- Les identitaires
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Bloc identitaire
Bloc identitaire Président Fabrice Robert Fondation 6 avril 2003 Disparition {{{disparition}}} Siège BP 13 06301 Nice Cedex 04 - France
{{{option-1}}} {{{valeur-1}}} {{{option-2}}} {{{valeur-2}}} {{{option-3}}} {{{valeur-3}}} {{{option-4}}} {{{valeur-4}}} {{{option-5}}} {{{valeur-5}}} {{{option-6}}} {{{valeur-6}}} Présidents du groupe au Sénat {{{Sénat}}} à l'Assemblée {{{Assemblée}}} au Parlement européen {{{ParlementEuropéen}}} Représentation du parti Députés {{{Députés}}} Sénateurs {{{Sénateurs}}} Députés européens {{{Députéseuropéens}}} Idéologie Identitarisme Affiliation européenne {{{européenne}}} Affiliation internationale {{{internationale}}} Couleurs bleu Site Web bloc-identitaire.com voir aussi Constitution française
Politique de la France
Gouvernement français
Président français
Partis politiques français
Élections en FranceLe Bloc identitaire – Mouvement social européen est un mouvement politique identitaire français créé le 6 avril 2003. C'est une composante d'un nouveau courant de l'extrême droite française apparu au cours des années 2000 et appelé « mouvance identitaire ». Le logo du mouvement représente un sanglier stylisé.
Sommaire
Création
Suite à la tentative d'assassinat perpétrée par Maxime Brunerie — membre du Mouvement national républicain (MNR) et sympathisant d'Unité radicale — contre le président de la République française Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002, le groupe Unité radicale est dissous le 6 août 2002. Les conclusions de l’instruction menée par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy rendues en juillet 2004 avaient établi que l'attentat, isolé, n'avait pas de lien avec l’engagement politique de Maxime Brunerie[réf. nécessaire]. Deux des dirigeants d'Unité radicale (Fabrice Robert et Guillaume Luyt) participent peu après au lancement du site les-identitaires.com et de l'association Les identitaires, avant de contribuer, en avril 2003, à la fondation du Bloc identitaire. Fabrice Robert devient président du BI et Guillaume Luyt vice-président[1].
Ligne politique
Le Bloc identitaire se donne pour objectif de « fédérer les jeunes Français et Européens fiers de leurs racines et de leur héritage ». Il se présente comme étant « né de la rencontre de militants issus de parcours politiques divers mais partageant tous le même rejet du système dominant » :
- rejet du jacobinisme centralisateur parisien ;
- opposition au métissage ethnique et à la « culpabilisation permanente » des peuples européens ;
- dégoût du matérialisme, du consumérisme et de l'exploitation des travailleurs par le grand actionnariat international ;
- dénonciation de la non-représentativité du système électoral français et de la confiscation de la démocratie par les oligarchies (technocratique, financière, syndicale et médiatique) ;
- refus du prêt-à-penser et du terrorisme intellectuel ;
- hostilité à l'impérialisme, qu'il soit d'origine américaine ou islamique.
Le mouvement se positionne de diverses manières dans le corpus idéologique d'extrême droite. Il prend une posture ruraliste en « défendant la ruralité comme alternative à la schizophrénie urbaine » et en s'opposant à l'« horreur mondialiste ». Même s'il défend les « racines et l'héritage » européen, le BI utilise peu les thèmes du traditionalisme catholique. Ainsi introduit-il le thème de « la conjugaison de la résistance identitaire au féminin »[2].
Le BI fustige de manière radicale l'immigration avec des slogans comme « racaille immigrée » et demande « Pas de kärchers, mais des charters ! ». Ses membres affirment défendre les personnes de « souche européenne » et les « petits blancs de banlieue »[3]. De plus, le Bloc entend donner à ses actions une dimension européenne puisque, par exemple, il soutient « nos frères serbes du Kosovo » contre les Albanais musulmans au Kosovo.
Structures connexes
Le Bloc identitaire pilote plusieurs associations qui se veulent à vocation humanitaire et sociale : Comité d’entraide aux prisonniers européens, Solidarité-Kosovo, Solidarité des Français, Soulidarietà…
Il a créé, avec l'association Terre et Peuple, le Conseil représentatif des associations blanches. Il entretient des liens étroits avec les mouvements identitaires suisses, belges et portugais.Novopress.info
Le mouvement est à l’origine du site Novopress.info[4]. Ce site utilise le terme « agence de presse » pour se définir alors qu'il n'a pas reçu l'agrément de la commission paritaire des publications et agences de presse, organisme d'État seul habilité en France à donner la qualité d'agence de presse à une entreprise[5].
