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Politique de Cuba
Cuba se définit constitutionnellement comme étant un État socialiste, guidé par les principes énoncés par José Martí et les idéaux politiques de Marx, Engels et Lenine. La constitution cubaine définit le rôle du Parti communiste de Cuba comme une force directrice pour la société et l'État[1].
Le pouvoir exécutif relève du gouvernement, formé d'un conseil d'État et d'un conseil des ministres. Le pouvoir législatif relève d'une chambre monocamérale. L'actuel chef de l'État cubain est Raúl Castro — frère de son prédécesseur, Fidel Castro. Il est en titre le président du conseil d'État, le président du conseil des ministres, le second secrétaire du parti communiste et le commandant en chef des forces armées révolutionnaires. L'actuel président de l'Assemblée nationale est Ricardo Alarcón.
La politique cubaine est souvent source de polémique notamment au niveau de sa nature démocratique ou dictatoriale, présidentielle ou parlementaire, tolérante ou autoritaire.
Pour les partisans du système politique cubain mis en place depuis 1959, la politique menée à Cuba est un modèle pour l'« Amérique des pauvres » (l'Amérique latine). Selon eux, Cuba est une démocratie car le président est élu par les députés de l'Assemblée nationale qui sont eux-mêmes élus par vote direct de la population[2]. Pour Danielle Mitterrand notamment, Cuba représenterait une « authentique idée de la liberté »[3].
Pour d'autres dont des journalistes[4],[5],[6],[7],[8] ou des organisations de défense des droits de l'Homme (comme la fédération internationale des droits de l'homme)[9][10], Cuba est une dictature, parfois qualifiée de version « tropicale » des anciens régimes du Bloc de l'Est[11], dirigé par un « dictateur impitoyable » « qui a trahi la démocratie libérale au nom de laquelle il avait rallié des millions de Cubains à sa cause »[12].
Le système politique cubain
L'actuelle constitution cubaine, adoptée par référendum le 15 février 1976 avec 97,7 % de votes positifs, détermine le mode de scrutin et les différents organes de pouvoir.[1]
Le système électoral
L'inscription sur les listes électorales est universelle et gratuite pour tous les Cubains âgés de 16 ans révolus, et disposant de leurs droits civiques (les personnes souffrant d'une maladie mentale et les condamnés ne peuvent pas voter)[13].
Il existe trois types d'élections au suffrage universel : les élections municipales, les élections provinciales, et les élections législatives. Officiellement, à aucun moment de ces élections le Parti communiste n'a le droit de désigner des candidats ; le système électoral diffère de pays (comme la France) où les partis politiques investissent des candidats. Les Commissions électorales, nommées par les organes de pouvoir locaux et généraux, ont pour mission de veiller à la bonne marche de ces élections.
Les élections à l'Assemblée municipale ont lieu tous les deux ans et demi dans chacune des 169 communes. Chacune des communes est divisée en 30 à 200 circonscriptions selon le nombre d'habitants; chacune envoie un ou deux délégués à l'Assemblée municipale. Dans chaque circonscription ont lieu des réunions publiques au cours desquelles les citoyens désignent directement leurs candidats. Il est ensuite interdit à ces candidats de mener campagne pour leur propre compte; les Commissions électorales sont chargées d'afficher aux endroits publics leurs biographies.
Ensuite a lieu le scrutin proprement dit, qui se fait au suffrage universel direct à majorité absolue. Traditionnellement, les urnes sont gardées par les enfants des écoles, et le dépouillement est public.
Les élections provinciales et législatives, ayant lieu tous les cinq ans, sont légèrement différentes. Dans chaque commune interviennent les Commissions des candidatures, rassemblant des représentants d'associations de travailleurs (Centrale des travailleurs de Cuba), d'étudiants, de citoyens, des CDR... Celles-ci sont chargées d'élaborer des listes de candidats pour les élections générales. La liste est ensuite transmise à l'Assemblée municipale, qui doit valider chacune des candidatures. Si l'un des noms est refusé, la Commission des candidatures doit proposer une autre personne.
Tous les candidats sont ensuite présentés à la population. Ici aussi, il leur est interdit de mener une campagne individuelle ; les candidats rencontrent les citoyens, mais lors de débats communs. Le scrutin est semblable aux élections municipales, au suffrage universel.
À l'issue des élections générales, les 1 200 délégués des 14 assemblées provinciales et les 609 députés de l'Assemblée nationale sont renouvelés.
Les organes politiques
L'Assemblée nationale du pouvoir populaire
Selon l'article 69 de la Constitution, l'Assemblée nationale du pouvoir populaire est l'organe suprême du pouvoir de l'État, et le seul organe disposant à la fois de pouvoirs législatifs (voter les lois) et constituants (modifier la Constitution). Elle est composée de 609 députés élus pour 5 ans et responsables devant leurs électeurs. Elle se réunit au moins deux fois par an en session ordinaire. Après son renouvellement, l'Assemblée élit son président (actuellement Ricardo Alarcón), son vice-président, et son secrétaire. Aucun des députés n'est payé pour sa fonction; ils continuent à exercer leur vie professionnelle. Ils peuvent être révoqués par leurs électeurs si ceux-ci jugent qu'ils n'assurent pas convenablement leur fonction.
