- Neville Chamberlain
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Arthur Neville Chamberlain
Arthur Neville Chamberlain (18 mars 1869 - 9 novembre 1940) était un homme politique britannique, Premier ministre du Royaume-Uni du 28 mai 1937 au 10 mai 1940 dont le nom reste associé aux accords de Munich.
Sommaire
Formation
Fils cadet de Joseph Chamberlain, secrétaire d'État aux colonies et chantre de l'impérialisme britannique de la fin du XIXe siècle, Arthur Neville Chamberlain est né le 18 mars 1869 à Birmingham. Son père avait déjà eu deux enfants (Beatrice et Austen) d'un premier mariage et il eut trois autres sœurs Ida, Hilda et Ethel qui, comme lui, furent élevées dans un milieu unitariste.[1]
Il fait ses études à la Rugby School. Contrairement à son frère, il ne poursuit pas sa scolarité à Cambridge mais au moins prestigieux Mason Science College, qui sera plus tard incorporé à l'université de Birmingham. Cette orientation est dû au fait que son père le destinait, non à la politique, mais à une carrière dans les milieux d'affaires[2].
L'homme d'affaires
En 1891, son père le chargea de mettre en place une plantation de sisal sur l'ile d'Andros aux Bahamas. L'investissement s'avéra peu judicieux et il dû liquider l'affaire en 1896 en raison d'une chute des cours. De retour en Angleterre, il prit un poste de directeur au sein de l'Elliott's Metal Company et parallèlement il fit l'acquisition fin 1897 de Hoskins & Son, une manufacture de couchettes de bateaux. Il fit preuve, au sein des deux sociétés, d'un remarquable sens des affaires.
Carrière politique
Il débute en politique en devenant, comme son père l'a été, maire de Birmingham en 1915.
Il est élu député conservateur en 1918 puis chancelier de l'Échiquier à deux reprises en 1923-1924, puis de 1931 à 1937. Il occupe également les postes de ministre des postes et télécommunications ainsi que ministre de la santé.
Sa politique favorise, non sans difficultés sociales, le redressement de l'économie britannique après la crise de 1929-1931.
En 1937, il succède à Stanley Baldwin comme premier ministre et comme leader des conservateurs. Il conteste cependant le terme de conservateur, préférant employer celui de unioniste.
Pacifiste, il déclarait à propos de la Première Guerre mondiale : « À la guerre, il n'y a pas de vainqueur, il n'y a que des perdants. » Son nom reste attaché à la politique d'apaisement qu'il mène en tant que Premier ministre à partir de 1937, avec l'Allemagne. Il cède ainsi à toutes les exigences de Hitler sur les Sudètes lors de la conférence qui aboutit aux accords de Munich en septembre 1938. Il oppose également longtemps un refus aux volontés françaises d'intervention contre Hitler, menaçant Paris, en cas d'invasion de l'Allemagne, de couper l'approvisionnement de la France en pétrole (les régions pétrolières du Moyen-Orient sont alors presque toutes sous domination britannique).[réf. souhaitée]
A son retour de la conférence, il se réjouit d'avoir obtenu « la paix dans l'honneur ». Il ordonne néanmoins l'accélération du programme de réarmement[3].
L'annexion finale de la Tchécoslovaquie en mars 1939, qui viole les accords de Munich lui fait renoncer à l'apaisement. Il introduit la conscription par temps de paix pour la première fois et le 31 mars 1939, le Royaume-Uni garantit officiellement l'indépendance de la Pologne.[3]
Ses partisans affirment que le délai obtenu a donné au Royaume-Uni le temps de préparer la guerre[précision nécessaire].
Ses adversaires estiment que ce délai a surtout permis à l'Allemagne de se préparer, et expliquent la faiblesse de Chamberlain face à Hitler, d'une part par l'affaiblissement dû au cancer qui l'emporte deux ans après, d'autre part par une sympathie envers les nazis vus comme un rempart contre le communisme, conception fréquente à l'époque.[réf. nécessaire]
La signature du pacte germano-soviétique frustre ses plans d'assistance mutuelle entre la France, la Grande-Bretagne et l'URSS[3]. Il signe le lendemain, soit le 24 août 1939, un pacte anglo-polonais[3]. Le 3 septembre 1939, il déclare la guerre pour le Royaume-Uni contre l'Allemagne et fait entrer Winston Churchill, son principal critique, dans le Cabinet en le nommant Premier lord de l'amirauté[3].
Chamberlain est contesté après la débâcle de l'expédition britannique vers la Norvège en avril 1940. En mai 1940 à la fin de la drôle de guerre, suite à des problèmes de santé et conscient qu'il n'est pas celui qui incarne le mieux l'esprit de résistance à l'Allemagne, Chamberlain démissionne de son poste de Premier ministre au profit de Winston Churchill. Il continue de servir dans le cabinet de Churchill en tant que Lord président du Conseil jusqu'au 3 octobre 1940 quand la maladie le force à démissionner. Il meurt peu de temps après.
Arthur Neville Chamberlain est devenu membre honoraire de la Royal Society le 16 juin 1938.
Fonctions ministérielles
- Ministre des postes et télégraphie 1922 à 1923
- Ministre de la santé de 1923 - 1924 à 1929 et 1931.
Références
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Biographie sur le site du premier ministre du Royaume-Uni
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