Labels musicaux
Le mouvement est à aussi à l’origine du label musical Alternative-s.
Jeunesses identitaires
Le Bloc est également proche des Jeunesses identitaires. Les deux dirigeants du BI ont reconnu leur « influence » sur celles-ci[6]. Enfin, le nom de domaine du site officiel des JI a été déposé par Nos racines qui utilise la même boîte postale que le Bloc identitaire[7],[8] (ainsi que les sites : Les Identitaires, Solidarité-Kosovo, Soulidarietà, La maioun, Nissa Rebela, Novopress, Expulsion Sans Frontières).
Enfin lors de sa création, le Bloc décrivait les JI comme son « mouvement de jeunesse ». Néanmoins dans son dossier de présentation de janvier 2005[9], les liens semblent avoir évolué car le BI adopte la position suivante : « En aucune manière, les Jeunesses identitaires ne sont le mouvement de jeunesse du Bloc ».Le porte-parole des Jeunesses identitaires est Arnaud Borella, il est le fondateur de la section JI-Grenoble. Il a été nommé porte-parole des JI à l'issue du camp de formation de 2007. Il est également l'un des membres les plus actifs de l'association humanitaire Solidarité-Kosovo venant en aide aux populations des enclaves serbes du Kosovo.
Le comité directeur du mouvement est composé de : Franck Lancier, Gaëtan Jarry, Jean-David Cattin et Adrien Heber.Actions et lobbying
Le Bloc identitaire se serait notamment fait remarquer par l'organisation d'actions de « lobbying ».
En 2003, le groupe de rap Sniper est accusé d’être « anti-français » et raciste « anti-blanc ». Le ministre de l’Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy, a d'ailleurs été interpellé à ce sujet à l’Assemblée par la députée UMP Nadine Morano. En novembre 2005, 200 députés ont demandé — sous l'impulsion du député François Grosdidier — l’interdiction de groupes de rap présentés comme faisant l’apologie de la violence et du racisme, cependant sans succès.
En 2004, c’est Cesare Battisti (ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme, condamné dans son pays pour plusieurs braquages et assassinats) qui est pris pour cible par les militants identitaires. Cesare Battisti est alors menacé d’expulsion puis s'ensuit une publication d'un entretien avec le fils de Lino Sabbadin, assassiné par Battisti[10], etc. En avril 2006, Cesare Battisti, toujours en fuite, publie aux éditions Rivages et Grasset un livre intitulé Ma Cavale. Il y accuse notamment le Bloc identitaire d’avoir été financé par l’ambassade d’Italie pour l’« agresser »[11].
Soupes identitaires
Depuis 2003, le Bloc identitaire organise ou appuie, d'abord directement puis par l'intermédiaire d'associations satellites ou amies, la distribution de « soupes identitaires » aux sans domicile fixe. Ces distributions ont lieu dans plusieurs villes en France et en Belgique : à Strasbourg par le collectif Solidarité alsacienne proche d'Alsace d'abord, à Nice par l'association Soulidarietà, à Paris par l'association Solidarité des Français ainsi qu'en Belgique : à Bruxelles par l'association Renaissance sociale et à Anvers par l'association Antwerpse Solidariteit proche du Vlaams Belang. Le principe de ces soupes « identitaires » est de contenir du porc, ce qui a pour conséquence d'exclure les juifs et les musulmans pratiquants qui la refusent.
Ces distributions sont l'objet de vives critiques (comme celles de la députée européenne Catherine Trautmann) car jugées par certains comme « discriminatoires et xénophobes »[12]. Le préfet du Haut-Rhin a interdit la distribution de la soupe identitaire à Strasbourg le 21 janvier 2006. La distribution a également été interdite à Paris. Pour sa part, le Bloc défend les soupes identitaires en arguant que « le porc est partie intégrante du patrimoine culinaire de la France »[13]. L'association provençale Soulidarietà revendique « de servir "lu nouostre davant lu autre" (« les nôtres avant les autres ») »[14].
Polémique en France
Devant la polémique soulevée en France[15], la préfecture de police de Paris a décidé d'interdire les soupes identitaires à partir du 28 décembre 2006, à cause du risque de trouble de l'ordre public.