L'Assemblée élit parmi ses députés le Conseil d'État. Elle désigne également le Conseil des Ministres, dont les membres peuvent être choisis en-dehors de l'Assemblée. Les juges du Tribunal suprême, le plus haut organe judiciaire, sont aussi élus par les députés.
Le Conseil d'État
Le Conseil d’État est l'organe de l’Assemblée nationale qui la représente entre deux sessions. Formé de 31 membres, il représente l'État cubain sur le plan national et international. Il est habilité, entre autres, à déterminer la tenue de sessions extraordinaires de l’Assemblée nationale, à fixer la date des élections en vue du renouvellement, et à faire des décrets-lois entre deux sessions de l'Assemblée.
Le président du Conseil d'État, actuellement Raúl Castro, est également chef de gouvernement.
Le Conseil des Ministres
Le Conseil des Ministres est le gouvernement de Cuba, il est dirigé par le président du Conseil d'État. Il est chargé d'organiser l'ensemble de la politique intérieure et extérieure du pays selon les orientations décidées par l'Assemblée nationale.
Assemblées municipale et provinciale
Les Assemblées locales sont considérées comme les organes supérieurs du pouvoir de l'État dans leur province ou leur commune. Elles s’occupent de diriger les entités liées aux secteur économique, de la production et des services qui sont directement de leur ressort.
Dernières élections
Lors des dernières élections générales, le 20 janvier 2008, 8 230 832 citoyens se sont rendus aux urnes soit 96% des électeurs dans un pays où le vote n'est pas obligatoire. Selon les opposants au régime, le président du Comité de défense de la révolution (CDR), maison chargée de la surveillance des autres dans chaque pâté de maison, ferait du porte à porte, obligeant les citoyens à se rendre dans le bureau de vote. Le citoyen devrait donc s'y rendre car le président du CDR pourrait donner un avis négatif sur la personne et de ce fait celle-ci risquerait de perdre son emploi ou de voir son fils interdit de suivre des études supérieures.[réf. nécessaire].
Selon les défenseurs de Cuba, ces accusations de pression sur les citoyens seraient peu fondées. Ce seraient davantage la situation politique très particulière de l'île, au cœur des enjeux idéologiques, ainsi que la désignation des candidats directement par le peuple, qui expliqueraient cet intérêt des Cubains pour la politique et les élections.
43,16% des députés sont des femmes, en augmentation par rapport à la précédente assemblée où elles étaient 35,9%. Près de la moitié sont également délégués aux Assemblées municipales, et presque la totalité possède niveau universitaire et technique supérieur.
Prochaines élections : élections municipales (2010), élections nationales et provinciales (2013)
Affiliations : CEPALC, G-77, OMC, ALAI, ONU
Les élections parlementaires du 20 janvier 2008, ont été suivies par 96% des électeurs avec 5% de bulletins blancs et nuls. Ces élections sont reconnues par l'union interparlementaire (IPU).
La révolution cubaine
Le 1er janvier 1959, Castro, organisateur de la résistance, Che Guevara et leur armée renversent le dictateur Fulgencio Batista qui prend la fuite après avoir dirigé Cuba depuis 1952.
Quand Batista était au pouvoir, Cuba se situait au 22e rang des 122 pays évalués à l'époque par l'Atlas Ginsburg. Le revenu par tête le plaçait au même niveau que celui de l'Italie, la population était alphabétisée à 80% et les indicateurs sanitaires étaient identiques à ceux des pays industrialisés de l'époque[12]. Les étrangers, notamment des compagnies américaines, possédaient 70% des terres. Après la révolution cubaine, le nouveau gouvernement annonça, le 7 août 1960, l'expropriation et la nationalisation de toutes les entreprises (y compris étrangères) et de toutes les terres (y compris celles des petits paysans cubains)[réf. nécessaire].
En 1939, les Cubains détenaient 22 % de la production nationale ; en 1952, 55 % et en 1958, 62 %.[réf. insuffisante][14]
Les relations avec les États-Unis se détériorent rapidement. Le 3 janvier 1961, les relations diplomatiques sont rompues. La situation géographique de Cuba, à quelques kilomètres de la Floride en fait un élément stratégique en cette période de guerre froide. Fidel Castro choisit le camp soviétique et affirme essayer de construire un État socialiste, il ouvre des relations diplomatiques avec l'URSS, celle-ci soutient alors le régime castriste. Une constitution sur le modèle de l'URSS est adoptée, ce qui a contraint le gouvernement à adopter des méthodes d'organisation proches de celles de l'URSS, d'autres organisations furent envisagées.
