- Pierre Antoine Dumont-Chaumont
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Pierre Antoine Dupont-Chaumont
Pierre Antoine Dupont-Chaumont Naissance 27 décembre 1759
ChabanaisDécès 16 février 1838 Chaillot Origine France Grade Général de division Service 1775 - 1817 Commandement 24e Régiment de Ligne
Place de Douai
Camp de Marly
14e Division Militaire
27e Division Militaire
Camp de BoulogneFaits d’armes Bataille de Jemmapes Distinctions Croix de Saint-Louis
Légion d'honneur (Grand officier)Famille Général Dupont de l'Étang (Frère) Pierre Antoine Dupont-Chaumont, général de division français, né à Chabanais (Charente), le 27 décembre 1759 et mort à Chaillot le 16 février 1838. Il est le frère du général Dupont, vaincu à Bailén en 1808.
Sommaire
Ancien Régime
Il s'enrôle, le 18 mai 1775, dans le Régiment de La Fère (devenu ensuite le 52e Régiment d'Infanterie), où il devient sous-lieutenant le 26 juin 1776, lieutenant en second le 15 mars 1783, et lieutenant en premier le 18 novembre 1785. Il sert en cette qualité dans la compagnie des chasseurs du même régiment, le 29 juin 1789, lorsqu'il est fait aide-de-camp du général Lafayette, avec rang de capitaine d'infanterie, le 17 avril 1791.
Carrière lors des guerres de la Révolution française
Promu au grade de lieutenant-colonel du 24e Régiment d'Infanterie, le 6 octobre suivant, Dupont-Chaumont reçoit le brevet d'adjudant-général le 21 mars 1792, combat en cette qualité à l'armée du Nord, et assista, le 29 avril de la même année, à l'expédition de Tournai, où il est atteint d'un coup de feu au bras droit. La valeur qu'il déploya dans cette journée lui vaut la croix de Saint-Louis, qui lui est décernée par un décret de l'Assemblée législative, rendu sur le rapport de Lazare Carnot. Colonel du 24e Régiment de Ligne le 16 mai 1792, Dupont-Chaumont se distingua à la bataille de Jemmapes, le 6 novembre, y fut blessé d'une balle au bras gauche, et se rendit à l'armée du Nord le 8 mars 1793, où il est élevé au grade de général de brigade le 15 mai suivant. C'est vers ce temps qu'on lui confie le commandement de la place de Douai et de son arrondissement. Il la préserve des atteintes de l'ennemi, grâce aux bonnes dispositions qu'il prit pour la défendre.
Malgré ses brillants services, Dupont-Chaumont est suspendu de ses fonctions pendant la Terreur, et n'est remis en activité que le 20 frimaire an III, époque à laquelle il commande le camp de Marly, près de Paris.
Lorsqu'une escadre britannique paraît sur les côtes de l'Ouest et fait craindre une descente de leur part, la Convention y envoie le général Dupont-Chaumont pour prendre le commandement des départements menacés et comprimer le feu de la rébellion. Ses mesures empêchent l'ennemi de rien entreprendre.
Nommé ensuite inspecteur général, il parcourt successivement les places du Nord, de la Hollande, passant tous les corps en revue et laissant partout des traces d'une connaissance profonde dans l'organisation et l'instruction particulière aux armes de l'infanterie et de la cavalerie.
Consulat et Empire
Il acquiert en 1799 l'ancienne Faisanderie des Bosserons a Brunoy. Lorsque le gouvernement consulaire s'élève sur les ruines du Directoire, le premier Consul Bonaparte, qui avait été à portée d'apprécier les talents du général Dupont-Chaumont, lui confie, le 27 brumaire an VIII, le commandement de la 14e division militaire à Caen. La terreur y régnait encore, ainsi que l'insurrection des chouans ; la fermeté qu'il déploya dans ce poste écarte promptement ces deux fléaux. Nommé de nouveau, le 14 frimaire de la même année, inspecteur général de l'infanterie de l'armée du Rhin, il ouvre bientôt la campagne de l'an VIII, sous les ordres d'Augereau, dont il seconde les opérations. Mis encore une fois en inactivité, le 2 nivôse an X, il est pourvu, le 5 germinal an XI, du commandement de la 27e Division Militaire, à Turin, en remplacement du général Rivaud, devient membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant. Dupont commandait encore à Turin en 1805, quand Napoléon Ier alla se faire couronner roi d'Italie.
Quelques démêlés élevés entre lui et le général Menou, gouverneur général du Piémont, lui ayant fait désirer son changement de résidence, il passe en République batave en 1805 et devient ministre plénipotentiaire auprès de Rutger Jan Schimmelpenninck, grand-pensionnaire, puis de Louis Bonaparte, lorsque ce prince est proclamé roi de Hollande. Il l'accompagne en 1806 en Prusse, reprend ses fonctions d'inspecteur général d'infanterie le 20 mars 1809, et obtient presque aussitôt le commandement du camp de Boulogne. Après avoir été remis de nouveau en activité le 14 septembre suivant, il reçoit l'ordre de se rendre en Italie en 1810, et est mis à la retraite le 25 juin 1812. Comme pour son frère, cette disgrâce vaut à Dupont-Chaumont, en 1814, les faveurs du gouvernement royal. Il devient inspecteur de l'École militaire de La Flèche, le 30 juillet, et, le lendemain, gouverneur de celle de Saint-Cyr et grand officier de la Légion-d'Honneur.
Ayant obtenu sa retraite définitive en 1817, il se retire dans une propriété qu'il avait à Chaillot, où il meurt le 16 février 1838.
Source
- « Pierre Antoine Dupont-Chaumont », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Pierre Antoine Dupont-Chaumont », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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