Saisi en référé, le Tribunal administratif suspend la décision au motif que même s'il reconnaît que cette distribution a un caractère clairement discriminatoire, cela ne justifie pas l'atteinte à la liberté de réunion constituée par cette interdiction[16]. Le Ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, soutenu par le maire de Paris de l'époque, Bertrand Delanoë, saisit alors le Conseil d'État qui, par une ordonnance du juge des référés du 5 janvier 2007[17],[18],[19] lui donne raison en annulant l'ordonnance rendue en première instance. Le Conseil estime qu'il y a eu contradiction de la part du tribunal administratif quand il a affirmé que l'interdiction était disproportionnée alors que le caractère discriminatoire était clairement établi[17],[20]. Par une décision du 16 juin 2009, la Cour européenne des droits de l'homme a déclaré irrecevable, pour défaut manifeste de fondement, le recours de Solidarité des Français fondé sur les articles 6, 9 et 11 de la Convention européenne des droits de l'homme[21].
Dans un entretien au Financial Times, la présidente de Solidarité des Français, Odile Bonnivard, anciennement membre du MNR, revendique son affiliation au Bloc identitaire ; elle affirme que la tendance française est de privilégier les besoins des étrangers au détriment des personnes partageant sa culture et sa civilisation et ajoute que les SDF musulmans ou juifs ne sont pas obligés de manger sa soupe, affirmant qu'il y a d'autres organisations susceptibles de les nourrir[22]. Dans le journal Minute, elle décrit son action en ces termes : « Nous avons décidé d’aider “les nôtres” avant “les autres” »[23].
Juridiquement, de tels propos permettent d'affirmer que le caractère discriminatoire de la distribution est revendiqué, même si ce n'est pas le terme employé par les distributeurs[24].
Maisons et locaux associatifs
Prônant un militantisme enraciné localement, les identitaires ont ouvert trois lieux conviviaux sous forme associative dénommés Maisons de l'Identité. Il s'agit de la Vlaams Huis à Lambersart près de Lille, de la Maioun à Nice et de Ti Breizh en Bretagne. Ces lieux destinés à servir de point de ralliement aux activités militantes, abriteraient en général un bar, une salle de boxe, une bibliothèque et des structures d'hébergement. L'hebdomadaire Minute dans son numéro du 15 juillet 2009, à la page 6, indique qu'à cette date une seule Maison de l'Identité (celle de Bretagne) est encore active, la Maioun ayant été fermée et les Vlaams Huis ayant pris leur indépendance.
Publication
Le BI publie le bimestriel ID Magazine. Cette revue n'est disponible qu'en abonnement auprès du Bloc au prix unitaire de 2 euros. Le tirage en est inconnu. La revue a été fondée en 2005 en remplacement de Jeune Résistance[25].
ID Magazine {{{nomorigine}}} Pays Belgique France Langue(s) Français Périodicité Bimestriel Genre Politique, culture, histoire, géopolitique, mouvance identitaire, nationalisme européen. Date de fondation 2005 Ville d’édition Nice Directeur de publication Fabrice Robert, Jean-Charles Van Zee ISSN - Site d'ID Magazine Dirigeants et membres du Bloc identitaire
- Président : Fabrice Robert (ancien cadre d'Unité radicale, ancien élu du Front national, ancien membre du Mouvement national républicain et membre du groupe de rock d'extrême droite Fraction) qui, dans la chanson Une balle, n'hésite pas à proposer dans son premier couplet « une balle pour les sionistes, une balle pour le cosmopolitisme, et une balle pour la police »[26].
- Le Bureau exécutif est actuellement composé de :
- Fabrice Robert, 38 ans, consultant multimédia
- Philippe Milliau, 60 ans, formateur – formation
- Jorgi Roumegas, 62 ans, restaurateur – grands événements
- Guillaume Lotti, 29 ans, consultant - jeunesse
- Dominique Lescure, 50 ans, conseiller en communication – coordination interne
- Erick Cavaglia, 44 ans, professeur – développement
- Hélène Richard, 35 ans, plasticienne – prospective
- Laurent Gouteron, 38 ans, avocat - conseil juridique
- Bruno Vendoire, 45 ans, consultant - communication[27]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site du Bloc identitaire
- Site des Jeunesses identitaires
- Blog identitaire : le carnet de bord des identitaires
- Chronologie de la dissolution d'Unité radicale
- « La Soupe aux Vardon », REFLEXes.
