- Marie Marcoz
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Marie-Geneviève-Marguerite Marcoz ou encore Madame de Senonnes, vicomtesse de Senonnes, née à Lyon[1] le 29 juin 1783, décédée le 25 avril 1828 à Paris[2].
Elle est connue comme modèle principal du tableau d'Ingres intitulé : Portrait de Madame de Senonnes (1814).
Sommaire
Biographie
Elle est la fille de Joseph Marcoz, négociant, drapier et bourgeois lyonnais[3] et de Genevève Coupet. Elle reçoit à Lyon, instruction et éducation. Elle connait à Lyon la période troublée de la Révolution française.
Article détaillé : Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale.Prénommée Mariette, elle voyage peu avant son premier mariage. Elle se marie le 19 avril 1802 à Lyon avec Jean Talensier[4]. Une fille nommée Geneviève-Amélina [5] nait de cette union, le 4 avril 1803 à Lyon. Les époux furent logés, blanchis, nourris par les beaux-parents Marcoz pendant 2 ans[6].
Le commerce des draperies appelle le jeune ménage à Rome, où l'union se dissocie. Ils divorcent probablement en 1809[7].
L'Italie
Une fausse légende indique que Marie Marcoz était italienne d'origine, et plus précisément transtévérine[8]. Elle se donnait probablement pout Italienne, se rajeunissait, se disant née en 1787. Des artistes l'avaient choisie pour modèle. Divorcée, elle avait repris ses relations avec les milieux d'artistes.
C'est dans ces circonstances, que peintre amateur à Rome, Alexandre de la Motte-Baracé semble l'avoir rencontrée[9] dans la rue ; elle était devenue sa maîtresse (de 1810 à 1814) puis sa femme en août 1815. L'annonce de son premier mariage fut l'occasion d'une brouille avec sa famille en raison de l'origine de Marie Marcoz, et de son statut de divorcée. Néanmoins, Marie Marcoz devint vicomtesse de Senonnes, et tint son rang comme une dame de haute naissance.
La transtévérine
Madame de Senonnes accompagnait le vicomte dans ses visites en Italie, et avait la réputation d'émerveiller partout par sa beauté. C'est à l'époque en 1814, que le vicomte chercha à la faire peindre. La peinture fut réalisée en Italie par un ami : Ingres. Le tableau fut longtemps intitulé : La transtévérine [10].
Royalisme
Lorsque Napoléon Ier fut contraint de rendre le trône aux Bourbons, Alexandre de la Motte-Baracé, sa femme et sa fille se rendirent à Paris pour profiter des faveurs royales.
En 1829, elle décède, laissant son deuxième mari veuf.
Itinéraire du tableau
C'est en 1831, lorsque le Vicomte fut poursuivi par ses créanciers, qu'il envoya le portrait d'Ingres chez son frère le marquis, au château de Sautré, à Feneu. Il y reste de 1831 à 1851[11]. Le deuxième fils du marquis Armand de Senonnes détient le portrait de 1851 à 1852[12] Il laisse la jouissance de sa fortune à sa femme, née Adélaïde de Bruce. Celle-ci versa 120 francs, et le portrait, au brocanteur Bonnin d'Angers, en échange d'un guéridon. Le Portrait de Madame de Senonnes est découvert par pur hasard chez ce brocanteur (le tableau est découvert sur le trottoir, devant la boutique d'un antiquaire, à Angers)par l'artiste nantais Philibert Doré en 1853 et rejoint le Musée des Beaux-Arts de Nantes. En 1911, le portrait figure à l'exposition Georges Petit à Paris.
Notes
- Paroisse de la Platière.
- Elle est décédée au 5, rue de Hanovre, et enterrée au cimetière du Père-Lachaise, 45e division.
- Demeurant au 38, place de la Fromagerie, à Lyon.
- La famille Talensier est une famille bourgeoise, originaire de la Lozère. Elle est venue s'installer à Lyon, près de la demeure des Marcoz, place de la Fromagerie Saint-Nizier, et faisait le commerce des chapeaux ronds et des tissus de bure. Jean Talensier est né le 20 novembre 1783 à Marvejols.
- Elle se marie en 1823 à Paris, avec un haut fonctionnaire des finances Armand-Louis Dupuy, dont le père Joseph Dupuy, était Président de Chambre à la Cour de Paris.
- Ceci était indiqué dans le contrat de mariage en date du 7 avril 1802.
- Jean Talensier devient soldat. Il est blessé au front et à la main droite à la bataille de Wagram. Il devient sous-officier, fait la retraite de Russie, puis est blessé à la bataille de Leipzig d'un coup de sabre à la nuque.
- Habitante d'un quartier populaire de Rome.
- D'après ses souvenirs.
- Le portrait ne porte pas les armoiries des Senonnes.
- On le trouve, dit l'inventaire, dans la chambre du Marquis.
- Ce dernier atteint de tuberculose meurt au bord de la mer le 30 juillet 1852.
Voir aussi
Sources
- Alfred Gernoux, Madame de Senonnes, 1931, p. 68-106.
Catégories :- Naissance en 1783
- Naissance à Lyon
- Décès en 1828
- Famille de La Motte-Baracé
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