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Manaus
Blason de Manaus
Drapeau de ManausAdministration Pays Brésil Région Région Nord État Amazonas (Brésil) Maire Amazonino Mendes (PTB) Site web Site officiel de Manaus Démographie Population 1 738 641 hab. (IBGE 04/2007) Densité 152 hab./km² Géographie Coordonnées Altitude 92 m Superficie 11 401 km2 Informations Date de fondation 24 octobre 1669 Fuseau horaire UTC-4 Indicatif téléphonique 92 Localisation de Manaus Manaus est la capitale de l'État de l'Amazonas au Nord-Ouest du Brésil. C'est également la plus grande ville de l'Amazonie. La ville a été fondée en 1669 par les Portugais, sur les rives du Rio Negro et à proximité de son confluent avec l'Amazone. Elle comptait 1 738 641 habitants au recensement de 2007[1]. La municipalité s'étend[2] sur 11 401 km2.
Sommaire
Histoire
L'aventure du caoutchouc
Au milieu du XIXe siècle, poussée par le développement de l'automobile et de l'industrie du pneumatique, la commune — qui est encore un village — se lance dans la production de caoutchouc. L'ascension est fulgurante : les capitaux venus d’Europe affluent et la ville se développe à un rythme frénétique.
Les plus aisés des habitants y vivent dans un luxe tapageur qui contraste singulièrement avec le misérable quotidien des seringueiros (les travailleurs de l'hévéa, la plupart originaires des régions pauvres du Nordeste). Anecdote révélatrice de cette démesure, on rapporte que certains « barons du caoutchouc » envoyaient laver leur linge à Paris ![réf. nécessaire]
Mais après cinquante années de forte croissance, l'hévéa d'Indonésie et de Malaisie supplante celui d'Amazonie, plongeant durablement la ville dans le marasme économique.
Manaus aujourd’hui
Jusqu'aux années 1950, grâce à une mesure gouvernementale lui accordant le statut de zone franche, la ville a retrouvée un dynamisme économique et joue actuellement un rôle important sur le plan national : elle constitue le troisième pôle industriel du pays, derrière São Paulo et Rio de Janeiro. La ville connait également une embellie avec l'exploitation des produits de la forêt amazonienne.
Manaus offre aux visiteurs un visage contrasté. Véritable île de béton fichée au cœur de la jungle, elle a conservé nombre de monuments qui témoignent de son fastueux passé. Vestige emblématique de l'éphémère mais glorieuse époque du caoutchouc, le fameux Teatro Amazonas, inauguré par Caruso en 1896, a repris récemment du service, après avoir été fermé durant plusieurs décennies. Il fait de nouveau salle comble, deux à trois fois par semaine, ainsi que à l'occasion d'un festival d'art lyrique qui s'y tient chaque année et qui attire les plus grands noms de l'opéra.
Non loin, jouxtant le port flottant, le marché municipal a littéralement débordé des limites du hangar de style Eiffel qui fut construit pour l'accueillir au début du XXe siècle. C'est le lieu de rencontre entre les citadins et les personnes qui vivent en forêt, et qui se rendent à Manaus vendre les produits de la nature (manioc, poissons, artisanat…), et y acheter les produits de première nécessité à la vie dans la jungle.
Économie
La zone franche a été créée comme une aire de libre commerce pour développer l'Amazonie Centrale, la zone franche de Manaus est rapidement devenue un complexe d'intense activité commerciale et industrielle. On peut y trouver les principales industries brésiliennes d'électroménager, électronique, montres, vélos, ordinateurs, jouets, motomarines, lunettes et motocyclettes (Honda depuis 1976), approvisionnant le marché interne. Le commerce est vigoureux, offrant des produits de haute technologie à bas prix.
Aujourd'hui Manaus reçoit des touristes du monde entier désireux de découvrir la faune et la flore extraordinaire que l'on peut apercevoir dans cette région du Nord-ouest du Brésil. La ville possède plusieurs parcs écologiques et domaines verts.
Administration & politique
Amazonino Mendes (PTB) devient maire de Manaus en 2009, succédant à Serafim Corrêa (PSB), maire depuis 2005.
Climat
Manaus bénéficie d'un climat équatorial avec influence de la mousson (type Am selon la classification de Koppen). Les températures ne connaissent que des variations journalières, les variations saisonnières étant trop faibles pour être significatives. Quant aux précipitations, elles connaissent d'importantes fluctuations au cours de l'année avec des pluies très abondantes de novembre à mai (maximum de 313 5 mm en mars) et des pluies nettement moins abondantes de juin à octobre (minimum de 57,3 mm en août).