L'armée et la police cubaines
Les généraux cubains contrôlent les secteur-clés de l'économie cubaine : Gaviota est entre les mains de Luis Pérez Rospide alors que le Groupe d'administration des entreprises (Gaesa) est sous l'influence de Julio Casas Regueiro[15]. Depuis la Révolution, Raul Castro est le ministre des forces armées révolutionnaires (Minfar). Le général Abelardo Colomé Ibarra s'occupe du ministère de l'Intérieur (Minint), dont dépendent la police politique (« sécurité de l'État ») ainsi que les troupes spéciales. La politique sécuritaire étant renforcée par l'existence des Comités de défense de la révolution, organisations de masse liée au Parti communiste cubain. L’armée cubaine, appelée Forces armées révolutionnaires, est forte de 50 000 hommes[16].
Défense du système politique cubain et « démocratie participative »
La fondation France Libertés dirigée par Danielle Mitterrand refuse d'assimiler le régime cubain à une dictature. Pour cette fondation, la situation au niveau de l'éducation, comme de la couverture médicale est remarquable pour cette zone géographique et ne permet pas de présenter Fidel Castro comme un despote indifférent au sort de son peuple.
Au-delà de ces considérations matérielles, pour les partisans du régime, Cuba se rapprocherait d'une « démocratie participative » (par opposition à une démocratie représentative telle que la France ou les États-Unis), et non d'une dictature.[17]. Ainsi, l'article 112 de la Constitution cubaine garantit que « le mandat des délégués des Assemblées locales est révocable à tout moment » par les citoyens, droit inexistant dans de nombreuses démocraties représentatives. L'article 68 précise que, dans tous les organes de l'État, « les élus sont dans l'obligation de rendre compte de leurs actes devant leurs électeurs ».[1] Selon les défenseurs du régime, le dialogue entre élus et population à tous les niveaux est un fondement de la politique cubaine.
Après son arrivée au pouvoir en juillet 2006, Raúl Castro a invité la population à participer à un vaste débat national sur l'avenir du pays;[18] un million de cubains y auraient participé. Au cours cette discussion où la critique semblait très ouverte, le sociologue cubain Aurelio Alonso, sous-directeur de la revue Casa de las Americas, a dénoncé « un système trop étatisé, trop bureaucratisé, avec un niveau de participation populaire trop limité dans la prise de décisions ».[19] Le chanteur Pablo Milanes, à son tour, a plaidé pour un rajeunissement du Conseil d'État : « Il faut passer le témoin aux nouvelles générations pour que celles-ci fassent un autre socialisme. »[19] A la suite de ce débat, la nouvelle équipe de dirigeants a établi un calendrier de réformes "répondant aux attentes des cubains", en particulier concernant les transports, l'alimentation et l'habitat.
L'assimilation du système de parti unique à une dictature est également rejetée par les partisans du régime castriste. Le ministre de la culture cubain Abel Prieto l'explique en ces termes : « Le Parti Communiste Cubain est apparu au terme d'un processus d'unification des forces révolutionnaires engagées contre Batista. [...] C'est une force politique née du besoin de ne pas nous diviser. Il n'a pas de caractère électoraliste. Et qu'il soit l'unique l'oblige à être un parti beaucoup plus démocratique. [...] nous sommes plus près de l'exercice démocratique que d'autres pays ayant plusieurs partis politiques. Ne trouvez-vous pas déprimant que lors d'élections, comme aux États-Unis, la politique ait de moins en moins d'arguments et donne de plus en plus d'importance à l'image ? La politique devient alors une sorte de reality-show médiatique où seul l'argent compte. »[19]
Situation des Droits de l'Homme
À plusieurs reprises, la Commission des droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies a condamné Cuba pour le non-respect des droits de l'Homme : par exemple en 1996 suite à la répression menée contre les dissidents[20] et le 17 avril 2003 après l’arrestation de 75 opposants, jugés selon une procédure sommaire[20].
