- Le Ciel lui tombe sur la tête
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Le ciel lui tombe sur la tête
Le ciel lui tombe sur la tête 33e album de la série Astérix le Gaulois Scénario Albert Uderzo Dessin Albert Uderzo Personnages principaux Astérix, Obélix Première publication 2005 Albums de la série Astérix le Gaulois Astérix et la Rentrée gauloise Le ciel lui tombe sur la tête est le trente-troisième épisode de la bande dessinée Astérix le Gaulois, dessiné et scénarisé par Albert Uderzo. Le 14 octobre 2005, huit millions d'exemplaires de l'album sortent dans 27 pays (dont 3,2 millions en France) et en 13 langues.
Les albums sont tous numérotés à l'imprimerie.
Sommaire
Scénario
Astérix et Obélix découvrent que tous les villageois ont été figés, sauf eux ainsi que le druide Panoramix et Idéfix, car ils ont bu de la potion magique (sauf Obélix qui est tombé dedans quand il était petit). Ils découvrent rapidement que cette paralysie est liée au vaisseau extraterrestre qui survole le village.
Références
L'album décrit et parodie la lutte entre bande dessinée, comics et manga.
- L'extraterrestre Toune est une parodie de Mickey Mouse (et ressemble à un Teletubby), le mot "Toune" lui-même est un homophone de Toon. À un moment, le costume de Toune (qui a deux boutons jaunes comme la culotte de Mickey) devient noir, pour rappeler le vrai Mickey. [1]
- Les clones qui l'accompagnent sont des parodies de Superman qui ont la tête d'Arnold Schwarzenegger. Ils portent même un anneau à pierre verte brillante, analogie de Green Lantern. Toune ajoute qu'on peut les cloner en chauve-souris ou en araignée. C'est censé être une caricature des super-héros américains qui sortiraient tous du même moule (celui de Superman).
- Toune et les super-clones viennent de la planète Tadsylwine (anagramme de Walt Disney) et le nom de leur chef et sage est "Hubs" (anagramme de Bush).
- Les Tadsylwiniens se nourrissent de "chiens-chauds", qui ont l'apparence de hot dog (chien-chaud est une traduction littérale de "hot dog"). Cet jeu de mot avec l'expression "chien-chaud" est déjà dans l'album d'Astérix La Grande Traversée.
- Lorsque le vaisseau des Tadsylwiens ordonne au Nagma de partir après avoir cassé son vaisseau, le chef Nagma dit "Oui, mais elle va moins bien marcher maintenant!". Une petite case précise que c'est un hommage au film Le Corniaud.
- Toune veut confisquer la potion magique des Gaulois car elle représente un danger pour l'univers si elle reste aux mains d'un peuple "primitif". Son entreprise est une analogie de l'affaire des armes de destruction massive en Irak en 2003. Toune, bien qu'amical et gentil, se montre aussi arrogant et enclin à la force lorsqu'il est en colère.
- Les Nagmas représentent les Japonais. Leur nom est une anagramme de manga, comme leur planète "Gmana". On ne voit que le chef de l'invasion. Il est jaune aux yeux bridés (telle une caricature d'Asiatique) et porte une armure dorée ressemblant à celle portée par les chevaliers du zodiaque. Son masque a de gros yeux qui rappellent les yeux des personnages de manga. Son vaisseau-mère ressemble à Goldorak et peut cracher des robots volants qui ressemblent à Mickey Mouse mais s'appellent "Goelderas" (jeu de mots entre "Goldorak" et "gueule de rat"). Le nom de leur sage est "Akoaotaki" (qui est peut-être une anagramme de Takao Aoki, auteur du manga Beyblade). Toune raconte aux Gaulois les raisons de leur belligérance : « Les Nagmas sont envieux et vindicatifs! Ils nous copient, mais ils sont moins avancés que nous sur les connaissances scientifiques! » C'est une référence à un vieux cliché selon lequel les Japonais copieraient dans leur industrie les produits des autres pays, par le biais d'espions industriels se faisant passer pour des touristes.
- Pendant la bataille des super-clones et des Goelderas, le vacarme gène beaucoup les Gaulois, et Obélix (citant Shakespeare) déclare "Beaucoup de bruit pour rien !".