Relevé météorologique de Manaus-altitude: 72 m mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 23,1 23,1 23,2 23,3 23,3 23,0 22,7 23,0 23,5 23,7 23,7 23,5 23,3 Température moyenne (°C) 26,1 26,0 26,1 26,3 26,3 26,4 26,5 27,0 27,5 27,6 27,3 26,7 26,6 Température maximale moyenne (°C) 30,5 30,4 30,6 30,7 30,8 31,0 31,3 32,6 32,9 32,8 32,1 31,3 31,4 Précipitations (mm) 260,1 288,3 313,5 300,1 256,3 113,6 87,5 57,3 83,3 125,7 183,0 216,9 2 286,2 Source : Le climat à Manaus (en °C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.comMonuments et sites remarquables
Théâtre Amazonas
Le Théâtre Amazonas est le monument le plus symbolique de l'apogée économique de Manaus. Il dispose de 700 places. Il a été construit avec des briques apportées d'Europe, des verres français et du marbre italien. Les tuiles sont originaires d'Alsace. Les plus importantes compagnies d'opéra, de théâtre et d'orchestres symphoniques se sont produites dans ce théâtre.
Rencontre des eaux
Ce phénomène naturel est produit par la confluence des eaux noires du fleuve Negro avec les eaux beiges du fleuve Solimões, qui se rejoignent pour former le fleuve Amazone. Sur une étendue de 6 km, les eaux des deux fleuves coulent conjointement sans se mélanger. Ce phénomène est causé par l'écart de température entre les eaux et par la vitesse de leurs rapides. Le fleuve Negro coule à près de 2 km/h à la température de 22 °C tandis que le fleuve Solimões coule à une vitesse comprise entre 4 à 6 km/h, à une température de 28 °C.
Jardin botanique Adolpho Ducke
Le Jardin botanique Adolpho Ducke, situé dans une réserve écologique de 100 km2, revendique le titre de plus grand jardin du monde, avec une un grand nombre d'espèces végétales et animales.
Parc municipal du Mindú
Localisé dans une aire urbaine, au quartier du Parc 10 de Novembro. Il a été créé en 1992 pour être une aire d'intérêt écologique. Il s'étend sur une surface de 330 000 m2 (33 ha) de forêt rémanente de la ville, servant aux activités scientifiques, éducatives, culturelles et touristiques. C'est un des derniers refuges du sauim-de-coleira, espèce de singe qui ne se trouve que dans la région de Manaus, et qui est en voie d'extinction. Le parc dispose d'une bibliothèque, avec un centre d'informations sur l'environnement. Il possède un amphithéâtre pour 600 personnes, des plates-bandes cultivées d'herbes ayant des propriétés curatives et aromatiques, des orchidées, des pistes suspendues et signalisation visant au développement de programmes d'éducation environnementale.
Parc animalier
Administré par l'armée brésilienne, il possède quelque 300 espèces d'animaux de la faune amazonienne : singes, jaguars, ariranhas, serpents, caïmans, aras, tapirs et jabutis.
Archevêché
- Archidiocèse de Manaus ;
- Cathédrale Notre-Dame-de-la-Conception de Manaus.
Le Centre d'instruction de la guerre dans la jungle (CIGS)
Manaus abrite aussi le Centro de Instrução de Guerra Na Selva (CIGS, Centre d'instruction de la guerre dans la jungle), créé en 1964 par un décret du maréchal Castello Branco, qui renversa le président João Goulart la même année[3]. Disposant de zones énormes, le CIGS a été utilisé sous la dictature comme centre d'entraînement à la « guerre contre-révolutionnaire » (y compris les méthodes de torture[3]) : le général Paul Aussaresses, aux commandes lors de la bataille d'Alger, y enseigna notamment[3], tandis que la DINA chilienne, la police politique d'Augusto Pinochet, y envoyait des contingents se former[3]. Aujourd'hui, selon son site officiel, le CIGS participe aussi à des missions environnementales et à la recherche scientifique, bien qu'il se donne encore comme mission de promouvoir la « mystique du guerrier de la jungle ».
Galerie
Références
- Population des municipalités brésiliennes - Institut brésilien de géographie et de statistiques - 1er avril 2007
- Institut brésilien de géographie et de statistiques
- Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. XVIII, « Les États de sécurité nationale »
Catégories :- Ville de l'Amazonas (Brésil)
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