Les partisans de Fidel Castro contestent l'objectivité de ces rapports. Ainsi Danielle Bleitrach, sociologue et ancienne membre du comité central du PCF, condamne les résolutions de la Commission, toujours présentées par les États-Unis ou leurs alliés qu'elle qualifie de « pions » (République tchèque, Costa Rica, Honduras...) et adoptées par une très courte majorité. Elle dénonce des "pressions" économiques et politiques de la part du gouvernement américain sur les États membres de la Commission, dans le but de faire voter ces résolutions et de s'en servir comme "arme" contre Cuba.[21]
Le journaliste français Salim Lamrani, prenant appui sur le rapport 2006 d'Amnesty International, déclare que la situation des droits de l'Homme à Cuba est bien meilleure que dans le reste de l'Amérique latine. En effet, selon le rapport, aucun cas de torture, d'assassinat ou de disparition politique n'aurait eu lieu à Cuba.[22] Adolfo Pérez Esquivel, artiste argentin et titulaire du prix Nobel de la paix en 1980, affirme que « Le discours sur les droits de l'homme à Cuba est purement idéologique et ne vise qu'à justifier le blocus de Washington. [...] À Cuba, il n'est pas d'enfants vivant dans la rue; santé et éducation sont gratuites. Les pays qui condamnent Cuba ne parlent pas de ces droits-là. »[19]
En 2006, le Conseil des droits de l'homme remplace à l'ONU la Commission, décrédibilisée.[23] Cuba est alors élue parmi les 47 membres du nouveau Conseil, par 135 voix sur 191. Le ministre des Relations extérieures de Cuba, Felipe Pérez Roque, déclare alors : « cette session peut marquer le début d’une nouvelle étape dans la lutte pour créer un système véritable de promotion et de protection de tous les droits de l'homme étendus à tous les habitants de la planète, et non aux seuls riches et privilégiés. Mais il y faudra un changement radical, une vraie révolution des conceptions et des méthodes qui ont entravé l'ancienne Commission. »[24] De leur côté, l'association Human Rights Watch et la FIDH auraient préféré ne pas voir Cuba élue au Conseil.[25] Le 12 mai 2009, Cuba est réélue pour un second mandat, avec 163 voix sur 189.[26]
Controverse sur le respect des règles démocratiques
Prisonniers politiques
Entre 1965 et 1967, des objecteurs de conscience (comme les témoins de Jéhovah), des homosexuels (comme Reinaldo Arenas) et des analphabètes, dispensés du port des armes, étaient envoyés à la place dans des Unités Militaires d'Aide à la Production (UMAP) pour effectuer leur service militaire. C'est le cas du cardinal Jaime Ortega. Selon les détracteurs de ce système qui prit fin 18 mois après sa naissance, il s'agissait de camps de travail.[15] Selon un rapport publié le 10 janvier 2005 par la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), 294 prisonniers politiques sont encore enfermés à Cuba, contre 327 début 2004. Selon ce rapport, en 2004, au moins 21 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Il rappelle également que le gouvernement cubain continue de refuser l’accès aux prisons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Selon Le Livre noir du communisme, plus de 100 000 Cubains ont connu depuis 1959 les camps et les prisons en raison de leurs opinions, et de 15 000 à 17 000 personnes ont été fusillées[27]. Selon les détracteurs du gouvernement cubain, plusieurs écrivains cubains ont été persécutés : peu de temps après la Révolution, le journal Lunes de Revolución fut interdit et ses écrivains gays publiquement dénoncés et renvoyés[28]. Le dramaturge Virgilio Piñera est arrêté pour délit d'homosexualité en 1961[29] et son oeuvre est censurée par le régime[30]. Selon Jacobo Machover, en 1971, le poète Heberto Padilla fut arrêté et emprisonné par la Sécurité de l’État et contraint de se livrer publiquement à son autocritique[29]. Il affirme également que María Elena Cruz Varela fut obligée d'avaler ses poèmes en présence de sa fille puis emprisonnée pendant deux ans (1991-1993)[29].
Liberté d'expression et de la presse
Selon Amnesty International et Reporters sans frontières, de nombreux journalistes et opposants sont emprisonnés. Le pays est classé 165 sur 169 pour le peu de liberté qu'il y est laissé à la presse par Reporters sans frontières[31]. L'objectivité de ce classement est toutefois remise en cause par Salim Lamrani.[32]
Selon le gouvernement cubain et ses partisans, la liberté d'expression est au contraire bien plus respectée que dans la plupart des pays d'Amérique. Ils affirment que les critiques du gouvernement, même les plus acerbes, sont autorisées. Ils évoquent notamment le cas d'Oswaldo Payá Sardiñas, l'un des dissidents les plus importants. D'après ses détracteurs, il est étroitement lié à la Fondation nationale cubano-américaine (organisation anticastriste basée à Miami, accusée de terrorisme contre Cuba) et à la Section des intérêts nord-américains [33]. Il a notamment déclaré « À Cuba, il y a des disparus... Il y a plus de vingt enfants assassinés » à la presse américaine[34]. En 2002, il a également soutenu le coup d'État contre le président élu du Venezuela et allié de Cuba, Hugo Chávez[35]. Pourtant, il vit toujours en liberté sur l'île, et publie régulièrement des articles dans la presse internationale.
En mai 2005, un congrès d'organisations dissidentes s'est également tenu librement à La Havane, malgré le soutien apporté par les États-Unis à ce rassemblement.[36]
Soixante-quinze opposants dont le poète Raul Rivero, actuel président de la Société interaméricaine de presse (SIP), ont été arrêtés en mars 2003. Le 23 juin 2003, 50 d'entre eux ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement, en application de l’article 91 du Code Pénal et de la loi n°88. Accusé de « trahison de la patrie » et de « collaboration avec une puissance étrangère » au cours de ce procès, Raul Riveiro a été condamné à 20 ans de prison. Il est libéré le 30 novembre 2004 à la suite de « pressions douces » de José Luis Rodríguez Zapatero, premier ministre espagnol. Le 29 août 2006, le journaliste Juan Carlos Herrera Acosta, également condamné à 20 ans de prison à Camagüey, aurait selon RSF été frappé par ses gardiens parce qu'il demandait le droit de téléphoner[37]. Selon un journaliste du Figaro, lorsque Fidel Castro est tombé malade en août 2006, la pression s'est accentuée sur les dissidents : des groupes chargés de la surveillance de leur voisinage auraient encouragé la délation. À Banes, dans la province d'Holguin, la seule bibliothèque indépendante de la ville aurait été encerclée par des groupes de citoyens vérifiant les identités des personnes qui voulaient entrer[38].
