- Liste des rues et places du centre-ville de Nantes
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Cet article recense les rues et places du centre-ville de Nantes célèbres et leur histoire, par type et ordre alphabétique.
Sommaire
Cours
Cours des 50-Otages
Le cours des 50-Otages est l'une des artères principales et emblématiques de la ville. Situé à l'emplacement de l'ancien cours de l'Erdre, il tire son nom des représailles après la mort du feldkommandant Karl Hotz lors de la Seconde Guerre mondiale. Un mémorial aux Cinquante Otages est situé à l'extrémité du cours, place du Pont-Morand. Le cours de l'Erdre est comblé à partir de 1929. C'est d'ailleurs l'entreprise dirigée par Karl Hotz qui en était chargée[1].
Cours Cambronne
Situé dans les « beaux quartiers » de la ville près de la Place Graslin, le Cours Cambronne est créé en 1789 par l'architecte nantais Mathurin Crucy. Il se trouve entre la rue des Cadeniers et la rue Piron. Le cours a successivement été baptisé « Cours Henri IV » et « Cours Napoléon ». Il y trône une statue de Pierre Cambronne. Des immeubles élégants du XVIII et XIXe siècle[2].
Passage
Passage Pommeraye
Le Passage Pommeraye est un passage couvert qui relie la rue de la Fosse à la rue Santeuil sur 9 m de dénivelé. Ouvert en 1843 par Louis Pommeraye[3], cet type de galerie commercial, encore atypique en province, dispose d'un escalier monumental. Des commerces bordent ce passage ; on en compte plus de soixante les premières années[4]. Ce passage est classé monument historique depuis 1976[5].
Places
Place du Bouffay
Place du Commerce ou Place Sarajevo
Cette place était autrefois dénommée « Port-au-Vin ». Sa position jouxtant la Loire et son bras de la Bourse, comblé dans les années 1930, en faisait un port idéalement situé. originalement, cette place était une cale en forme de pente pour la construction de navires[6]. Elle est ensuite aplanie en 1755 puis réaménagée avec notamment une ouverture vers la Place Royale, la construction de la Bourse et d'autre immeubles sur sa partie est[7]. Aujourd'hui cette place est une zone piétonne et commerciale[8].
Place Graslin
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Place Graslin et la brasserie « La Cigale »
Place du Maréchal-Foch
Article détaillé : Place du Maréchal-Foch.-
La Place du Maréchal-Foch et la cathédrale de Nantes en arrière-plan
Place Royale
La Place Royale, a été conçue en 1788 par l’architecte nantais Mathurin Crucy. Les bâtiments font honneurs aux canons de l'architecture classique en vogue à l'époque : symétrie des façades, rigueur du plan, ouverture des perspectives. Une fontaine de 2,56 m est érigée en 1865 au centre de la place. Elle est l’œuvre de l'architecte Henri-Théodore Driollet, des sculpteurs Daniel Ducommun de Locle et Guillaume Grootaërs, ainsi que du fondeur Jean Simon Voruz[9]. La fontaine est l'allégorie de Nantes, la Loire et ses affluents. La Loire, l'Erdre, la Sèvre, le Cher et le Loiret prennent la forme de statues. Sur son sommet, est représentée la Ville avec Amphitrite, divinité de le mer[10]. En 1943, la place subit d'important dommages suite causés par les bombardements. L'« hôtel Continental » est détruit. Après rénovation en 2006 la place redevient piétonne[11].
Quai
Quai de la Fosse
Le quai de la Fosse tient son nom d'une ancienne fosse présente sur le site. Ce quai est le plus célèbre des bords de Loire à Nantes grâce à l'activité du port de Nantes notamment pendant le XVIIe et XVIIIe siècle. Le commerce triangulaire permit à de nombreux armateurs nantais de faire fortune. Ainsi certains possédaient des hôtels privés le long du quai[12]. Le premier quai fut construit à partir de 1516. On y trouvait aussi des bars à matelots. Il est reconstruit en 1838 puis 1874[13]. Aujourd'hui, la voie du quai accueille la ligne 1 du tramway nantais.
Rues
Rue Crébillon
La rue Crébillon relie la place Royale à la place Graslin. Il s'agit d'une rue semi-piétonne réputée pour ses commerces de vêtements de luxe. Cette rue, très commerçante, a donné en vocabulaire nantais le verbe crébillonner qui signifie « traîner en faisant ses courses »[14]. Cette rue reçut plusieurs noms au cours du temps. Elle fut appelée rue de Goyon, rue de Varennes, puis enfin rue Crébillon en l'honneur de Prosper Jolyot de Crébillon, poète tragique[15].
