- Ponérihouen
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Ponérihouen
PwäräiriwaAdministration Pays France Collectivité Nouvelle-Calédonie Province Province Nord Aire coutumière Paici-Camuki Code commune 98823 Code postal 98823 Maire
Mandat en coursAndré Gopoea
2008-2014Site web www.commune-ponerihouen.com Démographie Population 2 384 hab. (2009) Densité 3,4 hab./km² Ethnie Kanak : 89,8 %
Européens : 4,4 %
Métis : 1,9 %
Asiatiques : 0,3 %
Wallisiens-Futuniens : 0,3 %
Ni-Vanuatu : 0,1 %
Tahitiens : 0,1 %
Autres : 0,5 %
Non déclarés : 2,6 %Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 1006 m Superficie 707,3 km2 Ponérihouen (en langue paicî : Pwäräiriwa, littéralement « l'embouchure du fleuve ») est une commune française de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie. Au recensement de 2009, elle comptait 2 384 habitants.
Sommaire
Géographie
Avec 1 006 mètres d'altitude, l'Aoupinié est le point culminant de la commune. Son territoire consiste en une succession de trois vallées d'orientations ouest-est : celles de la Tchamba au nord (limite avec Poindimié), de la Nérihouen (ou Naïriwa, ce qui signifie « le fleuve, la rivière » en paicî, qui a donné son nom à la commune et au village chef-lieu) au centre et de Monéo-Néavin au sud.
La quasi totalité de la population (89,8 %) est Kanak, répartie en 2 districts coutumiers pour 13 tribus : Ponérihouen (10 tribus, dont 8 le long du cours de la Nérihouen : 4 dans la basse vallée, 1 dans la moyenne vallée et 3 en amont ; 1 en amont de la Tchamba, qui porte le même nom ; Mou à l'embouchure du petit fleuve côtier éponyme) et Monéo (3 tribus dans la vallée de Monéo-Néavin).
Sur les 707,3 km2, près d'un quart (24 %) sont des terres coutumières (169,71 km2) et à peine plus d'un dixième (12 %) sont des propriétés privées (84,33 km2). La grande majorité du territoire communal (453,27 km2, soit 64,1 %) appartient ainsi au domaine public.
Histoire
Vers 1860, un poste de gendarmerie est installé à l'emplacement de l'actuel village. Un village se développe autour à partir de 1879 avec les premiers colons installés (notamment des Réunionnais comme Philippe Douyère). Les missionnaires sont d'abord protestants, avec de fortes implantations dans les tribus de Mou ou de L'Embouchure. Le père mariste Yves-Marie Hily, qui a fondé la mission de Houaïlou à Méomo en 1896, qui permet également d'y introduire la religion catholique, avec les premiers baptêmes de Kanak de Néavin en 1898. Il crée en 1905 la mission de Téouty, près de la tribu de Grochain dans la moyenne vallée de la Nérihouen. Une rivalité entre les deux cultes va aboutir à des tribus mixtes, en partie catholiques et en partie protestantes.
À partir de 1894, des « colons Feillet » sont installés pour cultiver le café essentiellement dans la moyenne et la haute vallée de la Nérihouen-Nimbayes (Armand Devillers, Antonin Clavel, François Thonon, par exemple). La production de café se développe par la suite, avec les premières usines créées entre les années 1930 et 1945 sur deux sites de la commune. Une station de recherche, l’Institut français du café et du cacao (IFCC), travaillant sur la mise au point de nouvelles variétés de café et sur la lutte contre les maladies, est installé sur la commune durant les années 70. Par la suite, en 1977, une partie des installations devient une usine de traitement, de dépulpage et de transformation du café collecté par le Groupement des agriculteurs et des producteurs de la Côte Est (GAPCE) auprès des producteurs pour la confection et la fabrication du café « HOIA ». La mise en paquet est pour sa part faite dans une autre usine, à Poindimié.
Durant la période des Évènements, entre 1984 et 1988, une grande partie des descendants de colons européens quittent la commune pour aller s'installer sur la côte Ouest.
Administration
La commune de Ponérihouen est, depuis les années 1980, un fief traditionnel du petit parti indépendantiste de l'Union progressiste mélanésienne (UPM), composante fondatrice du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS). L'actuel maire depuis 2001, André Gopoea, est ainsi l'une des principales figures fondatrices de ce mouvement, tandis que son actuelle personnalité dominante et porte-parole, Victor Tutugoro, est également issu de la commune. Parmi les autres personnalités politiques originaires de Ponérihouen figurent Doui Matayo Wetta, président fondateur de l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF, mouvement confessionnel protestant de défense des intérêts mélanésiens) et un des créateurs également de l'Union calédonienne (UC) en 1953 avant de rejoindre le camp de la droite gaulliste en 1960, et ses deux enfants : Henri Wetta, figure du mouvement historique anti-indépendantiste, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR, devenu Rassemblement-UMP en 2004) ; Marie-Claude Wetta, qui a épousé le dirigeant indépendantiste Jean-Marie Tjibaou. L'écrivain et militante du Parti de libération kanak (Palika, autre composante du FLNKS) Déwé Gorodey (membre de tous les gouvernements locaux depuis 1999, elle a été la vice-présidente de 2001 à 2009) est également native de Ponérihouen.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1961 1967 Doui Matayo Wetta AICLF puis Action Calédonienne (AC, Gaullistes) 1967 1971 Doui Matayo Wetta AC 1971 1977 Jacques Lallut AC puis EDS 1977 1983 Théophile Wakolo Pouyé Union pour la Renaissance de la Calédonie (URC) puis FNSC 1983 1989 Jean Baptiste Naaoutchoue FI puis FLNKS-UPM 1989 1995 Jean Baptiste Naaoutchoue FLNKS-UPM 1995 2001 Édouard Menrempon FLNKS-UNI-Palika 2001 2008 André Gopoea FLNKS-UPM 2008 2014 André Gopoea FLNKS-UPM Toutes les données ne sont pas encore connues. Économie
Les populations mélanésiennes des tribus continuent à pratiquer la polyculture vivrière traditionnelle (igname, taro, manioc). Mais l'économie locale est surtout marquée par deux productions phares : le café (GAPCE et ses deux usines de Ponérihouen et Poindimié, à l'origine du café HOIA) et la sylviculture (scierie Ponéribois avec une petite unité de production de charbon de bois, sur le massif de l'Aoupinié). Ces activités revêtent un aspect identitaire fort dans la commune : depuis 2002, une fête annuelle du café, de l’igname et du bois est organisée en août.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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