- Point (ponctuation)
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Point (signe)
Pour les articles homonymes, voir point.Cet article traite du point et de ses utilisations en tant que signe typographique.
Sommaire
Signe typographique
Le point (du latin punctum, d'où notre ponctuation) est un signe de ponctuation qui sert à marquer la fin d'une phrase, d'un syntagme, d'un groupe de sens important, et peut donc marquer graphiquement une pause relativement longue dans un énoncé. Le point, sauf abréviatif, doit être suivi d'une majuscule en capitale. Il est suivi d'une espace et directement collé au mot le précédant.
C'est l'une des plus vieilles ponctuations ; elle servait initialement (dans les inscriptions et manuscrits antiques, par exemple) à séparer des mots ou des groupes de mots, sans pour autant être systématique et sans que son emploi ne soit fixé de manière définitive. Dans un premier temps, il joua le rôle de l'espace pour distinguer les mots.
Le point a donné naissance à d'autres ponctuations : point-virgule, point d'interrogation, point d'exclamation, points de suspension et deux-points.
Le point peut aussi être un diacritique dans certaines langues (arabe, maltais, devanâgarî, lituanien, etc.) : il existe le point suscrit, le point souscrit et le point médian. Le point sur le i a été ajouté au cours de l'histoire de l'alphabet latin ; il n'est réellement devenu obligatoire sur tous les i minuscules (sauf en turc) qu'après le Moyen Âge.
Point d'abréviation
Le point peut également constituer un signe d'abréviation. Généralement, on place un point après une abréviation (même au sein d'un sigle) si le terme abrégé ne finit pas par sa dernière lettre :
- et cætera → etc. (latin pour « et tous les autres ») ;
- S. A. S. : Son Altesse Sérénissime ;
- M. : Monsieur
- mais
- Monseigneur → Mgr ;
- Madame → Mme ; Mesdames → Mmes ;
- Maître → Me ; Maîtres → Mes
- etc.
On notera les pluriels :
- MM. : Messieurs
- LL. AA. SS. : Leurs Altesses Sérénissimes
Le point n'est toutefois pas utilisé dans tous les cas d'abréviation :
- les unités de mesure ne prennent jamais de point d'abréviation : m (mètre), °C (degré Celsius), etc., selon la résolution 7 de la 9e conférence générale des poids et mesures de 1948[1] ;
- un sigle épelé s'écrit en lettres capitales sans point (il ne s'agit pas d'une règle grammaticale mais d'une convention de typographie) :
- de même, un sigle prononcé par acronyme — ou sigle lexicalisé — s'écrit en minuscules (avec une majuscule capitale initiale s'il s'agit d'un organisme, à l'image des noms propres) et n'a pas de point (il ne s'agit pas d'une règle grammaticale mais d'une convention de typographie) :
Un point abréviatif « absorbe » le point final : « Des pommes, des poires, des scoubidous, etc. » et non « Des pommes, des poires, des scoubidous, etc.. ».
Si le terme remplacé par une abréviation se terminant par un point était suivi par une espace, cette espace doit être conservée. S. A. S. est correct ; "S.A.S." est fautif ; "S.A.S" est plus fautif encore (emploi du point d'abréviation à la façon du trait d'union).
En mathématiques et dans l'écriture des nombres
Dans l'écriture des nombres, le point peut servir de séparateur décimal : selon la résolution 7 de la 9e CGPM ([1], 1948) et la résolution 10 de la 22e CGPM ([2], 2003), le point (dit « point britannique ») comme la virgule, peuvent être utilisés comme séparateur décimal, selon l'usage local (l'usage en France étant d'utiliser la virgule).
En France, on utilisait autrefois le point pour séparer les groupes de trois chiffres (milliers, millions, …) au sein d'un nombre ; cet usage a été invalidé par les CGPM, il faut utiliser à la place une espace insécable. Par exemple, avant 1948, « un million trois cent mille vingt-deux » pouvait s'écrire en français « 1.300.022 » ; depuis 1948, il doit s'écrire « 1 300 022 ».
Voir aussi Wikipédia:Conventions concernant les nombres.
Le point peut aussi être utilisé comme opérateur de multiplication, en alternative à la croix « × ». C'est en particulier le cas pour les puissances décimales, comme "300" qui s'écrit "3.10²" (trois fois dix puissance deux). Dans les ouvrages utilisant le point décimal britannique, l'opérateur de multiplication est un point situé au milieu de la ligne, ou point médian « · » ; cette précaution est inutile dans les pays utilisant la virgule comme séparateur décimal.
Le point peut aussi désigner le produit scalaire.
Lorsqu'une formule mathématique termine une phrase, elle est suivie d'un point qui n'a alors aucune signification mathématique.
Le point peut aussi s'employer pour visualiser une action de groupes.
Le point informatique
En langage C, le point sert à accéder à un champ d'une structure. Dans plusieurs langages dérivés du C, le point sert de concaténation, ce qui veut dire qu'il permet de lier, dans une même variable, un ensemble à un autre. Par exemple, en PHP « $texte = 'Bonjour '.'le monde'; » Rend la variable $texte égale à 'Bonjour le monde'.
En smalltalk le point est utilisé comme séparateur.
Le point, s'écrit toujours sans espace avant, et avec un espace après. Exemple : J'irai à la plage. Je pense y aller vers 18 heures.
Écriture en informatique
Sur les claviers QWERTY, le point est un caractère d'accès immédiat. Sur les claviers AZERTY, il faut employer la touche Touche Maj ou Verrouiller Maj avant d'appuyer sur la touche « Point-virgule ». Cela peut sembler paradoxal car le point-virgule est d'usage exceptionnel en comparaison du point simple dans les textes, mais cela s'explique par l'usage que les langages informatiques font du point-virgule[réf. nécessaire].
Le point diplomatique ./.
La diplomatie française utilise le point diplomatique « ./. » pour marquer la fin d'un texte (note, dépêche, télégramme, mais pas lettre) . Le point diplomatique s'écrit avec un point suivi d'une barre oblique suivie d'un autre point[2][3][4]
Notes
Voir aussi
- Point (signe)
- Portail de l’écriture
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