- Obélix dit qu'il n'aurait pas de problème pour grimper sur la fusée Nagma, en mentionnant comment il avait grimpé sur le Sphinx dans Astérix et Cléopâtre.
- Tout comme Hergé dans Vol 714 pour Sydney, Uderzo met son album entre parenthèses dans l'histoire de la série Astérix en faisant oublier à tous les personnages du village les actions qui venaient de se passer, tout en reprenant le thème des extra-terrestres. Cela peut traduire une sorte d'œuvre à part dans la série.
Accueil
Le ciel lui tombe sur la tête reçoit un accueil extrêmement critique dans la presse et parmi la quasi-totalité des lecteurs. "Le ciel lui est bien tombé sur la tête" et/ou "C'est sur sa propre tête que le ciel est tombé" sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent dans les micro-trottoirs. La plupart des lecteurs le qualifient de "pire album d'Astérix".
La Libre Belgique juge qu'Uderzo « s'égare » [2] tandis que la RTBF considère qu'il « dénature complètement l'univers d'Astérix et Obélix ».
En France, le 21 octobre 2005, Daniel Schneidermann affirme dans Libération que « le dernier album d'Astérix, hélas, est mauvais » avant d'étudier les causes possibles du silence supposé de la presse écrite et télévisée française sur ce fait (de nombreux reportages comportent pourtant des micro-trottoirs très critiques, comme ceux cités plus haut).
L'album a été critiqué par les amateurs de bande dessinée japonaise pour le côté jugé peu subtil de son message anti-manga. Sur ce dernier point, Uderzo admet qu'il a peu d'estime pour le manga, avec cependant une expérience très limitée, étant resté sur l'impression que lui a laissée un manga érotique.
En février 2006, dans une chronique parue dans Suprême dimension[3], Didier Pasamonik se moque de ces critiques en écrivant que cet album « n'abolira pas la réussite incontestable de cette série. » Il estime que le fait que Toune supprime tout souvenir de l'aventure dans la mémoire des Gaulois « est un méta-commentaire de l'album » : les lecteurs peuvent effacer cet album à thèse.
Selon les Éditions Albert-René, 800 000 exemplaires de cet album se sont vendus dans les trois jours suivant sa sortie.
Toujours selon l'éditeur, début 2006, il s'était écoulé 2 400 000 albums sur les 3 millions mis en place dans les rayons en France. Il semblerait que le chiffre réel, après retour des invendus, soit bien inférieur et n'ait pas dépassé la moitié de la mise en place (1 300 000 albums vendus). Le 33e album d'Astérix s'avère donc être un échec commercial, en regard des chiffres de vente que cette série a l'habitude de faire.[4],[5]
À noter
La couverture de cet épisode est une représentation inversée de celui du premier album de la série, Astérix le Gaulois, le romain étant remplacé par un éclair qui se transforme en boule de feu après avoir été frappé par le poing d'Astérix.
L'album brise trois règles (non écrites) d'Astérix : son titre est une phrase verbale et il s'agit de la troisième aventure consécutive d'Astérix sans quitter le village, alors qu'il voyageait précédemment tous les trois albums. Le récit commence sur une page de gauche, au lieu d'une page de droite. Il introduit également de la science-fiction, ce dernier point semble être la cause de son échec tant il sort de l'esprit de la série selon les lecteurs.
Uderzo a fait à la première page de l'album un hommage à son frère, et à la dernière page a écrit que cet album est un hommage à Walt Disney.
Voir aussi
- ↑ Mais selon certains cet épisode pourrait rappeler l'aventure Les Schtroumpfs noirs de la série du même nom.
- ↑ La Libre.be
- ↑ Didier Pasamonik, « Annus mangaphillis », chronique parue dans Suprême dimension n°1, Soleil Presse, Toulon, février 2006.
- ↑ http://infobd.over-blog.com/article-1703162.html
- ↑ http://fr.wikipedia.org/wiki/2005_en_BD voir partie "Meilleures ventes"
- Première page et couverture sur le site officiel
- Astérix, la polémique, un article de Didier Pasamonik sur ActuaBD.com (23 octobre 2005)
- Albert Uderzo: "Je n'ai rien contre les mangas", une interview de Didier Pasamonik sur ActuaBD.com (21 mars 2007)
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