Toutefois, le fait que journalistes et dissidents aient réellement été enfermés pour « délit d'opinion » est sujet à controverse. En effet, la liberté d'opinion, d'expression et d'association est reconnue par l'article 54 de la constitution cubaine.[1] La raison invoquée pour leur condamnation existe dans les lois de tous les États démocratiques : « travail de concert avec une puissance étrangère dans l’objectif d’ébranler le Gouvernement cubain »[39]. Les dissidents condamnés ne sont pas accusés d'avoir une opinion divergente, mais d'avoir reçu de l'argent de l'ambassade américaine pour déstabiliser le régime et faciliter la mise en place du blocus. Selon plusieurs chefs d'État et spécialistes, ces pratiques d'ingérence sont fréquemment utilisées par les États-Unis,[40] par exemple par le biais de la National Endowment for Democracy (NED).
Le gouvernement cubain s'explique sur la vague d'arrestations de mars 2003, contestant les faits rapportés formulées par la presse et des associations. Lors d'une conférence de presse le 25 mars 2004, Felipe Pérez Roque, ministre cubain des Relations extérieures, dénonce une « campagne de mensonges et de diffamations permanente contre Cuba », intensifiée après l'arrestation des « soixante-quinze mercenaires condamnés l'an dernier pour avoir travaillé au service du gouvernement des États-Unis », selon ses propres termes. Il ajoute que sur toutes les personnes arrêtées, deux seulement possédaient un diplôme de journalisme (contredisant ainsi les affirmations de Reporters sans frontières), et que quinze avaient été auparavant condamnés pour des délits de droit commun. Le ministre affirme également que 70 des 75 condamnés ne travaillaient pas, vivant de l'argent fourni par les États-Unis. Pour finir, il dément les accusations de maltraitance sur les détenus, en interrogeant les médecins responsables du suivi de leur santé.[41]
La presse à Cuba appartient à l'État, comme le veut l'article 53 de la Constitution : « La liberté de parole et de presse conforme aux objectifs de la société socialiste est reconnue aux citoyens. Les conditions matérielles pour l’existence de cette liberté sont assurées par le fait que la presse, la radio, la télévision, le cinéma et autres mass médias appartiennent à l'État ou à la société, et ne relèvent en aucun cas de la propriété privée, ce qui garantit leur utilisation au service exclusif du peuple travailleur et dans l’intérêt de la société. »[1]
Le principal quotidien cubain est Granma, l'organe de presse du Parti communiste tiré à 450 000 exemplaires. Ensuite vient Juventud rebelde, publié par l'UJC, qui publie entre autres des débats.
Le politologue cubain Rafael Hernandez, directeur de la revue Themas, constate une évolution dans la participation des citoyens à l'information, mais précise que de grands progrès restent à faire : « Une résolution du bureau politique à l'adresse des organes de presse les invite à recueillir l'opinion des citoyens. [...] Mais si l'on lit les journaux, on se rend compte que cet espace est extrêmement petit. [...] Il y a une inertie mentale. »[42]Internet et la censure
Les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour 100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde[43]) et il n'existe qu'un seul opérateur dans le pays, la société ETEC SA[43]. L'URSS fournissait à l'île l'essentiel de l'électricité dont elle avait besoin. Après la chute de l'Union soviétique, Cuba a donc dû faire face à de nombreuses coupures de courant. Le gouvernement a alors décidé de limiter au maximum la vente des appareils à haute consommation électrique, comme les téléviseurs, les micros-onde et les ordinateurs.[44]. Cette interdiction a été levée en mai 2008, mais un ordinateur coute en moyenne 800 dollars, ce qui est hors de portée de la plupart des Cubains.
De même, le gouvernement peut expliquer la difficulté d'accès à internet par des raisons pratiques. En raison de l'embargo américain auquel est soumise l'île, le seul moyen pour Cuba d'accéder au réseau est de passer par le satellite, une pratique très coûteuse.[45]Pour parer à ce problème, Cuba et le Venezuela auraient entrepris en 2006 d'installer un câble sous-marin reliant les deux pays.[46]Les travaux devraient être terminés en 2010, et ainsi permettre un développement important des connexions Internet sur l'île. Avec ce lien, les deux pays déclarent souhaiter « établir un nouvel ordre mondial, multi-polaire, basé sur la viabilité, l'équité et le bien commun, et qu'un tel câble international, protégé par des organisations internationales est crucial. »[45]
L'ouverture d'une ligne internet est soumise à l'autorisation des autorités de l'île. L'utilisation d'internet ne doit pas « compromettre la sécurité d'État » ni aller contre « les lois et principes moraux du pays », des motifs suffisamment flous pour couper arbitrairement un accès à internet[43]. Cuba détient le taux d’accès à internet le plus bas d’Amérique latine[47]. Selon les détracteurs de Cuba, les cybercafés sont surveillés et trop coûteux pour la population. D'après eux, les clients seraient dans l'obligation de décliner leur identité[43]. La recherche de mots-clés jugés « subversifs » par le régime entrainerait la fermeture du programme[43]. Les dissidents tels que Guillermo Fariñas (qui a reçu le prix Cyberliberté de RSF en 2006) luttent pour la liberté d'expression et d'information sur internet. D'autre part, capter les chaînes étrangères de télévision reste interdit par le gouvernement[47].Les accusations portées par RSF au sujet d'Internet sont contestées par certains journalistes, comme Salim Lamrani. Il affirme, citant des exemples, que l'ONG se contredit elle-même dans ses rapports.[48] Il insiste également sur le fait que des bloggeurs opposés au gouvernement publient régulièrement des articles depuis Cuba, et que ces articles sont lus par beaucoup de cubains (selon les propres chiffres de RSF), ce qui serait selon lui impossible s'ils n'avaient réellement pas accès à Internet.
