Marcel vardelle

Marcel vardelle

Marcel Vardelle

Marcel Vardelle
Parlementaire français
Naissance 16 avril 1883
Décès 2 octobre 1969
Mandat Député 1932-1940
Début du mandat {{{début du mandat}}}
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Haute-Vienne
Groupe parlementaire SFIO
IIIe République


Marcel Vardelle (16 Avril 1883 - 3 Octobre 1969) est un homme politique socialiste français. Militant CGT puis CGT-FO, il a été député socialiste en Haute-Vienne, conseiller municipal puis adjoint au maire de Limoges durant l'entre deux guerre. En juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs à Pétain ce qui lui vaudra d'être exclu du parti socialiste à la libération. Il est le cousin de Camille Vardelle, ouvrier abattue lors des manifestations de 1905 à Limoges (voir: Grèves ouvrières de Limoges en 1905).

Sommaire

Une vie difficile

Né à Limoges en 1883 d'un père ouvrier peintre sur porcelaine et d'une mère tenancière d'un débit de boisson, Marcel Vardelle a connu une enfance difficile. Il n'a que neuf ans lorsque sa mère décède en 1892. Son père part alors travailler à Vierzon, Marcel et sa sœur, eux, s'occupe du débit de boisson de leurs défunte mère. Parallèlement, Marcel Vardelle est contraint de travailler comme apprenti relieur car la famille est très pauvre. En 1895, il perd son père. À douze ans, il est donc orphelin, et est séparé de sa sœur, tout deux étant adoptés par des familles différentes. Cette même année 1895 il obtient son certificat d'étude et débute un apprentissage pour devenir typographe. Il se marie en 1908 avec une ouvrière, et dès le lendemain est congédié. Après une grève de six semaines il est réintégré, bénéficient d'un large soutient de ses collègues. Il aura trois enfants. En 1914 il est mobilisé comme simple soldat, il y sera blessé deux fois.


Un engagement syndical fort

À la mort de son père, Marcel Vardelle conserve son métier de relieur. Il commence alors à fréquenter les milieux syndicalistes anarchistes, vendant même un temps leur journaux, ceci jusque vers 1900. En 1905, il fait son service militaire lors qu'éclatent les grèves ouvrière de Limoges. Ces grèves ouvrière de Limoges feront un mort, Camille Vardelle, le cousin de Marcel, abattu par la police. À son retour du service militaire, qui n'a duré qu'un an car il est « frère aîné d'orphelin », Marcel Vardelle se tourne vers le mouvement ouvrier. Il collabore ainsi à la création du syndicat des relieurs doreurs. Il en sera le secrétaire de 1906 à 1946. En 1921, lors de la scission de Lille, il reste fidèle à la CGT. Cette même année, il participe aux mensuels Le Travailleur du Papier, et Le Travail (organe de l'Union départementale des syndicats confédérés de la Haute-Vienne). En 1924, il fonde l'Union sportive travailliste pour la jeunesse ouvrière, il participe également à la construction du stade Jean Jaurès à Limoges. Durant l'entre deux guerres il restera longtemps secrétaire de l'Union départementale des syndicats confédérés. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, lors de la fusion syndicale de 1947, il adhère à la Confédération générale du travail - Force ouvrière. Malgré un retrait de la vie politique il continue son activités syndicale en restant conseiller juridique au sein de FO, et en tant que président des Vieux Travailleurs FO.


Un socialiste haut-viennois

Dès la création de la SFIO en 1905, il adhère au parti. Il de vient rapidement le secrétaire d'un groupe socialiste limougeaud, en l'occurrence celui du Pont Saint-Martial. En 1908, il entre dans la commission administrative de la fédération socialiste de la Haute-Vienne. De 1919 à 1929, il est conseiller municipal de la ville de Limoges dont le Maire est Léon Betoulle. En 1929, Vardelle devient adjoint au maire, poste qu'il conserve jusqu'en 1941 (révocation du conseil), toujours sous la direction de Betoulle. En 1920, lors de la scission de Tours, il reste socialiste. Tout comme l'ensemble des têtes dirigeantes de la fédération SFIO de la Haute-Vienne, il se place dès lors à l'extrême gauche du parti. En 1932, il est candidat SFIO aux élections législatives dans la Seconde Circonscription de Limoges, circonscription où il est opposés au député sortant, Fraisseix[1] qui était communiste. Il est élu dès le premier tour. En 1936, il est réélu en tant que candidat du Front populaire. À l'Assemblée il intervient principalement sur les questions portant sur les syndicats, les prud'hommes et les coopératives. De 1934 à 1941 il est conseiller général du canton de Pierre-Buffière. Au sein du parti socialiste, il occupe également une place importante, en 1938 il devient notamment membre suppléant de la Commission Permanente du Parti socialiste SFIO (motion Blum). En juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs à Pétain, pour cela il sera exclu du Parti socialiste à la Libération. Sanction qu'il juge injuste. Il rédige alors un plaidoyer avec Sabinus Valière afin d'être réintégré : "N'oubliez pas trop ! Un rappel pour les anciens. Une mise au point pour les jeunes.". Afin d'être réhabilité, il s'appuie sur sa révocation de la mairie de Limoges ainsi que du conseil général de la Haute-Vienne, sur ses actions de Résistances ainsi que sur le fait qu'il a été prisonnier à Saint-Paul-d'Eyjeaux. À la Libération il ne brigue plus de mandat, pas même au niveau local.

Notes et références

  1. Fraisseix a été le premier parlementaire communiste élu en Haute-Vienne, le seul avant la Seconde Guerre Mondiale

Liens externes

Bibliographie

  • Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, III. 1871 – 1914 : De la Commune à la Grande Guerre, tome 15 : Ras à Z, 1977, 357 p.
  • Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, IV. 1914 – 1939 : De la Première à la Seconde Guerre, tome 43 : Val à Zy, 1993, 439 p.
  • Vincent Brousse et Philippe Grandcoing (dir.), Un siècle militant. Engagement(s), Résistance(s) et Mémoire(s) au XXe siècle en Limousin, Limoges, Pulim, 2005.
  • Alain Corbin, Prélude au Front populaire : étude de l'opinion publique dans le département de la Haute-Vienne : février 1934-mai 1936, thèse 3e cycle, Lettre Poitiers, 1968.
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  • Limoges — 45° 51′ 00″ N 1° 15′ 00″ E / 45.8500, 1.2500 …   Wikipédia en Français

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