- Louis Guillouet d'Orvilliers
-
Louis Guillouet Comte d'Orvilliers Louis Guillouet, comte d'Orvilliers.Naissance 1708
à MoulinsDécès 1792 (à 84 ans)
à MoulinsOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France Arme Marine royale française Grade Vice-amiral Années de service 1728 - 1779 Conflits Guerre de succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre de la Révolution américaineFaits d'armes Bataille d'Ouessant Distinctions Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis modifier Louis Guillouet, comte d'Orvilliers, né à Moulins en 1708 et décédé à Moulins, 1792, est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle.
Sommaire
Biographie
Origines et famille
Louis Guillouet est le fils de Claude Guillouet, seigneur d'Orvilliers, écuyer, nommé capitaine de frégate en 1712, anobli par Lettres patentes de juin 1720 (comte d'Orvilliers), gouverneur de Cayenne (capitale de la Guyane française), et de sa femme Marie Ducé. Le nom Guillouet provient du breton et signifie « l'homme des bois ».
Il est le petit-fils d'un gouverneur de Cayenne (1706) et arrière-petit-fils du capitaine de vaisseau Lefebvre de La Barre, lui aussi gouverneur de Cayenne.
Jeunesse et débuts
Orvilliers est né en 1708 à Moulins dans le Bourbonnais (aujourd'hui l'Allier), mais passa la majeure partie de son enfance à Cayenne, où son père était gouverneur. En 1723, âgé de quinze ans, il rejoint le régiment d'infanterie de la colonie et s'élève rapidement au rang de lieutenant.
Carrière dans la Marine royale
En 1728, il est transféré dans la Marine royale. Le 5 avril 1728, il intègre une compagnie de garde-marine. En 1734, il sert sur le vaisseau Le Saint-Philippe, qui faisait partie de l'escadre aux ordres de Duguay-Trouin. Promu enseigne de vaisseau en 1741, il passe sur L'Apollon, commandé par Jean-Baptiste Mac Nemara, qui avait une mission pour Lisbonne. Il sert aux Antilles et au Québec. Lieutenant de vaisseau en 1743, il combat au cap Sicié l'année suivante. Fait chevalier de Saint-Louis en 1746, il est promu capitaine de vaisseau le 23 mai 1754. Il croise en escadre d'évolutions en Atlantique la même année puis protège des convois en 1755. En 1757, sous Dubois de La Motte, il se rend à Louisbourg.
Commandant La Nymphe envoyée à Minorque avec l'escadre commandée par La Galissonière. Il est plus tard associé à la bataille située près de Santo Domingo dans les Antilles et est promu chef d'escadre en 1764.
Nommé ensuite chef d'escadre et commandeur de l'ordre de Saint-Louis, il dirige plusieurs expéditions sur les vaisseaux Le Belliqueux et Le Guerrier. Il commande L'Alexandre dans la campagne d'évolution qui se déroule en 1772.
Guerre d'indépendance des États-Unis
Article détaillé : Guerre d'indépendance des États-Unis.En 1777, la France a commencé son aide aux treize colonies américaines contre la Grande-Bretagne. D'Orvilliers est nommé lieutenant général des armées navales le 6 février 1777 et est chargé du commandement de l'armée navale, forte de 32 vaisseaux de ligne et divisée en trois escadres[1], qui était réunie au port de Brest pour engager la Marine royale dans l'océan Atlantique.
La bataille d'Ouessant
Article détaillé : Bataille d'Ouessant.Son plus grand succès a lieu pendant la bataille d'Ouessant (« Ushant » pour les Anglais), le 27 juillet 1778. Le 22 juillet, la flotte française, quitte Brest où elle était stationnée. Dès le lendemain, elle entre en vue de la flotte anglaise commandée par l'amiral Keppel; et elle manœuvre afin de ne pas la perdre de vue. Le 27 juillet, à quatre heures du matin, les deux flottes se font face et le combat s'engage: il dure trois heures, avec un acharnement égal de part et d'autre; mais le comte d'Orvilliers, étant parvenu à gagner le vent à l'ennemi, prend l'avantage du combat, et contraint l'amiral anglais à abandonner le champ de bataille en désordre.
L'échec de la manœuvre décisive fut imputée au vaisseau le Saint Esprit où se trouvait le duc de Chartres (futur Philippe Égalité), son capitaine (La Motte Picquet) ayant déclaré n'avoir pas compris les instructions reçues par signaux. Les témoins de l'époque accusèrent ce capitaine d'avoir voulu protéger du feu son illustre passager. Le jeune duc dut ensuite subir les moqueries du petit peuple de Paris. De cette époque commencèrent les premières fâcheries du Duc contre le Roi.
Fiasco franco-espagnol dans la Manche (1779)
Au mois de mai 1779, Orvilliers sort à nouveau du port de Brest avec 30 vaisseaux de ligne, et se rend à la hauteur de La Corogne, où 35 vaisseaux espagnols devaient se rallier à son pavillon. Mais ces vaisseaux se firent longtemps attendre; et, pendant les trois mois qu'il resta en croisière sur les côtes d'Espagne, son armée est décimée par le scorbut, qui lui enlève la moitié de ses équipages. Son fils unique, lieutenant sur le vaisseau La Bretagne, embarqué à ses côtés, est lui aussi victime du scorbut et décède fin juillet 1779.
Forte de 65 vaisseaux, la flotte franco-espagnole rassemblée remonte dans la Manche avec l'intention débarquer en Angleterre près des ports de Portsmouth et Plymouth. Mais, après avoir vainement lutté, pendant plus de quinze jours, avec des vents contraires, il est obligé de renvoyer plusieurs de ses vaisseaux, qui ne pouvaient plus manœuvrer, faute d'équipages (décimés par le scorbut).
Critiqué pour la direction des forces navales sous son commandement, il rentre au port de Brest en octobre 1779 et préfère se démettre de son commandement et obtient du roi la permission de quitter le service. La mort de son épouse en 1783 l'affecte considérablement et il se retire au séminaire Saint-Magloire à Paris.
Il revient plus tard à Moulins, où il meurt en 1792.
Notes et références
- comte Duchaffaut commandait l'escadre blanche et bleue, et le duc de Chartres avait l'escadre bleue sous ses ordres. D'Orvilliers était à la tête de l'escadre blanche; le
Source et bibliographie
- Michel Vergé-Franceschi, Les officiers généraux de la marine royale, 1715-1774, Librairie de l'Inde, 1990.
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne sur Google Livres, Volume 31, Paris, 1842, p. 432
- Léon Guérin, Histoire maritime de France, Volume 2 sur Google Livres, Andrieux, 1844, p. 412 et suiv.
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
- Portail du monde maritime
- Portail de l’histoire militaire
Catégories :- Naissance en 1708
- Naissance à Moulins (Allier)
- Décès en 1792
- Amiral français
- Navigateur français
- Personnalité française de la Guerre d'indépendance des États-Unis
- Personnalité de la franc-maçonnerie initiée avant 1800
Wikimedia Foundation. 2010.