- D'après Reporters sans frontières, la justice cubaine est contrôlée par le gouvernement. L'organisation affirme que plusieurs journalistes dissidents ont été emprisonnés sans avoir été jugés[49].
Absence du multipartisme
Le parti communiste est le seul légal et seule la presse officielle est autorisée. Dès 1959, les partisans de Batista sont exécutés de façon expéditive[50]. Jesús Yáñez Pelletier, vice-président du Mouvement pour les droits de l'Homme, est assigné à résidence et étroitement surveillé parce qu'il avait manifesté son opposition au rapprochement de Fidel Castro avec le Parti communiste cubain au début des années 1960[51].Selon les dissidents, les emplois permettant de vivre correctement (principalement le tourisme) sont réservés aux membres du parti de Fidel Castro.
Dissidents cubains
Article détaillé : Dissidence cubaine.- De nombreuses associations de défense de Droits de l'homme[Qui ?] dénoncent la répression exercée par le régime de Castro[réf. nécessaire]. Plusieurs organisations se battent pour faire tomber le régime cubain comme Consenso cubano ou la FNCA (Fondation nationale cubaine-américaine), lobby soutenu par les États-Unis et soupçonné d'avoir commis plusieurs attentats contre Cuba.[52][53]
- Quelques actions dissidentes à Cuba : Entre le 18 et le 20 mars 2003 (date qualifiée par Reporters sans frontières de « Printemps noir cubain »), 75 opposants ont été arrêtés, emprisonnés et condamnés à des peines allant de 10 et 28 ans de prison ferme.[réf. nécessaire] Eux-mêmes se déclarent prisonniers d'opinion, mais les autorités cubaines les accusent d'avoir reçu de l'argent de la part des États-Unis pour faciliter l'application du blocus, ce qui s'apparente à de l'intelligence avec l'ennemi (voir plus haut).
- Le projet Varela, animé par Oswaldo Payá Sardiñas qui est une pétition réunissant plus de 14 000 signatures pour obtenir un référendum sur la Constitution et le libéralisme économique.
- Le Mouvement des Dames en blanc réunit les épouses et mères des prisonniers politiques. Sur la forme, cette association semble s'inspirer du Mouvement des mères de la place de Mai en Argentine, bien que Hebe de Bonafini (présidente de l'Association des mères de la place de Mai, issue du Mouvement), ait déclaré à propos des Dames en blanc : « Notre foulard blanc symbolise la vie alors que ces femmes dont vous me parlez représentent la mort. [...] Nous n'allons pas accepter que l'on nous compare ou qu'elles utilisent nos symboles pour nous piétiner. Nous sommes en total désaccord avec leurs propos. »[54]
- Le Projet des Bibliothèques Indépendantes possède un réseau de plus de 50 bibliothèques publiques (dont le siège se trouve dans la maison d'un opposant) dans le but affiché de permettre aux Cubains d'accéder à des livres ou des informations censurés par le régime et inexistants dans les bibliothèques de l'État. Selon Salim Lamrani, ces « bibliothèques indépendantes » sont en fait créées, financées et approvisionnées depuis 1988 par les États-Unis pour relayer la propagande anticastriste et « donner l'illusion d'une opposition croissante au gouvernement cubain ».[55] D'après lui, la situation de l'édition à Cuba est très éloignée de la version défendue par la presse internationale; il évoque notamment la Foire internationale du livre de Cuba. Il souligne le fait que, sur l'île, « près de 400 bibliothèques publiques prêtent des services totalement gratuits, sans compter celles qui se trouvent dans quasiment toutes les universités et écoles. Avant la Révolution, il n'y en avait que 32 ».
- Le Mouvement des journalistes indépendants possède un réseau d'une dizaine d'agences de presse indépendante. À Cuba toute la presse appartient à l'État et aucun journaliste a le droit d'écrire sans autorisation officielle. Encore une fois, Salim Lamrani conteste cette version et écrit : « Si Cuba nécessite des journalistes « indépendants », cela revient à taxer implicitement non seulement les professionnels cubains d’incompétence, mais également les 156 journalistes internationaux. »[56]
- La Fédération espagnole des associations cubaines, dirigée par Enrique Gutierrez rassemble les opposants en Espagne.
