- Le Constitutionnel
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Le Constitutionnel Pays France Langue Français Genre Politique et littéraire Date de fondation 29 octobre 1815 Éditeur Paris Le Constitutionnel est un quotidien politique français, fondé à Paris pendant les Cent-Jours par Fouché sous le titre L'Indépendant ; il ne prendra son titre définitif que sous la Seconde Restauration.
Organe de ralliement des libéraux, des bonapartistes, et des anticléricaux, il est supprimé cinq fois et reparaît à chaque fois sous des titres différents, dont Le Constitutionnel.
Sommaire
Principaux rédacteurs et débuts
Ses principaux rédacteurs ont été Antoine Jay, Évariste Dumoulin, Adolphe Thiers, Louis-Augustin-François Cauchois-Lemaire[1], mais aussi Alexandre Chevassut et son gendre Nicole Robinet de La Serve[2].
Du 29 octobre 1815 au 23 juillet 1817 il adopta le sous-titre Journal politique et littéraire, après avoir choisi le titre l’Indépendant pendant les Cent-Jours, puis celui de l’Écho du soir pendant la Seconde Restauration. Il parut du 2 mai 1819 au 21 juillet 1914 avec le sous-titre Journal du commerce, politique et littéraire.
Premier quotidien français devant le Journal des débats en 1830, il tire alors à 20 000 exemplaires.
En 1844, le rachat par Louis Véron
En 1844, il est vendu à Louis Véron, Adolphe Thiers restant rédacteur en chef. En 1848, il joue un rôle capital dans l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte et devient l'un des principaux journaux gouvernementaux du Second Empire. En 1852[3], il est cédé à Mirès dans des conditions scandaleuses[4] et connaît un véritable déclin à partir de 1880. Il cessa de paraître en 1914.
En 1852, rachat par le banquier Jules Mirès
En 1852, Le Constitutionnel fut victime de la législation nouvelle sur la presse, et s'attira deux avertissements en deux jours (7 et 8 juin 1852). Le banquier Jules Mirès rachète le journal à Louis Véron, pour la somme de 1,9 millions de francs. Déjà propriétaire du journal Le Pays, il fonda la Société des journaux réunis, au capital de trois millions de francs, qui pendant dix ans donnera en moyenne plus de 10% de revenu par an[5].
Amédée de Césena, jusqu'alors journaliste au titre Le Pays fut appelé à la rédaction en chef du Constitutionnel, et Cucheval-Clarigny décida de se retirer, tandis que le vicomte de la Guéronnière, publiciste et futur sénateur, fut nommé directeur politique du Constitutionnel et du Pays, poste auquel il resta à peu près dix-huit mois. Amédée de Césena a ensuite quitté en 1857 Le Constitutionnel, pour fonder la "Semaine politique", qui devait s'appeler plus tard le Courrier du dimanche.
Les feuilletons
Sous la direction de Louis Véron, de 1844 à 1852, ont été publiés en feuilleton :
- Jeanne de George Sand
- Le Juif errant d’Eugène Sue
- L’Allée des veuves et Les Grands Danseurs du Roi de Charles Rabou
- Le Cabinet des Antiques en 1838 sous le titre les Rivalités de Province de Balzac
- La Cousine Bette de Balzac, d’octobre à décembre 1846
- Le Cousin Pons de Balzac, paru en 1847.
- Le Colonel Chabert de Balzac, paru en 1847, en plusieurs épisodes.
- Le Député d'Arcis de Balzac, publié par Charles Rabou en 1852, après la mort de l’auteur.
- Renée de Varville de Virginie Ancelot
- des romans de Alexandre Dumas, Mérimée, Musset...
- Les Causeries du Lundi de Sainte-Beuve après la Révolution de 1848.
Notes et références
- Larousse encyclopédique en dix volumes. vol. III.
- Patrick Imhaus, Océan Éditions, Saint-André, 2007 – ISBN 978-2916533247. Robinet de La Serve : l'énergumène créole,
- [1] Dictionnaire des parlementaires français, article consacré à Louis Veron
- Larousse encyclopédique en dix volumes. vol. III. p. 2555
- "Les grands journaux de France", par Jules Brisson, page 303
Liens externes
- Archives du Constitutionnel de 1819 à 1914 sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
Source
Louis Véron, Mémoires d’un bourgeois de Paris, de Gonet, 1853-1855.
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