- Le Petit Rapporteur
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Le Petit Rapporteur Genre Émission d'information satirique Réalisation Jean-Pierre Manquillet Présentation Jacques Martin Pays France Langue Français Production Production TF1 Diffusion Diffusion TF1 modifier Le Petit Rapporteur était une émission de télévision française satirique, créée par Jacques Martin et Bernard Lion et diffusée du 19 janvier 1975 jusqu’en juin 1976, le dimanche à 13h20 sur TF1, qui fut suivi de La Lorgnette sur Antenne 2 de 1977 à 1978.
Sommaire
Principe de l'émission
Le Petit Rapporteur était un véritable journal télévisé, servi par de vrais journalistes, dont Jacques Martin était le présentateur et le rédacteur en chef, mais qui traitait l'actualité de façon satirique en la prenant « par le petit bout de la lorgnette ».
Le titre de l'émission était le nom d'un journal satirique fictif dont l'équipe de Jacques Martin constituait la rédaction. Cette équipe était au départ constituée de Pierre Bonte (reportage sur des personnages attachants de la France profonde), Piem (La Petite Semaine de Piem : l'actualité de la semaine sous forme de dessins satiriques), Stéphane Collaro, Robert Lassus et Philippe Couderc. Ces deux derniers quittèrent l'équipe et furent remplacés par Pierre Desproges et Daniel Prévost. Pierre Desproges quitta l'émission avant la fin.
L'une des cibles politiques préférées de Jacques Martin fut le ministre de l'Intérieur de l'époque, Michel Poniatowski. Mais Valéry Giscard d'Estaing, qui à l'époque s'invitait à dîner chez les Français, avait toujours sa petite table avec son assiette d'oeufs brouillés qui l'attendait ! L'émission a marqué l'histoire de la télévision française par son audace, irritant souvent la direction de TF1, à tel point que le générique de fin de l'émission se finissait toujours par À dimanche prochain, peut-être....
Jacques Martin devant participer à un film (écriture, réalisation, interprétation), demanda une interruption de 6 mois afin de pouvoir s'y consacrer. Mais le film ne vit jamais le jour, et l'émission ne reprit jamais.
Jacques Martin et certains de ses collaborateurs ont repris la formule du Petit Rapporteur l'année suivante (1976 – 1977) sur Antenne 2 avec La Lorgnette.
Hymnes
L'équipe du Petit Rapporteur a fait de la chanson À la pêche aux moules son hymne de guerre (l'origine en est une campagne de la sécurité routière montrant un groupe d'enfants chantant cette chanson...). Mais Jacques Martin n'ayant pas pris la peine de déposer la chanson, Nestor le Pingouin (un ventriloque accompagné d'une marionnette de pingouin) enregistra le tube, le déposa, et en vendit énormément. Du coup, cet hymne fut remplacé en janvier 1976 par une chanson suggérée par Pierre Desproges, Mam'zelle Angèle.
La musique du générique utilisée pour l'émission était « Grande ritournelle », extrait de « La Belle Excentrique » composée par Erik Satie en 1920.
Morceaux d'anthologie
On doit un des moments les plus connus de l'émission au reportage de Daniel Prévost dans le village de Montcuq (Lot), qu'il prononce « mon cul » (alors qu'il doit être en réalité prononcé monkuk), dans lequel il interview le Maire sur la localité tout en usant de jeux de mots plus ou moins grivois.
Montcuq, qui a connu un essor de notoriété et de tourisme grâce à cette séquence, a inauguré une rue du Petit Rapporteur en avril 2007, en présence de Pierre Bonte.Une autre séquence d'anthologie est le premier reportage de Pierre Desproges interviewant Françoise Sagan à laquelle il demande d'entrée de jeu : Françoise Sagan, comment ça va la petite santé ? et lui pose tout au long de l'interview des questions expressément ineptes et complètement étrangères à la littérature. Mais comme l'émission était très regardée, et que la séquence fut diffusée dès sa réalisation, jamais Pierre Desprosges ne put renouveler l'exploit. Cette séquence a servi de modèle à Raphaël Mezrahi pour créer son personnage d'Hugues Delatte (journaliste débutant et gaffeur), afin de piéger des stars dans les années 1990.
De même Robert Lassus avant lui, avec La brosse à reluire qui avait piégé Maurice Druon en le couvrant d'éloges prétendument émis par des journalistes (chaque éloge étant accentué au montage par une séquence où l'on voyait un brosse à reluire en action), n'avait plus pu piéger quiconque.
Le tandem Desproges-Prévost se livra également au moment des fêtes à une très célèbre bataille de boudins blancs dans une charcuterie parisienne.
Le tout dernier morceau d'anthologie nous fut offert lors de la dernière : l'équipe alla chanter sous les fenêtres de quelques ministres (Adieu Ponia on t'aimait bien) ainsi que sous les fenêtres de l'Elysée (Adieu Valy on t'aimait bien) et de Matignon (Adieu Chirac, on t'aimait bien) des versions du Moribond de Jacques Brel adaptées à chacun.
Liens externes
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