'un chantier qui s'enlise
- Libération - 24/03/2011 : L'EPR, certitudes ou oeillères?
- communiqué de presse du Groupe Gorgé
- Rapport de Surete EPR section chap 15.2 section 4a page 1273 - Perte des alimentations électriques externes (>2heures)
- Nuclear essential for affordable power; Montalembert - The Energy Business
- L'EPR, plus sûr mais pas infaillible - La Charente libre du 13 avril 2011
- L'EPR n'est pas si sûr en cas de panne électrique, selon Greenpeace - Actu-Environnemet
- Selected Aspects of the EPR Design in the Light of the Fukushima Accident 3 June 2011
- NUCLEAIRE – EDF propose la création d’une « task force », 2011-04-21 Enviro2b ;
- Fukushima: EDF veut créer une force d'intervention rapide en cas d'accident - L’Express du 21 avril 2011
- Les futurs réacteurs à eau légère : réacteurs "évolutionnaires" ou "révolutionnaires" ?
- EPR- Les nouveaux systèmes de sûreté - rapport du Sénat
- Rapport du professeur Helmut Hirsch commandité par Greenpeace
- Relance du nucléaire : quels concurrents pour l’EPR ?
- Les Réacteurs du futur (Sauvons le Climat)
- Advanced Nuclear Power Reactors (World Nuclear Association)
- Nucléaire chinois : le « contrat du siècle » échappe à Areva
- La Corée du Sud, nouveau tigre nucléaire
- Pologne : jusqu'4 réacteurs nucléaires pour GE Hitachi
- Olkiluoto 3 - Dates Clés - Areva
- EPR finlandais novembre 2008
- La cuve de l'EPR finlandais est posée (L'Usine Nouvelle)
- (Le Figaro)
- L'EPR finlandais prend du retard Le Monde - 12/10/2011
- L'EPR finlandais coûterait 6,6 milliards d'euros - journal du net - jeudi 13 octobre 2011
- Deux nouveaux réacteurs nucléaires en Finlande (Le Point)
- Finnish parliament agrees plans for two reactors (REUTERS)
- Le nucléaire dans le monde - CEA (le CEA possède 73 % du capital d'Areva
- Flamanville 3 - Dates clés
- EPR de Flamanville: EDF annonce un retard de deux ans et un surcoût.
- http://www.greenpeace.org/france/news/20-de-surco-t-pour-l-epr-de
- Nucléaire : GDF Suez se retire du projet de Penly
- [4]
- L’EPR traine et exaspère - Journal de l’environnement
- EPR Penly : l'enquête publique est reportée à 2012 Le Monde/AFP 04/10/2011
- Un 3e EPR n’est pas d’actualité
- Communiqué de presse
- www.areva.com
- Les Echos 26nov2007
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- USA: l'électricien AmerenUE renonce à construire un réacteur EPR / AFP, publié le 23 avril 2009. romandie.com,
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- EDF déterminé à apporter son expérience et ses compétences nucléaires au service des projets britanniques communique de presse EDF 23mai2007
- "Centrica investit avec EDF dans le domaine du nucléaire au Royaume-Uni" communiqué de presse EDF, 11 mai 2009
- Grande-Bretagne: les autorités ouvrent la voie à une autorisation de l'EPR français - RTL/AFP 16 nov 2010
- webtv.edf.com, 8 avril 2010
- EDF Energy’s new nuclear programme to generate billions of pounds of supply contracts and thousands of British jobs - site EDF-Energy
- Plans for new UK plants progress - World Nuclear News 28/10:2011
- L’USINE NOUVELLE - 31 octobre 2011
- Areva a été sollicitée pour présenter l'EPR (LeParisien)
- les dessous de l'accord entre la France et la Libye (LeParisien)
- La Libye chercherait à s’équiper d’un réacteur nucléaire EPR (Coopération internationale)
- Sarkozy dément la vente d’un réacteur EPR à la Libye
- http://www.enviro2b.com/environnement-actualite-developpement-durable/27143/article.html
- Faute de financement l'Afrique du Sud renonce aux EPR (l'Usine Nouvelle)
- Nuclear Engineering : KEPCO wins UAE civil nuclear bid 4Jan2010
- EDF, ENEL et ANSALDO ENERGIA (GROUPE FINMECCANICA) SIGNENT UN ACCORD DE PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENERGIE NUCLEAIRE EN ITALIE communiqué 09avr2010
- La Tribune. EDF et Enel gèlent leurs projets d'EPR en Italie
- Nicolas Sarkozy ouvre la voie à la vente de deux EPR à l'Inde (Les Echos du 07 décembre 2010)
Voir aussi
Articles connexes
- Politique énergétique de l'Union européenne
- Centrale nucléaire
- Liste des réacteurs nucléaires en France
- Énergie nucléaire
- Génération de réacteur nucléaire
Liens externes
Catégories :- Électricité en Europe
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- Programme nucléaire de l'Union européenne
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