Selon les détracteurs du système cubain, les dissidents sont surveillés et soumis à la censure ; les plus connus à Cuba sont :
- Rene Gómez Manzano ;
- Manuel Cuesta Morúa ;
- Oswaldo Payá Sardiñas ;
- Marta Beatriz Roque Cabello ;
- Elizardo Sánchez Santa Cruz ;
- Dagoberto Valdés ;
- Vladimiro Roca ;
- Oscar Elías Biscet ;
- Oscar Espinosa Chepe ;
- Dr. Félix Bonne Carcassés ;
- Laura Pollán ;
- Guillermo Fariñas ;
- Jorge Luis García Antúnez ;
- Gisela Delgado
- Normando Hernández
- Dra. Hilda Molina
Parmi les opposants réfugiés aux États-Unis les plus célèbres, il y a Ileana Ros-Lehtinen, Mario Diaz-Balart, Lincoln Díaz-Balart, Armando Pérez Roura, Nancy Pérez Crespo, Carlos Alberto Montaner, Silvia Iriondo, Frank Hernández Trujillo, Frank Calzón, Mel Martinez, Ricardo Boffil, Joe García, Jaime Suchliki, Angel de Fana, Rafael del Pino, Gloria Estefan, Willy Chirino, Guillermo Alvarez Guedes, José Ignacio Rasco, Cary Roque, Albita Rodríguez, Olga Guillot, Marisela Verena, Cristina Saladrigas, Carlos Franqui, Huber Matos ou Ninoska Pérez.
Certains dissidents sont soutenus et financés par les États-Unis[57],[58],[59]. Selon Ricardo Alarcón, président de l'Assemblée nationale de Cuba, la plupart des dissidents sont motivés « par l'appât du gain, car les diplomates étasuniens savent récompenser grassement ceux qui collaborent avec eux ». Il affirme que certains des dissidents arrêtés en 2003 possédaient jusqu'à 16 000 dollars en liquide, une somme immense à Cuba.[60]
L'émigration cubaine
1,7 million de Cubains soit 15 % de la population totale[15] vivent à l'étranger (voir section 'Emigration'). Le comté de Miami-Dade est le principal foyer d'exilés[61] cubains dans le monde. En valeur absolue, l'émigration cubaine vers les États-Unis est la deuxième[62] ou la troisième[63] du continent américain derrière le Mexique et le Canada[64] mais la onzième en valeur relative, devant le Mexique en 1998 (taux d'émigration de 1,58 pour mille habitants pour Cuba contre 1,37 pour mille habitants pour le Mexique[65]), mais derrière sur la période 1991-1996.
Les cinq de Miami
Article détaillé : Relations entre Cuba et les États-Unis.Entre avril et septembre 1997, une série d'attentats à la bombe se produit dans des hôtels de La Havane.[66] Le 12 juillet 1998, Luis Posada Carriles reconnait dans une interview au New York Times avoir organisé ces attentats pour le compte de la Fondation nationale cubano-américaine, et dit avoir une grande liberté de circulation sur le territoire américain.[67] Les autorités cubaines reçoivent alors des agents du FBI pour leur réclamer l'arrestation des terroristes, et leur fournir les dossiers concernés.[68]
A la surprise du gouvernement de La Havane, cinq cubains sont arrêtés le 12 septembre 1998 à Miami, accusés d'être des agents de Cuba : René Gonzalez Sehweret, Gerardo Hernandez Nordelo, Ramón Labañino Salazar, Fernando González Llort et Antonio Guerrero Rodríguez. Ils sont mis en examen pour 26 chefs d'accusation, notamment celui de conspiration en vue de commettre des délits et des actes d'espionnage pour le compte de Cuba, et, dans le cas de Gerardo Hernandez, celui d'homicide volontaire. Les autres délits concernent l'utilisation de faux papiers ou la non-déclaration de leur statut d'agents.
La défense appelle à la barre trois officiers américains de haut rang (Eugène Carroll, Edward Atkeson, James R. Clapper)[69], qui témoignent en faveur des cinq accusés. Selon leur témoignage, rien n'indique que les agents aient cherché à obtenir des informations secrètes, ou qu'ils auraient eu intérêt à le faire. Concernant l'homicide dont est accusé Hernandez, le procureur reconnaît le 25 juin 2001 que prouver sa culpabilité représente un « obstacle insurmontable » pour les États-Unis.[69] Malgré cela, en décembre 2001, les douze membres du jury reconnaissent les accusés coupables de tous les faits dont ils étaient accusés. Hernandez, Labañino et Guerrero sont condamnés à la prison à perpétuité, Fernando González à 19 ans de réclusion, et René González à 15 ans.