- « Soupe aux relents racistes », in L'Humanité, 1er mars 2006.
Notes et références
- ↑ Annuaire de l'extrême droite en France : Bloc identitaire et Jeunesses identitaires
- ↑ Présentation du Bloc identitaire
- ↑ « Flics ou voyous : la République privilégie la racaille », communiqué du 12 novembre 2005.
- ↑ Ludovic Finez, « Les “infos” xénophobes de Novopress », 27 juillet 2005.
- ↑ « Novopress et LibertyVox : escroqueries et mensonges pour le compte du « Bloc Identitaire », Manipulations.fr, 31 juillet 2009.
- ↑ « Les Jeunesses identitaires accusées », Le Nouvel observateur, 3 mai 2005.
- ↑ WhoIs Results for jeunesses-identitaires.com
- ↑ Adresses postales du Bloc identitaire
- ↑ Argumentaire du Bloc identitaire [pdf]
- ↑ « La rencontre du mois : Le fils de Lino Sabbadin, assassiné par Cesare Battisti, répond aux Identitaires », 1er avril 2004.
- ↑ « Sur le front de l’intimidation, la cellule de l’ambassade italienne finança et lança à l’assaut le Bloc identitaire. Ce groupe de fanatiques aryens, émanation d’un parti d’extrême droite français, était resté inconnu jusqu’à ce 14 juillet 2002 où l’un des leurs, pour s’assurer une gloire éternelle, ouvrit le feu sur Jacques Chirac. », p. 160.
- ↑ Lettre de la députée Catherine Trautmann à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité le 19 janvier 2006.
- ↑ « Au cochon ou aux saucisses, notre soupe identitaire continue ! », communiqué du 23 janvier 2006.
- ↑ « 1, 2, 3 - Paris, Nice, Charleroi - Que mijotent cent soupes identitaires ! », communiqué du 23 décembre 2005.
- ↑ (fr) Paul Barelli, « Une soupe au porc pour les sans-abri crée la polémique à Nice », dans Le Monde du 31 décembre 2005
- ↑ (en) French court bans right wing soup, publié le 6 janvier 2007 par Al Jazeera English [lire en ligne]
- ↑ a et b CE, ord. réf., 5 janvier 2007, n°300311, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’INTERIEUR ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE c/ l’association « Solidarité des Français »
- ↑ « Le Conseil d'État interdit la distribution de la soupe au cochon », Dépêches JurisClasseur, 9 janvier 2007, 31
- ↑ Bertrand Pauvert, « A propos de l'interdiction de distribution d'une soupe populaire contenant du porc », AJDA 2007, p. 601. L'auteur s'interroge quant à la présence des éléments juridiques permettant d'identifier une discrimination effective et note que l'ordonnance est en rupture avec la jurisprudence Benjamin (CE 19 mai 1933, N° 17413 17520 : « l'éventualité de troubles, alléguée par le maire de Nevers, ne présentait pas un degré de gravité tel qu'il n'ait pu, sans interdire la conférence, maintenir l'ordre en édictant les mesures de police qu'il lui appartenait de prendre ; que, dès lors, sans qu'il y ait lieu de statuer sur le moyen tiré du détournement de pouvoir, les requérants sont fondés à soutenir que les arrêtés attaqués sont entachés d'excès de pouvoir »). Un autre commentaire affirme au contraire que l'interdiction pouvant seule prévenir le trouble à l'ordre public, l'ordonnance est conforme à la jurisprudence Benjamin (Serge Deygas, « La notion d'atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale », Procédures n° 3, mars 2007, comm. 69).
- ↑ (fr) Catherine Coroller, Le Conseil d'État ne goûte pas la «soupe au cochon», dans Libération du 6 janvier 2007 [lire en ligne]
- ↑ CEDH, 16 juin 2009, Association Solidarité des Français c. France, n° 26787/07
- ↑ (en) Adam Jones, Pig soup off menu for Paris homeless, dans le Financial Times du 6 janvier 2007 [lire en ligne]
- ↑ « L’extrême-droite remet le couvert », L'Humanité, 19 janvier 2006.
- ↑ Analyse de la décision du Conseil d'État par Maître Eolas.
- ↑ http://www.les-identitaires.com/presse.htm
- ↑ « L'Observatoire de l'extrémisme dénonce Fraction Hexagone », 27 juillet 2005.
- ↑ [1], « Le Bloc Identitaire renforce sa structure » 26 mars 2009.
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