Programme des Nations unies pour l'environnement

Programme des Nations unies pour l'environnement
Programme des Nations Unies pour l'environnement
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Organe de l'ONU
Type d'organisation Programme
Acronymes PNUE
Chef Directeur général :
Drapeau de l'Allemagne Achim Steiner
Statut Actif
Siège Drapeau : Kenya Nairobi
Création 1972
Organisation(s) parent Assemblée générale des Nations unies

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE, en anglais United Nations Environment Programme, UNEP) est un organisme créé en 1972 ayant pour but de :

Son siège se trouve à l'office des Nations unies à Gigiri au nord de Nairobi (UNON[1]) au Kenya. Le PNUE a été la première organisation de l'ONU basée dans un pays en développement.

Sommaire

Création

La déclaration finale de la Conférence des Nations unies sur l'environnement issue de la conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain (aussi nommé 1er sommet de la Terre) qui s'est tenue à Stockholm du 5 au 16 juin 1972) pose les bases du PNUE[2].

Officiellement, le PNUE est créé le 15 décembre 1972 par la résolution 2997 lors de la XXVIIe Assemblée générale des Nations unies intitulée Dispositions institutionnelles et financières concernant la coopération internationale dans le domaine de l'environnement.

Contexte

En 1972, l'écologie moderne naissait à peine. Dans les pays industrialisés, un nouveau paradigme voit le jour. En 1962, la zoologiste Rachel Carson publie Silent Spring qui accuse certains pesticides d'être dangereux pour les oiseaux et pour l'homme. En 1968, l'écologiste Garrett Hardin The Tragedy of the Commons développe l'idée que « l'air et l'eau qui nous entourent ne peuvent être enclos ».

Dans les pays en développement, le cercle vicieux entre pauvreté et dégradation de l'environnement est résumé par Indira Gandhi à la conférence de Stockholm (en tant que Premier Ministre de l'Inde) « La pauvreté est la forme la plus grave de pollution »[3].

Les effets tératogènes de la Thalidomide découverts en 1960-61, et les preuves de plus en plus précises de pollution chimique des milieux. Le 18 mars 1967, le Torrey Canyon fait naufrage et donne naissance aux premiers éléments des politiques française, britannique et européenne de prévention et de lutte contre les grandes marées noires.

Parmi les actions en faveur de l'environnement, on note le Club de Rome et le rapport commandé en 1972 au Massachusetts Institute of Technology : Halte à la croissance ?.

Entre Conservation et Développement ; équilibres difficiles à trouver

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, le premier mouvement spontané de protection et conservation de la nature a été de créer des aires protégées (parcs nationaux principalement), pour protéger la nature et la naturalité (wilderness) des activités humaines les plus destructrices.
Cette stratégie « gelait » des terres, et en excluait parfois certaines formes de développement pour les populations indigènes ou nouvellement arrivées. Elle a dans les années 1970-1980 été critiquée et présentée par ses détracteurs comme une mise sous cloche (ou comparées à des réserves d'indiens). Elle a parfois été jugée "muséographique" et uniquement capable de conserver une nature fragmentée ou freinant le développement économique en y empêchant l'exploitation des ressources, minières et pétrolières notamment. Un constat apartagé est qu'elle n'a pas suffit à empêcher une dégradation générale et accélérée de l'environnement hors des réserves, et parfois dans celles-ci.

Face à ce constat d'échec ou de demi-échec, l'ONU, comme d'autres, a souhaité promouvoir un développement humain intégrant mieux l'environnement. Un nouveau paradigme a alors émergé, partagé par des organisations telles que le PNUE, l'UICN, Man and Biosphère ou des ONGE telles que le WWF, consistant à promouvoir une démarche dite de « développement intégré » et durable prenant conjointement soin de la Terre et des ressources naturelles, et des populations humaine. Cette approche promeut un développement des communautés humaines qui apprendrait à restaurer, protéger ou gérer la biodiversité et les milieux, tout en les exploitant en deçà de leurs seuils de non-renouvelabilité. Cette volonté de ne pas opposer la nature et le développement (ou l'emploi), pour un développement harmonieux prenant mieux en compte le développement humain a nettement émergé à Rio de Janeiro au premier Sommet de la Terre en 1992, puis réaffirmée au Sommet de la terre de Johannesbourg en 2002. Elle était encore la toute première priorité des projets de textes soumis aux membres de la Conférence mondiale de l'ONU pour la biodiversité (2010) à Nagoya. Pourtant, en 2O ans, cette approche n'a pas pas non plus permis de stopper la perte de biodiversité, ce qui était l'une des premières préoccupations du PNUE depuis Rio.
Au moment du Sommet de Johannesburg, des auteurs tels que John G. Robinson[4] avaient déjà fait une analyse critique de cette stratégie trop utilitaire qui en posant le principe que « la conservation et le développement des ressources naturelles doit être le même processus » n'a pas tenu compte d'une réalité qui est celle que les modèles économiques et de développement dominants ne disposent pas des outils permettant de ne pas surexploiter les ressources naturelles. J.G. Robinson, par exemple soutient que le but de créer une société durable, tel que défini dans « Sauver la Planète », est une utopie irréalisable, et que les mécanismes proposés pour atteindre cet objectif conduira irrémédiablement à la perte de la diversité biologique. L'utilisation durable et raisonnable des ressources naturelles n'est possible dans cette vision que « lorsque les deux satisfaction, des besoins humains, et des pertes de la biodiversité et la dégradation de l'environnement sont acceptables ». Or, « ces conditions ne sont pas toujours respectées lorsque les ressources naturelles sont utilisées », et J.G. Robinson considère qu'il y a des contradictions fondamentales entre les besoins humains et le potentiel des ressources naturelles. Il conclue en soulignant que, « si l'utilisation durable est une approche puissante pour la conservation de la nature, il n'est pas le seul, et que la conservation de nombreuses espèces et des communautés biologiques nécessite également une approche préservationniste ».
Un autre paradigme émergent dans les années 1980-1990 est celui de la nécessité urgente de restaurer un minimum de connectivité écologique à échelle de tous les biomes (notion traduite en France par la Trame verte et bleue), mais sa déclinaison concrète sur le terrain est lentement mise en oeuvre.
La dernière conférence des parties sur la Convention de l'ONU pour la biodiversité a admis le besoin de restaurer la biodversité dans les villes et sur une partie significative des territoires exploités par l'Homme, et le besoin de multiplier la surface d'aires protégées (y compris en mer).

