- Rouillé
-
Pour les articles homonymes, voir Rouillé (homonymie).
Rouillé Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Poitiers Canton Lusignan Code commune 86213 Code postal 86480 Maire
Mandat en coursRémi Gault
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Mélusin Démographie Population 2 436 hab. (2007 Insee) Densité 47 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 122 m — maxi. 183 m Superficie 52,04 km2 Rouillé est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Située à mi-chemin entre Poitiers et Niort, placée à l'ouest du canton, la commune a la forme d'un quadrilatère. Elle se trouve sur un plateau de terrains calcaires et de terrains jurassiques avec un sous-sol rouge très profond : "les terres rouges à châtaigniers". Le nord est vallonné et bocager et le sud est constitué de grandes plaines.
Économie
Histoire
Durant la Seconde Guerre mondiale, un camp d’internement est établi sur la commune de Rouillé le 6 septembre 1941. Il sert à enfermer trois types de prisonniers :
- 150 dirigeants du PCF parisien ;
- des prisonniers de droit commun (proxénètes) et condamnés pour trafic sur le marché noir ;
- des étrangers indésirables (Arméniens, républicains espagnols, Russes, Italiens, Portugais) ;
- des tsiganes.
Il compte jusqu’à 654 prisonniers. Il est construit le long des voies de chemin de fer, à côté de la gare ; une clôture est élevée entre le camp et les voies, afin que les passagers des trains ne voient pas le camp[1]. Neuf otages communistes venant du camp d'internement aménagé dans l'ancien sanatorium d'Aincourt (Seine-et-Oise/Val-d'Oise), âgés de 20 à 30 ans, y sont prélevés et fusillés à Biard en 1942. Le camp est libéré par les FTP du groupe Libé-Nord dans la nuit du 11 au 12 juin 1944[2]. Ces libérés forment le maquis Urbistondo, détruit par les Allemands en forêt de Saint-Sauvant le 27 juin, alors qu’ils attendaient des armes des Alliés[3].
Ce camp sert ensuite à emprisonner les officiers allemands prisonniers de guerre : il en compte 900[4].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité depuis 1995 réélu en 2008[5] Rémy Gault Démographie
Lieux et monuments
- En 1889, pour le centenaire de la Révolution française, un arbre de la liberté est planté sur la place du marché. Ce marronnier est arraché en 1920 lors de la construction du monument aux morts[9]. Un second est planté en 1892, pour le centenaire de la première République française, dans la cour de l’école des filles, et qui existe toujours[10] ;
- Le temple protestant date de 1883. L’un des plus grands de l'ouest de la France, il est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 21 septembre 1998[11].
- L’église Saint-Hilaire est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, chœur et transept, le 17 avril 1935[12]. En 1993, un orgue est construit en utilisant la chaire surélevée pour la base du buffet.
- Vieilles halles construites en 1863, restaurées en 1994.
- Musée de la machine à coudre, premier de ce genre en Europe, environ 300 machines à coudre anciennes datant de 1839 à 1910, toutes en état de marche.
- Ancien silo à grains des établissements F. Chauvet. Il est situé près de la voie ferrée à hauteur de la gare.
- Terrain d'aéromodélisme international.
- Il y a à Venours, un gros village de la commune, un Lycée agricole de réputation européenne, établi sur un domaine légué par Xavier Bernard en 1943 au Ministère de l'Agriculture le domaine de Venours et un important capital pour que soient créés une école d'agriculture et un centre expérimental agricole. Actuellement un lycée agricole remplace l'ancienne école régionale d’agriculture. L’Institut national de la recherche agronomique y a installé plusieurs antennes.
- Chapelle de Thou.
- Chapelle évangélique libre.
- Cimetières familiaux protestants.
- Lavoirs et fontaines.
- Château de l'Augerie.
Personnalités liées à la commune
- Marie de la Hire, peintre écrivain
- Clémentine Trouvé
Article détaillé : guérisons de Lourdes.
- Jean-Louis Cheminée (1937-2003), volcanologue né à Rouillé. Il a très activement contribué à la mise en place et au développement de réseaux de surveillance volcanologique modernes, tant à l'échelle nationale que mondiale. Il a aussi étudié la structure, la géochimie et le fonctionnement des volcans sous-marins, notamment de l'océan Pacifique.
Jumelages
- Rouillé est jumelée avec Guardo en Espagne.
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
Sources
Bibliographie
Notes
- Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. ISBN : 2-7171-0838-6, p. 105
- Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6) p 37 Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions »,
- Roger Picard, op. cit., p. 105, 208 et 230
- [1], consulté le 3 octobre 2008 Jean-Paul Louvet, Les dépôts de P.G. de l'Axe en mains françaises, disponible en ligne
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 8 janvier 2010
- Rouillé sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 218
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 213-214
- Notice de la Base Mérimée, consultée le 20 août 2008
- Notice de la Base Mérimée, consultée le 20 août 2008
Catégorie :- Commune de la Vienne
Wikimedia Foundation. 2010.