Selon le gouvernement cubain, la véritable mission des cinq agents était d'infiltrer les organisations terroristes basées à Miami, afin de prévenir des attentats contre Cuba. Pour le gouvernement, il s'agit donc d'un procès politique, visant à protéger les terroristes anticastristes réfugiés à Miami.[70]
La défense a dénoncé de nombreuses violations des lois et de la Constitution américaine, tant dans le traitement des accusés que dans la tenue du procès. Les avocats affirment que les cinq prévenus ont été maintenus 17 mois en isolement avant le procès, alors que la loi limite cette durée à 60 jours maximum. Ils ajoutent que le droit des familles aurait été bafoué, car celles-ci ne seraient pas autorisées à voir les détenus. Des pressions sur les familles auraient eu lieu, selon les avocats.[70] Concernant le procès, la défense dénonce le fait que celui-ci se tienne à Miami, et exige sa délocalisation, refusée par le tribunal. En effet, la loi américaine prévoit le transfert du procès, dans le cas où le lieu est entaché de préjugés contre les prévenus. Or les avocats affirment que de nombreuses pressions ont eu lieu sur le jury, de la part des cubains anticastristes. Selon El Nuevo Herald, un journal de Miami, certains jurés craignent alors la réaction de l'exil cubain en cas d'acquittement des accusés.[71] Les avocats annoncent donc qu'un jugement impartial est impossible dans cette ville.
En mai 2003, la défense fait donc appel de la condamnation. Deux ans plus tard, en août 2005, la Cour d'appel d'Atlanta annule le procès, et en exige un nouveau.[72] Suite à une demande du tribunal de Floride, cette décision est cassée un an plus tard. Les avocats lancent alors une nouvelle phase d'appel.
Le gouvernement cubain fait actuellement de la libération des condamnés, nommés « les Cinq héros »,[73] l'une de ses priorités au niveau international.
Politique environnementale
Dans son rapport biannuel présenté à Pékin, WWF soutient que seul Cuba possède un niveau de développement humain (en matière d'éducation et de santé) acceptable, combiné à une empreinte écologique soutenable, qui crée les conditions d'un développement durable.
« Cela ne veut pas dire que Cuba soit un pays parfait, mais que c’est le seul à remplir les conditions », a répondu à l’agence EFE Jonathan Loh, l’un des auteurs de la recherche[74].
Violations des droits de l'homme commises par les États-Unis à Cuba
Guantanamo
Les États-Unis, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », ont transformé une partie de la base navale de la baie de Guantánamo en une prison, le camp Delta [2],, dans laquelle étaient enfermées pour des durées indéterminées et sans aucun jugement des personnes suspectées de terrorisme. Selon Amnesty International, 430 détenus de 35 nationalités dont 17 mineurs se trouvaient dans cette prison à la fin 2006[75].
Le Camp Iguana Camp Iguana fut construit pour les détenus mineurs. Ceux-ci pouvaient se promener à l'intérieur de l'enceinte du camp et voir la mer à travers une clôture. Ils furent renvoyés chez eux en 2004. Les clôtures furent rendues opaques et renforcées et cette prison fut utilisée pour enfermer et interroger les personnes considérées comme non combattantes[réf. nécessaire].
Des détracteurs de ces prisons les considéraient comme des camps de concentration[réf. nécessaire] : par exemple le directeur pénitencier de Guantanamo a demandé la fermeture début 2007. Elle a été également annoncée par le président américain Barack Obama.
Intervention des États-Unis
Article détaillé : Relations entre Cuba et les États-Unis.Dénoncée par des intellectuels[76], d'anciens responsables[77],[78], par des organisations américaines qui pressent le Congrès[79] ou encore par Hugo Chavez, cette ingérence est condamnée chaque année par le gouvernement de Cuba devant l'ONU[80]. Une série de résolutions réaffirment la condamnation de ce blocus par la communauté internationale. Ainsi, en 2003, seuls Israël, les îles Marshall et les USA rejetèrent la résolution 58/7 des Nations unies sur la nécessité de mettre fin à l'embargo économique, commercial et financier imposé par les USA envers Cuba. 179 pays l'acceptèrent et 2 s'abstenaient (Maroc et Micronésie)[81].
Notes et références
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Voir aussi
Liens externes
- Cuba Solidarity Project (site français)
- Détail du système politique cubain
- Solidarité avec Cuba et son peuple
- Solidarité entre les peuples européens et le peuple cubain
- Le site de Cuba Si Castro No
- Rapport 2008 d'Amnesty International
- Cubanet.org Site d'information sur les DH à Cuba (fr)
- Cuba et la question des droits de l’Homme Par Salim Lamrani
- Déclaration du secrétaire d’État adjoint US Robert Noriega à propos de Cuba.
- Rapport des élections parlementaires de 2003 sur le site de l'Union interparlementaire
- Le site de l'Association pour la Troisième République cubaine, siège en France, des Cubains exilés pour la démocratisation de Cuba
- Le site des journalistes indépendants cubains
- La revue des intellectuels cubains en exil fondée à Madrid
- La liste de milliers de victimes de Fidel Castro / fusillés et disparus / entre 1959 et 2007
- Le site de l'Institut cubain d'études cubaines et cubaines-américaines de la University of Miami
- Le site des épouses et mères des prisonniers politiques cubains
- Le site du mémorial pour les Cubains assassinés par le régime castriste
Catégorie : Politique de Cuba
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