Rue des Halles
La rue des Halles relie la Place du Change au Cours des 50-Otages. Il est dit que la rue portait en 1556, le nom de rue Mercerie. On y trouvait autrefois des moulins et des boucheries[16]. Cette rue subit souvent les inondations inhérentes aux crues de l'Erdre toute proche. Aujourd'hui, c'est une rue commerçante qui accueille grandes enseignes et commerces de proximité[17].
Rue de la Juiverie
La rue de la Juiverie est située dans le quartier historique du Bouffay. Elle se trouve entre les rues de la Bâclerie et des Petites Écuries. Le nom de cette voie fait référence à la communauté juive qui s'y était établie. Vers 1240, cette communauté est persécutée par Jean Ier de Bretagne[17]. Aussi, une loi imposera au juifs de résider dans un quartier déterminé. Cette rue abritera leur synagogue[18]. La rue présente encore des traces de la physionomie architecturale et urbaine moyenâgeuse du Bouffay avec une maison à colombage d'époque XVe siècle[19]. Cette rue fait face au chevet de l'église Sainte-Croix du côté de la rue de la Bâclerie.
Rue Kervégan
La rue Kervégan est située sur l'île Feydeau entre la place de la Petite Hollande et la rue Léon Maître. Pittoresque, elle présente une chaussée pavée, des balcons en saillie, des mascarons de pirates ou de bêtes sauvages. Des demeures nobles y sont construites par les marchands négriers. Cette rue, qui tient son nom d'un ancien maire de la ville, Christophe-Clair Danyel de Kervégan, elle reçut sa dénomination actuelle le 1er décembre 1817[18].
Rue d'Orléans
La rue d'Orléans est l'une des principales rues commerçantes du centre-ville. Elle contient entre autres de nombreuses boutiques de mode. Elle relie la Place Royale au Cours des 50-Otages, en croisant notamment la Rue du Couëdic. Avant le comblement de l'Erdre, cette rue donnait sur le pont d’Orléans. Aussi, elle reçut de nombreux nom, comme rue Poussin, rue du Peuplé, rue Charles X et rue Louis-Philippe Ier et rue de la Charte. Elle reçut sa dénomination finale le 27 septembre 1830[20].
Notes et références
- Daniel Quesney 2008, p. 116-123
- Daniel Quesney 2008, p. 68-69
- Édouard Pied 1906, p. 236
- Histoire du Passage Pommeraye sur www.passagepommeraye.fr, consulté le 28 décembre 2009
- Passage Pommeraye, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 31 août 2009
- Édouard Pied 1906, p. 74
- Stéphane Pajot 2006, p. 25
- Daniel Quesney 2008, p. 93
- Stéphane Pajot 2006, p. 97
- Édouard Pied 1906, p. 259
- Daniel Quesney 2008, p. 55-57
- Daniel Quesney 2008, p. 31
- Édouard Pied 1906, p. 123
- Les noms des rues de Nantes, Jean-Pierre Rault et Jacques Sigot, 1996, Édition CMD
- Édouard Pied 1906, p. 83
- Édouard Pied 1906, p. 141
- Daniel Quesney 2008, p. 136-139
- Édouard Pied 1906, p. 157
- Stéphane Pajot 2006, p. 83
- Édouard Pied 1906, p. 219
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages ayant pour objet les rues de Nantes
- Stéphane Pajot, Nantes. Histoires de rues., Éditions D'Orbestier, 2010.
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, 1906.
Autres ouvrages sur Nantes
- Alfred Lescadieu, Auguste Laurant, Histoire de la ville de Nantes, suivie de l'histoire des guerres de la Vendée, Université d'Oxford, 1836 [lire en ligne].
- Stéphane Pajot, Nantes Fascinante, Éditions d'Orbestier, 2006 (ISBN 978-2842380960)
- Stéphane Pajot, Bons baisers de Nantes., Éditions d'Orbestier, 2008.
- Stéphane Pajot, Nantes Retrouvée., Éditions D'Orbestier, 2009.
- Daniel Quesney, Retour à Nantes, Les Beaux Jours, 2008 (ISBN 2351790197).
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