Article détaillé : Conférence mondiale sur la biodiversité, de Nagoya (2010).

Description et fonctionnement du PNUE

Ces activités couvrent une large étendue de problèmes. De la sauvegarde des écosystèmes marins et terrestres à la protection de l'atmosphère, en passant par la promotion et amélioration de la science environnementale. Il élabore également des moyens de préventions et de réponses rapides aux désastres environnementaux.

Le PNUE a ainsi développé des manuels de recommandations et traités d'applications sur les problèmes tels que le commerce international de produits chimiques potentiellement dangereux, la pollution de l'air transfrontalière ainsi que la contamination des routes maritimes internationales.

L'Organisation météorologique mondiale et le PNUE ont créé le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 1988.

Les quatre organes principaux du PNUE sont le conseil d'administration, le forum global des ministres de l'environnement, le secrétariat et le fonds pour l'environnement.

Le PNUE emploie environ 600 personnes de diverses nationalités, et associe indirectement de nombreuses agences de l'environnement ou de l'énergie, scientifiques, experts et ONGEs dans le monde.

Bureaux

Le PNUE dispose de six bureaux régionaux (RO pour Régional Office) et d'un réseau de centres :

Bureaux de liaison

Le PNUE dispose de sept bureaux de liaison :

Divisions

Le PNUE dispose aussi de sept divisions, dont 6 situées à Nairobi :

  • Division de l'Alerte Rapide et de l'Évaluation (DEWA)
  • Division de la Mise en œuvre des Politiques Environnementales (DEPI)
  • Division de la Coopération Régionale (DRC)
  • Division du Droit environnemental et des Conventions (DELC)
  • Division de la Communication et de l'Information (DCPI)
  • Division de la Coordination du Fond pour l'Environnement Mondial (DGEF)

Et une partagée entre Paris, Genève et Osaka :

  • Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE)

Responsables

Publications

La division de la communication et de l'information édite un certain nombre de documents :

  • les rapports annuels du PNUE,
  • des rapports scientifiques
  • des romans
  • des magazines : « Notre planète », et « Tunza » (le magazine du PNUE pour les jeunes)
  • une lettre d'information : Synergies
  • Le PNUE publie régulièrement, et en 6 langues, un état de la planète, le dernier publié en 2007 étant le « Rapport GEO-4 »[14], accompagné d'un Résumé pour les décideurs [15].

EarthPrint est la librairie en ligne officielle du PNUE[16].

Prix et récompenses

Le PNUE décerne un certain nombre de prix et récompenses :

  • Les champions de la Terre Champions of the Earth[17]
  • Palmarès mondial des 500, créé en 1987, le prix a été remis à 683 personnes ou organisations jusqu'à son remplacement en 2005 par les champions de la Terre, Global 500 Roll of Honour for Environmental Achievement[18]
  • Le prix Sasakawa pour l'environnement UNEP Sasakawa Prize[19]
  • The Seed Awards
  • Le prix Volvo pour l'environnement Volvo Environment Prize[20]
  • Focus On Your World - UNEP International Photographic Competition
  • International Hotel and Restaurant Association (IH&RA) Environmental Award
  • Le prix international Zayed pour l'environnement Zayed International Prize for the Environment
  • Les LivCom Awards: Le Prix International des communautés vivables The LivCom Awards: International Awards for Liveable Communities
  • Le prix mondial du PNUE pour la couche d'ozone Ozone Awards
  • The Green Awards

Réforme

Depuis le sommet de la Terre 2002 à Johannesburg et le projet de réforme de l'ONU initié en janvier 1997 par Kofi Annan, une réforme du PNUE est envisagée. La création de l'ONUE (Organisation des Nations unies pour l'environnement)[21]. Les « Amis de l'ONUE » se sont réunis à Agadir les 12 et 13 avril 2007 ; quelques jours plus tard, le porte-parole des États-Unis indique que le gouvernement des États-Unis ne voyait pas l'intérêt d'une ONUE[22].

Le 9 novembre 2007, le PNUE a annoncé la création d’un « groupe d’experts sur la gestion durable des ressources » (UN – Ressource Panel)[23]

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • catégorie:Association ou organisme lié à la protection de l'environnement

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Programme des Nations unies pour l'environnement de Wikipédia en français (auteurs)

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