- Léon Bertrand (homme politique)
-
Léon Bertrand, né le 11 mai 1951 à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), est un homme politique français, ancien député et ancien ministre.Biographie
"Né sur les bords du Maroni, en Guyane, département français d'Amazonie situé à 7 000 kilomètres de Paris, petit-fils d'un bagnard d'origine vendéenne ayant épousé une femme noire à sa libération, fils d'un père créole et d'une mère amérindienne du Surinam, je suis Léon Bertrand, au nom typiquement français mais au physique typiquement exotique."[1]
Professeur de sciences physiques et naturelles, il est maire de Saint-Laurent depuis 1983.
Membre de l'UMP, après avoir été membre du RPR, et proche de Jacques Chirac, ce dernier - après sa victoire à l'élection présidentielle de 2002 - le nomme secrétaire d'État puis ministre délégué au Tourisme, poste qu'il occupe jusqu'au 15 mai 2007. À l'époque, il constate que "plusieurs fois, lorsque j'ai reçu à mon cabinet des personnes qui ne me connaissaient pas physiquement, la marque de respect républicain «Monsieur le ministre» allait de façon réflexe à mon conseiller, qui lui était blanc, et non à moi. Mais ce qui pour moi reste très exceptionnel et très mineur dans ses effets en tant que personnage public, est, en revanche, le lot quotidien de tous ceux qui appartiennent à ce que l'on qualifie de «minorité visible»."[1]
Candidat à sa réélection comme député dans la 2e circonscription de Guyane en juin 2007, Léon Bertrand (UMP) est battu par Chantal Berthelot (PS Guyane) 52,9 % contre 47,1 % pour M. Bertrand, qui avait pourtant été élu sans discontinuer depuis 1988. En mars 2008, il est cependant réélu maire de Saint-Laurent-du-Maroni dès le premier tour avec 62,44 % des voix.
Il est nommé, en 2008, inspecteur général de l'Éducation nationale au 5ème tour par Nicolas Sarkozy, président de la République.
Mis en examen pour délit de favoritisme et corruption passive, il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos (Martinique) dans la nuit du 26 au 27 novembre 2009, après avoir été en garde à vue à Cayenne. Il est soupçonné d'irrégularités dans les conditions d'attribution de marchés publics au sein de la CCOG. Il est libéré le 12 mars 2010 et placé alors sous contrôle judiciaire.
Fin septembre 2010, il réclame l'annulation de son procès, expliquant que les policiers qui l'ont interrogé[2] « ont cru devoir porter des jugements de valeur particulièrement déplaisants », comme par exemple : « Comment un ancien ministre peut s'acheter l'année dernière une Jaguar de 120 000 euros et ne pas s'acquitter de ses dettes fiscales ? Est-ce que vos caprices personnels passent avant vos devoirs de citoyen ? », ou encore « Pensez-vous qu'il est normal que le maire d'une ville dont beaucoup d'administrés vivent dans la misère, s'achète des véhicules de luxe et ne paye pas ses impôts. »Le 14 mars, soit quarante-huit heures après sa libération, la liste divers-droite menée par Roger Arel, sur laquelle il figure en troisième position, n'obtient que 4,24 % au premier tour des élections régionales.
Synthèse des fonctions et mandats
- 1982 - 1988 : conseiller général de Guyane (canton de Saint-Laurent-du-Maroni)
- depuis 1983 : maire de Saint-Laurent-du-Maroni
- 1983 - 2004 : conseiller régional de Guyane
- 1987 - 2002 : président du Conseil d'administration de la Société Immobilière de Guyane (SIGUY)
- 1988 - 2002 : député RPR puis UMP de la 2e circonscription de Guyane
- 1989 - 2002 : président du Conseil d'administration de la Société d'économie mixte du Nord-Ouest de la Guyane (SENOG)
- depuis 1993 : président du Conseil d’administration du centre hospitalier de Saint-Laurent-du-Maroni
- depuis 2001 : président de la Communauté de communes de l'Ouest Guyanais (CCOG)
- 2002 - 2004 : secrétaire d’État au Tourisme auprès du Ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer
- 2004 - 2007 : ministre délégué au Tourisme auprès du Ministre des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer
Sources
- La République, l'affaire de tous. Les violences en banlieue ne doivent pas être traitées comme de simples problèmes d'ordre public., Libération, jeudi 17 novembre 2005 Léon Bertrand,
- Hebdomadaire "La semaine Guyanaise", 25 septembre 2010
Catégories :- Ancien conseiller général de la Guyane
- Ancien conseiller régional de la Guyane
- Ancien député de la Guyane
- Ancien ministre de la Cinquième République
- Inspecteur général de l'Éducation nationale
- Maire de la Guyane
- Ministre français du Tourisme
- Naissance à Saint-Laurent-du-Maroni
- Naissance en 1951
- Personnalité de la Guyane
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Personnalité politique de la Guyane
- Président de communauté de communes
Wikimedia Foundation. 2010.